Opération Raclette – Burger - Les pérégrinations d'une famille savoyarde
  • Récits de nos aventures
    • Préparatifs
    • Canada
    • Etats-Unis
    • Mexique
    • Belize
    • Guatemala
    • El Salvador
    • Nicaragua
    • Réflexions
  • Qui sommes nous ?
  • Par où commencer ?
    • Administratif
    • Budget
    • Education
    • Médical
    • Véhicule
  • Itinéraire
    • En live !
    • La liste de nos envies
  • Le voyage des filles
Récits de nos aventures
    Préparatifs
    Canada
    Etats-Unis
    Mexique
    Belize
    Guatemala
    El Salvador
    Nicaragua
    Réflexions
Qui sommes nous ?
Par où commencer ?
    Administratif
    Budget
    Education
    Médical
    Véhicule
Itinéraire
    En live !
    La liste de nos envies
Le voyage des filles
  • Récits de nos aventures
    • Préparatifs
    • Canada
    • Etats-Unis
    • Mexique
    • Belize
    • Guatemala
    • El Salvador
    • Nicaragua
    • Réflexions
  • Qui sommes nous ?
  • Par où commencer ?
    • Administratif
    • Budget
    • Education
    • Médical
    • Véhicule
  • Itinéraire
    • En live !
    • La liste de nos envies
  • Le voyage des filles
Opération Raclette – Burger - Les pérégrinations d'une famille savoyarde
Voyage des filles

Le saviez-vous ?

Les saumons se transforment quand ils migrent vers la rivière de leur naissance

On tient 2 semaines sans douche, après c’est beaucoup plus dur

On trouve du bois partout quand on cherche bien

Les baleines avalent des kilos de sacs plastiques pensant qu’il s’agit de méduses

Il est impossible de couler sur le Great Salt Lake en Utah à cause de son taux élevé en sel

Les écoliers canadiens récitent un texte tous les matins en souvenir des indiens à qui ils ont pris les terres

Il y a de l’eau potable partout au Canada et aux Etats-Unis et plus rien une fois au Mexique

La meilleure pizza d’Amérique se mange sur l’île d’Omotepe au Nicaragua

Les bisons étaient des millions avant l’arrivée des colons. Ils ont été chassés par des trappeurs pour leurs peaux et la viande

L’anémone de mer est capable de se diviser en deux pour se reproduire

Les hamacs c’est très confortable

Les étoiles de mer libèrent un bras à leur prédateur pour se laisser le temps de la fuite

Le cheddar est le seul fromage que l’on trouve sur les Amériques et c’est pas bon. Il n’y a que maman qui en mange, trop en manque de fromage

L’essence ça pue et ça pollue

Faire caca, ça fait du bien, mais c’est plus agréable dans des toilettes propres ou dans la nature

En plus de nous réchauffer, le feu est utile pour la forêt

Jouer, c’est plus cool que travailler

Les cervidés perdent leur bois tous les ans

Beaucoup d’Américains sont obèses

Le fromage français nous manque

L’espagnol est plus facile à apprendre que l’anglais

Faire des gâteaux dans une casserole c’est bien plus difficile qu’avec un four. Au point qu’ils sont tous ratés.

Le fœtus ours peut se mettre en pause le temps que la mère fasse ses réserves pour hiberner. Quand la mère est prête, la gestation se remet en route. Si non, le fœtus peut disparaitre en faveur de la mère.

La pluie, c’est chiant quand on voyage en van

Le Nutella c’est bon pour ton ventre mais mauvais pour la planète

En anglais, une limace ça s’appelle banana slug

Les bisons peuvent charger quand ils trouvent les personnes trop proches ou gênantes

Les Etats-Unis comportent 50 états, c’est un immense pays plus grand que le continent Européen

En voyageant, tu ne manges pas très bien sauf dans les restaurants

Le Canada est 21 fois plus grand que la France alors qu’il y a presque deux fois moins de population (37 millions contre 60 millions en France) !

Les saumons reviennent mourir là où ils sont nés, dans l’eau douce.

Il y a 12000 ours qui peuplent l’île de Vancouver contre 0 dans les Alpes et 43 dans les Pyrénées.

30 juin 2018by Clémentine
Etats-Unis

Du Montana à Washington

A la sortie de Yellowstone, nous avons pas moins de 4 états à traverser pour atteindre Port Angeles dans le Washington, notre port d’embarquement pour le Canada. Nous craignions un enchainement de longs kilomètres pour rejoindre le Pacifique et en fin de compte que de belles surprises qui ont totalement effacées nos craintes. Le Montana et l’Idaho nous ont dévoilé d’intimes sources chaudes, l’Oregon révèle la face eco-responsable des USA et enfin le Washington qui surprend avec ses paysages mystérieux. Le tout ponctué quotidiennement de bivouacs sauvages entre feux de camps, rivières et forêts. Bref, en mode ermite…

Le Montana et l’Idaho : entre forêt et sources chaudes !

La plus ludique : Fairmont Hotspring (Montana)

En partant du Wyoming un peu crasseux, nous ne résistons pas à la tentation d’un bain dans les sources chaudes de Fairmont Hot Springs. Le lieu est en réalité très loin d’un espace naturel, c’est plutôt un resort ayant saisi la source pour y aménager de grandes piscines intérieurs et extérieurs et créer un complexe pour vacanciers. La température des piscines oscille entre 35 et 41°C. Sans s’attacher au cadre, on se  réjouit seulement de la douche à venir !! Nous n’avions pas senti l’odeur d’une peau parfumée depuis la Californie à Yosemite…

La plus sauvage : Jerry Johnson (Idaho)

Mauvais départ sur un sentier forestier qui nous paume pendant 1h entre marécages et arbres dépouillés par les ours. Valentine y perd même sa savate restée collée au plancher boueux, ne lui reste plus qu’à finir pieds nus. Après de longs doutes, nous finissons par trouver les bassins tandis que d’autres marcheurs avaient emprunté un chemin tout tracé et rectiligne… !

L’eau chaude de la source est canalisée par des pierres pour former de petits bassins agréables dans le lit de la rivière, rivière qui fait office de bain norvégien tellement la source est brûlante !

