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Opération Raclette – Burger - Les pérégrinations d'une famille savoyarde
Guatemala

Sololá : Lac Atitlán

Le Lac Atitlán est notre dernière étape du Guatemala, nous avions gardé l’encensé « plus beau lac du monde » pour la fin.

Prisé par les routards et insécurisé par endroits, choisir son point de chute et son chemin pour descendre à Atitlán nécessite déjà son petit travail de recherche pour ne pas se louper. Plusieurs options s’offrent aux voyageurs qui veulent arpenter ses rivages :

  • Descendre par le sud à condition d’être escorté par la police ou l’armée
  • S’établir à Panajachel, avec ses nombreux touristes et circuler en lancha sur l’intérieur du lac
  • Opter pour un camping vers San Marcos ou San Pedro et séjourner entre yoga, thérapie zen, fumette, restaurant vegan, bars branchés, et hôtels chics.
  • Repérer un petit village traditionnel et bien placé sur le lac

Pour bien faire, des voyageurs installés pour un mois sur un Airbnb à San Juan la Laguna nous invitent à les rejoindre. C’est un parfait petit village pittoresque avec une forte culture Maya. Un petit hôtel tout près de leur logement et repéré par nos copains de la veille nous attend déjà pour une petite semaine dans le village. Est même déjà installé une autre famille de français, Aurélie, Jérémy, et leurs deux gars, résidents au Canada et voyageant au long cours. Franchement, je me répète, mais jamais nous n’aurions imaginé être autant sur les routes !  Il existe en plus une réalité assez troublante : sans s’être vu, tout le monde se connaît déjà soit par le réseau des copains de route, les bons plans ou les photos partagés sur les réseaux sociaux.

Ce point de chute sur San Juan la Laguna est parfait pour nous. Le van trouve sa place au bord d’un gazon vert avec four à pizza et jus frais sur place. Les propriétaires nous mettent même à disposition la salle de bain d’une chambre non occupée. Habitués à ce type de spot, nous ne sommes même plus surpris de cuisiner dehors notre popote alors que nous sommes sur le terrain d’un hôtel-restaurant ! Et c’est à peine si la famille accepte une rétribution pour le temps passé sur leur terrain. Une gentillesse toute guatémaltèque.

Lago de Atitlán : Lac sacré des Indiens Mayas

Situé à 1550m d’altitude et surplombé par trois imposants volcans, le lac se mérite par ses innombrables lacets à la verticale qui font perdre en une volée de minutes 1000m d’altitude. Certains y perdent leurs freins ou doivent s’arrêter refroidir les plaquettes. Le van et son pilote doivent être habitués aux routes montagneuses, puisqu’il descendra sans encombre cette route vertigineuse.

La lac Atitlán occupe une caldeira crée par une éruption vieille de 84 000 ans. A ne pas s’y tromper, l’eau du lac est étonnamment bleue translucide mais ici il n’y a aucune arrivée d’eau naturelle à part les pluies et les déjections… Sans aucune évacuation, le niveau du lac monte régulièrement jusqu’à engloutir des habitations en bord de rivage. Il paraitrait même qu’une cité Maya fut découverte à 17m de profondeur…

Les différentes ethnies indiennes qui habitent le lac vivent de l’agriculture, principalement le café. Les femmes Maya sont facilement reconnaissables avec leurs chemisiers colorés et une large ceinture qui vient serrer une longue jupe noire. La religion est pratiquée avec ferveur et certains soirs nous entendons les chants depuis les églises voisines. La bible est criée au mégaphone et quelques sous viennent rémunérer le pèlerin à la parole de prophète. Et si lac se prête tant au tourisme « zen », c’est que les traditions Mayas flirtent avec des pratiques chamaniques. Nous n’aurons pas testé, les filles ont préféré s’essayer à une autre tradition, celle du tissage. Le village de San Juan est connu pour ses tissages fait de coton teint à partir d’élément 100% naturel. Plusieurs femmes proposent de former à la confection d’écharpe pendant une après-midi. Avec Lyla et Angeliqua, les filles feront preuve de patience et de motivation pour tisser elles-mêmes leurs propres écharpes. Depuis, qu’il fasse beau ou frais, elles trouvent toujours un moyen de les porter d’une façon ou d’une autre !

