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Opération Raclette – Burger - Les pérégrinations d'une famille savoyarde
Canada, Québec

Québec – 2

Cet article sur le Québec ressemble bien à ce qui pourrait être le dernier et le plus condensé. Cette fois-ci pas d’incursion dans une province nouvelle. Pas de nouveaux paysages. Juste la dernière page d’un livre qui se ferme chaleureusement.

Notre retour à Montréal devient symbolique. Loin d’imaginer que cette ville puisse prendre cette représentation lorsque nous l’avions quittée en septembre dernier, nous nous apercevons qu’au final Montréal ferme notre boucle. Même si nous quittons le Canada par Halifax en Nouvelle-Ecosse, c’est bel et bien au Québec que nous avons le sentiment d’avoir conclu notre aventure. Les retrouvailles avec les amis de voyage ne vont d’ailleurs que renforcer cette impression.

Nous retrouvons ainsi Manon et Quentin avec qui nous avions voyagé quelques semaines sur la péninsule du Yucatàn au Mexique, Soizic rencontrée la 1ère fois à Tadoussac puis Sonia et Paul-Marcel qui sont devenus nos parrains de voyage. Les retrouvailles sont chargées d’émotions, ensemble nous brassons avec le sourire nos souvenirs, traçons les récits qui ont fait nos séparations, partageons nos projets respectifs et prospectons sur l’avenir de notre Terre avec un nouveau regard. Voyageur d’un jour, voyageur toujours ! Viendra même dans la danse, une surprise avec la complicité de Rodolphe. A coup de whatsapp interposés, Salima mon binôme du boulot a réussi à se glisser sous ma serviette de bain 4h avant son vol retour sur Chambéry. Un pari risqué mais réussi pour mon acolyte de 7ans capable de tout, même en étant à New York la veille !! La reprise du boulot est dans peu de jours, les retrouvailles étaient de toute façon imminente mais se retrouver ainsi avant d’être étouffées dans un bureau, c’était un cadeau mémorable !!

Entre le festival Japonais Matsuri, ses splah-pad, ses glaces gourmandes du Blue-Boy, ses dépanneurs du coin de rue, l’ambiance « Auberge espagnol » chez Jean, et le confort de la maison typique de nos Québécois préférés, Montréal nous aura dévoilé en toute simplicité ce qui fait sa réputation de ville culturelle et conviviale, surtout par de chaudes journées d’été. Nous avons encore une fois été séduit par cette cousine française. Séduits et surtout émus…

Nous ne pouvions pas rêver meilleure condition pour rentrer. Evoquer ainsi nos péripéties dans des lieux communs et remonter le fil de l’histoire entre voyageurs permet d’extérioriser pleinement notre vécu. Trouver un écho en évoquant les conditions d’une piste au fin de fond du Guatemala, en s’émerveillant d’un couché de soleil à El  Tunco, en se rappelant la chaleur de l’eau à Playa Hawaï ou en évoquant les 1ers pas au Mexique à Portero Chico et Real de Catorce, n’a pas de prix. Conscient que cette aventure familiale ne peut se raconter au travers de quelques questions, nous avons ressenti un bien fou à pouvoir partager ainsi notre année au parcours commun. Une façon de prendre du recul, d’accoucher en quelque sorte pour passer à autre chose et surtout, surtout, ne pas rester dans la nostalgie. Notre accueil Montréalais aura permis tout ça.

Nous avons encore une petite semaine devant nous. Derniers jours tranquilles de vanlife pour traverser le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Ecosse en passant par la baie de Fundy. 1200km de courage mêlé à une grosse dose d’excitation à l’idée de retrouver nos proches après une année à s’extasier, flâner, rencontrer, contempler, apprendre, partager, donner, recevoir, écouter, sentir, pleurer, rire, rêver, réaliser… du bonheur en boite dans un VW T6 infaillible qui chaque jour nous a enveloppé d’assez prêt pour se voir grandir ensemble. C’était notre seul besoin et nous rentrons pleinement récompensés…

Rue Montréalaise
Auberge Chez Jean – Rue Henri Julien
Auberge Chez Jean – Rue Henri Julien
Auberge Chez Jean – Rue Henri Julien
Glacier le Blue Boy avec Soizic
Festival Matsuri
Festival Matsuri
Festival Matsuri
Festival Matsuri
Festival Matsuri
A la baguette !
Nos parrains : Sonia et Paul-Marcel
Petit dej estival chez Sonia et Paul-Marcel
Détente sur la terrasse
Sur la route avant de quitter la province du Québec…
Boosteur spécial Canada
Avec les bières artisanales, le souci c’est de choisir…
16 août 2018by Rodolphe
Canada, Ontario

Ontario

L’Ontario est déjà la 9ème province du Canada que nous traversons. Deuxième plus grande province sur les 10 qui constituent le Canada avec pas moins de 2000km pour relier l’ouest à l’est de l’Ontario. Elle représente plus d’un tiers de la population du Canada dont 4 millions sur les seules villes de Toronto et la capitale Ottawa : deux villes majeures sur le Canada où nous ne mettrons même pas un pied…

Nous préférons de loin passer notre temps dans les grands espaces et pour ça, l’Ontario a tout ce qu’il faut avec notamment ses Grands Lacs. Ce qui pourrait ressembler à une mer intérieure est en fait un système connecté de cinq lacs à travers deux pays : lac Supérieur, lac Michigan, lac Huron, lac Erié et lac Ontario. Géologiquement, ils sont le résultat de fontes glaciaires, hygiéniquement, ils sont pour nous une baignoire formidable sur notre trip !

Comme partout ailleurs dans le pays, le français est largement représenté, surtout à l’écrit. Français et anglais étant les deux langues nationales : tout est traduit, plus aucun effort de traduction n’est nécessaire. Il faudra néanmoins attendre le retour au Québec pour parler à nouveau français. Cette deuxième langue nationale fait des français, des visiteurs particulièrement appréciés surtout quand ces derniers disposent d’un van « soooooooooo cute » venu droit de la France. L’accueil des canadiens est hyper chaleureux. Passé l’hiver rigoureux, ils vivent tous à fond l’été, définitivement, nous avons le sentiment d’être en vacances plus qu’en voyage au long cours !

Entre plages et randonnées, le rythme est loin d’être violent… retour en images sur ces horizons qui transportent vers l’océan au coeur de la forêt :

Lac Supérieur : 82 103 km²

  • Terrace Bay : 1ère confusion avec l’océan et surtout 1er break après la traversée du pays
Bivouac à Terrace Bay
  • Pukaskwa National park

Situé entre Thunder Bay et Wawa, ce parc national surprend dès les 1ers pas. Les sentiers de randonnées longent la côte pour mener sur des plages désertes. C’est à être surpris de se baigner dans une eau douce tellement tout porte à croire le contraire.

Les vagues déferlent sur les rives reculées de cet immense lac pour se briser contre le granit. Des forêts de pins et d’épinettes balayées par les vents s’étendent à perte de vue au sommet d’imposantes falaises et le long des plages de sable. Ours et orignaux peuplent ce territoire au caractère sauvage. Pukaskwa est une bien belle découverte !

Southern Headland Trail
Southern Headland Trail
Southern Headland Trail
Southern Headland Trail
Southern Headland Trail
Beach Trail
  • Wawa Sandy beach

Longue plage de sable fin où nous passerons la soirée avec une famille sur le début du voyage : une année sans comté ! Les Raclette rencontrant les Comté, les français sont vraiment accro au fromage !! Avec leur deux filles, ils font la même boucle que nous alors forcément tout le monde à plaisir à partager son expérience et le lendemain, personne ne veut lever le camp pour prolonger la rencontre…

  • Rive Est du lac Supérieur 

Longer la rive nord du lac Supérieur s’avère finalement bien plus long qu’imaginé. La plage de Katherine Cove propose une belle halte en route avant de se poser sur une splendide crique isolée peu avant Sault Sainte Marie, ville frontière avec le Michigan aux Etats-Unis. Couleurs infinies, calme plat, aucune onde à la surface de l’eau, juste un miroir qui renvoie les dernières lueurs du jour. Le ciel et le lac se confondent rendant l’horizon encore plus profond. Jamais un lac ne nous a donné une telle impression… un spot juste parfait !

Katherine Cove
Katherine Cove
Bivouac d’un soir avant Sault Sainte Marie…
Bivouac d’un soir avant Sault Sainte Marie…
Bivouac d’un soir avant Sault Sainte Marie…
Bivouac d’un soir avant Sault Sainte Marie…

 

Lac Huron : 59 600 km²

Coté USA dans le Michigan

Robert et Andréa, chez qui nous avions logé au Texas, sont en vacances dans leur « cabin » familiale à Glennie dans le Michigan. Ils sont bien trop près de nous pour que l’on rate l’occasion de les retrouver à nouveau et l’invitation était si amicale que nous ne pouvions la refuser. Ça ne sera que notre 3ème entrée sur le sol américain en 10 mois.