La plus intime : Weir creek (Idaho)

Le sentier, toujours accessible depuis la nationale 12 qui traverse la forêt nationale de Clearwater, grimpe à flanc de montagne, la rivière dégringole plus bas. Rapidement, un bassin accrochée à la roche nous saute au yeux. Insolite et irrésistible. Fait de rochers façonnés sur la paroi, l’eau chaude est retenue pour offrir une bain de volupté au coeur de la forêt. Magnifique. Un saut dans l’eau glacée en contre bas et on repart à volonté dans cette piscine chaude. Entièrement gratuit comme Jerry Johnson, accessible à tous les curieux et amoureux de la nature !

Une virée dans L’Oregon sur les rives de la Colombia River

En empruntant la vallée de la Snake et la rivière Colombia, nous entrons dans une nouvelle tranche de l’histoire américaine marquée par les explorateurs Lewis et Clark. Celle de la conquête vers l’Ouest à travers La piste de l’Oregon. C’est par cette voie que les pionniers ont migré vers l’ouest du pays dans les années 1840. C’était seulement en 1848 que le Mexique a cédé la Californie aux Etats-Unis. Juste quelques semaines avant d’avoir découvert un nouveau filon d’or contribuant à l’expansion de tout l’Ouest américain. Ces gisements conduisent bandits, mineurs, filles de joie, négociants, joueurs de poker vers ces vallées gagent de prospérité. Et bien loin de la guerre de Sécession qui sévissait dans l’Est, ils ont bâti là, les fondations des Etats de l’Ouest Américain. Restait encore à gérer les natifs… Rappelons que les Etats-Unis ont gagné leur indépendance avant même d’avoir exploré tout le pays. Autant pensé qu’ils étaient déjà comme à la maison.

L’Amérique étant ce qu’elle est, nous découvrons toutefois en Oregon une région dynamique, active, tournée vers la nature, le sport et l’environnement. Et pour le découvrir, rien de mieux que de se laisser porter par les rencontres qui vont tisser notre programme du weekend : pick-up de cerises dans les vergers bio, randos sur l’historique route 30 jonchées de cascades, pique-nique sur le water-front à observer les véliplanchistes, goûter gourmand chez le glacier Mike’s à Hood River et pour finir nuit calme en altitude face au Mont Hood.

Washington : la Péninsule Olympique

La côte de l’Oregon vaut semble t’il le détour, mais nous y préférons la bio-diversité proposée par le National Park de Olympic River dans le Washington pour gagner le nord. Point de jeux Olympiques ici, seulement une référence directe au Mont Olympe, point culminant de la péninsule à 2427m. Au nord le Canada, à l’est, Seattle. Nous restons tout naturellement sur des sentiers isolés, évitant les villes qui ont tendance à nous déboussoler.

Le parc national d’Olympic occupe quasiment toute la surface de la péninsule offrant aux visiteurs une immersion sauvage entre glaciers, forêts humides et plages brumeuses. L’humidité amenée par le Pacifique a crée un environnement unique et mystérieux sur ce bout de terre découpé du continent.

Côte Pacifique depuis Rocky Beach

Quand soudain, le soleil disparait sous une épaisse couche brumeuse, c’est signe que nous approchons de la côte. Comme collé sur la plage, le toit devient gris et bas pour laisser peser une ambiance hivernale. Loin des caraïbes, nous arpentons cette jolie plage recouverte de bois flottant et laissant apparaitre quantités de « tide-pool ». Heureusement pour la nuit, notre désormais traditionnel feu de bois, fait office de cheminé en bord de plage.

Côté forêt depuis la Hoh Rain Forest

Situé au coeur de la péninsule, nous pénétrons dans le monde primitif  de la Hoh Rain Forest. Les pins géants sont recouverts de mousses et de lichens verts clairs. Les troncs sont en décomposition, d’autres repoussent sur leurs longueurs. Le monde apparait comme jamais foulé par l’homme !

Côté montagne : Dos au Mont Olympe et face au Canada

La montée par la route sinueuse de Hurricane Ridge vise seulement, au travers une courte randonnée, à apprécier les côtes de notre future destination : de là haut, nous faisons face au Canada ! Depuis les prairies alpines de Hurricane, nous sommes pris par un brin de nostalgie. Ce plateau nous transporte sur le Revard, c’est comme si le retour s’installait doucement avec envie dans nos esprits.

C’est là nos derniers jours aux Etats-Unis, même si nous sommes « en avance » sur notre timing, nous sentons que c’est le moment de quitter le pays pour changer de « culture ». A près de 2 mois du retour, il faut avouer que le temps est compté, difficile de faire abstraction de cette donnée ! Ce gain devient un bonus pour garder un rythme cool sur le Canada et apprécier une vie lente faite de plaisirs simples…

Arrivés au port à 6h du matin, nous sommes assurés de pouvoir monter à bord du ferry Blackball à Port Angeles. Nous quittons les Etats-Unis sous la brume, pour atteindre 1h30 plus tard la côte Canadienne toute ensoleillée. Welcome to Vancouver Island !

Face au Mont Olympe
Départ sous la grisaille
Accueil sous le soleil !
29 juin 2018by Cécile
Etats-Unis

Wyoming

Grand Téton qui pointe

L’arrivée face à la chaîne de Grand Téton nous colle tous le sourire aux lèvres. Ses cols enneigés, ses lacs, ses forêts, ses animaux, sont autant de promesses de randonnées que de bivouacs sauvages. Nous trouvons justement un superbe spot à deux pas de l’entrée du parc national et situé juste face à Grand Téton, joli nom bien français. Pour l’histoire, ce sont des trappeurs français qui ont découvert ces sommets. Certainement en manque de compagnie, ils ont vu là une ressemblance bien subjective avec des formes féminines. Si les américains puritains savaient tous ce que voulait signifier Grand Téton en français ils seraient bien mal à l’aise.

Ce parc national du Wyoming doit sa particularité à sa formation géologique créée par la friction des plaques tectoniques. En se frottant, un pli s’est parfaitement dressé pour s’élever brusquement jusqu’à 4195m d’altitude. Les lacs aux pieds des sommets sont le résultat de la fonte des glaciers. Ils sont aujourd’hui un parfait miroir. En avant de cette muraille, une vaste vallée complètement plate abrite quantité de bisons, antilopes, biches, coyotes, renards, castors, élans ou wapitis. Grand Téton est aussi idéalement situé, puisqu’il colle au flanc sud de Yellowstone. Il est de fait un préliminaire de choix… encore un clin d’oeil féminin !