Indian noze

Depuis, San Juan la Laguna il est facile d’accéder à un joli point de vue par un sentier pentu sans ombre. Une vraie partie de plaisir pour apprécier un panorama exceptionnel sur le lac et visiter la ville de Santa Clara.

Partis assez tardivement dans la matinée, nous engageons la marche sous un soleil caniculaire et une bouche asséchée par la poussière qui nous entoure. Dire que l’on croise des hommes portant sur leur front des kg de bois servant à alimenter les foyers de cuisson…

Une fois là haut sur le nez de l’Indien, et après avoir erré sur de long détour pour viser le village de Santa Clara, nous décidons de trouver un tuk-tuk pour nous ramener sur les rives du lac ! Sur ces routes sinueuses, se balader en tuk-tuk c’est comme jouer à super mario Kart ! Et c’est bien plus fun que de s’assécher au soleil. Les courbatures de l’Acatenengo sont encore présentes et la fraicheur des soirées Guatémaltèses nous a encombré le nez. Il n’en faut pas plus pour rendre cette randonnée  de l’Indian Noze en torture !! Les nombreux déchets qui jonchent le sol, notamment au abord de Santa Clara aident encore moins à apprécier pleinement la randonnée. Le lac est une cuvette, il n’y a aucune arrivée d’eau, aucune sortie naturelle, uniquement des eaux usées qui traversent des champs de déchets. Sacs plastiques recouvrant même les champs de café. A croire que c’est un nouveau type de compost…  Bref, tout se mélange pour créer un équilibre précaire et une écologie désastreuse sur un lac si beau.

Devinez la tête de l’Indien
Porteurs de bois
Tuk-tuk

Vis ma vie de sédentaire

L’hôtel où nous sommes installés est une sorte de QG d’où s’improvisent apéros, soirées pizzas et classe pour les enfants. La visite du lac est rendue hyper facile par le balai de lancha collective qui relient les villages entre eux. Parfait moyen de découvrir la vie locale qui s’anime sur les bords du lac. Le Xocomil ne nous aura pas épargné une traversée tranquille sur les eaux du lac, bien au contraire. Ce vent fort nous a mouillé jusqu’au slip ! A San Marco, sans accrocher au village, la vue sur les volcans Atitlán, San Pedro et Toliman vaut quand même le détour.

C’est vraiment depuis San Juan que nous apprécierons la vie lacustre sur Atitlán. Les femmes sont toutes en tenues traditionnelles, souriantes et accueillantes.

On s’y sent bien et se sédentariser pendant plusieurs jours accélère les petites habitudes. Avant de reprendre la route, la joyeuse tribu se réunit dans l’Airbnb des Nomades Family. Manu, Alexandre, Léya, Ewen et Lou nous convient à une tajine avant de reprendre la route vers le Canada. Les deux familles repartirons ensemble pour remonter le Mexique en un temps record. La nuit bien tombée, il nous faudra faire le mur à 8 pour regagner nos couchages sur le terrain de l’hôtel. Le propriétaire a juste oublié de nous laisser le portail ouvert.

