Opération Raclette – Burger - Les pérégrinations d'une famille savoyarde
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Opération Raclette – Burger - Les pérégrinations d'une famille savoyarde
Réflexions

it’s time to go !

Remember …

A deux jours de rentrer, je ne voyais pas l’intérêt de dresser ce qui pourrait ressembler à un bilan. On rentre. C’est fini. Point barre, on passe à autre chose. Et puis finalement… un réveil pluvieux d’avant veille de départ en Nouvelle-Ecosse en a décidé autrement.

NP Baie de Fundy
NP Baie de Fundy
Hopewell Rocks
Les marées basse de la baie de Fundy
Peggys Cove
Peggys Cove
Peggys Cove
Dernière nuit sur Peggys cove sous la pluie
La bière acadienne réchauffe !

La pluie tambourine le pare-brise, nos yeux en viendraient même à pleurer aussi. En fin de compte, ce gros temps triste nous fait prendre conscience du chemin parcouru. Le nombre de jours pluvieux où il nous a fallu transformer l’essai pour ne pas subir, le nombre de fois où il a fallu ne pas laisser nos humeurs plomber le groupe, combien de fois avons nous dû faire des choix vers l’inconnu, se faire confiance, gérer le stress sans nervosité, compter sur l’autre. En fin de compte, ce voyage c’était surtout une aventure humaine qui a fait développer complicité, confiance et développement personnel. Le reste, c’était d’une facilité déconcertante surtout pour les flemmards que nous sommes. C’était comme jouer à la dinette. Notre quotidien devenant une scène de jeu rêvée pour grands enfants avec quelques règles d’or tout de même !

Plus qu’un changement, nous percevons après un an sur les routes une nouvelle faculté d’adaptation. Et bien entendu, un regard nouveau sur notre environnement. Surement plus pessimiste d’ailleurs. Il ne s’agit pas simplement de s’habituer au goût du Nescafé lyophilisé ou de respirer l’odeur des toilettes sèches abandonnées, c’est plutôt une adaptation à un mode de vie. Une vie de nomade. Notre budget étant l’un des principaux indicateurs. Même en ayant passés les derniers mois en Amérique du Nord, nous avons réduit de moitié nos dépenses mensuelles (1000€/mois), consommés seulement 10L d’eau/jour, usé jusqu’à la corde nos fringues recyclant des chaussures égarées, supporté nos défauts H24, parlé couramment deux langues vivantes, cuisiné sur du tout-terrain, utilisant toutes eaux à nos usages quotidiens et passant des heures à rouler sans jamais se plaindre.

Après un an de vie sur les routes ?

Après 12 mois de nomadisme si bien ancrés, le retour à une vie sédentaire interroge.  Il interroge tout le monde d’ailleurs. Etant les 1ers concernés, nous devrions avoir des bribes de réponses. Mais en fait non. Tant que nous n’y serons pas, nous ne savons pas. Au pire, nous pouvons l’imaginer :

Près de 50 000km au compteur, 18 passages de frontière, 9 pays traversés et 245 paysages différents au réveil, nous avons maintenant la bougeotte. Faire désormais le même chemin 5j/7 risque de poser problème au début mais la routine est si forte que ça ne durera pas bien longtemps. Plus qu’au mouvement, c’est plutôt à un nouveau quotidien auquel il va falloir s’habituer alors qu’un an plus tôt, il nous avait fallu l’appréhender : réduire notre consommation d’eau, faire équipe, chercher où passer la nuit, se rendre disponible, réduire l’espace de vie individuel et collectif, dépasser la barrière de la langue… Pour résumer, il nous a fallu sortir de notre zone de confort. Et demain, il va nous falloir y entrer à nouveau. Avec la vigilance de préserver les bénéfices acquis durant le voyage comme la gestion de nos consommables, l’ouverture à l’autre, le lâcher prise ou la communication. Finalement, ça peut être intéressant !

A creuser davantage, ce que nous appréhendons le plus, c’est de ne plus ressentir les instants de simplicité que nous offrait l’itinérance. Ces moments, si évident, que nous n’étions pas en mesure de les savourer avant. Toute ces choses si banales que nous n’y prêtions plus attention. Et puis, en second temps, c’est notre liberté qui va manquer. Malgré un petit véhicule, nous étions doté d’un espace de vie sans limite !

  • Une cuisine tout terrain :
Journée pluie…
Vaisselle et baignoire
Dernière nuit sur Peggys cove sous la pluie
  • Des salles de bain écologiques allant des lacs de l’Ontario à la mer de Cortès, la palme des baignoires revenant aux cenotes du Yucatán !
  • Des vues de fou toujours à 360°
  • Des routes panoramiques quotidiennes : sur 50 000km parcourus, la moitié revient au Canada et aux Etats Unis. Quand 200km prennent 2h en Amérique du Nord, c’était parfois un trajet d’une journée au Guatemala. Les Etats-Unis ont le mérite d’avoir de superbes routes scéniques et le Mexique bat des records avec ses innombrables toppes.

