Opération Raclette – Burger - Les pérégrinations d'une famille savoyarde
  • Récits de nos aventures
    • Préparatifs
    • Canada
    • Etats-Unis
    • Mexique
    • Belize
    • Guatemala
    • El Salvador
    • Nicaragua
    • Réflexions
  • Qui sommes nous ?
  • Par où commencer ?
    • Administratif
    • Budget
    • Education
    • Médical
    • Véhicule
  • Itinéraire
    • En live !
    • La liste de nos envies
  • Le voyage des filles
Récits de nos aventures
    Préparatifs
    Canada
    Etats-Unis
    Mexique
    Belize
    Guatemala
    El Salvador
    Nicaragua
    Réflexions
Qui sommes nous ?
Par où commencer ?
    Administratif
    Budget
    Education
    Médical
    Véhicule
Itinéraire
    En live !
    La liste de nos envies
Le voyage des filles
  • Récits de nos aventures
    • Préparatifs
    • Canada
    • Etats-Unis
    • Mexique
    • Belize
    • Guatemala
    • El Salvador
    • Nicaragua
    • Réflexions
  • Qui sommes nous ?
  • Par où commencer ?
    • Administratif
    • Budget
    • Education
    • Médical
    • Véhicule
  • Itinéraire
    • En live !
    • La liste de nos envies
  • Le voyage des filles
Opération Raclette – Burger - Les pérégrinations d'une famille savoyarde
El Salvador

El Salvador (le retour !)

La minute de la plainte

Notre traversée du Honduras ne représente qu’un petit bourlet de 2h de route. Le passage de frontière ne traine pas, les agents sont devant le match de football Mexique / Argentine, ils expédient les papiers avant de vite retourner à leur écran télé. Un passage rapide au Honduras qui coute quand même près de 50€, la plus chère de toutes les frontières ! Nous traversons le pays après une sortie rapide du Nicaragua et bien contents du parcours, nous arrivons à la frontière du Salvador, optimistes pour réussir à nous poser sur la plage le soir même. Sauf que… c’était savoir que nous serions les heureux élus du test scanner des douaniers Salvadoriens. Ils nous aurons retenus plus de 2h pour faire les papiers, tester leur machine et contrôler les images radios du véhicules. Les 18h sont largement passées et il est maintenant bien trop tard pour rouler vers l’océan. La nuit tombant, il ne fait pas bon se retrouver seul et sans visibilité, le plus à craindre pour nous c’est l’accident provoqué par les chiens, chevaux, ou autres animaux traversant en permanence les voies de circulation. Les douaniers nous encouragent encore moins à prendre la route (pour d’autres raisons) et nous conseillent de dormir sur une station service tout près en restant dans un lieu de passage et éclairé. La bonne nouvelle c’est que finalement, nous avons tout notre temps pour remonter le Salvador, alors que nous pensions n’avoir qu’une autorisation de transit de 24h ! Ici, tu peux avoir autant d’avis et de décisions que d’agents de migration.

Dernier stress avec un contrôle de police à la sortie de la douane avant d’arriver sur la dite station. Le gardien veut bien nous garder pour la nuit et nous fera changer 3 fois de place pour s’assurer de nous avoir sous les yeux, « c’est dangereux » dit-il « mais je vous garde à l’oeil, restez bien en vue ». La gars porte un sonotone, boite et doit avoir 60 ans passé au compteur. Nous sommes entre de bonnes mains !  Les groupes de jeunes alcoolisés, les 40°C à 19h, les bruits de moteurs allumés et les passages permanents des poids lourds finissent de planter le décor pour une nuit de rêve. Et pour couronner le tout, les crapauds jaillissent de la bonde au moment de prendre notre douche, porte ouverte, dans les cabines de routiers !

« Maman, reviens vite !! » les nuits d’hôtel semblent déjà si loin…

Vivement la Baja California et les grands parcs de l’Ouest Américain, plein de promesses de bivouacs sauvages.

Sans surprise, les 1ers rayons de soleil n’ont même pas eu besoin de nous réveiller, nous sommes tous prêts à partir de bon matin. Cernés par l’animation de ce lieu de passage 24/24, il ne nous reste plus qu’à utiliser un fond de bouteille à l’intérieur du van en guise de toilettes. Les chiens ont préféré viser nos roues. Il est grandement temps de regagner l’océan à El Cuco !