  • Phelps Lake : une randonnée à l’écart des sentiers battus

Les 15km de la boucle de Phelps Lake présentent deux avantages : la baignade avec plongeoir et le silence absolu. Juste un bémol, l’invasion de moustiques incompréhensible !! C’est à se faire percuter par des dizaines de piqûres sur plusieurs kilomètres. Même si glaciale, la baignade dans le lac se révèle la meilleure solution pour soulager les nombreuses démangeaisons.

La zone autour de ce lac est fréquentée par les ours. Les rangers prodiguent leurs nombreux conseils et les marcheurs rencontrés sont tous équipés d’une bombe à ours attachée à la ceinture. C’est pour nous typiquement américain. La pratique banale du port d’armes doit certainement encourager cette protection superflue. Ils sont tous prêts à dégainer ! Et à 50$ la bombe, on préfère faire le choix de sacrifier Valentine en cas d’attaque subite. Le mieux en attendant reste de faire du bruit, de rester groupés et de ne surtout pas s’approcher de l’animal. Sur Yosemite, le port de la bombe n’était pas si courant, nous apprendrons au cours d’un programme de Rangers que les ours du Wyoming sont beaucoup plus agressifs. Ah… on sacrifiera les deux filles dans ce cas !

  • Le reste du temps sur Grand Téton

Nous sommes si bien sur notre spot que le temps passe sans que l’on y prête attention. Le bivouac laisse même quelques cadeaux sur place : les distraits font les heureux et Valentine se voit offrir sa 1ère hache, Clémentine un ballon de foot et moi des bâtons de marche. Une autre forme de recyclage et l’on ne compte plus toutes ces trouvailles qui trouvent chez nous un second souffle.

Au final, après 4 jours sur place à se distraire avec les prairies-dog, à contempler en silence la faune au crépuscule sur la Snake River, à se réchauffer au coin du feu ou à simplement profiter d’une ambiance paisible, nous avons aimé ce parc pour sa simplicité et sa grandeur à la fois. Il nous met en parfaite condition pour attaquer Yellowstone qui lui sera surement bondé d’une foule internationale !

Noël !

Yellowstone : la nature est complètement folle !

En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, nous avons déjà rejoint l’entrée de Yellowstone. Par contre, avec près de 9000km2 de superficie, le parc est juste immense. Réparti sur 5 zones bien distinctes, il vaut mieux préparer ses points de chute pour ne pas cumuler les kilomètres supplémentaires. Aménagé sous la forme d’un grand 8, nous irons donc du sud au nord en restant dormir sur un camping central du parc pour explorer les rives est et ouest. Pour ce 1er soir, nous dormirons en forêt tout près de l’entrée sud afin de s’assurer une place au camping de Norris. 1er arrivé, 1er servi ! Objectif atteint après avoir traversé de bonnes névés, Yellowstone est tout à nous. Enfin, entre autres… Parc national historique et merveille du monde oblige, il se partage un minimum.

En fait Yellowstone, c’est tout simplement un volcan, un supervolcan même. Sa caldeira est un concentré actif des trucs les plus fous, des geysers ultra-ponctuels aux puits d’eau multicolores, les 4 éléments se mélangeant perpétuellement. Nous marchons en fait sur une fine croute terrestre, 3km plus bas et c’est le magma. A ça, des centaines de séismes s’enregistrent tous les mois sur la zone… Loin d’imaginer le scénario catastrophe, la faune sauvage vit au coeur de cette activité volcanique intense en toute liberté. Dans Yellowstone, nous avons juste le sentiment d’être un invité privilégié au milieu d’une nature exceptionnelle.

  • West Thumb Geyser Basin : mise en bouche bucolique

West Thumb Geyser Basin est la 1ère zone du parc que nous découvrons, située sur les rives du lac de Yellowstone. Le petit déjeuner, pris sur place, n’est pas encore avalé que nous voilà déjà alpagué par un français curieux de notre immatriculation. Ça devient une habitude qui a tendance à faire refroidir le café !  Il est à peine 7h, il nous dit de ne pas trainer, les animaux sont sur le site.

Le lac est d’un calme absolu, nous pouvons y voir les geysers immergés, au repos. Les superbes bassins aux eaux incroyables de Abyss Pool et de Black pool nous mettent en haleine ! Les wapitis se nourrissent paisiblement au milieu des sources acides et autres mares bouillonnantes, les empruntes de sabots aux abords de ces « dangers pour l’homme » ne semblent pas les freiner dans leur quête de plantes vertes…

OLYMPUS DIGITAL CAMERA
OLYMPUS DIGITAL CAMERA
OLYMPUS DIGITAL CAMERA
OLYMPUS DIGITAL CAMERA
  • Norris Geyser Basin

C’est à Norris que nous établissons notre camp de base pour sillonner dans le parc dans un camping payant. Les bisons sont de la partie ! Animal sauvage et imprévisible, il faut par prudence s’en méfier. Alors quand tu es tranquillement assoupie dans ton hamac et que la bête s’approche pour se frotter précisément contre ton arbre, et bien tu tentes de déguerpir tout en douceur et en restant face à lui… Nous sommes dans son territoire. Les troupeaux de bisons font l’une des attractions du grand nord-ouest, les gens n’hésitent pas à s’arrêter n’importe comment pour les photographier, alors qu’ils en raffolent en saucisson sec ! L’un d’entre eux ira jusqu’à nous réveiller dans la nuit. Un souffle fort et un râle puissant nous dresse du lit, pensant à l’ours nous ne faisons pas les malins. Il s’agira en fait d’un bison posté juste devant la vitre du van, ses yeux dans les nôtres. Aussitôt repris par le sommeil, nous n’en rirons que le lendemain en évoquant un rêve commun !

Toujours est-il que depuis le camping, nous pouvons partir randonner directement sur le site de Norris Geyser Basin en une poignée de kilomètres seulement. Le site est immense et nous plonge dans un environnement indescriptible. Comme si nous avions remonté le temps ou voyagé sur une autre planète. La surface de la terre apparait alors trouée de tout part, colorée de mille couleurs et explosive par endroit. La palette de couleurs est d’origine bactérienne. Des thermophiles précisément : bactéries qui affectionnent les milieux chauds et humides. Autant dire que là, elles sont servies !