En revanche, on ne va pas se mentir, certaines habitudes ne vont pas nous manquer :

  • Faire sa commission, pelle à la main
  • Ne plus vérifier les souris dans le moteur au réveil
  • Emprunter le PQ des toilettes des potes ou rembourrer son soutif afin de refaire son stock dans les publiques. On pourrait écrire un bouquin sur les toilettes publiques !
  • Etre réveillé par une mouche ou le bruit d’un générateur de RV qui s’est incrusté dans la nuit
  • Les odeurs de pieds certains jours…
  • Expliquer tous les jours que nous sommes français de France et que non, le Mexique n’est pas dangereux !
  • Finir les pieds trempés après chaque vaisselle
  • Economiser le nombre de tampon sans applicateur offert par son amie. Et oui, ça n’existe pas outre-Atlantique !
  • Repousser la prise d’antibio pour économiser la boite
  • Chercher le bivouac parfait
  • Calculer la durée de vie de son slip avant la prochaine douche
  • Discuter l’utilisation d’une liseuse pour deux
  • Vider le placard à chaque fois qu’on a besoin d’une casserole
  • Chercher un coin à l’abri des regards ou attendre la nuit tombée pour se soulager une dernière fois
  • Braver la pluie quand l’envie est pressante au levé du lit
  • Transbahuter les affaires de nuits chaque soir
  • Se faire chasser par les moustiques lors d’une bonne soirée à la belle étoile
  • Et faire leur cimetière avant de se coucher
  • Craindre la pluie
  • Manquer d’intimité
  • Chercher l’inspiration culinaire (valable que sur USA / Canada !)

Une année exceptionnelle

Alors même si nous n’aurons plus à répondre aux questions quotidiennes du genre « On dort où ce soir » ou « Est-ce qu’on roule aujourd’hui ?« , le retour dans un logement fixe ne nous réjouit peu !!

Pendant tout ce temps le van n’aura pas eu une défaillance, pas un problème mécanique, à peine un pneu dégonflé et vite réparé. Il a parfaitement glissé sur toutes les qualités de route même si heureusement de temps en temps nous avons eu quelques frayeurs. Même l’équipage n’aura souffert d’aucun mal mis à part l’indésirable impétigo et quelques rages de dent soignés à coup d’antibiotiques.

Ce voyage c’était aussi une école de la vie. Les rencontres humaines, la diversité géographique, la faune et la flore caractéristiques de chaque climat et des cultures toutes plus curieuses qui font un job éducatif incomparable. La discipline de la classe n’était donc pas vraiment le mot d’ordre de nos journées. Nous sommes restés sur le volontariat. Cette méthode a fait grandir Clémentine qui a pris son Bescherelle pour ami révisant ses tables de conjugaison et poussant plus loin ses acquis. Valentine à l’inverse n’a que trop rarement été volontaire, préférant de loin laisser exprimer de nouveaux centres d’intérêts dans le dessin, la gemmologie et enfin la lecture de roman ! En parallèle de ce volet scolaire, elles ont été extra ! Loin de tout confort, loin des amis, loin de la famille mais positives, enjouées, patientes, aidantes, participatives, impliqués, émerveillées, attendries, et laissant vibrer de nouvelles émotions.

Au delà de tout ce micro-cosmos familial, il y a eu tout le reste :

  • Des rencontres qui donnent une dimension inespérée au voyage. Jamais nous n’aurions imaginé rencontrer autant de personnes sur notre chemin. Plus de 40 familles ou couples de voyageurs sans parler des locaux qui à chaque fois nous surprennent par leur hospitalité et leur amour du pays. Toute cette dynamique va manquer…
  • Une faune et une flore de dingue. Tandis que les incendies ravagent actuellement l’ouest du Canada et la Californie, nous avons toujours eu des conditions exceptionnelles où la nature émerveille.
  • Une nouvelle dimension du monde. Sans s’en douter, « la boucle » de notre itinéraire a eu un effet considérable sur nos perceptions. Une sorte de retour sur expérience accélérée et ultra-formateur. Sur le plan social, écologique, politique ou environnemental, l’état de notre société interroge davantage. Les discours culpabilisants visant à faire réagir les individus n’ont d’effet que sur une minorité déjà consommatrice. Le clivage entre deux mondes est si énorme qu’une transition nous semble parfois illusoire… A l’inverse, la bonté de chaque coeur donne espoir.
  • L’immersion prolongée dans 9 pays en une année a apporté une richesse qu’aucun voyage touristique n’aurait permis. La lenteur du voyageur offre une imprégnation tel qu’aujourd’hui le Mexique est dans notre coeur et le Guatemala dans nos rêves.

L’heure est désormais au retour. Plus que jamais depuis cette salle d’embarquement d’Halifax. Tristes mais heureux d’avoir vécu une si formidable expérience de vie… Et surtout prêts à repartir !!! Reste plus qu’à choisir la monture et la destination 😉

Dernière nuit chez Debbie et Merryl
Tim Horton pour patienter
A bientôt petit van…
Au port…
20 août 2018by Rodolphe
Canada, Québec

Québec – 2

Cet article sur le Québec ressemble bien à ce qui pourrait être le dernier et le plus condensé. Cette fois-ci pas d’incursion dans une province nouvelle. Pas de nouveaux paysages. Juste la dernière page d’un livre qui se ferme chaleureusement.