Depuis deux nuits, comme une coulée de lave, les nombreuses flammes lèchent les flancs du San Pedro. La végétation est si sèche que les foyers ne s’estompent pas et aucun hélico aux alentours. Nous quitterons le lac sous des nuages de fumées sans savoir d’où proviennent ces incendies. Le lac d’Atitlán ne nous aura pas séduit mais enchanté par sa culture…

La sortie d’Atitlán marque la fin de notre périple guatémaltèque, nous serons de retour au Mexique, déjà… Le Guatemala représente notre concentré de tout ce que l’on a aimé vivre sur l’Amérique centrale : des volcans, des plages d’eau chaude, des rivières aux tons bleus, une culture forte, des ruines Mayas, une faune et de la jungle. Un pays qui s’arpente dans tous ses angles et éveille tous les sens. Et quels souvenirs nous emmenons avec nous !

Terrain de l’hôtel
San Marco
San Marco
San Marco
San Marco
San Juan
Sur les toits de San Juan
Sur les toits de San Juan
16 avril 2018by Cécile
Guatemala

Antigua

De retour au Guatemala ! Après un passage super rapide de la frontière du Salvador, nous atteignons Antigua après une longue journée de route. A notre sortie du Guatemala en février, nous avions volontairement laissé la découverte d’Antigua et du lac Atitlàn pour nous mettre en haleine, et comme prévu l’excitation est bien là et les promesses à la hauteur de notre espérance. 

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14 avril 2018by Cécile
Guatemala

Santa Rosa

El Pacifico !

L’émotion est palpable. Nous avons atteint l’autre océan ! 5 pays traversés pour arriver sur les plages noires du Pacifique. L’eau est chaude, personne ne résiste bien longtemps avant de se jeter dans les rouleaux qui brassent le sable. C’est seulement maintenant que nous prenons conscience du chemin parcouru. Les couleurs éclatantes du soleil sont une invitation à la contemplation et au bonheur…

C’est depuis le centre de protection de tortues ARCAS sur la playa Hawaïï que nous nous installons pendant quelques jours au bord de la plage. En plus de protéger les oeufs de tortues, cette association est aussi un centre de réhabilitation d’animaux blessés. C’est l’occasion pour les filles d’aider l’équipe de volontaires à nourrir les oiseaux mais surtout de libérer des bébés tortues fraichement nés dans la nuit. Au 1er coup, seul un oeuf aura éclot dans la journée ! La petite tortue sera bien accompagnée avec nos encouragements collectifs pour regagner l’océan bien déchainé. Et au matin suivant, c’est 31 bébés qui ont vu le jour ! Le réveil est matinal mais ultra-motivé pour aller récupérer dans l’enclos les bébés sortis de leur oeuf durant la nuit. Le jour se lève timidement, les yeux encore un peu collés, c’est comme un matin de Pâques !

Une fois tous les petits dans le seau, nous les menons directement sur la plage face aux vagues encore assez douces à cette heure-ci. L’incroyable instinct de l’animal le pousse automatiquement à se diriger vers l’eau. Pas toutes au même rythme, mais toutes dans la même direction ! Certaines se font retourner par les vagues, reviennent au bord, le chemin est bien difficile et les pélicans pas bien loin. En temps normal, 1 tortue sur 1000 devient adulte et revient pondre sur la plage où elle a vu le jour.

Cette association lutte contre les ravages humains et naturels. Il faut savoir que lorsque les tortues viennent pondre sur les plages, 90% des oeufs sont perdus (vendus, consommés, mangés par les pélicans, etc…). Les populations sont sensibilisées à récupérer les oeufs trouvés pour les apporter aux associations à proximité. Celles-ci peuvent ensuite encadrer les éclosions et libérer un maximum de bébés de ces espèces toutes en voie de disparition. A savoir que le personnel de ces associations perçoit son salaire au travers des dons de visiteurs tels que nous, rien d’autre…

Installés sur le parking de l’asso et avec accès à toutes les commodités de la petite structure, nous passerons de bien bons moments avec un super staff et la superbe rencontre inattendue de Isabelle et Brijesh d’Annecy qui sauront nous toucher par leur bonté. Une rencontre qui éclaire et qui fait avancer dans ses propres réflexions.