Quand tu t’invites sans rien demander…
  • Old Faithful, Upper et Midway Geyser Basin

Cette fois-ci, nous avons rendez-vous avec l’un des mythes de Yellowstone : le Old Faithful. Geyser réputé pour sa fidèle éruption depuis sa découverte, à environ 90min d’intervalle systématique. Son jet craché à 100°C peut atteindre jusqu’à 55m ! Des bancs sont aménagés tout autour, son public veille, attendant patiemment le spectacle. A vrai dire, c’est réellement impressionnant, surtout quand la machine s’arrête. C’est à se demander où est planquée la minuterie…

Depuis ce geyser incontournable, des passerelles permettent de découvrir les nombreux autres geysers et sources chaudes notamment sur Upper Geyser Basin. Nous avons arpenté tout le réseau de pontons en bois en coursant les groupes de chinois pour les dépasser avant d’atteindre notre favoris : le Morning Glory Pool tout arc en ciel.

Du jour au lendemain, le climat peut brutalement changer sur le parc. La veille nous étions en plein été à transpirer sur Norris Geyser Basin, et le lendemain nous cherchons tous les habits pouvant nous réchauffer d’un froid hivernal. Nos comparses sont en tenue de ski tandis que nous cumulons les foulards et chaussettes sous les rafales de vents et de grésil.

A quelques encablures de Old Faithful, apparait la seconde attraction de Yellowstone : le Grand Prismatic Spring. Une source chaude couleur émeraude de 100m de diamètre auréolée de jaune, orange, rouge. Une beauté de la nature. Nos 1er  pas sur Yellowstone procurent un effet complètement dingue !

OLYMPUS DIGITAL CAMERA
OLYMPUS DIGITAL CAMERA
OLYMPUS DIGITAL CAMERA
OLYMPUS DIGITAL CAMERA
OLYMPUS DIGITAL CAMERA
OLYMPUS DIGITAL CAMERA
  • Yellowstone Canyon : l’origine du nom

L’hiver est toujours sur nous sur Yellowstone Canyon, autre ambiance à l’est du parc. Finies les sources chaudes et les geysers, la nature laisse place à la bouillonnante Yellowstone qui a tracé sa course folle dans un canyon à la roche jaune. D’où son nom donné par les Indiens. Depuis North Rim et South Rim Drive, nous pouvons approcher la Lower Fall, sa chute donnerait le vertige à plus d’un. Plongeant à 94m, la vue sur le canyon est digne d’une toile de peintre malgré la pluie. Les chinois sont tellement fans qu’ils vous dégagent carrément pour s’auto-photographier sans même s’auto-sourire !!

Sur le Visitor Center de Canyon Village, nous prenons une leçon très instructive sur le passé volcanique de Yellowstone et ses trois giga-éruptions remontant à 2,3 millions d’année pour la plus ancienne. Tout ce que le parc offre n’est que le résultat de l’énorme bouleversement provoqué par ce volcan toujours vivant.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA
OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Toutes les rencontres éparses sur le camping et les randonnées conduisent à nous mener sur ce que nous appellerons la « route des ours » au nord de Canyon Village sur Tower Roosevelt. C’est à priori sur ce secteur que nous avons le plus de chance d’apercevoir des ours noirs et Grizzly. A l’affût, nous empruntons la route une 1ère fois sans succès. Comme désespérés, nous faisons demi-tour alors que nous pouvions filer droit pour rentrer. Sans comprendre d’où provient cette idée, il ne faudra pas 10 min pour qu’un ours noir nous coupe la route !! A droite, un petit ourson gambade sur un tronc d’arbre. C’est juste la folie dans le van, c’est l’effervescence devant cette vision surréaliste ! Au lendemain, nous y reviendrons. Cette fois-ci, ça ne sera pas 2 ours que nous verrons mais 6 ! Seul regret amer est d’observer les comportements des gens provoquant bouchons ou stationnements dangereux.

  • Mont Washburn : point culminant de Yellowstone

Le beau temps fait son retour pour nous permettre l’ascension du Mont Washburn culminant à 3122m. Partis du col de Dunraven, nous comprenons vite que la randonnée va nous confronter à la neige et plus particulièrement les orteils de Clémentine, dépourvus de chaussures depuis plusieurs mois… Jusqu’à présent les sandales de marche faisaient l’affaire. Plutôt courageuse et pas un brin râleuse, elle est toute fière de faire un 3000m, orteils à l’air !

De là haut, nous prenons conscience de l’immensité de Yellowstone, le canyon apparait comme une profonde déchirure de la croûte terrestre au milieu d’une forêt de pins. Cette vision du parc est tellement différente des images classiques des geysers et sources chaudes que notre impression de Yellowstone monte encore d’un grade.

  • Mammoth Hot Springs : échec et mat

L’heure est venue de se retirer de cet univers magique par le secteur de Mammoth Hot Springs réputée pour son entrée historique et ses bassins en escaliers constitués par le mélange d’acide et de calcaire. Des dizaines de wapitis avec leurs petits broutent auprès des terrasses donnant beaucoup de charme à ce dernier site sur Yellowstone. Une maladresse nous fera en revanche laisser un souvenir sur la carrosserie flambant neuve d’un beau pick-up bleu. Numéros de portables échangés, l’on se réjouit toutefois d’avoir fini par trouver une assurance quelques jours plus tôt…

A la sortie nord du parc, un BLM en bord de rivière se prête parfaitement à une halte nocturne. Nous la passerons avec la compagnie de deux américains et de leur vin de l’Oregon. Enthousiasmés par notre trip, ils nous tracent notre route jusqu’à Port Angeles, port de départ pour le Canada. Natifs de l’Oregon, ils nous conseillent routes touristiques, sources chaudes et vineries jusqu’à la péninsule Olympique dans l’état de Washington. Parfait !

Nous quittons le Wyoming emballés par ces deux nouveaux parcs à la touche montagnarde. Le ton est ainsi donné depuis notre sortie de l’Utah et cela procure un grand bol de douceur !

19 juin 2018by Cécile
Etats-Unis

Utah

Bienvenue dans l’Utah, un monde géologique incroyable!