Un dimanche au Salvador

Il n’est pas encore 8h quand nous arrivons à El Cuco, la série de car, bus, tuk-tuk et collectivo parqués dans le petit pueblo nous rappelle que nous sommes dimanche. Cette plage, nous y étions passés en descendant, elle était calme, immense, aux eaux chaudes, pleine de restaurants. Il ne nous faut pas longtemps pour comprendre que tout le Salvador va à la plage le jour de repos dominical !!

L’accès à la plage se fait par un restaurant de son choix comme il y en a une vingtaine sur la seule rue du pueblo. Une 1ère cour extérieure où se stationner donne accès à une sorte de préau rempli de tables et de hamacs pour enfin s’ouvrir sur les km de sables noirs. Pas de bikinis ou de bronzette sur la serviette. Seul deux endroits où passer cette journée familiale, le hamac à l’ombre du préau ou l’eau qui reste très longtemps à hauteur de mollets. Les familles sont réunies sous 3 générations minimum, ambiance bon enfant entre musique et grosse tablée. Heureusement, notre bronzage nous aide à se noyer dans la foule mais les cheveux bonds et yeux bleus de Valentine ont tendance à nous dénoncer !

Intrigués par le balai incessant des lanchas sur le bord de plage, au beau milieu des nageurs, on s’en va à la rencontre d’un gars qui propose des tours pour 2€. Sans savoir où nous partons, on embarque avec une famille et ses 4 grands garçons. Rapidement, le moteur s’accélère pour casser les vagues, nous sommes en fait partis pour l’attraction du dimanche. Filer à vive allure vers l’horizon pour s’éclater à faire des plongeons en pleine mer après des embardées et virages serrés sur la flotte. Un vrai manège à sensation ! A bord, c’est la crise de rire assurée !

Cette ambiance, cette journée, c’était une impression d’être plongée dans l’intimité d’un pays et d’être accueilli à part entière. Pour clore ce dimanche, un message des copains cyclistes rencontrés au Guatemala nous permet de tous se retrouver à l’improviste ! Ca fait partie des petits plaisirs apportés par le Wifi ! Ils sont en fait tout prêts de nous à seulement une petite dizaine de km et dorment chez l’habitant grâce au réseau des Warmshower qui hébergent des cyclistes voyageurs. Leurs hôtes, José et sa famille, acceptent de nous accueillir chez eux pour nous offrir à tous une superbe soirée de complicité, de récits de voyages, d’échanges et de partage autour d’une plâtrée de carbonara.

L’expérience de José, Mexicain ayant grandit au Québec pendant la guerre civile, nous permet de répondre à nos nombreuses questions sur son pays et de nous faire ainsi une idée plus précise du Salvador :

  • Le pays est moins dangereux qu’il n’a été, la population a tendance à réguler elle-même, par village, les gangs qui se mettent en place. Les maras, homicides, corruption, extorsion de fonds, trafic de drogue et abus de pouvoir sont monnaie courante. La police a tendance a laissé les villageois s’organiser pour résister à leur façon à ces gangs organisés.
  • Les gangs proviennent des Etats-Unis, anciens mafieux emprisonnés dans les années 80  puis relâchés et rapatriés dans leur pays.
  • La  mise en place du dollars américain a été décidée au cours d’une soirée entre politiciens en 2001. Du jour au lendemain, les salvadoriens ont dû adopter une nouvelle devise avec la dévalue de leur pouvoir d’achat.
  • Les vaches sont laissées mortes sur le bas coté de la route et les charognards sont seuls pour nettoyer. En cas de percutions par un véhicule c’est l’éleveur qui est responsable. Et comme, ils n’ont pas un sous, l’éleveur préfère perdre sa vache que de payer les dégâts..
  • La diaspora représente près de 30% de la population, la plupart vivant aux Etats-Unis pour étudier, travailler dans l’illégalité ou non.

Au lendemain de cette soirée instructive, on s’embarque à 9 dans le van pour une dernière baignade ensemble avant de se quitter. Cette fois c’est sûr, le hasard ne fera plus se croiser nos chemins. Encore une rencontre, un courant simple qui fait créer une belle alchimie entre nos deux familles aux valeurs communes. L’Amérique du Sud les attend, et ce soir c’est nos potos du Canada, les Babzoukaroulottes, que nous retrouvons au nord  du pays ! La rencontre avec les Chamavélos ne sera pas sans laisser quelques séquelles dans nos envies futures.