Ce n’est qu’un au-revoir

C’est déjà l’heure de retrouver les copains non loin de la frontière pour voyager ensemble jusqu’au Nicaragua. Nous sommes tous à avoir des rendez-vous aux aéroports du Nicaragua ou du Costa Rica ! Nous concernant, c’est à Managua qu’il nous faut être dans 10 jours pour retrouver notre mamie ! Alors quitte à traverser 3 pays à la réputation hostile en si peu de temps, autant transformer la contrainte en plaisir !

Pour retrouver la petite bande à El Rosario, nous devons emprunter une sorte de ferry local pour quitter la mangrove de Playa Hawaïï. Une fois n’est pas coutume, le van aura aussi droit à sa visite de mangrove en lancha ! Au moins ce coup-ci, il n’y aura pas de toppes !

Pour cette dernière nuit au pays, en plus des Escapades en famille nous faisons la connaissance programmée de Brice, Emilie et de leurs deux garçons. Amusée de voir tous ces enfants jouer avec des fonds d’eau et des grenouilles, la famille qui nous accueille sur son terrain ira jusqu’à remplir un bassin avec des tuyaux détournés tout en continuant de rire des conneries de nos enfants !

Ce n’est qu’un au-revoir à ce pays qui nous a séduit dès les premiers jours. Nous serons de retour au Guatemala courant mars pour explorer le lac Atitlàn et Antigua… le meilleur pour la fin !

6 février 2018by Rodolphe
Guatemala

Escuintla

En route vers le Sud

Quitter la pluie, signifie aussi quitter la forêt tropicale. En l’espace d’une petite heure sur la route après Cobán, nous sommes propulsés dans un paysage de montagnes arides. La poussière est partout et les travaux de construction sur l’autoroute ne font qu’empirer cette vision. Les portions de route en travaux sont juste interminables et la circulation anarchique au possible. Malgré les bouchons, camions, bus et collectivo doublent en triple file à coté de ravins pentus. Les engins de chantiers continuent de défoncer les carrières pour construire les routes à leurs pieds. Heureusement que nous avons 20 000 km d’expérience pour rester calmes et patients face à ce foutoir qui prendra le triple de temps de la durée prévue. Nous sommes sur la panaméricaine qui se dirige droit sur la Ciudad de Guatemala, la plus grande ville d’Amérique Centrale. Autant s’y préparer, ça ne sera pas une partie de plaisir… Compte-tenu du temps perdu, un arrêt s’impose pour dormir avant de rester coincés sans plan, de nuit, dans la capitale.

Au lendemain, nous apprenons que c’est l’événement moto de l’année : La Caravana del Zorro. Tous les 1er samedi de février, plus de 45 000 motos quittent la Ciudad pour se rendre en pélerinage au Christ Noir de la Basilique à Esquipulas. Il fallait que l’on tombe dessus ! Ici, ce que l’on peut appeler moto regroupe tout ce qui a deux roues. La bonne majorité ne portant pas de casque avec des gamins grimpés un peu partout. C’est juste un immense cordon complètement loufoque qu’il nous faut couper et longer jusqu’à Guatemala City. Au début, entre motos customisées en dinosaure, avion ou yéti, c’est plutôt drôle mais quand en cours de route, on tombe sur un corps recouvert d’un drap blanc, on comprend rapidement que celui-ci ne joue plus. En silence, Rodolphe tient bien son volant pour finir la traversée de cette ville où la vigilance est indispensable pour ne pas s’accrocher en route.

Un peu de géographie

En descendant au sud du pays, nous atteignons la fameuse « Cordillère Centrale ». Elle se situe au centre de plusieurs plaques tectoniques à l’origine de la chaine de volcans que nous allons désormais suivre jusqu’au Nicaragua. Certains sommets atteignent sans soucis plus de 4000m.