Décrire tout notre séjour en un article contribue à s’imaginer l’intensité et la richesse qui se trouve concentré sur un seul état. Il existe ici une telle diversité géologique que c’est à en perdre son latin, des déserts à perte de vue, des montagnes enneigées, un fleuve puissant, des rivières tumultueuses, et la plus grosse concentration de mormons du pays, 1ers pionniers à avoir investi cet état il y a seulement 170 ans. 88% de la population habite la zone urbaine de Salt Lake City, c’est dire comme l’Utah dispose de vaste territoire désertique !

Nous commencerons notre périple par Zion National Park, petit crochet en Arizona avant de retrouver le Bryce Canyon National Park puis Escalante pour jouer dans les slots canyons de Peekaboo et Spooky, un nouveau National Park à Capitol Reef, puis ceux d’Arches, Canyonlands avant de remonter au nord vers Salt Lake City. Un véritable enchainement d’une des institutions phares aux Etats-Unis. Les Nationals Parks font la fierté des Américains et sont un véritable canal touristique qui draine des millions de visiteurs par an. Plus que jamais, nous nous sentons ici touriste plus que voyageur.

Zion National Park : un oasis au fond du canyon

Venant de l’ouest après Las Vegas, les falaises rouges de Zion apparaissent comme un mirage. Sans s’y attendre, le paysage change radicalement et le vert se jette sur des parois jaunes, orangées et rouges saillants. Nous sommes saisis à peine arrivés. La difficulté par contre, c’est de trouver le bon coin où dormir afin d’explorer le parc. Comme dans tous les Nationals Parks, les campings sont complets des mois à l’avance, ici les visiteurs se comptent par millions et même les places de stationnement sont complètes après 9h du matin ! Nous optons pour un BLM à la sortie est du parc et traversons la panoramique route 9 qui serpente dans le parc pour mieux revenir le lendemain à la fraîche.

Finalement, nous resterons 2 jours à ne rien faire depuis notre spot à la sortie du parc, Las Vegas semble avoir épuisé nos batteries et quelques jours off font le plus grand bien à tous. Popotte, jeux, école, lecture, dans ces cas là, personne ne s’ennuie !

Pour sillonner l’intérieur du canyon en cette saison, les véhicules sont interdits. Une ligne de shuttle assure des transports toutes les 3 minutes !! A chaque coup le bus est plein ! Au départ de notre 1ère journée de randonnée, nous avons dû faire 30 minutes de queue à 8h du matin pour monter dans le bus… Compte tenu de la foule, autant bien choisir ses randonnées ou marcher vite pour tenir une distance !

  • Overlook Canyon : une excellente mise en bouche

Plus qu’une randonnée, le sentier d’Overlook propose en à peine une heure de marche sur un magnifique sentier, une vue plongeante sur Zion. De quoi prendre la mesure du canyon verdoyant et de saisir quelques clichés des nombreux chipmunks du site.

  • Emerald Pools : à la quête du graal

En s’embarquant sur le chemin des Emerald pools, nous avions en tête de magnifiques réservoirs d’eau de pluie aux couleurs lumineuses. Une fois passées les cascades rafraichissantes, on enfile les lower, middle et upper pools dans l’espoir que la suivante va répondre à nos attentes. Mais rien. Si, quelques flaques d’eau… Heureusement, le paysage offert sur le retour via Kayenta trail est très agréable. Déçus par ce sentier fait au pas de course, nous partons dans la foulée sur Hidden Creek Canyon en arrivant à son point de départ.

  • Hidden Creek Canyon : magnifique et rapide avec un minimum d’effort

Nous avions envie d’une randonnée un peu gazeuse pour percevoir la profondeur du canyon de Zion. Pour ça rien ne vaut Angel’s Landing. Le souci c’est que tout le monde y afflue et c’est une véritable cohue sur le sentier jusqu’à faire se croiser deux files indiennes de non initiés sur un filet vertigineux à 400m du vide de chaque côté. Les morts se comptent sur ce sentier. Plutôt que de se frayer un chemin dans la foule et ne pas apprécier la marche, nous lui préférons Hidden Creek Canyon, juste en face, de belles traces vertigineuses à flanc de falaise, personne et un long canyon suspendu à la clef avant de redescendre dans la vallée et se payer une bonne baignade de la Virgin River.

Mule Deer
Mule Deer
Virgin River

Après 4 jours dans le parc, Zion a été une vraie pause fraicheur et ressourçante. Une nature et une faune abondante, un choix de randonnées (aux bonnes heures) pour finalement trouver calme et superbe immersion dans le canyon. Et en prime, la Virgin River pour se rafraichir après des heures de marche au soleil !

Bryce Canyon National Park : les Hoodoos en tête d’affiche

De retour dans l’Utah après une virée en Arizona, nous atteignons notre 5ème National Park : Bryce Canyon. Très attendu et prisé de tous les roadtripers, Bryce semble être assez fou !

Nous y retrouvons un couple de jeune rencontrés au Nicaragua, les Dogntravel. Céline et Aurélien voyagent avec leur chien depuis l’Amérique du Sud et, comme nous, remontent sur le Canada. Les soirées se passent au coin du feu d’une parfaite forêt nationale pile poil à l’entrée du parc. Les températures nocturnes avoisinent les 0°C alors que nous sommes au printemps. Nous avons tendance à oublier l’altitude avec le soleil de la journée, le relief varie ici entre 2100 et 2800m…

Ce qui fait toute l’originalité de Bryce, c’est son armée de Hoodoos plantées au fond d’un amphithéâtre, datant de plusieurs dizaines de millions d’années. Plusieurs points de vue permettent de se saisir de ces pics jaunes orangés mais le mieux reste d’y descendre au petit matin par le sentier de Queen’s Mary et Peekaboo trail. A 7h du matin, la lumière est parfaite, nous sommes seuls sur le sentier orangé qui descend au coeur des Hoodoos. A peine 600m+ de dénivelé sur 4h, et changement de décor assuré !

C’est sur Bryce que nous aurons aussi attrapé notre seconde souris dans le moteur… ! Il doit vraiment faire bon à l’intérieur d’un van California T6.

Queen’s Mary trail
Queen’s Mary trail
Peekaboo trail
Peekaboo trail
Peekaboo trail
Queen’s Mary trail
Peekaboo trail
Bivouac toujours gratuit à l’entrée du NP
Et de 2 !
Chacun son boulot !