Notre retour à Montréal devient symbolique. Loin d’imaginer que cette ville puisse prendre cette représentation lorsque nous l’avions quittée en septembre dernier, nous nous apercevons qu’au final Montréal ferme notre boucle. Même si nous quittons le Canada par Halifax en Nouvelle-Ecosse, c’est bel et bien au Québec que nous avons le sentiment d’avoir conclu notre aventure. Les retrouvailles avec les amis de voyage ne vont d’ailleurs que renforcer cette impression.

Nous retrouvons ainsi Manon et Quentin avec qui nous avions voyagé quelques semaines sur la péninsule du Yucatàn au Mexique, Soizic rencontrée la 1ère fois à Tadoussac puis Sonia et Paul-Marcel qui sont devenus nos parrains de voyage. Les retrouvailles sont chargées d’émotions, ensemble nous brassons avec le sourire nos souvenirs, traçons les récits qui ont fait nos séparations, partageons nos projets respectifs et prospectons sur l’avenir de notre Terre avec un nouveau regard. Voyageur d’un jour, voyageur toujours ! Viendra même dans la danse, une surprise avec la complicité de Rodolphe. A coup de whatsapp interposés, Salima mon binôme du boulot a réussi à se glisser sous ma serviette de bain 4h avant son vol retour sur Chambéry. Un pari risqué mais réussi pour mon acolyte de 7ans capable de tout, même en étant à New York la veille !! La reprise du boulot est dans peu de jours, les retrouvailles étaient de toute façon imminente mais se retrouver ainsi avant d’être étouffées dans un bureau, c’était un cadeau mémorable !!

Entre le festival Japonais Matsuri, ses splah-pad, ses glaces gourmandes du Blue-Boy, ses dépanneurs du coin de rue, l’ambiance « Auberge espagnol » chez Jean, et le confort de la maison typique de nos Québécois préférés, Montréal nous aura dévoilé en toute simplicité ce qui fait sa réputation de ville culturelle et conviviale, surtout par de chaudes journées d’été. Nous avons encore une fois été séduit par cette cousine française. Séduits et surtout émus…

Nous ne pouvions pas rêver meilleure condition pour rentrer. Evoquer ainsi nos péripéties dans des lieux communs et remonter le fil de l’histoire entre voyageurs permet d’extérioriser pleinement notre vécu. Trouver un écho en évoquant les conditions d’une piste au fin de fond du Guatemala, en s’émerveillant d’un couché de soleil à El  Tunco, en se rappelant la chaleur de l’eau à Playa Hawaï ou en évoquant les 1ers pas au Mexique à Portero Chico et Real de Catorce, n’a pas de prix. Conscient que cette aventure familiale ne peut se raconter au travers de quelques questions, nous avons ressenti un bien fou à pouvoir partager ainsi notre année au parcours commun. Une façon de prendre du recul, d’accoucher en quelque sorte pour passer à autre chose et surtout, surtout, ne pas rester dans la nostalgie. Notre accueil Montréalais aura permis tout ça.

Nous avons encore une petite semaine devant nous. Derniers jours tranquilles de vanlife pour traverser le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Ecosse en passant par la baie de Fundy. 1200km de courage mêlé à une grosse dose d’excitation à l’idée de retrouver nos proches après une année à s’extasier, flâner, rencontrer, contempler, apprendre, partager, donner, recevoir, écouter, sentir, pleurer, rire, rêver, réaliser… du bonheur en boite dans un VW T6 infaillible qui chaque jour nous a enveloppé d’assez prêt pour se voir grandir ensemble. C’était notre seul besoin et nous rentrons pleinement récompensés…

Rue Montréalaise
Auberge Chez Jean – Rue Henri Julien
Auberge Chez Jean – Rue Henri Julien
Auberge Chez Jean – Rue Henri Julien
Glacier le Blue Boy avec Soizic
Festival Matsuri
Festival Matsuri
Festival Matsuri
Festival Matsuri
Festival Matsuri
A la baguette !
Nos parrains : Sonia et Paul-Marcel
Petit dej estival chez Sonia et Paul-Marcel
Détente sur la terrasse
Sur la route avant de quitter la province du Québec…
Boosteur spécial Canada
Avec les bières artisanales, le souci c’est de choisir…
16 août 2018by Rodolphe
Canada, Ontario

Ontario

L’Ontario est déjà la 9ème province du Canada que nous traversons. Deuxième plus grande province sur les 10 qui constituent le Canada avec pas moins de 2000km pour relier l’ouest à l’est de l’Ontario. Elle représente plus d’un tiers de la population du Canada dont 4 millions sur les seules villes de Toronto et la capitale Ottawa : deux villes majeures sur le Canada où nous ne mettrons même pas un pied…

Nous préférons de loin passer notre temps dans les grands espaces et pour ça, l’Ontario a tout ce qu’il faut avec notamment ses Grands Lacs. Ce qui pourrait ressembler à une mer intérieure est en fait un système connecté de cinq lacs à travers deux pays : lac Supérieur, lac Michigan, lac Huron, lac Erié et lac Ontario. Géologiquement, ils sont le résultat de fontes glaciaires, hygiéniquement, ils sont pour nous une baignoire formidable sur notre trip !