A ces latitudes, le paysage est métamorphosé. La côte Caraïbes et ses forêts tropicales sont bien loins. La côte Pacifique devient plus plate, plus chaude, plus sèche. Seuls d’immenses cônes jaillissent de la plaine. De vrais et indomptables volcans à l’horizon.

Rien de mieux qu’une carte pour bien visualiser cet arc volcanique ! Plusieurs d’entres eux sont actifs, dont le Fuego qui a fait ces derniers jours une impressionnante éruption. Plus modeste et plus facile à atteindre, nous visons notre 1er volcan actif avec l’ascension du Pacaya.

Ascension du Pacaya : nez à nez avec un cratère en éruption

Nous atteignons sans difficulté le 1er parking d’où part le sentier pour atteindre le plateau du Pacaya. De là, plusieurs guides et jeunes avec chevaux nous alpaguent à peine garés. Comme trop souvent, ce n’est jamais bien confortable de discuter et de relativiser le besoin d’être accompagné en rando. Ici, c’est monnaie courante. Les excursions touristiques sont une manne pour le pays avec toute une déclinaison de petits boulots associés, du guide à la location de bâtons de marche ou de cheval. Pour une fois, nous choisissons de partir accompagnés, si on veut atteindre le cratère autant s’assurer du meilleur chemin. Ce sera surtout l’occasion pour nous d’en apprendre un peu plus sur l’activité de ce volcan.

Au début, nous optons pour un trek nocturne en partant dans l’après-midi. Notre guide, Elder, nous assure pouvoir dormir sur ce parking de retour de la randonnée. Le personnel du parc national pense tout autre. Ils en viennent même à nous faire douter de l’itinéraire retenu et de ce guide. Pour eux, le départ depuis le sentier nord est bien mieux et dormir ici est même dangereux. Bref, tout pour encore une fois nous faire douter de notre choix. Le ciel se couvre et nos hésitations persistent. Elder revient à nous et compréhensif sur l’aspect sécurité, nous propose une alternative qui conviendra à tous. Depuis le début, nous sentons un bon feeling et avons envie de monter avec lui, on décide donc de dormir plus haut dans le petit pueblo pour redescendre à ce même point de départ à 6h le lendemain matin. Le soir, les enfants du coin viennent tous à nous, ensemble nous jouerons au UNO et autres jeux de cours d’école avant de leur faire gouter aux croque-monsieur. Un chouette moment de communion simple. Nous sommes contents d’avoir fait confiance à notre instinct sans dénigrer personne.

Coulée 2014
Fuego / Actanengo / Agua
Descente au galop
Cours d’espagnol

Le départ depuis le sentier du 1er parking est vraiment excellent. Dès le début, il nous offre une vue panoramique sur les 3 volcans qui dominent la plaine : en 1er plan le volcan Agua, puis l’Actanengo réputé pour être le bivouac d’observation nocturne du Fuego hyper actif et juste voisin. Au matin, le Fuego nous crachera quelques nuages de cendre mais rien de violent. Rapidement, nous atteignons l’immense coulée de lave de 2014. Eruption qui a rendue populaire l’ascension de ce volcan par sa facilité d’approche sur lave. Au détour de cette coulée, le cône du Pacaya fini de se dresser sous nos yeux. Impossible de se cantonner à marcher uniquement sur son plateau, notre excitation nous pousse jusqu’à son cratère après avoir fait griller des chamallows dans un trou de lave encore chaud ! Personne n’est arrivé, nous sommes absolument seul sur ce géant qui gronde sans cesse. Sentir un volcan gronder sous ses pieds donne à la fois un sentiment de puissance et d’impuissance totale !! La marche devient plus corsée sous les scories qui glissent sous nos chaussures. Elder a le pas assuré à grimper ainsi 1 à 2 fis par jours, tous les jours de l’année !