Tout deux sont pleins d’attentions mais aussi de questions et de curiosités sur le Mexique et l’Amérique centrale. Pour rappel, ils étaient loin d’être convaincus des conditions de voyage en sécurité sur ces destinations… Pendant ces 4 jours, nous sommes accueillis comme les enfants de la famille, les filles retrouvent des lits séparés, que des grasses matinées pour nous 4, des repas gourmands et copieux, tout pour récupérer du décalage horaire et de la route qui en fin de compte semblaient nous avoir fatigués.

L’échange de culture passe à travers la cuisine et toutes les bouteilles de vins dégustées délayent notre anglais ultra-fluent ! Entre la fondue savoyarde et les breakfasts à l’Américaine, c’est finalement sur un « battle » de pains perdus que nous trouverons un point commun dans notre cuisine à quelques variantes près ! Pour l’histoire, le pain perdu existe sous le nom de « french toast » aux US. Trop heureuses de retrouver un four, les filles iront leur cuisiner par deux fois des cookies à la « Mariette » (gros succès Eline !).

Pour digérer de tous ces repas, Robert jouera les guides touristiques sur la région à bord de sa Jeep et les vélos de la famille feront la joie des filles. Depuis le temps qu’elles rêvaient de juste refaire du vélo.

La fin des vacances arrive pour le couple qui s’apprête à rentrer au Texas, 8 jours de route sans chômer… On les quittera la veille pour rejoindre la Bruce Peninsule au Canada, par Sarnia. Cette ambiance cocoonig dans les bois du Michigan fût un vrai moment de bonheur pour tous. Des séparations difficiles mais une promesse de se retrouver ici ou ailleurs. Nous savons déjà où envoyer les filles pour parfaire leur anglais dans quelques étés ! A l’inverse, ils rêvent de venir en France visiter la Normandie. Le père a débarqué là bas un printemps de 1944…

La « cabin » de Glennie
A la fondue !
Ptit dej local
Battle de pain perdu
Battle de pain perdu
Retour furtif sur les pédales
Jeep à Robert !

Georgian Bay sur la Péninsule de Bruce

Remis de la fatigue de la route et du décalage horaire, nous retrouvons un rythme décent pour savourer la Bruce Peninsula, large bande de terre dans le lac Huron le long de la baie Géorgienne. Avec ses eaux bleues translucides et turquoises, la péninsule est un paradis de la baignade !

  • Baie Dunks à Tobermory

Plus qu’un bain de soleil, c’était surtout un bain de foule ! Nous y étions en plein weekend estival de 3 jours. Tout l’Ontario est sur les plages et le parc national est juste bondé ! Il est même impossible de trouver à se garer sur les départs de sentiers. Un agent du parc nous indiquera un petit coin tranquille où trouver refuge.

  • Halfway Log Dump et Cave Point

Retenant la leçon de la veille sur la baie Dunks, nous mettons le réveil pour se garantir un stationnement dès 7h du matin. La rando sur Cave Point était un immanquable pour nous. Pour le coup, la météo n’était pas au rendez-vous, rendant le bleu moins couleur Caraïbes mais au moins nous étions tranquille pour marcher et plonger dans cette baie incroyable ! Quand l’eau est douce, c’est encore meilleur…

  • Lion’s Head

A l’écart du parc national, la petite ville de Lion’s Head permet d’apprécier la baie Géorgienne du haut de ses falaises blanches et de sa plage.

Falaise blanche de Lion Head
Plage spécial kayakiste
Phare de Lion Head
On the beach
  • Sauble Beach

Toujours sur l’escarpement du Niagara, après une nuit à Wiarton face à petit baie calme et isolée, nous quittons la Péninsule après un saut sur Sauble Beach. Plage réputée pour être l’une des plus belles de l’Ontario… Honnêtement, à voir tous les pick-up stationnés « le cul » face à la plage, le plaisir en prend un coup. Le splash-pad de Glush aura plus de succès sur la route des Niagara Falls !!

Sauble Beach
Sauble Beach
Sauble Beach
Bivouac près de Sauble
Rafraichissement sur la route des chutes du Niagara après Sauble

 

Lac Ontario : 18 960 km²

Niagara Falls

Retour à la civilisation !! Après des semaines entre montagnes, campagnes ou forêts, la propulsion immédiate dans les embouteillages de Toronto donne un virage dans le voyage. La fin de quelque chose et le retour à la réalité de façon moins tendre. Et là, je ne parle pas encore de l’arrivée aux chutes proprement dites !

Valentine tenait à voir de ses yeux ce spectacle de la nature, un peu plus conscients de l’environnement et donc plus réticents, nous avons fini par céder en étant si prêt des mythiques chutes. Alors oui, elles sont grandioses, puissantes et bien bleues, mais alors quelle folie tout autour ! Parcs d’attractions, activités touristiques, casinos, complexes hôteliers toujours plus haut : un mini Las Vegas pour la famille. La palme revient au Canada ! Côté USA, le site est intégré dans un State Park et l’aménagement invite à la promenade.

  • Côté Canada : le monde entier réunis à une même place
Horseshoe fall
Les shtroumph des USA rencontre les petits rouges du Canada
Horseshoe fall
Comme tous le monde…
Epave entre Toronto et Niagara lake
  • Niagara by night : oh my god !!
    Las Vegas familial
    Horseshoe fall
    Las Vegas familial
    American fall
  • Côté USA : We singing in the rain

Notre virée dans le Michigan, nous a accordé 3 mois supplémentaires d’autorisation de séjour. Soit un cumul de 9 mois au total !!  mieux qu’un VISA à 500€ !! Nous profitons de ce laissé-passé pour faire un tour de l’autre côté du Niagara sous la pluie et se permettre la comparaison. Côté Canada, sur-exploitation du site, de jour comme de nuit ! Et à contrario aux USA, nous sommes surpris d’évoluer dans des espaces verts aménagé le long des deux chutes. Bien plus calme et agréable, la visite nous plait davantage sur la rive sud ! La vue reste quand même plus belle côté Canada.

American fall
Horseshoe fall
Passage de frontière oblige…

Au départ des Niagara Falls, nous longerons le lac Ontario sur 3 jours pour apprécier de nouveaux horizons avec entre autres, le parc provincial de Sand dunes sur le comté de Prince Edouard. Baignades et siestes pour atteindre Montréal, le temps d’apprécier une dernière fois les grands espaces avant de retrouver une ambiance urbaine. L’arrivée à Montréal est toutefois pleine d’excitation avec déjà un planning d’apéros bien chargé.

14 août 2018by Rodolphe
Canada

Alberta

Les Rocheuses canadiennes sont enfin en vue ! Ce paysage du Canada était l’un des plus attendu depuis notre départ. En optant pour une boucle vers le Sud, c’était faire le choix d’attendre 10 mois avant de les voir. C’était surtout le choix de les vivre en plein été et de jouir des couleurs, de la randonnée et de la baignade. Avec forcément un compromis à trouver compte tenu de la foule de touristes en cette saison. Sur Jasper, au final, c’est plutôt raisonnable. Sur Banff, il faut marcher vite, se lever tôt ou se coucher tard !

Jasper National Park : entrée dans les mythiques rocheuses

Le soleil nous accueille sur le lac Edith, notre tout premier sur le parc national de Jasper qui est avant tout prisé pour ses lacs. Parmi les plus connus : Medicine lake, Maligne lake ou Anette lake, sans oublier Maligne Canyon. De tous, c’est le lac Edith notre chouchou ! Pourtant pas dans la liste. Loin de la foule, aux allures de piscine naturelle, nous y passerons 3 fois durant notre séjour sur Jasper. Tous les lacs sont cernés par des pics montagneux recouvert d’une épaisse forêt de pins. Nous sommes cependant surpris, en cette saison, d’y trouver des tons couleurs rouille. En fait il n’y a aucun rapport avec un automne précoce, c’est plutôt une invasion de coléoptères qui a détruit une partie du parc. Il semble que seul 5 % soit condamné, pourtant l’ensemble de la zone « grand public» semble dévastée.

Alors que le mauvais temps était annoncé, nous vivrons une journée inespérée au bord des lacs à observer une faune sauvage en pleine liberté : mooses, wapitis, ours, coyotes et même un grizzli ! Une journée qui se terminera avec de nouveaux voyageurs. Une rencontre mémorable qui se prolongera sur 2 jours avec l’arrivée d’un couple de retraités angevins. Cette rencontre fait partie de celles qui marquent le voyage, et Valérie, François, Philippe et les enfants en font bel et bien partie. C’est l’heure du turn-over et c’est un réel plaisir de passer le relais à la famille de Louise aux Amériques.

L’orage était tout de même menaçant et fini par fondre sur nous. Dans ce cas-là, les bibliothèques sont notre refuge idéal. Après une nouvelle soirée ensemble, la séparation est chargée d’émotion, nous devrions être habitué à force. Mais celle-ci à un nouveau goût. Le passage de relais aux nouveaux renvoie à notre imminent retour : 1 mois jour pour jour.

Nous filons maintenant rejoindre le parc national de Banff par la fameuse « Promenade des glaciers ». 200Km à déambuler parmi les glaciers et lacs aux tons turquoises. Nous quittons Jasper sous la pluie, à 10°C, les sommets fraîchement blanchis, et le coeur déjà nostalgique de tout ce qui continue de nous rendre si heureux.