Comme partout ailleurs dans le pays, le français est largement représenté, surtout à l’écrit. Français et anglais étant les deux langues nationales : tout est traduit, plus aucun effort de traduction n’est nécessaire. Il faudra néanmoins attendre le retour au Québec pour parler à nouveau français. Cette deuxième langue nationale fait des français, des visiteurs particulièrement appréciés surtout quand ces derniers disposent d’un van « soooooooooo cute » venu droit de la France. L’accueil des canadiens est hyper chaleureux. Passé l’hiver rigoureux, ils vivent tous à fond l’été, définitivement, nous avons le sentiment d’être en vacances plus qu’en voyage au long cours !

Entre plages et randonnées, le rythme est loin d’être violent… retour en images sur ces horizons qui transportent vers l’océan au coeur de la forêt :

Lac Supérieur : 82 103 km²

  • Terrace Bay : 1ère confusion avec l’océan et surtout 1er break après la traversée du pays
Bivouac à Terrace Bay
  • Pukaskwa National park

Situé entre Thunder Bay et Wawa, ce parc national surprend dès les 1ers pas. Les sentiers de randonnées longent la côte pour mener sur des plages désertes. C’est à être surpris de se baigner dans une eau douce tellement tout porte à croire le contraire.

Les vagues déferlent sur les rives reculées de cet immense lac pour se briser contre le granit. Des forêts de pins et d’épinettes balayées par les vents s’étendent à perte de vue au sommet d’imposantes falaises et le long des plages de sable. Ours et orignaux peuplent ce territoire au caractère sauvage. Pukaskwa est une bien belle découverte !

Southern Headland Trail
Southern Headland Trail
Southern Headland Trail
Southern Headland Trail
Southern Headland Trail
Beach Trail
  • Wawa Sandy beach

Longue plage de sable fin où nous passerons la soirée avec une famille sur le début du voyage : une année sans comté ! Les Raclette rencontrant les Comté, les français sont vraiment accro au fromage !! Avec leur deux filles, ils font la même boucle que nous alors forcément tout le monde à plaisir à partager son expérience et le lendemain, personne ne veut lever le camp pour prolonger la rencontre…

  • Rive Est du lac Supérieur 

Longer la rive nord du lac Supérieur s’avère finalement bien plus long qu’imaginé. La plage de Katherine Cove propose une belle halte en route avant de se poser sur une splendide crique isolée peu avant Sault Sainte Marie, ville frontière avec le Michigan aux Etats-Unis. Couleurs infinies, calme plat, aucune onde à la surface de l’eau, juste un miroir qui renvoie les dernières lueurs du jour. Le ciel et le lac se confondent rendant l’horizon encore plus profond. Jamais un lac ne nous a donné une telle impression… un spot juste parfait !

Katherine Cove
Katherine Cove
Bivouac d’un soir avant Sault Sainte Marie…
Bivouac d’un soir avant Sault Sainte Marie…
Bivouac d’un soir avant Sault Sainte Marie…
Bivouac d’un soir avant Sault Sainte Marie…

 

Lac Huron : 59 600 km²

Coté USA dans le Michigan

Robert et Andréa, chez qui nous avions logé au Texas, sont en vacances dans leur « cabin » familiale à Glennie dans le Michigan. Ils sont bien trop près de nous pour que l’on rate l’occasion de les retrouver à nouveau et l’invitation était si amicale que nous ne pouvions la refuser. Ça ne sera que notre 3ème entrée sur le sol américain en 10 mois.

Tout deux sont pleins d’attentions mais aussi de questions et de curiosités sur le Mexique et l’Amérique centrale. Pour rappel, ils étaient loin d’être convaincus des conditions de voyage en sécurité sur ces destinations… Pendant ces 4 jours, nous sommes accueillis comme les enfants de la famille, les filles retrouvent des lits séparés, que des grasses matinées pour nous 4, des repas gourmands et copieux, tout pour récupérer du décalage horaire et de la route qui en fin de compte semblaient nous avoir fatigués.

L’échange de culture passe à travers la cuisine et toutes les bouteilles de vins dégustées délayent notre anglais ultra-fluent ! Entre la fondue savoyarde et les breakfasts à l’Américaine, c’est finalement sur un « battle » de pains perdus que nous trouverons un point commun dans notre cuisine à quelques variantes près ! Pour l’histoire, le pain perdu existe sous le nom de « french toast » aux US. Trop heureuses de retrouver un four, les filles iront leur cuisiner par deux fois des cookies à la « Mariette » (gros succès Eline !).

Pour digérer de tous ces repas, Robert jouera les guides touristiques sur la région à bord de sa Jeep et les vélos de la famille feront la joie des filles. Depuis le temps qu’elles rêvaient de juste refaire du vélo.

La fin des vacances arrive pour le couple qui s’apprête à rentrer au Texas, 8 jours de route sans chômer… On les quittera la veille pour rejoindre la Bruce Peninsule au Canada, par Sarnia. Cette ambiance cocoonig dans les bois du Michigan fût un vrai moment de bonheur pour tous. Des séparations difficiles mais une promesse de se retrouver ici ou ailleurs. Nous savons déjà où envoyer les filles pour parfaire leur anglais dans quelques étés ! A l’inverse, ils rêvent de venir en France visiter la Normandie. Le père a débarqué là bas un printemps de 1944…

La « cabin » de Glennie
A la fondue !
Ptit dej local
Battle de pain perdu
Battle de pain perdu
Retour furtif sur les pédales
Jeep à Robert !