Sono et tas de fringues en vente
Attraction de la plage
Plongeons en pleine mer
Passage ombragé de tous les restos
Rinçage à l’eau claire
Gommage
Taxi des Chamavélo
Joseph, Inès, Albane et les filles

5 mois plus tard à El Tunco : retrouvailles avec nos 1ers copains de route !

Nous nous étions quittés à Montréal et le calendrier, avec un coup d’accélérateur sur la pédale, a fait que l’on se retrouve après 5 mois de voyage au Salvador sur un spot idéal depuis la plage d’El Tunco. La magie d’Internet fait que l’on ne s’est pas perdus de vue, bien au contraire, chacun d’entre nous savait où et ce que faisait l’autre !

Laurence et Tristan ont lâché le petit Vim en route, parti comme prévu rejoindre son père en France, ils sont par contre suivis par Elsa et Thomas, jeunes français installés à Montréal et rencontrés le jour même à la frontière du Guatemala. A partir de là, la place est investie pour deux jours entre baignades et soirées arrosées. Trop court, mais trop bon ! Au cours d’une soirée, les gars vont sympathiser avec un groupe de jeunes salvadoriens. Les canettes s’empilent et les jeunes veulent tous faire des photos de groupe immédiatement publiées sur les réseaux sociaux. Notre présence et nos parcours les impressionnent, ils n’ont jamais vu ça et veulent à leur façon le montrer aux copains ! Chaque smartphone y passe, ils veulent tous leur propre photo. Les filles ne se privent pas de tâter la chaire blanche au détour d’une prise de vue collective ! Après des embrassades et des checks à n’en plus finir, ils montent surexcités dans leurs voitures finir la soirée en boîte de nuit, l’alcool au volant ne leur fait pas peur. Une des autres raisons pour lesquelles on ne conduit pas de nuit…

Foie gras !!

Cinq mois en arrière, nous ne soupçonnions pas être autant sur les routes, aujourd’hui l’on connait quasiment toutes les familles, et l’Amérique est devenue toute petite à évoquer ainsi nos aventures ! Comme disent certains sur la route, avec notre itinéraire nous avons vu le futur ! En faisant le choix d’une boucle et amorçant la descente par l’Est Américain nous avons tout fait à l’envers par rapport à nos homologues. Comme pour les précédents, c’est une nouvelle certitude que de ne plus se revoir, on remonte et ils continuent leur descente. Leur shipping est prévu sur le Panama pour un retour au pays à la mi-avril. L’émotion est là et le temps nous manque pour prolonger le plaisir. On était sûrs de se retrouver, c’est gagné et c’est sur ces mots que l’on se réjouit avant tout.

Cette séparation signe pour nous la sortie du Salvador, nous avons un objectif à atteindre à Antigua avant le début de la « Semana Santa » ! Fini les frontières rapprochées à cumuler, la prochaine ne sera pas avant deux semaines. Nous n’avions pas sorti « administrativement » le van du Guatemala ce qui facilite grandement le passage de frontière. Il nous faudra juste attendre une heure que le douanier finisse son repas pour un énième tampon avant de quitter le pays, mais ça, c’est du grand classique depuis quelques mois !

8 avril 2018by Cécile
El Salvador

El Salvador

C’est parti pour l’article le plus court et le plus rapide, complètement à l’image de cette traversée du Salvador !

Pour rendre le passage des frontières du Salvador et du Honduras plus fun, nous décidons de faire un petit convoi avec les copains d’Escapade en famille et la clique de Brice et Emilie. D’après l’actualité, le climat de ces deux pays d’Amérique centrale n’est pas très favorable en raison des élections politiques, à préciser aussi que le Salvador présente un des taux d’homicides les plus élevé au monde. Depuis notre petite roulotte, toutes ces informations sont véhiculées pour nous mettre en garde, mais elles participent surtout à se faire une mauvaise image de ces pays inconnus. Bref, sans trop savoir et compte tenu de notre temps désormais compté, nous partons dans l’idée de ne pas passer beaucoup de temps sur place pour s’imprégner tranquillement du Nicaragua… Seulement, si c’était à refaire, nous y resterions bien plus !! Le Salvador est une vraie belle surprise et franchement aucun ressenti d’insécurité.