Vue depuis l’overflow de Jasper
Lac Edith
Lac Edith
Lac Edith
Lac Edith
Lac Edith
Lac Edith
Lac Edith
Lac Medecine
Canyon Maligne
Avec la clique de Louise aux Amériques
Soirée frenchouille
Bibliothèque de Jasper !

La Icefield : LA route panoramique à cheval sur les deux parcs nationaux de Jasper et Banff

La play-list des années 80 raisonne dans l’intérieur du van tandis que le chauffage réchauffe nos pieds glacés, la pluie tambourine le pare-brise, et pendant ce temps le paysage de la fameuse Icefield défile sous nos yeux. Cette route mythique reliant Jasper à Banff est réputée par son couloir serpentant entre de hauts sommets et son champs de glace qui fait le bonheur des chinois.

Alors que la sonnette d’alarme retentit depuis les calottes glaciaires, il est ici possible de se balader sur le glacier d’Athabasca à bord d’un bus grimpé sur un essieux 4*4. Cela n’empêche pas le parc de sensibiliser son public au réchauffement climatique à l’aide de panneau informant de la diminution du glacier avant de faire vrombir le moteur de plusieurs engins chargés de touristes peu consciencieux. Ce constat laisse un goût amer face à la beauté du décor.

Toujours sur le parc national de Jasper, nous laissons le champ de glace pour découvrir les lacs. Le réveil est programmé pour ne pas manquer le lac Peyto, parmi nos favoris, et l’arpenter tranquillement avant l’arrivée des cars. Une réalité de la montagne que nous ne connaissions pas chez nous ! Les lacs Waterflow et Hector sont tout aussi surprenant. Vraiment, ce tronçon de kilomètre entre Jasper et Banff défile sans se saisir du temps.

Chute Athabasca
Glacier Athabasca
Glacier Athabasca – plus de 50$/pers
Glacier Athabasca
Big Horn Cheep
Lac Waterfowl
Lac Peyto
Lac Peyto
Lac Hector
Lac Hector

Un petit tour à Yoho National Park

Le parc national de Yoho est accolé à Banff. Nous y ferons un saut pour découvrir les eaux émeraudes du lac au même nom. Pour les connaisseurs, sa couleur nous rappelle le lac d’Aiguebelette ! Une boucle d’une dizaine de km permet de se saisir des différents points de vue. Même si nous n’avons pas loué de kayak à 70$/h, la marche à pied reste un excellent moyen de se faire plaisir.

Banff : notre dernier saut dans les Rocheuses

L’épaisse forêt dévale d’énormes pitons rocheux. Les lacs sont comme des joyaux parsemés au coeur de cette nature grandiose. Le parc national de Banff est un concentré de tout ce qu’il y a de plus beaux en Savoie, à la différence excitante de croiser un grizzly ! Glaciers, canyon, cascades, lacs turquoises, le cocktail est ravissant mais il se partage ! Les stationnements sont bondés passés 8h du matin et la circulation est régulée par des agents du parc en plus des navettes en place pour limiter les véhicules sur les parkings. C’est malheureusement un peu trop pour aimer la montagne tel que nous le faisons habituellement chez nous. Les deux meilleures fenêtres pour le visiter sont juin et septembre. En gros, on se trouve dans le pire moment !!

La météo reste toujours capricieuse, l’accalmie est courte pour profiter du parc autant que nous le voudrions. Les teintes des lacs sont surréalistes et l’on ne tient pas à perdre l’éclat des couleurs sous un ciel gris et humide. Notamment sur le lac Moraine passé 19h. Il était impossible de passer la route plus tôt ! Pour éviter l’anarchie, elle est fermée dès que le parking affiche complet, soit à partir de 6h du matin…

Lac Moraine
Lac Moraine
Lac Moraine
Lac Moraine

Ensuite, entre deux orages où nous arrivons à passer entre les gouttes, le canyon Johnston dans la vallée de la Bow River :

Lower Falls – Canyon Johnstone
Canyon Johnstone
Canyon Johnstone
Bow Vallée
Canyon Johnstone

Et enfin, le lac Louise. Mythique lac de Banff et saisit d’assaut par les touristes amateurs de selfie. Sans le complexe hôtelier à l’entrée du site, le lac Louise serait à la hauteur de sa réputation. Il faut tout de même avouer qu’il est difficile de faire abstraction de la foule et de cet aménagement. La pluie étant annoncée, nous hésitons même à partir de Banff sans randonner sur ses sentiers.

Au final, qu’il pleuve ou non, qu’il y ait du monde ou non, nous avons trop besoin de nous dépenser et trouver sur Banff ce qui nous attire dans la montagne. Pour éviter les déconvenues, nous empruntons la navette gratuite vers Louise et sans réussir à faire un choix sur les randos, on se lance sur un doublet « Plaine des 6 glaciers » et « Little Beehive » pour frotter nos semelles à de vrais sentiers. Au terme des 17km de marche nous serons comblés, le sentier nous mène face au glacier Victoria, l’origine de ses eaux, et même quasiment seuls ! Sur la plaine des six glaciers, un salon de thé attend le randonneur pour se réchauffer avec un chocolat chaud avant de repartir encore plus haut sur le Little Beehive, sommet qui domine le lac. Entre temps, les nuages se sont dissipées pour entrevoir l’intensité de ce bleu au coeur de la forêt. Nous voilà réconciliés avec Banff, nous pouvons le quitter sans regret !

Lac Louise
Lac Louise
Lac Louise
En route vers la plaine des Six Glaciers
En route vers la plaine des Six Glaciers
« Salon de thé » Plaine des Six Glaciers
« Salon de thé » Plaine des Six Glaciers
« Salon de thé » Plaine des Six Glaciers
Plaine des Six Glaciers
Cascade près du lac Agnès en chemin vers little Beehive
Sentier du Little Beehive
Little Beehive

Nous sommes maintenant prêt à attaquer la transcanadienne et rallier l’est du pays. Pour bien faire, nous honorons cette longue traversée avec une douche usurpée dans l’un des campings du parc. Passés Calgary, la platitude des grandes plaines est face à nous, les Rocheuses ont déjà complètement disparu dans notre dos…

D’un océan à l’autre sur la Transcanadienne

Nous y voilà. La route tant redoutée est face à nous. Un long bandeau rectiligne depuis Calgary jusqu’aux forêts de l’Ontario. Et ce sera loin d’être la fin ! La Transcanadienne nous conduira jusqu’à l’océan Atlantique dans les provinces maritimes. Cette route nationale la plus longue du monde s’étend en fait sur 7821 km le long de deux océans.

Cette traversée Calgary – Thunder Bay par la transcanadienne, signifie surtout le départ de l’Ouest vers l’Est du pays avec pas moins de 2000km à avaler sans rien à se mettre sous la dent. Les provinces du Saskatchewan et du Manitoba sont essentiellement composées de sillons à grains, de granges à céréales, de champs à perte de vue, d’innombrables pompes à pétroles et toujours de ce même train interminable. Pas de quoi se divertir, mais largement de quoi s’interroger sur cette agriculture industrielle et ces forages de pétrole. Le grenier du monde parait-il… jusqu’à quand ? Les paysages des plaines ne sont malgré tout pas si déplaisant avec un bel horizon qui offre de superbes couchés de soleil.

On s’est donné 5 jours pour atteindre le lac Supérieur et rêver de baignades ensoleillées. Pendant cette petite semaine, nous allons perdre 3h, 3 fuseaux horaires à l’envers qui font du mal à nos réveils. A perdre une nouvelle heure chaque jour, nous n’arrivons pas à décoller avant 11h. Déjà que nous sommes sur la fin du trip, mais là nos journées raccourcissent à vue d’oeil. En arrivant sur le lac Supérieur, nous n’avons plus que 6h de décalage avec la France.

C’était inévitable, nous finissons par croiser des familles sur le début de leur voyage… Ces nouvelles rencontres divertissent nos soirées en plus de la play-list de films que l’on s’est préparée. Des films précisément en lien avec la route comme Rasta Rocket en référence aux JO de Calgary ou encore Danse avec les loups pour la conquête de l’ouest. La visite de la Cité des Sciences de Regina sera aussi un excellent défouloir pour tous. Les bivouacs sont en revanche plus en peine. Depuis notre arrivée sur les Rocheuses, c’était déjà le cas. Pas de camping sauvage autorisé dans les parcs. Les bivouacs en forêt se faisaient déjà rareS, mais alors sur la transcanadienne c’est quasi mission impossible. Le minimum à atteindre est de trouver un coin éloigné de l’immense route rectiligne et de la voie ferrée !!