Peekaboo et Spooky Canyon : deux superbes slot Canyon en plein BLM

Au départ de Bryce, nous empruntons la route 12 pour rejoindre Capitol Reef et faisons un détour par la piste de Hole in the rock qui mène droit sur Glen Canyon. C’est au milieu de cette piste que se trouve deux slots canyons qui ont tout pour plaire : gratuit, splendide et libre d’accès ! Ça nous suffit à endurer les 42km de tôle ondulée ! Cela sous entend 1h de patience à entendre l’intérieur trembler sans pouvoir prononcer un mot au risque de s’hurler dessus. Clairement, le jour de la revente du van, l’on s’épargnera bien de dire par quoi il est passé 😉

Peekaboo et Spooky Canyon viennent compenser Antilop Canyon situé à Kanab, en territoire Navajo. L’entrée de ce mythique canyon est trop couteuse pour notre bourse et sa rigueur quant à la visite vient à l’encontre de nos attentes. Alors que là, depuis cet immense plateau perché à 1700m, nous pouvons dormir tranquillement en attendant la meilleure heure du lendemain pour passer 3h à escalader librement deux failles complètement invisibles vu d’en haut.

A entrer par Peekaboo et sortir par Spooky, on entre dans un véritable sillon terrestre à peine plus large que notre taille. Par moment, la brèche tombe nous demandant de se frayer un passage improbable ou encore d’avancer à l’aveugle sans savoir si une sortie est possible. Nous croisons un couple à l’intérieur du boyau qui a commencé par le mauvais bout, ils sont contraints de faire demi-tour. Certains passages sont difficiles à descendre mais impossible à monter !

Les filles se régalent et en redemandent. Elles ne redoutent que le retour en van sur la piste !

Cherchez la faille…
Suivre les cairns pour trouver les canyons
Entrée de Peekaboo
Peekaboo
Peekaboo
Spooky
Spooky
Spooky
Spooky
Spooky
Coincée dans Spooky !

Capitol Reef : le plus paisible…

Une fois quitté la piste de Hole on the Rock, la route 12 continue de monter en altitude, nous sommes à 2900m, la neige s’invite à nouveau sur notre route. Avec 4°C à l’extérieur, nous ne sommes pas suffisamment en manque de fraicheur pour pique-niquer dehors. Le col qui suit sur la 24 entre Bryce et Capitol Reef nous accueille lui sous la grêle. A être en mouvement, nous avons le sentiment de vivre des saisons éclairs ou bien à l’envers !
Au loin, en contre-bas, les falaises rouges de Capitol Reef dessinent l’horizon. Elles marquent notre prochaine étape, notre 6ème parc ! Nous y rencontrons un couple de retraités fanatique des parcs de l’ouest américains, c’est leur 9ème voyage en Utah, à coup de 3 à 5 semaines tous les 2 ans. On est pas tombé amoureux des parcs à ce stade là !

Isolé et délaissé des foules, Capitol Reef vient pourtant comme un cadeau dans ce désert. Surtout son oasis de verdure à La Fruta. Tout est si calme, les biches viendraient taper dans notre salade si nous ne les chassions pas. Les randonnées ne sont pas transcendantes mais la halte y est vraiment agréable.

Deux époques distinctes ressortent de ces lieux : une communauté indienne du VIIème siècle, quelques pétroglyphes témoignent de leur présence et l’arrivée des mormons courant 19ème siècle, plantant quantité d’arbres fruitiers grâce à la rivière Fremont. Les pionniers ont marqué leur passage sur « le pioneer register » sur la paroi de Capitol Gorge, la plus ancienne date de 1870…

Les copains de la Baja California ne sont pas loin d’ici, à Arches. C’est l’occasion de se retrouver avant qu’ils ne filent plus à l’est. Nous avions prévu de descendre vers Monument Valley, Valley of the God, Valley des Gobelins et The Needles, avant de rejoindre le National Park de Arches. Mais finalement l’idée de soirées arrosées avec Mathieu, Séverine, Louis et Paul, nous fait facilement renoncer à nos plans !! Nous abandonnons le Sud de l’Utah pour filer droit sur Moab.

La Fruta
La Fruta
Pétroglyphes
Piooner Register
Capitol Gorge
Capitol Gorge
Waterpocket à sec
Bivouac en BLM

Arches et Canyonlands : deux parcs en un depuis Moab

Les retrouvailles avec les copains rendent la découverte de ce nouveau parc national beaucoup plus sympa. Entre nos bivouacs et nos randonnées tous ensemble, cet énième parc de pierres rouges nous parait encore différent. Tout compte fait, les parcs de l’Utah c’est un peu comme les temples Mayas du Mexique. Les premiers t’enthousiasment à fond, mais il ne faut pas trop en abuser…

Les enfants sont heureux de se retrouver et vivent tous la vie en extérieur comme leur propre foyer. Partant à la quête de bois pour le feu, ils sont fiers de revenir les bras pleins de bûches offerts par les américains du coin. Le feu s’est leur passion à tous ! Et après avoir défié ensemble les crotales, les requins baleines, les poissons fraichement péchés mais mortels, ce coup-ci sera un scorpion qu’il nous faudra chasser du camp.

Pour bien explorer le parc, nous commençons par le sentier de Devils Garden et Primitive Trail. 3h de chasse au trésor pour trouver entre autres, Landscap Arch et Double O Arch. Sans s’y attendre un gros orage va s’abattre sur nos têtes, les arches deviennent notre refuge ! Peu balisé et rendu glissant par la pluie, le retour sera folklorique ! C’est franchement la plus belle sortie du parc. Au lendemain, nous irons sur le Delicate Arch, l’emblème du parc. La chaleur est assommante, mais le coup d’oeil vaut les km de marche !

Avant de se quitter, les enfants valident fièrement leur nouveau badge « Junior Ranger » avant de se souhaiter à la prochaine, certainement au Canada ! Quant à nous, l’appel de la montagne devient trop fort, nous filons sur Salt Lake City après un crochet par la vue plongeante de Island in the Sky sur Canyonlands National Park (et de 8!).

