Parc National de la Haute-Gaspésie

La fenêtre est courte sur le parc national de la Haute Gaspésie. Nous arrivons à 14h au centre d’information, le soleil tombe à 18h et la pluie est annoncée pour les 3-4 prochains jours. Nous n’avons que 4h pour profiter des couleurs d’automne de cet été indien. A noter qu’ici nous ne sommes pas dans un parc National du Canada (gratuit cette année pour les 150ans), il faudra s’acquitter de 17$ de droits d’entrée dans ce parc fédéral, comme sur l’île de Bonaventure… et ce tarif vaut seulement pour une journée. Il en sera ainsi sur tous les parcs SEPAQ du Québec, avec à préciser…l’interdiction de bivouaquer sur les parcs. Ca nous change de chez nous !

Ce parc présente des dénivelés à plus de 1000, nous avions hâte de crapahuter sur ces sommets mais une si petite fenêtre ne nous permet pas une grosse randonnée. Nous nous rabattons sur le Lac aux Américains et le sommet d’Ernest Laforce, les deux sont jouables si on ne traine pas le pied ! Les filles sont à bloc, il manque les orignaux (et les ours) sur leur tableau d’observatrice et c’est le lieu où en apercevoir ! En fin d’après-midi, nous finissons par croire que tout ceux qui en ont aperçu ont été payés par les gardes nationaux ! L’orignal continue de se cacher de nous…

En revanche, Valentine s’improvise dompteuse d’oiseaux avec succès. Elle aura appâté et gavé les oiseaux du Lac aux Américains avec beaucoup de plaisir. Elle et les bestioles, c’est vraiment toute une histoire depuis toute petite.

Et tout vient à point à qui sait attendre ! En se levant au petit matin, un orignal broute paisiblement à une cinquantaine de mètres du van… Tout le monde en profite, ce n’est donc pas une légende 😀

La Haute Gaspésie sous ces couleurs est magnifique. Nous sommes bien content d’avoir préféré monter en Gaspésie sur septembre plutôt que de descendre aux USA en arrivant sur Halifax. Cette saison est idéale pour ses températures, ses couleurs et surtout le peu de monde à arpenter les sentiers. Une visite bien trop courte, mais il n’est pas impossible d’y revenir lors de notre retour en août prochain. L’espace dans le van est vraiment exigüe, nous vivons essentiellement dehors. Aussi quand le temps est prévu à la pluie, il vaut mieux ne pas en être prisonnier ! A défaut de dompter le climat, nous apprenons à adapter notre rythme et nos envies. Et là nous aurons réussi à saisir une jolie fenêtre sur ces reliefs montagneux.

La Gaspésie est maintenant derrière nous, nous prenons le traversier à Matane pour poursuivre la descente du St Laurent par les côtes du Nord.

Written by Rodolphe