L’arrivée dans l’Ontario est marquée par la forêt, passé Winnipeg. Les vastes plaines ont disparu. Place maintenant à la myriade de lacs éparpillés dans la forêt. A chaque arrêt, des armées de moustiques nous attendent trop heureux de trouver de la chair fraiche. Ils sont des dizaines à taper les vitres… Le dernier pipi avant la nuit demande du cran et de l’organisation ! Le temps d’une soirée Clémentine sera en proie à tout ce qui déplait. Absence de toilettes, nuit noire, volée de moustique voraces, bord de chemin, une de ces coliques à te coller des frissons tellement le besoin est urgent et les renards qui rodent autour de nous comme par hasard. Parents solidaires que nous sommes, nous ne pouvons que chasser l’animal pour lui apporter un répit dans cette obscurité qui rend vulnérable.

Thunder Bay est passé. L’immense lac Supérieur nous ouvre les bras ! Le plus dur est passé et ma foi, c’était plutôt pas mal !!

3 jours de granges
Les km défilent sur du plat, du plat, du plat, toujours du plat
Cité de sciences à Regina
Cité de sciences à Regina
Cité de sciences à Regina
Cité de sciences à Regina
Cité de sciences à Regina
Des nouveaux
Notre fidèle ami le train
Visite pour se dégourdir les jambes
Les lacs sont atteints !!
3 août 2018by Cécile
Canada

Colombie-Britannique – 2

Partis de Port Hardy sur Vancouver Island, nous atteignons Prince Rupert qui annonce l’entrée sur un nouvel environnement encore plus sauvage. Depuis cette bourgade perdue au sud de la forêt de Tongass, nous prévoyons de faire un crochet en Alaska à quelques 500km d’ici avant de rejoindre les rocheuses canadiennes par Prince Georges. Au programme, remontée des saumons et immersion en territoire Indien.

Prince Rupert : port d’entrée sur le grand nord canadien

Déjà 23h30 et pourtant la nuit n’est pas encore tombée sur la ville animée par le feu d’artifice du Canada Day. Nous trouverons sans mal un bon point de chute pour se jeter au lit après cette longue journée.

Installés au départ d’un sentier de randonnée, les marcheurs sont déjà nombreux à notre réveil, pour eux c’est encore férié. Au Canada, le lundi qui suit un jour férié sur un weekend est offert ! Petit déjeuner à peine avalé, nous sommes interpellés par Marie et sa petite famille installée à Edmonton en Alberta. Ils sont sur Prince Rupert en vacances et ensemble nous partons arpenter le joli sentier de Butze Rapids Trail, alternant forêt humide, fjord et bord de mer. Trop heureux de faire un petite bande de potes, les enfants découvrent les joies de la pêche aux crustacés. Encore une fois, l’humidité de l’océan a participé à créer un écosystème surprenant. Ralliés par des canadiens et portés par cette ambiance simple et tranquille, on se croirait nous aussi en weekend !

Passé ces nouvelles rencontres, nous passerons un après-midi à observer le défilé d’hydravion depuis la Seaplane base de Prince Rupert, un des pilotes nous fera même un concerto à la cornemuse avant de décoller. L’organisation de la vie et des loisirs prend dans ces contrées une toute autre allure. Eloigné de tout, l’hydravion est un moyen de locomotion couramment utilisé et avec pour piste d’atterrissage le principal fjord de la ville, le décor est pour nous tout simplement magique.

A la fois port industriel, port de pêche et port d’excursion, Prince Rupert a tout pour séduire. C’est précisément à cet endroit que nous rencontrons le Canada authentique tel que nous l’avions imaginé avant de partir. La randonnée sur Tees Trail finira de parfaire cette impression avec une belle ascension offrant une vue à 360°C sur les îlots parsemant le côte déchiquetée.

Entre deux randonnées, nous profitons d’une bonne connexion pour checker les différentes réservations pour rentrer en France. Connaissant désormais la date de dépôt du véhicule au port d’Halifax, nous pouvons saisir un vol le 20 août et arriver en gare routière d’Aix les bains à 13h. Cette exactitude du retour nous rend à la fois joyeux et cafardeux !! Dépourvus de gaz dans le van depuis quelques jours, nous tentons ensuite de faire remplir la bouteille juste avant de quitter la ville. Il faudra essuyer deux échecs pour parvenir à trouver le gars qui ne s’oppose pas à mettre du propane dans notre bouteille de butane. Nous sourions rien qu’en repensant aux mexicains qui faisaient le boulot sans jamais discuter sur la sécurité. Bref, nous voilà équipés pour cuisiner à l’intérieur si jamais les hordes de moustiques viendraient à nous priver de soirées extérieures.

Passé ce sursaut d’organisation dans la cool attitude du voyage, nous reprenons désormais la route le long de la Skeena River. 

Seabase Plane de Prince Rupert
Prince Rupert
Seabase Plane de Prince Rupert
Tees Trail
Prince Rupert depuis le Tees Trail
Prince Rupert depuis le Tees Trail
Tees Trail
Tees Trail
Tees Trail
Butze Rapids Trail
Butze Rapids Trail
Butze Rapids Trail
Butze Rapids Trail
Butze Rapids Trail
Butze Rapids Trail

De la Skeena River à la Nisga’a Valley

La Skeena River est l’un des principaux points d’entrée du saumon Steelhead en eaux douces. Chaque été, ils remontent le courant pour venir frayer dans ses eaux avant de mourir dans le ruisseau qui les a vus naitre. A cette époque, les poissons sont encore peu nombreux, mais d’ici peu de temps, les pêcheurs à la mouche viendront les taquiner de près, en plus des ours, bald eagles ou autres prédateurs.

Nous saisissons une belle journée ensoleillée pour une farniente au lac de Lakesle à Terrace. Tandis que les petits canadiens profitent de leurs vacances toutes fraiches, les nôtres potassent leurs manuels scolaires. A avoir travailler si légèrement tout au long de l’année, les filles ne sont pas pour autant exemptées de cours jusqu’au retour !

Terrace devient un point de bifurcation pour atteindre juste au nord un des nombreux territoires indien du Canada où nous avons envie d’observer un lieu de maintien des traditions : la Nisga’a Nation. Lors de notre passage aux USA, nous avions constaté un clivage entre les américains et la communauté indienne. Au Canada, le sentiment est totalement différent. La communauté est intégrée dans l’histoire du pays sans tabou. Désormais dénommée « Native Nation » ou « First Nation », la communauté indienne fait complètement partie du paysage, que ce soit au travers des centaines de totems éparpillés dans les villes, la présence de musées ou la valorisation forte de leurs savoirs faire. L’histoire a tout de même laissé des séquelles, et les nations natives sont bien souvent les premières victimes de mal bouffe ou d’intégration sociale.

Une fois en chemin, nous découvrons avec surprise un large territoire entièrement recouvert de lave : la Lava Bed. Nous apprenons qu’ici même un volcan s’est réveillé sous une montagne en 1770 pour vider son sac de lave. A la recherche des ours en pleine pêche, l’on s’égare le long du ruisseau sur ce champ de lave. Les bald eagle au dessus de nos têtes recherchent aussi leurs repas, ce n’est finalement pas très rassurant de se sentir potentiellement une proie face à des prédateurs invisibles.

Deux totems marquent ensuite l’entrée en territoire Nisga’a sur la rivière Nass. Détruit par les européens, la tradition des totems est maintenant ravivée. L’origine volcanique du terrain a laissé une source d’eau chaude à la forte odeur de sulfure. Entièrement rénové, en forêt, libre d’accès à tous, le site procure une pause bien agréable après la Lava Bed pour se relaxer et discuter entre promeneurs.

La visite se poursuit par le pont suspendu qui permettait l’accès au village de Gitwinksihlkw et enfin pour conclure, l’arrêt au musée de Laxgalts’ap s’impose pour comprendre la prouesse de cette nation qui a réussie à gagner son autonomie après des années de combat pacifique. Culturellement cueilleurs, chasseurs ou pêcheurs, ils ont dû devenir diplomates et politiciens pour revendiquer leurs terres et leurs droits et parvenir à signer un accord de paix en 1999. Ce traité historique est le premier signé en Colombie-Britannique qui offre un droit à l’autonomie gouvernementale d’une nation native.

La pêche au saumon reste toujours une activité pratiquée couramment surtout à Gingolx dans le fjord. Consommé séché ou en bocal, le poisson est très attendu dans la région. Le mauvais temps ne nous permet pas de tirer plus loin sur cette piste. 100km de trous nous attendent déjà pour sortir du territoire avec quelques ours sur les bas côtés…

Lava Bed
Lava Bed
Source chaude
Source chaude
Pont suspendu
Totem Nasg’a
Totem Nasg’a
1909…

Stewart, BC et Hyder, Alaska

La jonction de la piste avec la 37, nous mène sur la dernière ligne droite vers le petit bout d’Alaska. A regarder la carte de près, un boyau d’Alaska s’enfile entre l’océan et le nord de la Colombie-Britannique, une seule route, une seule ville, puis l’impasse face à l’immense territoire de la forêt de Tongass. La route est magnifique. Lacs, forêts, hauts sommets, glaciers, le décor est grandiose sous des nuages bas. Le Bear Glacier avant Stewart donne le ton et l’ambiance années 70 du village invite pour de bon au dépaysement. Rien de tel dans ce cas là pour se noyer dans le contexte local du petit café Toastwork. Tout est d’époque, de la machine à toast aux Cadillacs postées devant l’entrée. Les Beatles donnent le tempo et Valentine charge un maximum de Lucky Luke sur sa liseuse. Notre traversée des Etats-unis l’a rendue encore plus accro à la BD…

Bear Glacier peu avant Stewart
Bear Glacier peu avant Stewart

En montant sur le secteur Stewart – Hyder, nous avons espoir d’être spectateurs d’un phénomène naturel, la remontée des saumons jusqu’au ruisseau de leur naissance pour frayer en chemin et mourir. Evidement, les grizzlys sont au rendez-vous pour leur pick-up annuel. Cette merveilleuse chaine alimentaire s’observe depuis le Fish Creek de Hyder en Alaska. Seul problème, l’imprévisibilité de l’arrivée des saumons… L’année dernière, les premiers étaient là le 18 juillet, en 2016 ils sont arrivés le 1 juillet. Evidemment, ils n’envoient pas de recommandés pour prévenir de leur venue !