Après nous n’avons aucun regret. Sur la route, nous devons constamment faire des choix et les assumer. Pas de place pour des remords. Voyager ainsi en groupe était vraiment une très bonne expérience. Passer toutes ces formalités administratives, dompter ensemble tout les rabatteurs de « facilités de passage », se mettre des challenge face aux personnels d’immigration, amadouer les agents quand survient un imprévu, enquiller les apéros et surfer les vagues du Pacifique ensemble, était un réel plaisir !! Cela fait aussi parti de ce que nous aimons vivre en voyage.

Subsiste néanmoins une frustration. Trop content de faire une boucle et savoir que nous allons revenir sur nos pas, nous nous réjouissons en pensant profiter un petit peu plus des plages et volcans du Salvador à notre retour dans un mois, mais c’était sans compter sur notre ignorance !! A l’entrée du Honduras, nous apprenons par un agent d’immigration que nous n’avons droit qu’à 24h pour remonter le Salvador en rentrant au Guatemala ! En tant que ressortissant de l’Union Européenne, nous n’avons pas besoin de visa et bénéficions de fait d’une autorisation de séjour touristique de 90 jours mais valable pour 4 pays de l’Amérique centrale : Salvador, Honduras, Guatemala et Nicaragua. Soit 90 jours pour tous les visiter. A ça, le Salvador a rajouté sa petite touche personnelle, si nous quittons le pays dans ce délai de 90 jours, nous ne pouvons y revenir plus d’une journée avant 3 mois. En gros, si on le quitte, l’autorisation de séjour touristique est perdu sur le Salvador. Il nous faudra donc dropper la route en une journée.  Déjà que là, traverser 6 postes de frontières en 4 jours c’était intense mais alors en une journée, nous n’avons pas envie d’y penser tout de suite !!

Immigration
Election députés
Playa El Tunco
Playa El Tunco
Playa El Tunco
Playa El Tunco
Playa El Tunco
Playa El Tunco
Playa El Tunco
2ème étape – Playa El Cuco
Playa El Cuco
Playa El Cuco
Playa El Cuco
Playa El Cuco

Après avoir quitté le Honduras en traversant les quelques 100km qui se serrent entre le Salvador et le Nicaragua, nous passons enfin notre dernier poste de frontière pour se poser au Nicaragua. Ca aura été le plus long pour bien terminer la journée !! Lessivés par les inerties administratives du Nicaragua, nous posons les véhicules en bord de trottoirs depuis la petite ville de Somoto. De là, nous improvisons une bien belle soirée savoyarde avec la présence sur place d’Estelle et Antoine, les jeunes d’Esprit Outdoor. Allez voir ce qu’ils font, c’est franchement génial !

C’est ici que nos chemins se séparent, nombreux sont ceux qui vont retrouver des proches. Nous avons encore 6 jours devant nous avant d’être à Managua. Et nous comptons bien en profiter depuis un paysage authentique que nous affectionnons vraiment : la jungle de moyenne montagne…

9 février 2018by Cécile

Archives

  • août 2018
  • juillet 2018
  • juin 2018
  • mai 2018
  • avril 2018
  • mars 2018
  • février 2018
  • janvier 2018
  • décembre 2017
  • novembre 2017
  • octobre 2017
  • septembre 2017
  • août 2017
  • juillet 2017
  • juin 2017
  • avril 2017

Catégories

  • Belize
  • Canada
  • El Salvador
  • Etats-Unis
  • Guatemala
  • Mexique
  • New Brunswick
  • Nicaragua
  • Nova Scotia
  • Ontario
  • Préparatifs
  • Prince Edouard Island
  • Québec
  • Réflexions
  • Voyage des filles

“Courir le monde de toutes les façons possibles, ce n'est pas seulement la découverte des autres, mais c'est d'abord l'exploration de soi-même, l'excitation de se voir agir et réagir. C'est le signe que l'homme moderne a pris conscience du gâchis qu'il y aurait à rendre passive une vie déjà bien courte.”

© 2017 // Tous droits réservés // Mentions légales // Contact