Depuis le nord du pays, nous amorçons la descente du Guatemala par sa région Caraïbes au Rio Dulce. C’est l’endroit choisi pour fêter les 10 ans de Mowgli !
Rio dulce sans Livingston
Le Rio Dulce est une toute petite ville située à l’extrémité Est de l’immense lac Izabal. Il mène tout droit aux Caraïbes à Livingston, ville qui n’est reliée que par le rio, aucune route n’y mène.
La météo est plus que capricieuse, ce sont des torrents d’eau qui inondent les bas côtés et les champs. Le temps de se mettre à l’abri d’une averse à la marina RAM, nous ratons la dernière lancha collective qui mène à la Finca Tatin où nous avons prévu de dormir. Qu’à cela ne tienne, nous tentons avec succès le lancha-stop à la station essence de la marina ! La pluie a cessé au moment de quitter la marina pour dévoiler un magnifique ciel bleu et c’est avec un pêcheur de crabes que nous partons à la découverte de la vie du Rio pendant 1h de navigation.
De là, c’est surréaliste. Au coeur de la mangrove, des cabanes sur pilotis où vivent des familles loin de toute urbanisation font face à des yachts amarrés à des villas où vivent de riches propriétaires. D’un côté les petites cabanes sont animées de vie, de l’autre le standard de la richesse est comme vide. Notre pêcheur dépose en chemin des jeunes ayant fini leur journée à Rio Dulce, puis à sa case pour larguer sa livraison laissant juste le temps à ses deux filles d’embarquer avec nous. Depuis le ponton de la Finca, les au-revoir sont chaleureux et le bienvenidos sincère. Qu’on se le dise, le Guatémaltèque aime à recevoir !
Depuis la Finca Tatin, nous passerons 2 jours sur un petit nuage. Rien à cuisiner, repas pris en commun avec les autres hôtes en grande majorité français pour ne pas changer, une dizaine de hamacs dans le patio, une liane de tarzan dans la rivière, une douche et des lits dans une cabaña… Tout pour s’oublier ! Au lendemain, même si la pluie a fracassé nos oreilles sur la tôle et que la visite de Livingston et de ses plages est avortée, nous sommes heureux de fêter l’anniversaire de Valentine depuis ce petit havre de paix à se la couler douce en compagnie de Mathilde et Irié, deux jeunes français vivant à New York.
La Marina de Rio Dulce : un monde à part au Guatemala !
Départ du paradis enchanteur pour rentrer à la marina de Rio Dulce d’où nous attend le van. Une accalmie dans le ciel, nous permet de prendre une lancha à sec. De là, nous faisons la rencontre de Marc, voyageur sur l’océan. Qui nous conduit à Daniel, qui nous conduit à Loïc et Rachel, bateau-stoppeurs rencontrés à Florès et grâce à qui nous bénéficions de ce spot ! En gros, à la marina, ça parle français, tout le monde se connait et c’est bien un microcosmos à part qui vit ici 6 à 8 mois de l’année. Près de 80 bateaux français sont installés ici. Nous apprenons ainsi qu’il s’agit d’un des seuls lieux dans les Caraïbes pour se poser en lieu sûr le temps de la période cyclonique. Les montagnes du Petèn font barrière naturelle. Les bateaux sont transformés en habitat, à l’eau ou sur cale. Hommes seuls ou couples vivent ici tranquillement, à l’arrêt en attendant, pour les derniers, un départ imminent sur les eaux.
Déjà dans notre prochain voyage, nous visitons plusieurs bateaux (bien souvent bretons !) pour essayer la meilleure monture. Chacun des navigateurs se prend plus qu’au jeu ! Le catamaran reste définitivement le rêve. En attendant depuis le cata de Daniel, Loïc et Rachel, nous permettent de rêver avec une alternative réelle à l’absence de bateau. Et pendant que Marc ne se lasse pas de raconter des histoires de piraterie vécues, nous rions à voir les muchachos chasser les mouettes qui fiantent sur les bateaux de millionnaires lustrés toutes les journées.