On se donne 4 jours pour tenter la chance. Entre les superbes spots de Salmon Glacier et de Clements Lake, l’attente est loin d’être pénible :

  • La piste déambulant le long de la Salmon River mène rapidement au glacier du même nom. Déferlant sur 18km de long, il est juste énorme, long, étiré, tout de blanc. On y reste deux jours à apprécier ce spot de fou. C’est aussi là que nous vivrons nos plus petites nuits noires. Le cercle polaire est encore haut pourtant les nuits raccourcissent à vue d’oeil !
  • Le lac Clément tout prêt de Stewart, ville frontière avec Hyder sur l’Alaska, s’avère un trésor de quiétude. Nous y resterons trois jours, seuls, dans la forêt… fraiche, trop fraîche même. Les filles y auraient bien installé leur camp de base pour encore des semaines !  Imaginez comme terrain de jeu, tout un lac avec une table flottante comme moyen de locomotion… Elles y passeront leurs journées entières à faire leurs bouillabaisses en tout genre. Loin de tout, elles s’amusent d’un rien. C’est aussi un des cadeaux de ce voyage.
Spécial japonnais ce soir…

Au final, l’attente est vaine. Au 11 juillet, toujours aucun saumon. L’absence de chaleur ne participe pas non plus à tirer l’attente plus loin. A raison de deux visites par jour sur le ponton de bois, les rangers du Fish Creek sont habitués à nous voir et donnent des explications aux filles sur la distinction entre ours noir et grizzly. Un castor fera la distraction avant de prendre la décision de repartir vers le sud. Hyder aura été notre point le plus septentrional, pas prévu au départ et très belle découverte ! D’autant, qu’à défaut de grizzlys et de saumons, nous avons vu de nombreux ours noirs directement depuis le bord des routes. Comme sortis d’un zoo, ils sont là à manger les baies abondantes en cette saison.

Ghost town de Hyder !
Ghost town de Hyder !
Hyder
Fjord de Hyder
Fjord de Hyder
Castor sur Fish Creek
Un crâne d’ours noir
Castor sur Fish Creek

Entre Stewart et Smithers : saumons et cascades à gogo

L’itinéraire est maintenant simple, nous visons les Rocheuses Canadiennes par Prince Georges. La route compte près de 1000km pour atteindre Jasper.

Tandis que l’été s’installe en France, nous vivons confinés dans le van face à des lacs ou de superbes rivières. L’humeur n’est pour autant pas atteinte. Harry Potter nous sauve presque la vie ! Valentine dévore la saga et Clémentine la relis une seconde fois, ensemble elles se racontent les aventures de leur héros. Harry deviendrait presque le fils de la maison et Lucky Luke le bon vieux cousin.

Sur Meziadin Lake et Moricetown, la migration des saumons est en cours. Il est facile de les observer depuis les petits barrages et sites de recensement des poissons. C’est impressionnant de les voir sauter 1m de hauteur à contre courant poussés par une force inexplicable.

Fish ladder près de Mezidian Lake
Saumon en action
Contrôle des migrations en territoire indien
Twin falls près de Smithers

Topley : the place to be !

Prince Georges est presque en vue. Pour notre grand plaisir, Mathieu, Séverine et leurs garçons sont sur notre route en sens inverse. La rencontre est programmée pile poil pour visionner ensemble la finale du mondial de foot. Le Mexique, les Etats-Unis et maintenant le Canada, ils sont ce que l’on appelle des potes de route !!

Deux jours sur place avant le match seront bien nécessaire pour se préparer ne serait-ce que sur le plan logistique. Chance incroyable au bord d’un lac paumé dans un bled tout aussi paumé, nous avons une excellente connexion Internet via nos forfaits Free. Pour avoir cherché des lieux où regarder le match, le streaming était notre unique chance !! Le football n’est vraiment pas populaire au Canada et à 8h du matin, un dimanche, aucun bar n’est ouvert dans la ville la plus proche, à 30km de nous…

Le réveil est programmé, nous sommes tous décorés bleu/blanc/rouge et c’est avec le café à la main que l’on s’installe tout excité à l’idée de vivre ce moment à distance. Nos gamins chantent l’hymne national tandis que le streaming  fait des caprices, les commentaires jonglent entre le français et l’anglais, France Info vient en secours quand la connexion saute, le 3ème but est raté, mais le 4ème exaltés !!! Tout content, on s’en va au village, enfin dans la « main street », histoire de brailler et lâcher quelques klaxons. Et en guise de liasse populaire, nous rencontrerons un gars précisant qu’il n’a pas de télé et ne connait rien au football. Voilà, c’était notre 15 juillet au Canada. La vérité c’est que nous voulions surtout fêter ça avec des bulles au bord de notre paisible Sunset Lake !

Les enfants jouent au foot, se baladent en canoë, vivent au rythme du soleil, font des cabanes à l’aide de rondins de bois, tandis que les apéros s’enchainent, le temps passe sans le saisir, pour autant vient déjà l’heure de se quitter et pour de bon ce coup-ci…

Sunset Lake à Topley
Sunset Lake à Topley
Sunset Lake à Topley

Fort Saint James : au pays des trappeurs

Le Fort Saint James n’est qu’à un petit détour sur la highway menant à Prince Georges et cette reconstruction d’antan vaut largement le détour ! Les canadiens adorent mettre en scène des villages entièrement rénovés avec une parfaite simulation des habitudes de l’époque. Au Fort St James, tout y est, de la course de poules au troc de fourrures. Tout est fait pour s’imprégner de la vie des trappeurs dans cette vallée reculée du Canada.

L’ensemble du fort datant de 1896 est aujourd’hui animé par des personnes aux habits d’époque. Empruntant des rôles de trappeurs, commerçants, éleveurs ou femmes au foyer, ils nous font remonter le temps pour mieux se saisir de la vie de leurs ancêtres. Les filles vous racontent tout de leur côté !

Résultat après une journée sur le fort, nos poules ont gagné la course, le style de la famille Ingalls est devenu has-been et deux peaux de lapins décorent désormais notre petit intérieur sur roues…

Une cabane
Une cabane
27 juillet 2018by Rodolphe
Canada

Colombie-Britannique – 1

La Colombie-Britannique est une province très étendue du Canada. Nous la découvrons dans un 1er temps par Vancouver Island, accessible uniquement en ferry depuis plusieurs ports et étirée sur près de 460km de long. Aussi appelée l’île aux ours, Vancouver Island est un paradis pour les amoureux de la nature : faune abondante, diversité de la flore, sommets alpins, forêts tropicales, fjords, plages de surf, lacs et rivières indénombrables !! Cet écosystème unique résulte de la rencontre entre montagnes et océan pacifique formant un habitat pour de nombreuses espèces : baleines, orques, phoques, bald eagle, saumons et ours noir entre autres. Un peu trop en avance sur la saison et avec un temps automnal nous n’avons pas pu saisir tout le potentiel de Vancouver Island, ça n’a pas empêché de raffoler de son charme et de son intimité.

Victoria : capitale de la Colombie Britannique

Quelle bouffée de fraicheur en débarquant sur Victoria. La ville présente les vestiges de la présence britannique, loin des baraques en bois de l’autre côté, aux Etats-Unis. On se pose autour de la marina près de la piste d’amerrissage des hydravions et face au Parlement. Festivals reggae et indigènes animent le boarderwalk de la ville, les totems jalonnent les rues, l’histoire des natifs se confond dans le style victorien, il règne ici un sentiment de paix et de respect vis à vis du passé.