Landscape Arch
Devils garden trail
Double O arch
Double O arch
Double O arch
Delicate Arch
Delicate Arch
Delicate Arch
Delicate Arch
Primitive trail
Primitive trail
Primitive trail
Primitive trail
Primitive trail
Balanced Rock
Bivouac
Canyonlands – Island on the sky
Canyonlands – Island on the sky
Canyonlands – Island on the sky
Canyonlands – Island on the sky

Plus au nord, vers Salt Lake City

Le changement est clairement au rendez-vous et synonyme pour nous de ménage de printemps ! La sortie du désert et le retour à des terres moins hostiles, nous poussent avec un énorme plaisir à une cure de beauté, même le van y a droit. Shampoing à la bouteille d’eau et coupe de cheveux faite maison pour toute la famille, ça aussi ça rafraîchit ! Le van est entièrement vidé pour être dépouillé de toute la poussière qu’il a avalé pendant ces dernières semaines. Derrière cette couche, il n’apparaît finalement pas si esquinté !

Le soleil à une chaleur toute printanière, nul besoin de chercher un coin d’ombre, il réchauffe juste la peau comme il faut. Le petit lac aménagé de Spanish Oaks à Provo au sud de Salt Lake city est une 1ère étape au pied des montagnes. Fini les zones touristiques, nous renouons avec la vie locale, et ça fait du bien ! Pour être encore plus dans la culture américaine, nous testons le ciné-drive à Redwood Drive-in Theater depuis Salt Lake City en allant voir Han Solo. L’ambiance est comme nous l’avions imaginée, des dizaines de pick-up alignés face à l’écran géant, la benne transformée en lit, familles et amis lovés sous les couvertures, soda et pop-corn à la main. Le son passe par la fréquence radio et les enceintes portables de nos voisins accentuent encore plus le volume. C’est vraiment excellent ! Une fois installés, nous pouvons rester pour le même tarif regarder le second film. La soirée se terminera à 2h30 du matin…

Après une courte nuit sans charme, nous partons explorer Antelope Island pour tenter une baignade dans le lac salé. Et c’est approuvé ! A 13% de salinité la flottaison est parfaite, impossible de se couler ! Nous visiterons les patrimoines historiques de l’île et ferons face à nos premiers troupeaux de bisons.

Le Lake Bear sera notre dernière étape en Utah. Avec ses airs de lac du Bourget, il nous scotche au bord de l’eau. On s’y installe quelques jours pour vivre au rythme du soleil. Depuis quelques mois, chacun à sa tâche : Clémentine à la préparation du repas et Valentine au feu. Soit elle trouve du bois en forêt soit elle arrive à se le faire offrir, à chaque fois c’est une petite fierté! Le beau temps nous suit, nous partons maintenant à l’assaut de Grand Téton et Yellowstone dans le Wyoming (le blog est à jour !!!!).

Spanish Oaks Reservoir
Spanish Oaks Reservoir / Nettoyage
Spanish Oaks Reservoir / Nettoyage
Ciné drive / redwood
Ciné drive / redwood
Antelope State park Island / Salt Lake
Antelope State park Island / Salt Lake
Antelope State park Island / Salt Lake
Salle de bain
Antelope State park Island
Antelope State park Island
Antelope State park Island
Lake Bear entre Salt Lake City et Grand Téton
Lake Bear
Jardin
Douche spécial van
8 juin 2018by Cécile
Etats-Unis, Voyage des filles

Junior Ranger Program’s

Qu’est ce que le programme Junior Ranger ?

C’est un livret avec plein d’activités que l’on récupère dans tous les visitors center. Le visitor center est un centre de Parc National  ou de Recreation area avec des boutiques, des expositions et surtout un accueil avec des Rangers. C’est à eux que l’on demande le carnet et à qui on le rendra quand il sera fini.

Comment ça se passe ?

Dans les cahiers, il y a des activités par âge. Les plus petits sont ceux qui font moins de choses. Et très souvent les plus grands comme Clémentine doivent faire tout le livret. Evidement, le programme Junior Ranger est en anglais et nous devons tout remplir en anglais.

Il y a des activités de plusieurs sortes :

  • Des questions sur le parc, les animaux, notre visite, nos randonnées, la lecture de carte…
  • Des avis à donner sur la protection de la nature, l’entretien du parc…
  • Des dessins pour illustrer des animaux, des paysages, des bâtiments historiques…
  • Des jeux comme des mots à relier, des mots croisés, des bingos…
  • Des programmes à suivre obligatoirement : les rangers organisent des programmes pour parler de géologie, l’habitat d’un animal en particulier…
  • Des missions à réaliser : ramasser des déchets, interviewer des rangers, repérer des empruntes…
  • Des films à regarder…

A quoi ça sert ?

Le programme sert à plusieurs choses :

  • Sensibiliser les jeunes et les moins jeunes à la protection de la nature
  • Savoir comment réagir face aux animaux
  • Découvrir la vie sauvage
  • Savoir à quel point la nature est fragile et comment il faut la protéger
  • Connaître le parc
  • Occuper les enfants aussi !
  • Pour nous, ça sert aussi à apprendre l’anglais.

A la fin

Une fois le travail fini, on rend le carnet au Visitor Center et on doit faire une promesse sur l’honneur en levant la main droite. Le tout en anglais aussi. Avant le ranger doit porter son chapeau et contrôler le livret. Si on a des fautes, il explique la bonne réponse.

Voici un exemple de la promesse que l’on doit répéter :

I promess to help protect the national park. I promess to respect the nature and the wildlife. I promess to share with my friends what I have learned in the park. And to be a friend to all of National Park.

De temps en temps les rangers changent la promesse et disent des choses comme, I promess to brush my teeth, I promess to learn at school and listen what mum and dad say.

Une fois la promesse récitée, on obtient un badge à l’image du parc et si il y a des gens autour, ils applaudissent à chaque fois. Les plus beaux sont ceux en bois. En ce moment, on en a obtenu 11. Nous aimons beaucoup le programme !

Program Junior Ranger à Zion
Book activity
Book activity
Book activity
Program’s Juniors Rangers à Grand Canyon !
Contrôle du livret par le ranger avec Louis et Paul à Arches
Ranger à Grand Canyon
Collection de badges(12 chacune)
Stockage des livrets
7 juin 2018by Clémentine
Etats-Unis

Arizona

Après la Californie, nous avons rejoint Las Vegas dans le Nevada et Valentine s’est chargée de partager son expérience sur un précèdent article. Cette étape pour la moins distractive, nous a ensuite mené sur la route des Nationals Parks à commencer par Zion, 1er parc de l’Utah, nous y reviendrons après notre rapide boucle dans l’Arizona. Rapide, c’est peu de le dire. Nous ne sommes restés que 3 jours en Arizona en traçant une petite boucle panoramique par la rive nord du Grand Canyon et Page avant un retour en Utah pour rattraper Bryce Canyon via la nationale 12. Un itinéraire au petit oignon… A étudier autant de cartes routières, nous sommes devenus incollables sur de nombreuses routes entre le Canada et le Nicaragua !