A 4 pas moyen de se cacher dans une cabine du prochain bateau en partance pour le Belize et le Mexique, il ne reste plus qu’à repartir sur notre maison à roues… Cap vers Candelaria et Semuc Champey !
Le Quintana Roo c’est la porte de sortie du Mexique. Un bijou partagé avec Mélaine, Benoit, Eline et Albane pour cette dernière étape. Caraïbes, cenotes, jungle, animaux, une palette de vert et de bleu incroyable… un concentré explosif qui ne peut laisser indifférent ! Pas le temps de s’ennuyer ici, même la détente nécessite de garder les yeux ouverts pour ne rien rater.
Le défi en entrant sur cet état est de fuir les sentiers battus bondés de touristes et de vivre l’intensité des paysages en tout intimité dans l’ambiance locale du Mexique. Celle que l’on aime et celle que l’on veut faire partager à nos hôtes de deux semaines.
Des tortues d’Akumal au temple de Tulum
Une fois passées les joies des retrouvailles et les galères des bagages à Cancún, la route est droppée plein sud non loin d’Akumal ! De là, nous posons pied dans un camping au milieu de la jungle avec un cenote privé… Pour ce 1er soir ensemble ce sera un second Noël !
Pour bien commencer le séjour, on fait la totale entre Akumal et Tulum. Au programme, observation des tortues, nage dans les eaux douces du cenote Nicte-ha et couché de soleil sur les ruines archéologiques de Tulum.
Observation des tortues depuis la plage d’Akumal
Rien ne sert de sortir des billets et de céder aux interpellations restrictives des rabatteurs en arrivant sur la plage. En continuant son chemin après les touristes en gilet de sauvetages et leurs guides, il est parfaitement possible d’observer soi-même les tortues. Nous l’aurons vérifié et même savouré ! A peine quelques minutes à l’eau et ça y est deux tortues broutent les algues, remontent tranquillement à la surface, puis nous observons des raies, des bancs de poissons autour de superbes coraux et même un barracuda… à voir l’excitation des filles sous l’eau, on devine la joie ressentie à vivre ce moment ! J’avoue que nous n’étions pas si confiant d’en trouver, mais quelle satisfaction de partager ensemble cette 1ère fois… Passé les 11h, l’une des plages les plus prisées du Quintana commence à se remplir, il est temps de se rincer à l’eau douce.
Cenote privé pour nos deux premières nuits près d’Akumal
Noël !
Akumal
Le cenote Nicte-Ha
Nous sommes à plus de 15 cenotes visités depuis notre arrivée au Yucatán et c’est devenu pour nous une quête à la recherche des plus beaux et des plus intimes ! Il était pour nous obligé de montrer aux amis une de ces merveilles et tant qu’à faire une de celle qui émerveille par sa végétation, sa grotte et son eau bleue. Nicte-Ha peu connu, et pas bien loin du très célèbre Dos Ojos, présente tous les atouts pour séduire.
La cité Maya de Tulum
Le site archéologique de Tulum est littéralement envahit par les visiteurs, il jouit d’une vue imprenable sur les caraïbes et ne demande aucune sortie de route pour l’atteindre. Forcément ça attire… Le meilleur créneau c’est au titre d’un tarif spécial en dehors des heures classiques d’ouvertures. Il suffit de se présenter aux caisses de paiement juste à l’entrée du site et de laisser partir tous les visiteurs du jour ! Le site est petit, la grimpette n’est pas autorisée, en revanche la vue sur la plage est très agréable. A l’heure du soleil couchant c’est encore plus appréciable. On se délecte et les filles transforment le terrain enherbé en tapis de gym.
Coati – Mascotte du site
Muyil et la réserve de Sian Ka’an
Juste après Tulum, se trouve la superbe réserve naturelle de Sian Ka’an accessible depuis les ruines de Muyil. De là, nous découvrons une ambiance de forêt tropicale débouchant sur une lagune bleue-verte… Pas de tour en lancha dans les mangroves, juste une baignade pour celles qui n’ont pas résisté à la tentation.
