Le Canada à travers les ours, les saumons et les trappeurs

Pendant le voyage, nous avons visité une hatchery, un village de trappeur et vu beaucoup d’ours au bord de la route. Nous allons vous raconter ce qu’est le Canada au travers de ces trois expériences :

Pour commencer : les ours

Ici au Canada, il y a plusieurs types d’ours : l’ours noir, le grizzly mais aussi l’ours spirit. Nous avons vu des ours noirs à Yosemite, Yellowstone, en Alaska, à Jasper et un grizzly à Jasper.

Les ours noirs peuvent être noirs ou marrons. Un femelle noire peut avoir une portée d’oursons noirs et brins par exemple. Les grizzlis pareil.

Pour les reconnaitre, il suffit de regarder leur bosse sur le dos, voir la forme de la gueule qui est plus ronde avec un museau moins allongé sur le grizzly et la forme de ses oreilles qui sont plus arrondies. Mais c’est aussi grâce à leurs griffes qu’on les distingue, seulement si vous les voyez, c’est que vous êtes un peu trop proche !

Les ours spirits sont blancs, un peu beiges, mais sinon c’est pareil qu’un ours noir. Spirit veut dire esprit.

Quand tu vois un ours, il ne faut pas l’approcher à moins de 90 mètres mais surtout ne pas hurler ni courir. Il court à plus de 80 km/h !!!!!!!! Ne pas le regarder dans les yeux non plus, sinon il prend ça comme un défi et peut vous charger. Beaucoup de gens se baladent avec un bear spray pour se protéger. Nous n’en avons pas acheté, trop cher (50$) et pas utile selon nous.

Sur ton camp pour la nuit, il faut que tu ramasses tout ce qui a de l’odeur même le gel douche ou le parfum, enfin bref vraiment tout !!! Surtout la vaisselle sale !

Nous avons vu pas mal d’ours mais tous quand nous étions dans la voiture. En général les ours rencontrés dans les parcs nationaux ne sont pas du tout peureux. Parfois, ils passent à coté de la voiture ou devant ou bien ils mangent des baies alors qu’il y a 20 voitures qui peuvent s’arrêter devant lui. C’est vraiment du n’importe quoi !!!

Quand tu quittes les parcs nationaux, tu peux bien sûr encore voir des ours, mais ils partent en courant, sauf quand ils mangent. Ce sont de vrais gloutons. Nous en avons vu 18. Le 19 ème était mort sur la route, un ourson shooté par une voiture. Trop triste…

L’ours n’hiberne pas mais hiverne. La différence entre l’hivernation et l’hibernation est plutôt simple car hiverner signifie se tapir à l’abri du froid alors que l’hibernation consiste à ralentir le fonctionnement de son corps le temps que le printemps revienne. Pendant l’hivernation, l’ours peut sortir de sa tanière si il y a un danger. Il est juste en attente du retour de nourriture.

Les ours sont omnivores, comme nous et raffolent des saumons.

Le saumon est un animal très intéressant, pourquoi ?

Déjà, il est existe plusieurs variétés de saumons :
– le pink salmon
– le sockeye salmon
– le chum salmon
Et beaucoup d’autres.

Chaque automne, à l’âge adulte, poussé par une force naturelle, le saumon remonte la rivière où il est né pour se reproduire.
Il nage en amont à travers des courants puissants, traversant des rapides et remontant des chutes d »eau. Pour parvenir à remonter la rivière, la nature fait en sorte de changer leur morphologie. Il grossit, sa couleur change parfois en rouge/rose et son bec devient crochu.
En plus de ça, les saumons doivent faire face à un tas de prédateurs : ours, aigles balbuzards et même pêcheurs.

Arrivé à sa frayère (site d’enfouissement des œufs aussi appelé gravière), le saumon dépose des milliers d’oeufs fertilisés dans le gravier. Environ 2000. Toutes les femelles creusent un nid en présence d’un mâle.
Elle utilise sa queue pour créer une dépression dans laquelle elle libère ses œufs. Le mal libère ensuite un nuage de laitance.
Puis la femelle commence son deuxième nid et recouvre son premier de gravier pour qu’il soit protégé des prédateurs.  Cette étape est répétée jusqu’à ce que la femelle n’ait plus d’œuf .

Leur voyage terminé, les saumons meurent et leurs carcasses nourrissent les insectes, les animaux et participent à fertiliser le sol.