Aucun feu rouge dans le centre ville, j’adore ! Pas besoin d’attendre longuement son tour pour traverser, la priorité est donnée aux piétons ! Le break pique-nique dans l’un nombreux parcs, nous fera constater la mort de l’appareil photo de Rodolphe. Il avait chuté la veille sans que l’on prête attention à des dégâts particuliers… Même histoire qu’en Suède ! Ce coup-ci impossible de faire sans cette extension membranaire de notre photographe, c’est pour lui un indispensable du voyage. Coup de bol, après de brèves recherches sur le net, un boitier est en vente sur le continent et une boutique photo peut assurer la livraison d’ici 4 à 5 jours. Il ne reste plus qu’à patienter en se trouvant une bonne place nature pas trop loin de Victoria. La tâche n’a pas été facile et à défaut de bon spot gratuit où s’installer, nous jetons notre dévolu sur le camping de Sooke Potholes sur les conseils avertis d’un gars du pays. Franchement, nous ne pouvions pas mieux tomber. La Sooke River laisse place par endroits à de larges bassins appelés Potholes. Les filles investissent aussitôt l’endroit et nous ne les verrons que le temps des repas au coin du feu…

Depuis ce petit coin tranquille au coeur de la forêt, nous sommes rejoins par deux jeunes français, Junior et Pauline, en road-trip en Amérique du Nord. Comme beaucoup de jeunes, ils profitent d’un PVT au Canada pour voyager. Accompagnés de leur chien, ils sont véhiculés par un 4×4 équipé d’une tente de toit. Le rêve de Rodolphe ! Ils envisagent de se rendre jusqu’au Mexique, forcément on se fait un plaisir d’échanger sur les merveilles de ce pays. Arrivent ensuite Claude et Nelly, deux retraités français vivant au Canada depuis près de 40 ans et voyageant en VW T4. Il y avait longtemps que nous n’avions pas rencontré du monde, ça fait du bien de pouvoir échanger à nouveau.

Au final, nous n’avons quasiment pas de photos de Victoria mais nous quittons le sud de l’île après une petite semaine de vacances et un nouvel appareil photo !

Totem devant Parlement
Marina
Fisherman

Campbell River et Strathcona Provincial Park

Nouvel appareil photo en main, nous prenons cap au nord et plus précisément à Campbell River. Le hasard a voulu mettre sur notre route, Philippe et Fanny que nous avions rencontrés en Californie. C’est toujours un grand plaisir de retrouver des copains de route avec qui raconter les dernières histoires et partager les bons plans. Nous décidons de filer ensemble sur le Provincial Park de Strathcona afin de randonner sur le sentier de Bedwell Lake. La route nous emmène dans la région de Buttle Lake, un long lac cerclé de sommets enneigés et de forêts tropicales. A oublier que nous sommes sur une île. De là, des cascades à perte de vue et un silence de roi. Ce parc est niché au coeur de Vancouver Island et vaut vraiment le détour, seul regret est de ne pouvoir trouver de bon spot gratuit à moins d’avaler des kilomètres.

Buttle Lake
Buttle Lake
Bedwell Lake trail
Bedwell Lake trail
Bedwell Lake trail
Bedwell Lake trail
Elk Provincial Park
Elk Provincial Park
Buttle Lake
Campbell River
Fishpier Campbell River
Marina Campbell River

Telegraph Cove et Port Hardy : la partie la plus reculée et la plus sauvage de l’île

Quitte à être dans ce secteur de l’île, nous visons encore plus au nord, repoussant à plus tard la traversée A/R vers l’ouest à Tofino, le spot à surfeurs et parait-il les plus belles plages de la Colombie-Britannique depuis Pacific Rim. Sans y paraitre, l’île est grande et le peu d’axe routier force à optimiser les distances pour ne pas noyer son temps au volant.

La grisaille fait partie du quotidien depuis notre arrivée au Canada, quand la pluie n’est pas de la partie… La progression dans la vaste forêt du nord se fera sous les averses obstruant les multiples crêtes. Toujours aucun ours ni retour encourageant quant à l’arrivée des saumons dans les eaux douces de l’île. Objet de notre curiosité depuis plusieurs jours… Sur Telegraph Cove, c’est plutôt les orques qui sont attendus. Parait-il que depuis ce village de pêcheurs, les orques viennent se frotter sur les galets de la baie. Un spectacle pour le moins prometteur ! Arrivés sur place, nous apprenons que c’est un peu trop tôt dans la saison. Les orques n’arrivent pas avant août à moins de tenter la chance avec un tour organisé à près de 100€/pers ! Le whale-watching devient un gros business…

Le village ne manque pas pour autant de charme avec ses maisons sur pilotis. Cette région très reculée vit au rythme de la pêche, de l’industrie du bois et un peu du tourisme. L’hiver, le village abrite seulement 7 personnes, la quasi totalité de la population insulaire vit dans la pointe sud. Le nord semble toutefois épargné des rigoureuses conditions hivernales. Climat plutôt tempéré, il pleut toute l’année, des températures assez douces et presque jamais de neige.

Après Telegraph Cove et ayant perdu tout espoir d’observer une faune marine, nous partons sur Port Hardy, toujours plus au nord, tenter l’approche de l’ours depuis la hatchery de Quatse River. La visite de l’association dévoile les secrets de la migration des saumons du pacifique. Nouveau constat sur la saison, les poissons n’arriveront pas avant août-septembre. Et à moins d’un hasard, il est vraiment difficile d’observer les ours en bord de rivière. Le ciel toujours aussi gris, la pluie toujours aussi présente, la déprime viendrait presque à nous cueillir !

Vancouver devient une île intime, qui ne se dévoile pas en un coup d’oeil. Elle ne se traverse pas, mais se découvre avec lenteur et patience. Cependant pour nous, le sablier du retour se vide doucement mais surement. Soit on rebondit, soit on attend tandis que le temps d’écoule au risque de courir sur les dernières semaines. Un passage à la compagnie BC Ferry de Port Hardy va complètement retourner la situation. Un bateau de croisière part en direction de Prince Rupert le lendemain matin. Dernier bateau non complet avant des semaines. Là haut, c’est l’entrée de l’Alaska et le sanctuaire des Grizzly… Vient alors le dilemme et toutes les interrogations qui vont avec : on a pas tout visité sur Vancouver Island et Tofino qu’on a pas vu ? fera t’il plus beau là bas ? et si les saumons n’y sont pas ? C’est un gros budget, pourquoi ne pas rester ici et remonter doucement par Vancouver et viser Jasper ? Pourquoi se précipiter, c’est pas raisonnable ! Et si c’était un signe ???

On se rend compte que nous sommes maintenant dans le mouvement et la curiosité d’explorer. L’occasion d’une telle croisière dans les fjords ne se représentera pas et toucher du doigt l’Alaska non plus d’ailleurs. L’excitation prend le dessus et ni une ni deux, on craque avec un high-five familial ! La petite dame de la compagnie se fait une joie de nous faire des billets avec un prix d’amis (nous avions tenté la négociation avançant le cadeau de nos 10 ans de mariage).  « C’est sûr » nous dit-elle, « vous ne le regretterez pas !! »

Voilà, comment nous nous sommes retrouvés à 23h, 1er sur la ligne 6, prêts à embarquer à 5h du matin avec pour berceuse le doux ronronnements des moteurs de camions réfrigérés voisins de ligne.  Avec en prime, quelques doutes persistants révélateurs d’une bonne dose d’impulsivité…

Telegraph Cove
Telegraph Cove
Telegraph Cove
Bald Eagle
Bald Eagle sur Port Hardy
Hatchery Quatze River à Port Hardy
Hatchery Quatze River à Port Hardy

Alaska Marine Highway : en route vers un bout d’Alaska

L’aube se lève face au ferry en plein chargement. Nous prenons place à bord d’un magnifique bateau et découvrons les nombreux ponts entièrement vitrées depuis de confortables lodges. Nous sommes le 1er juillet, jour du Canada Day. Hot-dogs, pop-corn, gâteaux et café offert à bord et lors de la seule escale du bateau à Bella Coola, sans comprendre pourquoi nous, un inconnu nous offre la carte de sa cabine, avec lits et douche… Si tout ça n’est pas un signe…! Cet homme ne pouvait pas trouver meilleurs sujets pour faire un cadeau !! Une douche et un lit… complètement improbable et inespéré. Autant le dire, notre anniversaire de mariage a été immortalisé !

Et que dire de cette traversée ? Complètement dingue ! Baleines, orques, dauphins, phoques, les mammifères marins sont à la fête ! Les 18h de croisière entre fjords et ilots parsemés sur l’océan, nous en mettent plein les yeux sans jamais trouver le temps long. L’onglet « itinéraire » du blog donne une bonne idée du trajet en zoomant sur la zone géographie. Le tracé de l’Alaska Marine Highway est trait pour trait la voie empruntée par les bateaux.

Evoluant près des côtes protégées de la houle par les îles, le panorama est à couper le souffle. Le temps est changé, alternant les couleurs et ambiance du paysage. Nous scrutons l’océan sans cesse à la recherche d’une nageoire ou d’un jet révélant une baleine.  Par contre, trop difficile d’en saisir des clichés, c’est juste le plaisir des yeux qui compte. Les nombreuses cascades rivalisent en taille et débit, la forêt s’étend à perte de vue. Par moment le passage est si étroit que les deux côtes pourraient s’atteindre à bout de bras. Ces contrées reculées et sauvages sont absolument magnifiques et impénétrables. Le spectacle se termine jusqu’au soleil couchant, nous ne perdrons pas une goutte de sa lumière rouge et intense. Sans même être arrivés à Prince Rupert, nous savons déjà que ce choix n’est en rien regrettable.