Grande pyramide de Muyil
En route vers Sian ka’an
L’ambiance relax de Mahuahal
Avant d’atteindre Bacalar et sa lagune aux sept couleurs, nous faisons un crochet à Mahuahal et sa playa paraiso. C’était notre alternative Caraïbes loin de l’ambiance brassée de la Riviera Maya. Les tentes sont piquées face à la mer, les hamacs attachés aux cocotiers, la brigade du kiff peut passer, on en prendra pour perpet ! La nuit aura été en revanche plus chaotique. La tente des filles prend l’eau, leur toit manque de s’envoler mais elle ne quitte pas le navire pour autant. Seconde averse tropicale en fin de matinée, celle ci aura eu raison d’elles. Et c’est Teresa, propriétaire du site, qui les prend en charge tandis que nous n’y verrons rien à l’abri du van… C’est en les cherchant que nous retrouvons les minettes réfugiées sous les cordes de notre linge que Teresa aura même pris soin de laver, protéger et suspendre au plafond. Pas bien fiers mais infiniment reconnaissants, nous la remercions avant de partir déguster le poisson le plus cher que nous n’aurons jamais payé au Mexique ! Nous apprendrons après coup qu’aucune grosse construction ne peut se bâtir sur le sol instable de Mahuahal. Ce qui fait que le petit village ne pourra jamais se « cancúniser ». Par contre à tout problème, le mexicain trouve une solution et c’est par bateau de croisière que le tourisme débarque sur le si joli maleçon. Le prix flambé de notre poisson dominical s’explique mieux !
Au retour, le linge sera plié et rangé dans des sacs. Mais où vont ils chercher autant de générosité avant que l’on ne réagisse !! La tente toujours mouillée, Teresa propose un abri où les grandes peuvent fixer deux hamacs pour la nuit. Bien trop contente de cette perspective inédite, elles s’empressent de préparer leurs petits nids et de vite se coucher ! Nous voulions dormir sur une plage des Caraïbes, c’est fait !
La lagune aux sept couleurs de Bacalar
Bacalar… difficile d’en faire un résumé tellement c’est une ambiance à part. C’est notre coup de coeur caraïbéen à l’eau douce. Ici l’ambiance est à la farniente. C’est irrémédiable personne n’y échappe une fois sur place. Autant être prévenu avant d’arriver.
La longue lagune de Bacalar offre une palette de sept teintes dégradées en fonction des profondeurs et de l’intensité du soleil. Un bleu émeraude, turquoise, roi ou encore azur. C’est juste magnifique et il est largement possible pour celui qui n’en a jamais entendu parler de passer à côté sans rien y voir en descendant au Belize à 40km de là au sud.
Pour nous c’est le réveillon du nouvel an. Pour fêter ces retrouvailles sous les tropiques nous avions envie de marquer le coup en explorant la lagune à bord d’un voilier. Et quel rêve nous avons vécu là ! Nous nagerons dans les eaux cristallines du canal des pirates avant de plonger dans les eaux noires et vertigineuses du cenote Negra. Le cenote circulaire se trouve au bord du rivage et chute comme un ravin vertical à 120 m de fond. Autant ne pas faire de malaise !!
A 18h les couleurs virent au rose, 2018 vient d’arriver en France. Tout le monde se souhaite la bonne année en avance et c’est à la mexicaine que nous regagnerons le rivage : tandis que les garçons sous-estiment l’acte de sauvetage, nous, les femmes, gardons un souvenir impressionné de notre skipper qui faute de moteur poussera le bateau à la nage sur plus d’1 km jusqu’à l’embarcadère… Benoit préfèrera lui laisser du jus de pastèque dans la cabine !
La soirée se finira au camping Yaax’che des souvenirs pleins la tête, de la musique, des tacos dans le ventre, et un bon bain de minuit pour célébrer cette nouvelle année qui commence sous les meilleurs augures. Les filles auront plié bagage une à une bien avant les 12 coups de minuit trop cuites de la journée !