Le Grand ? Non. L’Immense Grand Canyon !

L’immense brèche du Grand Canyon peut se visiter par sa rive Sud, la plus populaire, et sa rive Nord, fermée en hiver. Tant mieux pour nous, cette petite route perchée sur le haut plateau de la forêt nationale de Kaibab est ouverte depuis peu. En plus de nous offrir une découverte privilégiée du Grand Canyon, nous sommes aussi épargnés de nombreux kilomètres supplémentaires pour atteindre Flagstaff. Hors saison, la neige recouvre ces immenses plateaux aujourd’hui verts pâles. Le printemps signant son retour, des centaines de biches et de cerfs envahissent le plateau, en route nous comptons les scores de celui qui en voit le plus. Encore plus incroyable, arrivés en bout de route nous tombons nez à nez avec la faille la plus colossale que nous n’ayons jamais vu. Sans aucun signe précurseur de tourisme ! Il faut dire qu’ici il y a dix fois mois de visiteurs que sur l’entrée Sud.

Difficile d’imaginer que ce canyon courant sur plus de 445km fût dessiné par le Colorado parfois sur près de 1820m de profondeur ! C’est tout simplement démesuré ! Sous nos pieds, 2 millards d’années d’histoire. Mers, déserts, montagnes, tout y est passés. A force de creuser, le Colorado dévoile l’histoire de la Terre…

Aucune photo ne peut révéler le sentiment perçu devant le canyon, sauf peut être l’image assez folle d’un envol au dessus du vide. Le paysage est si profond qu’il semble irréel ou presque plat. En réalité, nous apparaissons comme une si petite chose, spectateur du chef d’oeuvre tracé par un fleuve sans prétention.

A défaut du matériel de camping adéquat pour camper sur les rives du Colorado, nous ne ferons que de petites randos le long de la falaise. Randonner vers le fond du Canyon semble vraiment l’expérience unique pour se saisir de la grandeur des lieux. Ce sera une bonne occasion de revenir ici, tente et sacs de couchages dans le dos !

Pour apprécier la plénitude du site, nous trouverons à nous poser dans une forêt à quelques km de l’entrée du National Park. Les nuits sont si calmes qu’il nous arrive encore de repenser à toutes ces nuisances auxquelles nous avions fini par nous habituer avant notre retour aux USA.

Program’s Juniors Rangers à Grand Canyon !
Ranger à Grand Canyon

 

Page et le lac Powell

En continuant sur la sublime et désertique 89 au coeur de la forêt de Kaibab et des Vermillons Cliffs, nous finissons par atteindre Page, ville d’entrée du lac Powell. Peu avant Page, il existe un superbe point de vue : Horseshoe bend. Le Colorado dessine un parfait fer à cheval peu avant de fondre sur le barrage de Glen Canyon. Arrivés sur place au soleil couchant, c’est la grosse déception. Le site est bondé, débordant de paparazzis tous à la recherche d’un cliché similaire. Vu la fréquentation rendant dangereux l’accès au bord de falaise et l’impossibilité pour nous d’apprécier la vue, nous ne tenterons même pas une photo. Le soleil se couche dans notre dos, laissant avec lui son public pour la plupart victimes des réseaux sociaux.

Nous passerons la nuit dans un BLM à proximité du Glen Canyon. Les BLM sont des terrains publics où il est autorisé de dormir où bon nous semble. Dans cette partie des Etats-Unis, il y en a à foison et toujours idéalement placés ! Celui de Page nous aura quand même valu un ensablement rapidement géré à l’aide du kit pelle / tapis de sol !

Parfaitement confondu dans le décor, le lac Powell n’a rien de naturel, il est le résultat de la construction d’un édifice humain assez récent datant de 1957. Avant la construction du barrage de Glen Canyon visant à contrôler les crues du Colorado, il n’y avait absolument rien sur ce territoire Navajo. Ceci dit, aujourd’hui, mis à part Page, il n’y toujours rien autour.

La ville, née sur l’impulsion du barrage, ne présente aucun intérêt, mais sans s’en douter à l’époque, l’existence du lac Powell a crée une industrie touristique impressionnante ! Le week-end du Memorial Day n’arrageant rien, des millions d’américains et autres, débarquent équipés de leur RV tractant scooter de mer et hors-bord. Installés sur la plage de Lone Rock, nous sommes édifiés par le son des engins nautiques et les RV alignés au mètre près sur les 3 km de la plage. Le lac Powell est devenu un terrain de jeu pour grands enfants ! Et comme si cela ne suffisait pas, l’intérêt « énergétique » du barrage commence à être mis en doute. Nous fuyons Page et le lac pourtant si singulier et surprenant au milieu de ces roches alternant les rouges, orangés et jaunes. Ce genre d’étape fait parte du voyage où il y a souvent un fossé entre les attendus et le perçu…

4 juin 2018by Cécile

Archives

  • août 2018
  • juillet 2018
  • juin 2018
  • mai 2018
  • avril 2018
  • mars 2018
  • février 2018
  • janvier 2018
  • décembre 2017
  • novembre 2017
  • octobre 2017
  • septembre 2017
  • août 2017
  • juillet 2017
  • juin 2017
  • avril 2017

Catégories

  • Belize
  • Canada
  • El Salvador
  • Etats-Unis
  • Guatemala
  • Mexique
  • New Brunswick
  • Nicaragua
  • Nova Scotia
  • Ontario
  • Préparatifs
  • Prince Edouard Island
  • Québec
  • Réflexions
  • Voyage des filles

“Courir le monde de toutes les façons possibles, ce n'est pas seulement la découverte des autres, mais c'est d'abord l'exploration de soi-même, l'excitation de se voir agir et réagir. C'est le signe que l'homme moderne a pris conscience du gâchis qu'il y aurait à rendre passive une vie déjà bien courte.”

© 2017 // Tous droits réservés // Mentions légales // Contact