Là haut, le spectacle commence et sans s’y attendre, le cratère à 10 mètres de nous fait jaillir une gerbe de lave rouge qui nous fait crier de surprise !! C’est énorme ! Le temps de sortir les appareils photos, les jets qui suivront ne seront plus à hauteur de la 1ère éruption mais tout de même assez spectaculaires. Nous assistons, subjugués à la puissance de la terre, tandis qu’Elder reste aux aguets conscients qu’à tout moment ça peut déraper. D’autres randonneurs arrivent, il est temps de descendre avant d’être tout serrés sur cette petite plate-forme. C’est bien dur de partir tellement cette scène est hypnotisante ! Le retour se fera au galop en moins de temps qu’il n’en faut.

Assister à une éruption volcanique avec seulement 5h de marche sur moins de 1000 mètres de dénivelé, franchement le volcan Pacaya est à notre goût une ascension facile et immanquable !

4 février 2018by Rodolphe
Guatemala

Alta Verapaz

Candelaria, un simple aller-retour

Depuis l’est du pays au Rio Dulce, nous souhaitons rejoindre les fameuses grottes de Candelaria au sud du Petén pour faire du tubbing dans l’immense rio souterrain. C’était sans compter sur la pluie qui reste scotchée sur nos têtes…

La route qui mène de Rio Dulce à Cobán par les caves de Candelaria est parsemée de monts recouverts de jungle, le peu d’espace libéré par la végétation permet de cultiver quelques parcelles agricoles. Sur la route, que des guatémaltèques mouillés, marchant machette à la main, seul outil nécessaire aux travaux des champs. Le vert éclate ces paysages de tableaux trempés, à croire que le peintre a fait tomber son verre d’eau sur sa palette de verts !

Une fois à Candelaria, c’est la mauvaise surprise, le niveau du rio est trop élevé et les grottes sont fermées, les averses ne se calment pas. Nous restons dormir sur place dans l’espoir d’une accalmie au lendemain, mais en vain. Au réveil c’est toujours pareil. Il ne reste plus qu’à se résoudre à descendre. La moisissure s’installe même dans les interstices du van, c’est pour dire comme tout est humide ! Un brin désespérés, nous amorçons notre descente vers le sud pensant même zapper le site de Semuc-Champey. Sauf que sur Cobán, un accès à Internet nous permet d’entrevoir une fenêtre météo pour viser Semuc. C’est le moment ou jamais !

Le rio aux eaux turquoises : Semuc-Champey

La route est sévèrement attaquée par les inondations mais le ciel est bien sec. Sourires aux lèvres, nous partons sans même percuter qu’après Lanquin les conditions de route seront impraticables pour notre van. Après déjà 15km cahin caha, nous continuons après le pueblo sur seulement 2km sans plus pouvoir avancer. Sans traction 4×4, le van ne parvient pas à garder son adhérence sur le mur qui nous fait face. Des villageois dont Juan viennent à notre aide. Et prenant ma place sur le siège passager, Juan ira pousser Rodolphe par son élan vocal « Te puede mi amigo, te puede ! » afin de nous mener chez lui quelques mètres plus loin. Nous passerons la nuit chez notre sauveur et sa famille, partageant avec nous tout ce qui lui appartient : 4 murs, éclairés à la bougie, dormant au sol avec sa femme enceinte et son petit garçon. Tandis que Juan nous expliquera tout sur le fruit du cacao et la culture de la cardamone, le petit Darbin découvre quant à lui les aventures de Mickey. Le soir venu ce sera fabrication de tortillas, tâche répétée à la force des bras trois fois par jour par Maria… son mari lui souhaite une fille pour l’aider au foyer…

Au lendemain, nous embarquons sur un 4×4 pour atteindre les cascades de Semuc. Dès la veille dans l’après-midi, tous les pick-up chargés de passagers s’arrêtaient en apercevant le van stationné au bord de la piste en nous lançant un « Semuc ? Semuc ? ». Tous prêt à négocier une future clientèle pour nous mener là-haut ! C’était alors facile de discuter le meilleur prix et de réserver notre taxi du lendemain matin !