8 juillet 2018by Rodolphe
Canada, Québec

Québec – 1

C’est bien la 1ère fois qu’une ville nous donne le sentiment de pouvoir y vivre un jour.

Montréal c’est la convivialité, le sport, la culture, les bars, et toujours ce français québécois dont on est fan. Bon, c’est sûr visiter la ville en plein automne est une autre histoire qu’en hiver… Toujours est-il qu’ici il est possible de surfer, skier, trailer, pédaler, picoler, fumer, jazzer, j’en passe, la liste la longue !

Le temps est magnifique et nous profitons pleinement de la ville pour nous imprégner de l’ambiance. Nous avons été largement aidé par le superbe accueil de Sonia et Paul-Marcel, des québécois rencontrés sur Cap-Breton. En plus de leur chaleureuse hospitalité et de leur connaissance de Montréal, ils nous ont partagé l’expérience de leur voyage, quasiment identique au nôtre, terminé il y a seulement 3 mois (www.sopolmobile.com). Malgré une bonne prise de conscience des risques, nous sommes remplis d’excitation et de conseils aguerris pour descendre vers le Sud. Mille mercis à vous deux !!

Pour le moment, c’est Montréal. Nous retrouvons (encore ?) les Babzouk’ et les filles, Soizic et Sarah avec leur Martine. A cela s’ajoute une nouvelle famille avec l’équipe du Monde est à Eux avec qui nous passerons tous ensemble une dernière soirée sur Montréal. Décidément, nous sommes vraiment nombreux à explorer le continent Américain ! Passer des soirées entre voyageurs est vraiment bon. Entre partage d’expérience et détente, c’est un réel plaisir pour les grands comme les petits qui peuvent jouer ensemble.

Bilan, sur Montréal, nous avons :

  • Vécu l’été et non l’été indien, tant que ça ne gèle pas la nuit c’est encore l’été 😉
  • Arpenté le Mont Royal en s’y perdant, c’est un vrai dédale de sentiers croisés
  • Dégusté bières et pizza dans la rue Saint Jean
  • Fait l’école (joué surtout) à la Cité des Sciences
  • Cocooné, jazzé, fait des crêpes et des galettes chez nos hôtes sur le plateau du Mont Royal
  • Pris des douches !!!
  • Pris plein de notes sur les choses à voir en Amérique Centrale
  • Découvert « Solange te parle » sur YouTube
  • Coursé les écureuils albinos du parc La Fontaine
  • Apprécié Mangé la fameuse poutine de la Banquise
  • Récupéré un nouveau rouleau de PQ pour le défi « 1 an sans acheter du papier toilette »
  • Senti l’ambiance du quartier chinois, du Village, du quartier des spectacles et du Vieux-Montréal
  • Respiré l’odeur du cannabis bientôt légalisé au Canada
  • Fait seulement un aller/retour aux Foufounes électriques pour Benoit
  • Testé une 1ère nuit Walmart ! (merci encore à Coco et Anne-marie pour leur précieux cadeau du seau à pipi)
  • Glandé avec plaisir entre familles de voyageurs
  • Echangé des Picsou et Mickey
  • Patienté aux nombreux feux rouges avec les Québécois tous bien disciplinés
  • Marché, marché, beaucoup marché en fait (un peu de métro quand même)
  • Essayé de surfer sur la vague éternelle à La Salle… mais il n’y avait pas de planche de surf
  • Zoné dans les nombreuses cliniques médicales pour exterminer la colonie de Staphylocoques de Valentine
  • Fini par trouver un gentil médecin qui a accepté de nous recevoir gratuitement après avoir bien bien incité pour voir quelqu’un à l’accueil
  • Mangé des légumes pour tenter de vider notre frigo avant de passer la frontière des USA.

Nous sommes depuis plus d’un mois sur le Canada et déjà tout près de la frontière avec les Etats-Unis. Nous savons d’avance que les canadiens vont nous manquer, mais l’on va tout faire pour se laisser séduire par les américains. En sachant que l’on reviendra dans plusieurs mois nous avons volontairement laissé derrière des parcs ou visites qui nous attirent et que nous aurons tout le plaisir de faire avec les Mariette 😉

Un écureuil parmi des milliers !
Poutine !!!
Mont Royal
Vue du quartier des affaires depuis le Mont Royal
Récompense
Winter
La vague éternelle
Cité des sciences
On est bien dans la moyenne !
Mega bulle
Levitation….
Etourdissement
La dodo lé partout…
5 octobre 2017by Rodolphe
Canada, Québec

Automne…

Bienvenue au Parc national de la Mauricie !

Imaginez un lac aux eaux noires, entouré d’une palette de couleurs automnales, un silence enchanteur, multipliez ça x100 et vous êtes au parc de la Mauricie. Notre parc chouchou n’est situé qu’à 1h30 de Québec et Montréal.

Il y en a pour tous les goûts, et à l’image des parcs Canada, l’aménagement de l’environnement est exemplaire.

Entre deux journées de détente dans le parc, nous avons opté pour une sortie kayak rando sur le lac de Wapizagonzke afin d’atteindre les chutes de Weber. L’horaire est parfait, on profite de la chaleur du soleil à midi et des couleurs du couché en fin d’après-midi pour le retour. Les eaux sont paisibles, les kayaks glissent à la surface du lac, il ne reste plus qu’à admirer et à laisser reposer nos bras qui ont donné de l’effort à l’aller !! 17km d’effort et même quelques gouttes de sueurs … et oui le soleil frisait la barre des 15°C !!

Dernier écrin de nature avant l’arrivée en ville. On respire un grand coup, let’s go !!!!

Le vent n’a pas encore soufflé…
Sur le topo du parc, ce parcours vers les chutes s’adresse aux aventureux !
Bientôt le barrage de castors à passer
Arrivés à terre – Direction les chutes Weber
Belvédère sur Mauricie
Chute Weber
Chute Weber
Quiétude
Soleil couchant
Petit matin paisible
5 octobre 2017by Rodolphe
Canada, Québec

La côte nord du St Laurent

Il ne faudra pas moins de 2h pour traverser le St Laurent depuis Matane, légèrement au sud de la Gaspésie. Ce fleuve se prend pour l’océan et encore ici près de Trois-rivière son eau est salée !

Nous avions pensé faire la traversée plus bas sur le fleuve à trois pistoles mais en arrivant sur Matane un superbe traversier tout neuf est à quai et les files de voitures commencent à charger le bateau. Pas de questions à se poser, nous embarquons aussi ! Et vu la qualité de la traversée et les paysages de la côte Nord, c’est vraiment à conseiller ! A Cap Colombier peu après Baie Comeau, nous trouvons un site idéalement placé au pied d’un sentier d’observation des baleines. Elles étaient bien au rendez vous au p’tit matin !

C’est d’ailleurs depuis la plage privée de Cap Colombier que nous avons rendez vous avec les CM1 de Tresserve pour échanger avec Valentine à 8h… La pluie nous a retranché dans le van mais c’était une bonne expérience. L’école et le collège s’impliquent vraiment avec nous et c’est très appréciable ! Les filles étaient prises d’un coup de cafard la veille, ce rendez-vous avec les copains ne pouvait pas mieux tomber. Les amis et la famille ont fini de les consoler, vive la technologie et merci Free !

Les moustiques ont laissé place aux baleines, c’est bien plus classe. Et plutôt que d’entendre brailler « ça gratte !! », maintenant nous avons droit à « Oh la encore ! Encore là ! Waouh regarde ici !! » c’est bien plus mélodieux pour nos oreilles.

A Cap Désir, les mammifères ne sont qu’à 10m de nous et accompagnés par des bélugas! C’est magique et impossible de se lasser.

Nous retrouvons nos copains de route sur Tadoussac et pour accompagner cette soirée au dessus des dunes, deux backpackeuses se joignent à nous. Elles aussi font route vers Québec. Comme beaucoup de jeunes, elles enchainent les petits boulots pour s’offrir des voyages qui font la vie. Le lendemain nos routes se séparent, nous préférons remonter le Fjord du Saguenay qui nous a été conseillé par des connaisseurs. Les couleurs d’automne subliment le paysage…

Cette semaine nous l’avons voulu vivifiante ! Surement dû à l’effet des températures… il fait si froid la nuit que quand le soleil brille nous tenons à tout prix à en profiter. Bon, il n’aura pas été avec nous sur le Parc National de la Jacques Cartier mais avec les 10°C extérieurs, les 17km de rando pour atteindre le sommet du Mont Andante sont une bonne source de chaleur ! Les castors ont refait la forêt boréal là haut, c’est trop beau !

C’est juste le feeling, les rencontres et les envies qui guident nos pas, rien d’autre… c’est assez reposant comme sensation…

Québec est déjà là. L’effet de la ville depuis tout ce temps en pleine nature ne nous perturbe pas tant que ça et nous sommes bien heureux de trouver un MEC (Moutain Equipement Cooperative) pour agrémenter notre quotidien : bouilloire, diffuseur de lumière sur frontale (merci les Babzouk’ !), réchaud extérieur (pour remplacer celui oublié à Percé), boîte à oeufs, boîte à savon… des trucs très cons mais bien pratique !