Georgian Bay sur la Péninsule de Bruce

Remis de la fatigue de la route et du décalage horaire, nous retrouvons un rythme décent pour savourer la Bruce Peninsula, large bande de terre dans le lac Huron le long de la baie Géorgienne. Avec ses eaux bleues translucides et turquoises, la péninsule est un paradis de la baignade !

  • Baie Dunks à Tobermory

Plus qu’un bain de soleil, c’était surtout un bain de foule ! Nous y étions en plein weekend estival de 3 jours. Tout l’Ontario est sur les plages et le parc national est juste bondé ! Il est même impossible de trouver à se garer sur les départs de sentiers. Un agent du parc nous indiquera un petit coin tranquille où trouver refuge.

  • Halfway Log Dump et Cave Point

Retenant la leçon de la veille sur la baie Dunks, nous mettons le réveil pour se garantir un stationnement dès 7h du matin. La rando sur Cave Point était un immanquable pour nous. Pour le coup, la météo n’était pas au rendez-vous, rendant le bleu moins couleur Caraïbes mais au moins nous étions tranquille pour marcher et plonger dans cette baie incroyable ! Quand l’eau est douce, c’est encore meilleur…

  • Lion’s Head

A l’écart du parc national, la petite ville de Lion’s Head permet d’apprécier la baie Géorgienne du haut de ses falaises blanches et de sa plage.

Falaise blanche de Lion Head
Plage spécial kayakiste
Phare de Lion Head
On the beach
  • Sauble Beach

Toujours sur l’escarpement du Niagara, après une nuit à Wiarton face à petit baie calme et isolée, nous quittons la Péninsule après un saut sur Sauble Beach. Plage réputée pour être l’une des plus belles de l’Ontario… Honnêtement, à voir tous les pick-up stationnés « le cul » face à la plage, le plaisir en prend un coup. Le splash-pad de Glush aura plus de succès sur la route des Niagara Falls !!

Sauble Beach
Sauble Beach
Sauble Beach
Bivouac près de Sauble
Rafraichissement sur la route des chutes du Niagara après Sauble

 

Lac Ontario : 18 960 km²

Niagara Falls

Retour à la civilisation !! Après des semaines entre montagnes, campagnes ou forêts, la propulsion immédiate dans les embouteillages de Toronto donne un virage dans le voyage. La fin de quelque chose et le retour à la réalité de façon moins tendre. Et là, je ne parle pas encore de l’arrivée aux chutes proprement dites !

Valentine tenait à voir de ses yeux ce spectacle de la nature, un peu plus conscients de l’environnement et donc plus réticents, nous avons fini par céder en étant si prêt des mythiques chutes. Alors oui, elles sont grandioses, puissantes et bien bleues, mais alors quelle folie tout autour ! Parcs d’attractions, activités touristiques, casinos, complexes hôteliers toujours plus haut : un mini Las Vegas pour la famille. La palme revient au Canada ! Côté USA, le site est intégré dans un State Park et l’aménagement invite à la promenade.

  • Côté Canada : le monde entier réunis à une même place
Horseshoe fall
Les shtroumph des USA rencontre les petits rouges du Canada
Horseshoe fall
Comme tous le monde…
Epave entre Toronto et Niagara lake
  • Niagara by night : oh my god !!
    Las Vegas familial
    Horseshoe fall
    Las Vegas familial
    American fall
  • Côté USA : We singing in the rain

Notre virée dans le Michigan, nous a accordé 3 mois supplémentaires d’autorisation de séjour. Soit un cumul de 9 mois au total !!  mieux qu’un VISA à 500€ !! Nous profitons de ce laissé-passé pour faire un tour de l’autre côté du Niagara sous la pluie et se permettre la comparaison. Côté Canada, sur-exploitation du site, de jour comme de nuit ! Et à contrario aux USA, nous sommes surpris d’évoluer dans des espaces verts aménagé le long des deux chutes. Bien plus calme et agréable, la visite nous plait davantage sur la rive sud ! La vue reste quand même plus belle côté Canada.

American fall
Horseshoe fall
Passage de frontière oblige…

Au départ des Niagara Falls, nous longerons le lac Ontario sur 3 jours pour apprécier de nouveaux horizons avec entre autres, le parc provincial de Sand dunes sur le comté de Prince Edouard. Baignades et siestes pour atteindre Montréal, le temps d’apprécier une dernière fois les grands espaces avant de retrouver une ambiance urbaine. L’arrivée à Montréal est toutefois pleine d’excitation avec déjà un planning d’apéros bien chargé.

14 août 2018by Rodolphe
Voyage des filles

La consommation en Amérique du Nord

La consommation en Amérique du Nord est délirante par rapport à celle de la France pourquoi ?