A traverser ainsi les derniers kilomètres, nous nous sommes bien rendu compte qu’il était impossible pour le van de franchir davantage et c’est déjà un exploit (ou une connerie) qu’il ait bravé tout ce chemin ! La route pour arriver à Semuc est vraiment une aventure rien qu’à elle seule… Mais une fois sur place, quelle beauté cachée se dévoile sous nos yeux impatients ! Dire que nous avons failli passer à coté !

Le petit trail pentu de El mirador nous offre en 1er lieu une vue panoramique des bassins naturels, le sentier est tellement gras que les filles préfèrent marcher pieds nus, savattes à la main. De là haut, nous découvrons la succession de bassins aux eaux turquoises, c’est juste impressionnant ! Le sentier qui nous descend nous fait comprendre que le puissant rio s’enfonce avec fracas sous une formation géologique à l’origine des bassins naturels. Le rio disparait pour laisser place à des eaux invitant à la baignade avec une impressionnante profondeur. Il est tôt, personne en vue, on se délecte tout simplement avant de retrouver notre petite famille et de reprendre la route.

Futur Jamòn
Cuisson des tortillas

Cobán, entre orchidées et combi VW

De retour sur Cobán, nous passons la nuit dans une ferme d’orchidées chez un passionné de combi VW. Lieu improbable avec tout pour nous permettre de fêter la chandeleur à l’abri de la pluie qui fait son retour !

Panchete est collectionneur et s’amuse à voir réunit le 1er modèle VW et la dernière génération avec notre T6. Comme régulièrement, la nouveauté attire la curiosité des locaux, pas mal connaissent Westfalia et nombreux sont ceux qui visitent l’intérieur du camion. Le plus drôle c’est quand nous remplissons le réservoir avec les jerricans de 20L d’eau douce ! La région de l’Alta Verapaz signait notre dernière étape dans le nord du Guatemala. Il est maintenant temps de gagner le sud du pays afin d’y retrouver chaleur et plages…

1 février 2018by Cécile
Guatemala

Izabal

Depuis le nord du pays, nous amorçons la descente du Guatemala par sa région Caraïbes au Rio Dulce. C’est l’endroit choisi pour fêter les 10 ans de Mowgli !

Rio dulce sans Livingston

Le Rio Dulce est une toute petite ville située à l’extrémité Est de l’immense lac Izabal. Il mène tout droit aux Caraïbes à Livingston, ville qui n’est reliée que par le rio, aucune route n’y mène.

La météo est plus que capricieuse, ce sont des torrents d’eau qui inondent les bas côtés et les champs. Le temps de se mettre à l’abri d’une averse à la marina RAM, nous ratons la dernière lancha collective qui mène à la Finca Tatin où nous avons prévu de dormir. Qu’à cela ne tienne, nous tentons avec succès le lancha-stop à la station essence de la marina ! La pluie a cessé au moment de quitter la marina pour dévoiler un magnifique ciel bleu et c’est avec un pêcheur de crabes que nous partons à la découverte de la vie du Rio pendant 1h de navigation.

De là, c’est surréaliste. Au coeur de la mangrove, des cabanes sur pilotis où vivent des familles loin de toute urbanisation font face à des yachts amarrés à des villas où vivent de riches propriétaires. D’un côté les petites cabanes sont animées de vie, de l’autre le standard de la richesse est comme vide. Notre pêcheur dépose en chemin des jeunes ayant fini leur journée à Rio Dulce, puis à sa case pour larguer sa livraison laissant juste le temps à ses deux filles d’embarquer avec nous. Depuis le ponton de la Finca, les au-revoir sont chaleureux et le bienvenidos sincère. Qu’on se le dise, le Guatémaltèque aime à recevoir !