La ville est pleine de charme et de Japonais. Ce week-end est aussi bien particulier puisque pas moins de 12 bateaux de croisières sont attendus sur la citadelle dont le fameux Queen Mary 2. Ca fait quand même près de 60 000 visiteurs attendus… nous ne serons pas les seuls !! Pour ne pas s’encombrer d’une circulation en ville, nous avons repéré un bivouac à Levis sur l’autre rive du St Laurent. Nous n’avons plus qu’à prendre un ferry pour rejoindre le vieux Québec. Le retour en nocturne face au château éclairé de Frontenac est encore plus beau que de jour ! Faut avouer aussi que nous sommes particulièrement content de fêter une bonne nouvelle… la compagnie aérienne Condor nous a remboursé nos billets d’avion suite au retard de nos vols en Allemagne !!!

La suite de l’histoire, nous la connaissons… c’est au Parc National de la Mauricie, un pur trésor ! Mais c’est pour un prochain article, mes paupiettes tombent même si il n’est que 21h !

Traversée du St Laurent
Cap Colombier
P’tit dej… pour visioconf sur la plage
En direct avec les CM1 de Tresserve
Observation !
Depuis Cap Désir
Cap Désir
Cap Désir
Cap Colombier
Ca foisonne…
Plage de Tadoussac
Dunes de Tadoussac
Baignade furtive dans le St Laurent à 13°C
Levé de soleil sur Tadoussac
A bientôt sur les routes !
St Rose du Nord sur le Saguenay
Le fjord du Saguenay
Route sur Parc national Jacques Cartier
Cascade sur la Jacques Cartier
Et la Jacques Cartier coule
Sommet du Mont Andante
Chute de Montmorency
Chutes de Montmorency
Québec
Archéologie au Château Frontenac
Les terrasses Dufferin
29 septembre 2017by Rodolphe
Canada, Québec

Parc National de la Haute-Gaspésie

La fenêtre est courte sur le parc national de la Haute Gaspésie. Nous arrivons à 14h au centre d’information, le soleil tombe à 18h et la pluie est annoncée pour les 3-4 prochains jours. Nous n’avons que 4h pour profiter des couleurs d’automne de cet été indien. A noter qu’ici nous ne sommes pas dans un parc National du Canada (gratuit cette année pour les 150ans), il faudra s’acquitter de 17$ de droits d’entrée dans ce parc fédéral, comme sur l’île de Bonaventure… et ce tarif vaut seulement pour une journée. Il en sera ainsi sur tous les parcs SEPAQ du Québec, avec à préciser…l’interdiction de bivouaquer sur les parcs. Ca nous change de chez nous !

Ce parc présente des dénivelés à plus de 1000, nous avions hâte de crapahuter sur ces sommets mais une si petite fenêtre ne nous permet pas une grosse randonnée. Nous nous rabattons sur le Lac aux Américains et le sommet d’Ernest Laforce, les deux sont jouables si on ne traine pas le pied ! Les filles sont à bloc, il manque les orignaux (et les ours) sur leur tableau d’observatrice et c’est le lieu où en apercevoir ! En fin d’après-midi, nous finissons par croire que tout ceux qui en ont aperçu ont été payés par les gardes nationaux ! L’orignal continue de se cacher de nous…

En revanche, Valentine s’improvise dompteuse d’oiseaux avec succès. Elle aura appâté et gavé les oiseaux du Lac aux Américains avec beaucoup de plaisir. Elle et les bestioles, c’est vraiment toute une histoire depuis toute petite.

Et tout vient à point à qui sait attendre ! En se levant au petit matin, un orignal broute paisiblement à une cinquantaine de mètres du van… Tout le monde en profite, ce n’est donc pas une légende 😀

La Haute Gaspésie sous ces couleurs est magnifique. Nous sommes bien content d’avoir préféré monter en Gaspésie sur septembre plutôt que de descendre aux USA en arrivant sur Halifax. Cette saison est idéale pour ses températures, ses couleurs et surtout le peu de monde à arpenter les sentiers. Une visite bien trop courte, mais il n’est pas impossible d’y revenir lors de notre retour en août prochain. L’espace dans le van est vraiment exigüe, nous vivons essentiellement dehors. Aussi quand le temps est prévu à la pluie, il vaut mieux ne pas en être prisonnier ! A défaut de dompter le climat, nous apprenons à adapter notre rythme et nos envies. Et là nous aurons réussi à saisir une jolie fenêtre sur ces reliefs montagneux.

La Gaspésie est maintenant derrière nous, nous prenons le traversier à Matane pour poursuivre la descente du St Laurent par les côtes du Nord.

Lac aux Américains
Gourmandise…
Morfale
Sommet d’Ernest Laforce
Cap des Rosiers
Phare sur Cap des Rosiers
Bivouac sur le lac neuf
27 septembre 2017by Rodolphe
Canada, Québec

Parc National de Forillon

Percé, l’île de Bonaventure, c’est en fait la Gaspésie. Le Parc National de Forillon, une petite péninsule tout au bout de la Gaspésie. Forillon c’est un concentré de tout ce que l’on peut rechercher en vacances. Du repos, de la randonnée, des observations d’animaux sauvages, des paysages variés, et des rencontres toujours aussi agréables. Pour nous, ce sera un concentré de tout ça.

A Forillon, nous aurons passé 2 nuits à dormir au coeur du parc alors que ce n’est pas autorisé. Il fallait bien tenter pour mesurer le risque et rien du tout, pas de contrôle, pas d’amende, rien que des soirées sous un ciel étoilé avec aucune lumière à des kms à la ronde. Autant ne pas obturer les fenêtres pour apprécier les constellations… et que dire des réveils au petit matin… notre quotidien paraît être à des années lumières. Et ce n’est pas tant le fait d’être partis depuis 3 semaines, c’est surtout de se dire que cela va encore durer un petit bout de temps.

A ce stade du voyage, nous avons bien compris qu’il nous sera impossible de tout raconter. En seulement 20 jours nous avons déjà vécu tant de choses que nous n’arrivons à imaginer ce qu’il en sera d’ici 1 an. C’est en fin de compte, une notion très concrète qui nous fait comprendre qu’il ne faut se soucier que du présent. Le reste ce n’est pas le moment…

Je retiens d’ailleurs la remarque d’un indien au Parc de Kouchibouguac qui a tout simplement demandé aux personnes de ne pas filmer ses danses traditionnelles « I danse for you, not for other people » nous dit-il. En revanche, nous avons plaisir à partager des photos qui illustrent notre regard choisi…

Raconter comment un castor apeuré mais courageux va sortir de son lac pour traverser un sentier sous nos yeux ne se décrit pas, exprimer l’émotion ressentie en entendant les baleines au large n’est guère plus possible, et expliquer pourquoi nous rions à trinquer avec des phoques au soleil de couchant sur l’Anse des Amérindiens peut paraître improbable. Et quand nous prenons des porc-épics pour des ours, nous avons plus l’air ridicule qu’autre chose ! Ou même mieux, décrire l’attitude prise en s’apercevant être observée par un putois dans une nuit noire … Tout cela paraitrait bien trop narratif en plus !

Nous découvrons au Canada non seulement des cultures, des paysages, des gens adorables, des voyageurs comme nous, mais aussi une faune extrêmement riche. Et le pays fait beaucoup pour rendre accessible ces lieux uniques tout en préservant cette biodiversité exceptionnelle.

Les retraités français l’ont bien compris, ils sont nombreux à louer des camping cars sur Montréal pour remonter la Gaspésie sur 3-4 semaines ! Et ils ont l’air bien heureux de leur voyage !!

Sur Forillon, nous n’aurons jamais rencontré autant de français. Et chauvin comme nous sommes c’est trop drôle de voir l’effet d’une plaque d’immatriculation française sur un parking… c’est un aimant à rencontres !

Ce qui est bon c’est quand ces rencontres hasardeuses initient des moments conviviaux, à l’image d’un apéro improvisé sur un parking avec nos amis Babzouk’ et une autre famille, les Troost, qui revient des parcs de l’Ouest Américain, sur les routes pour encore 4 mois. A voir comment nous dégainons nos bouteilles patiemment conservées dans l’attente d’un partage, c’est dire le plaisir à vivre ces moments qui tente de compenser le manque des proches.

L’anse des Amérindiens
L’anse des Amérindiens
L’anse des Amérindiens
Penouille
Rorqual
Porc-épic
Hutte de castor
3 familles de voyageurs réunis après une rencontre magique avec les castors
Les petits dans le camping car des Troost…une version de 13m de long !
21 septembre 2017by Rodolphe
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“Courir le monde de toutes les façons possibles, ce n'est pas seulement la découverte des autres, mais c'est d'abord l'exploration de soi-même, l'excitation de se voir agir et réagir. C'est le signe que l'homme moderne a pris conscience du gâchis qu'il y aurait à rendre passive une vie déjà bien courte.”

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