  • Parce que dans les magasins tout est vendu par paquet de cinquante ou pot de trois kg
  • Parce que nous retrouvons beaucoup de produits avec que de la matière grasse et de sucre : chips, gâteaux, bonbons, Cheetos, beurre de cacahuète et soda
  • Les pharmacies sont dans les magasins. On peut acheter des médicaments avec son caddie et en consommer autant qu’on veut
  • Les gens sont parfois tellement forts, que les magasins mettent à disposition des fauteuils roulants pour qu’ils puissent faite leur course
  • Il y a très peu de fruits et légumes par rapport aux rayons sucrés, gras et salés
  • Le fromage est dégoutant, du cheddar au piment, du cheddar aux herbes, du cheddar mozza, du cheddar à la tomate. C’est un fromage orange…
  • Les emballages sont partout !!
  • La viande est parfois vendue en sac plastique ou en boudin
  • On peut trouver des plaquettes de chew-gums énorme
  • Le papier toilette est vendu par paquet de 30, c’est à se demander si ils ont pas tous la diarrhée.
  • Les repas du midi sont fait de grignotes : crackers, cheddar, crème à fromage Philadelphia. Et pour pique-niquer, ils sortent une grosse glacière avec des sodas en plus. Dans les magasins, on peut acheter un mini-plateau repas avec des choses à grignoter tout prête.
  • Dans les supermarchés, on ne trouve pas que des aliments mais la majorité du magasin est rempli de produits ménagers, matériel de camping, beaucoup de vêtements. Le rayon frais occupe selon moi 3% de l’espace.
  • Les employés sont souvent très âgés parce que ce travail n’intéresse pas grand monde et n’ayant pas d’argent pour leur retraite, ils sont obligés de travailler tard
  • Certains magasins, comme le Walmart, sont ouvert 7 jours sur 7, et 24h sur 24.

Nous allons vous montrer quelques photos prise dans un supermarché pour illustrer tout ça !

Mais attention, tout le monde en Amérique du Nord ne consomme pas comme ça. Nous avons rencontré des gens qui mangent bien. Ils trouvent des fruits et légumes dans des fermes ou préfèrent acheter leur glace chez des artisans qui font des glaces biologiques. Dans l’Oregon, par exemple aussi, nous avons cueilli des cerises bio, et il y avait plein de fermes comme celle-ci.

Pharmarcie
Goûter
Papier toilette / ça rentre pas dans le van
Boeuf
Dessert
Emballage
Emballage…
Chips
Margarine
Croissant
Fromage…
Gros cornichon
Beurre de cacahuète
Chewgum
Chamallow
Pots de glace
14 août 2018by Valentine
Canada

Alberta

Les Rocheuses canadiennes sont enfin en vue ! Ce paysage du Canada était l’un des plus attendu depuis notre départ. En optant pour une boucle vers le Sud, c’était faire le choix d’attendre 10 mois avant de les voir. C’était surtout le choix de les vivre en plein été et de jouir des couleurs, de la randonnée et de la baignade. Avec forcément un compromis à trouver compte tenu de la foule de touristes en cette saison. Sur Jasper, au final, c’est plutôt raisonnable. Sur Banff, il faut marcher vite, se lever tôt ou se coucher tard !

Jasper National Park : entrée dans les mythiques rocheuses

Le soleil nous accueille sur le lac Edith, notre tout premier sur le parc national de Jasper qui est avant tout prisé pour ses lacs. Parmi les plus connus : Medicine lake, Maligne lake ou Anette lake, sans oublier Maligne Canyon. De tous, c’est le lac Edith notre chouchou ! Pourtant pas dans la liste. Loin de la foule, aux allures de piscine naturelle, nous y passerons 3 fois durant notre séjour sur Jasper. Tous les lacs sont cernés par des pics montagneux recouvert d’une épaisse forêt de pins. Nous sommes cependant surpris, en cette saison, d’y trouver des tons couleurs rouille. En fait il n’y a aucun rapport avec un automne précoce, c’est plutôt une invasion de coléoptères qui a détruit une partie du parc. Il semble que seul 5 % soit condamné, pourtant l’ensemble de la zone « grand public» semble dévastée.

Alors que le mauvais temps était annoncé, nous vivrons une journée inespérée au bord des lacs à observer une faune sauvage en pleine liberté : mooses, wapitis, ours, coyotes et même un grizzli ! Une journée qui se terminera avec de nouveaux voyageurs. Une rencontre mémorable qui se prolongera sur 2 jours avec l’arrivée d’un couple de retraités angevins. Cette rencontre fait partie de celles qui marquent le voyage, et Valérie, François, Philippe et les enfants en font bel et bien partie. C’est l’heure du turn-over et c’est un réel plaisir de passer le relais à la famille de Louise aux Amériques.

L’orage était tout de même menaçant et fini par fondre sur nous. Dans ce cas-là, les bibliothèques sont notre refuge idéal. Après une nouvelle soirée ensemble, la séparation est chargée d’émotion, nous devrions être habitué à force. Mais celle-ci à un nouveau goût. Le passage de relais aux nouveaux renvoie à notre imminent retour : 1 mois jour pour jour.

Nous filons maintenant rejoindre le parc national de Banff par la fameuse « Promenade des glaciers ». 200Km à déambuler parmi les glaciers et lacs aux tons turquoises. Nous quittons Jasper sous la pluie, à 10°C, les sommets fraîchement blanchis, et le coeur déjà nostalgique de tout ce qui continue de nous rendre si heureux.