Depuis la Finca Tatin, nous passerons 2 jours sur un petit nuage. Rien à cuisiner, repas pris en commun avec les autres hôtes en grande majorité français pour ne pas changer, une dizaine de hamacs dans le patio, une liane de tarzan dans la rivière, une douche et des lits dans une cabaña… Tout pour s’oublier ! Au lendemain, même si la pluie a fracassé nos oreilles sur la tôle et que la visite de Livingston et de ses plages est avortée, nous sommes heureux de fêter l’anniversaire de Valentine depuis ce petit havre de paix à se la couler douce en compagnie de Mathilde et Irié, deux jeunes français vivant à New York.

La Marina de Rio Dulce : un monde à part au Guatemala !

Départ du paradis enchanteur pour rentrer à la marina de Rio Dulce d’où nous attend le van. Une accalmie dans le ciel, nous permet de prendre une lancha à sec. De là, nous faisons la rencontre de Marc, voyageur sur l’océan. Qui nous conduit à Daniel, qui nous conduit à Loïc et Rachel, bateau-stoppeurs rencontrés à Florès et grâce à qui nous bénéficions de ce spot ! En gros, à la marina, ça parle français, tout le monde se connait et c’est bien un microcosmos à part qui vit ici 6 à 8 mois de l’année. Près de 80 bateaux français sont installés ici. Nous apprenons ainsi qu’il s’agit d’un des seuls lieux dans les Caraïbes pour se poser en lieu sûr le temps de la période cyclonique. Les montagnes du Petèn font barrière naturelle. Les bateaux sont transformés en habitat, à l’eau ou sur cale. Hommes seuls ou couples vivent ici tranquillement, à l’arrêt en attendant, pour les derniers, un départ imminent sur les eaux.

Déjà dans notre prochain voyage, nous visitons plusieurs bateaux (bien souvent bretons !) pour essayer la meilleure monture. Chacun des navigateurs se prend plus qu’au jeu ! Le catamaran reste définitivement le rêve. En attendant depuis le cata de Daniel, Loïc et Rachel, nous permettent de rêver avec une alternative réelle à l’absence de bateau. Et pendant que Marc ne se lasse pas de raconter des histoires de piraterie vécues, nous rions à voir les muchachos chasser les mouettes qui fiantent sur les bateaux de millionnaires lustrés toutes les journées.

A 4 pas moyen de se cacher dans une cabine du prochain bateau en partance pour le Belize et le Mexique, il ne reste plus qu’à repartir sur notre maison à roues… Cap vers Candelaria et Semuc Champey !

29 janvier 2018by Rodolphe
Guatemala

Petén

Que c’est difficile de se lancer à écrire ce 1er article sur le Guatemala ! L’absence de Wifi n’est franchement pas une excuse valable…

Notre arrivée au Guatemala nous ramène dans la réalité du monde et de ses inégalités. La pauvreté est criante et le tourisme important. La qualité de certaines route, n’en parlons pas. Face à ce grand écart, il est bien difficile d’être ce que nous sommes vraiment même si l’on veut se convaincre du contraire. Au Guatemala cela devient évident, face à la population locale nous sommes des voyageurs touristes européens pouvant vivre sans travailler. Partant de ça, autant ne pas refouler notre statut et tenter de se frayer une discrète place pour vivre pleinement cette aventure humaine sans trop de consumérisme. Temps, simplicité, écoute et partage sont nos petits atouts pour réussir à aller à la rencontre des guatémaltèques hyper-accueillants. Pour nous aider, nous nous reposons aussi largement sur la culture sportive de Rodolphe et le cultissime Zinedine Zidane !

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27 janvier 2018by Cécile

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“Courir le monde de toutes les façons possibles, ce n'est pas seulement la découverte des autres, mais c'est d'abord l'exploration de soi-même, l'excitation de se voir agir et réagir. C'est le signe que l'homme moderne a pris conscience du gâchis qu'il y aurait à rendre passive une vie déjà bien courte.”

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