En attendant, les œufs développent un œil, ce qui est le premier signe de la vie. Après quelque mois, l’embryon se développe et devient un alevin. Il porte un sac vitellin qui contient tout ce dont il a besoin pour se nourrir au cours des trois premiers mois de sa vie. Après ne lui reste plus qu’à redescendre de puissants courants pour atteindre l’océan.

Les quelques alevins qui y parviendront s’appelleront des saumoneaux. Ils reviendront dans le même ruisseau d’ici 4 ans pour frayer et mourir comme leurs parents. Sur 2500 œufs, seulement 2 reviendront. La hatchery que nous avons visitée à port Hardy contribue à augmenter le taux à 100 saumons. Les bénévoles récupèrent les oeufs et la semence des mâles et font la fécondation dans des cuves surveillées jusqu’à éclosion des oeufs. Ensuite, les alevins sont relâchés dans la rivière.

Les trappeurs, chasseur d’ours et mangeur de saumon. Pourquoi ?

Les trappeurs étaient des européens, généralement des français. Ce sont un peu nos ancêtres qui ont fait le choix de vivre en Amérique. C’était dans les années 1850. A l’époque, ils vivaient dans des petites cabanes et avaient décidé de s’installer dans le grand ouest canadien pas encore colonisé. De l’extérieur, elles paraissent toutes petites, mais pour en avoir visité c’était bien aménagé à l’intérieur. Celui qui gérait le commerce des peaux d’animaux, un peu comme le chef du village, avait la plus jolie maison. La décoration des cabanes est souvent faite à partir des animaux, comme des bald eagle empaillés, des têtes d’orignaux, de wapitis ou des peaux d’ours.

Il y avait un potager pour le village entier. Par contre, il y avait de la neige 6 mois de l’année sur la plaine, alors il ne falait pas trainer pour préparer les cultures et travailler les récoltes. Tout le reste de l’année, les villageois mangeaient du saumon, séché. Il parait que c’était cher et pas très bon, pas ragoûtant.

Le travail du trappeur consistait à tuer les animaux pour leur peau. Il y avait des trappeurs moins sympas qui tuaient beaucoup d’animaux pour leur peau et rien d’autre. Une fois qu’ils avaient finis, ils pouvaient troquer les peaux pour s’acheter à manger, généralement du saumon ou du matériel pour vivre. A aucun moment, le commerce ne se faisait avec de l’argent. Ils avaient bien raison de ne pas utiliser de l’argent. A troquer sans échange d’argent, les gens ne s’achetaient que le nécessaire.

Dans la commerce, une bonne peau de qualité se vérifie du côté sans poil. Il faut qu’il soit lisse, doux et bien blanc. Sinon, ça baissait la valeur de la peau. Par exemple, avec une peau d’ours de bonne qualité, on pouvait acheter deux paires de bottes fourrées, et une peau d’ours de mauvaise qualité, une seule paire de bottes.

Les animaux recherchés pour leur peau étaient les castors, les ours, les kit-fox, les loups, les loutres, les écureuils, les lapins, des furet d’hiver ou encore des coyotes. Les peaux servaient à plusieurs choses :

  • A troquer
  • Les peaux de castors pouvaient servir de cartes, solide et facile d’écrire dessus
  • A se réchauffer, couvertures, manteaux, bottes, habits, bonnets. Il faisait très très froid l’hiver là haut
  • Faire des sacs
  • Décoration en tapis
  • Fabriquer des attrapes-rêves
  • Faire des poupées, jeux pour enfants

Les trappeurs étaient amis avec les indiens, ils entretenaient de bonnes relations. Dans un Lucky Luke, il y a un trappeur amis avec des indiens et d’un coup un indien à crêtes s’en est pris à eux. En fait, il y avait une bonne entente entre indiens et trappeurs, mais il existait aussi des indiens méchants qui voulaient juste scalper les blancs pour revendiquer leur terre et repousser les colons. Il y a eu beaucoup de métissage entre indiens et trappeurs, qui se mariaient et avaient des enfants métiss. Ces enfants métiss, indiens et trappeurs, étaient très doués pour se repérer dans la nature, ils la respectaient et l’aimaient. Ils étaient respectés pour leurs connaissances et avaient la chance de pouvoir passer partout sans être repérés.

Pour finir, les trappeurs pouvaient être bons ou mauvais. Ils font partie de l’histoire américaine et canadienne.

 

1er chapitre écrit à deux, second par Clem, dernier par Valentine. 

Written by Clémentine