Vue depuis l’overflow de Jasper
Lac Edith
Lac Edith
Lac Edith
Lac Edith
Lac Edith
Lac Edith
Lac Edith
Lac Medecine
Canyon Maligne
Avec la clique de Louise aux Amériques
Soirée frenchouille
Bibliothèque de Jasper !

La Icefield : LA route panoramique à cheval sur les deux parcs nationaux de Jasper et Banff

La play-list des années 80 raisonne dans l’intérieur du van tandis que le chauffage réchauffe nos pieds glacés, la pluie tambourine le pare-brise, et pendant ce temps le paysage de la fameuse Icefield défile sous nos yeux. Cette route mythique reliant Jasper à Banff est réputée par son couloir serpentant entre de hauts sommets et son champs de glace qui fait le bonheur des chinois.

Alors que la sonnette d’alarme retentit depuis les calottes glaciaires, il est ici possible de se balader sur le glacier d’Athabasca à bord d’un bus grimpé sur un essieux 4*4. Cela n’empêche pas le parc de sensibiliser son public au réchauffement climatique à l’aide de panneau informant de la diminution du glacier avant de faire vrombir le moteur de plusieurs engins chargés de touristes peu consciencieux. Ce constat laisse un goût amer face à la beauté du décor.

Toujours sur le parc national de Jasper, nous laissons le champ de glace pour découvrir les lacs. Le réveil est programmé pour ne pas manquer le lac Peyto, parmi nos favoris, et l’arpenter tranquillement avant l’arrivée des cars. Une réalité de la montagne que nous ne connaissions pas chez nous ! Les lacs Waterflow et Hector sont tout aussi surprenant. Vraiment, ce tronçon de kilomètre entre Jasper et Banff défile sans se saisir du temps.

Chute Athabasca
Glacier Athabasca
Glacier Athabasca – plus de 50$/pers
Glacier Athabasca
Big Horn Cheep
Lac Waterfowl
Lac Peyto
Lac Peyto
Lac Hector
Lac Hector

Un petit tour à Yoho National Park

Le parc national de Yoho est accolé à Banff. Nous y ferons un saut pour découvrir les eaux émeraudes du lac au même nom. Pour les connaisseurs, sa couleur nous rappelle le lac d’Aiguebelette ! Une boucle d’une dizaine de km permet de se saisir des différents points de vue. Même si nous n’avons pas loué de kayak à 70$/h, la marche à pied reste un excellent moyen de se faire plaisir.

Banff : notre dernier saut dans les Rocheuses

L’épaisse forêt dévale d’énormes pitons rocheux. Les lacs sont comme des joyaux parsemés au coeur de cette nature grandiose. Le parc national de Banff est un concentré de tout ce qu’il y a de plus beaux en Savoie, à la différence excitante de croiser un grizzly ! Glaciers, canyon, cascades, lacs turquoises, le cocktail est ravissant mais il se partage ! Les stationnements sont bondés passés 8h du matin et la circulation est régulée par des agents du parc en plus des navettes en place pour limiter les véhicules sur les parkings. C’est malheureusement un peu trop pour aimer la montagne tel que nous le faisons habituellement chez nous. Les deux meilleures fenêtres pour le visiter sont juin et septembre. En gros, on se trouve dans le pire moment !!

La météo reste toujours capricieuse, l’accalmie est courte pour profiter du parc autant que nous le voudrions. Les teintes des lacs sont surréalistes et l’on ne tient pas à perdre l’éclat des couleurs sous un ciel gris et humide. Notamment sur le lac Moraine passé 19h. Il était impossible de passer la route plus tôt ! Pour éviter l’anarchie, elle est fermée dès que le parking affiche complet, soit à partir de 6h du matin…

Lac Moraine
Lac Moraine
Lac Moraine
Lac Moraine

Ensuite, entre deux orages où nous arrivons à passer entre les gouttes, le canyon Johnston dans la vallée de la Bow River :

Lower Falls – Canyon Johnstone
Canyon Johnstone
Canyon Johnstone
Bow Vallée
Canyon Johnstone

Et enfin, le lac Louise. Mythique lac de Banff et saisit d’assaut par les touristes amateurs de selfie. Sans le complexe hôtelier à l’entrée du site, le lac Louise serait à la hauteur de sa réputation. Il faut tout de même avouer qu’il est difficile de faire abstraction de la foule et de cet aménagement. La pluie étant annoncée, nous hésitons même à partir de Banff sans randonner sur ses sentiers.

Au final, qu’il pleuve ou non, qu’il y ait du monde ou non, nous avons trop besoin de nous dépenser et trouver sur Banff ce qui nous attire dans la montagne. Pour éviter les déconvenues, nous empruntons la navette gratuite vers Louise et sans réussir à faire un choix sur les randos, on se lance sur un doublet « Plaine des 6 glaciers » et « Little Beehive » pour frotter nos semelles à de vrais sentiers. Au terme des 17km de marche nous serons comblés, le sentier nous mène face au glacier Victoria, l’origine de ses eaux, et même quasiment seuls ! Sur la plaine des six glaciers, un salon de thé attend le randonneur pour se réchauffer avec un chocolat chaud avant de repartir encore plus haut sur le Little Beehive, sommet qui domine le lac. Entre temps, les nuages se sont dissipées pour entrevoir l’intensité de ce bleu au coeur de la forêt. Nous voilà réconciliés avec Banff, nous pouvons le quitter sans regret !

Lac Louise
Lac Louise
Lac Louise
En route vers la plaine des Six Glaciers
En route vers la plaine des Six Glaciers
« Salon de thé » Plaine des Six Glaciers
« Salon de thé » Plaine des Six Glaciers
« Salon de thé » Plaine des Six Glaciers
Plaine des Six Glaciers
Cascade près du lac Agnès en chemin vers little Beehive
Sentier du Little Beehive
Little Beehive

Nous sommes maintenant prêt à attaquer la transcanadienne et rallier l’est du pays. Pour bien faire, nous honorons cette longue traversée avec une douche usurpée dans l’un des campings du parc. Passés Calgary, la platitude des grandes plaines est face à nous, les Rocheuses ont déjà complètement disparu dans notre dos…

D’un océan à l’autre sur la Transcanadienne

Nous y voilà. La route tant redoutée est face à nous. Un long bandeau rectiligne depuis Calgary jusqu’aux forêts de l’Ontario. Et ce sera loin d’être la fin ! La Transcanadienne nous conduira jusqu’à l’océan Atlantique dans les provinces maritimes. Cette route nationale la plus longue du monde s’étend en fait sur 7821 km le long de deux océans.

Cette traversée Calgary – Thunder Bay par la transcanadienne, signifie surtout le départ de l’Ouest vers l’Est du pays avec pas moins de 2000km à avaler sans rien à se mettre sous la dent. Les provinces du Saskatchewan et du Manitoba sont essentiellement composées de sillons à grains, de granges à céréales, de champs à perte de vue, d’innombrables pompes à pétroles et toujours de ce même train interminable. Pas de quoi se divertir, mais largement de quoi s’interroger sur cette agriculture industrielle et ces forages de pétrole. Le grenier du monde parait-il… jusqu’à quand ? Les paysages des plaines ne sont malgré tout pas si déplaisant avec un bel horizon qui offre de superbes couchés de soleil.

On s’est donné 5 jours pour atteindre le lac Supérieur et rêver de baignades ensoleillées. Pendant cette petite semaine, nous allons perdre 3h, 3 fuseaux horaires à l’envers qui font du mal à nos réveils. A perdre une nouvelle heure chaque jour, nous n’arrivons pas à décoller avant 11h. Déjà que nous sommes sur la fin du trip, mais là nos journées raccourcissent à vue d’oeil. En arrivant sur le lac Supérieur, nous n’avons plus que 6h de décalage avec la France.

C’était inévitable, nous finissons par croiser des familles sur le début de leur voyage… Ces nouvelles rencontres divertissent nos soirées en plus de la play-list de films que l’on s’est préparée. Des films précisément en lien avec la route comme Rasta Rocket en référence aux JO de Calgary ou encore Danse avec les loups pour la conquête de l’ouest. La visite de la Cité des Sciences de Regina sera aussi un excellent défouloir pour tous. Les bivouacs sont en revanche plus en peine. Depuis notre arrivée sur les Rocheuses, c’était déjà le cas. Pas de camping sauvage autorisé dans les parcs. Les bivouacs en forêt se faisaient déjà rareS, mais alors sur la transcanadienne c’est quasi mission impossible. Le minimum à atteindre est de trouver un coin éloigné de l’immense route rectiligne et de la voie ferrée !!

L’arrivée dans l’Ontario est marquée par la forêt, passé Winnipeg. Les vastes plaines ont disparu. Place maintenant à la myriade de lacs éparpillés dans la forêt. A chaque arrêt, des armées de moustiques nous attendent trop heureux de trouver de la chair fraiche. Ils sont des dizaines à taper les vitres… Le dernier pipi avant la nuit demande du cran et de l’organisation ! Le temps d’une soirée Clémentine sera en proie à tout ce qui déplait. Absence de toilettes, nuit noire, volée de moustique voraces, bord de chemin, une de ces coliques à te coller des frissons tellement le besoin est urgent et les renards qui rodent autour de nous comme par hasard. Parents solidaires que nous sommes, nous ne pouvons que chasser l’animal pour lui apporter un répit dans cette obscurité qui rend vulnérable.

Thunder Bay est passé. L’immense lac Supérieur nous ouvre les bras ! Le plus dur est passé et ma foi, c’était plutôt pas mal !!

3 jours de granges
Les km défilent sur du plat, du plat, du plat, toujours du plat
Cité de sciences à Regina
Cité de sciences à Regina
Cité de sciences à Regina
Cité de sciences à Regina
Cité de sciences à Regina
Des nouveaux
Notre fidèle ami le train
Visite pour se dégourdir les jambes
Les lacs sont atteints !!
3 août 2018by Cécile

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“Courir le monde de toutes les façons possibles, ce n'est pas seulement la découverte des autres, mais c'est d'abord l'exploration de soi-même, l'excitation de se voir agir et réagir. C'est le signe que l'homme moderne a pris conscience du gâchis qu'il y aurait à rendre passive une vie déjà bien courte.”

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