C’est qui les travailleurs ??
Cenote Negra
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Bain de minuit
Couché de soleil sur Cocalitos
Cocalitos
Une virée dans le Campeche à Calakmul et Becan
C’est dans la jungle de Calakmul que l’on passe le 1er jour de l’an sur un aller-retour de 3 jours depuis Bacalar. Changement de décor, la jungle et les singes remplacent la lagune et ses poissons. Certains voyageurs ne font pas le crochet vers Calakmul, nous l’aurons fait deux fois et serions prêts à y retourner une troisième pour accompagner l’un d’entres vous ! Et heureusement pour nous, les singes étaient bien au rendez-vous et quels frissons que d’entendre les singes hurleurs depuis le sommet de la grande pyramide de Calakmul. On partage en vidéo !
En chemin, nous avons fait un break à 17h pile poil. Depuis la route entre Chetumal et Calakmul se trouve une cave connue pour abriter des millions de chauves-souris ! Sans s’imaginer à quoi s’attendre, nous apercevons bien une puis deux, puis trois chauve-souris sortir de cette gueule béante pour ensuite s’enrouler par milliers dans un incroyable tourbillon. C’est juste un spectacle inimaginable auquel nous assistons. La vitesse et la quantité de chauve-souris vont jusqu’à créer un courant d’air impressionnant et incessant. Le mouvement circulaire semble interminable et va durer ainsi jusqu’au matin ! Elle sont réglées comme du papier à musique et nous aurons été parfaitement synchro sans rien calculer !
Batcave
Les ruines de Becán
En retournant à Bacalar par la Ruta Becán, nous coupons la route par une visite les ruines de Becán, bien moins connues que les sites de la péninsule et pourtant un véritable trésor. Le site est désert, entouré par la forêt et constitué de pyramides pour le moins modeste ! De vrais passages secrets relient les batiments entre eux, les 4 filles s’éclatent et savourent la liberté de jouer dans ces vestiges Maya à ciel ouvert. Ces ruines sont dans le top 3 des sites archéologiques Mayas !!
Un petit tour dans le Yucatán à Valladolid en passant par Cobà
Pour simplifier la vie des malheureux touristes, le Quintana Roo s’est aligné sur le fuseau des New-yorkais à UTC-5. Rien de plus simple pour ne pas à s’emmêler les pinceaux dans les changements d’heures en naviguant entre les 3 états de la péninsule. +1h, -1h, re+1h ??? nous jouons à rallonger les journées à notre avantage tout en restant sur notre référentiel pour éviter les effets du jet-lag, c’est bien dit Benoit 😉 ?
Valladolid, ancienne ville coloniale espagnole, offre une belle visite de ses rues calmes et colorées. De là, nous apprécierons les cenotes X-Keken, Oxman et Choj-ha. Avec une grosse grosse préférence pour les deux dernières ! Surtout qu’à Oxman, pour le même prix d’entrée qu’X-Keken nous avons droit à un cocktail au bord de la piscine et le luxe des tentes piquées dans l’hacienda… Choj-ha nous l’avions déjà exploré, en étant si près il n’était pas permis de passer à côté de notre cenote fermé préféré !
Valladolid
Valladolid
Valladolid
Valladolid
Cenote X-Keken
Hacienda Oxman
Cenote Oxman
Cenote Oxman
Cenote Oxman
Cenote Oxman
Cenote Oxman
Cenote Oxman
Squattage de l’hacienda Oxman
Cenote Choj-Ha
Cenote Choj-Ha
Cenote Choj-Ha
Ruines de Cobà
Ruines de Cobà
Ruines de Cobà
Les tuches à Coba !
La boucle est terminée, il est maintenant temps de se diriger doucement vers Cancún où nous passerons une dernière nuit à Puerto Morelo dans une ambiance festive. Situé a à peine 30 minutes de l’aéroport, ce village encore « un peu » préservé du tourisme de masse nous offre de quoi savourer une dernière soirée dans un cadre de rêve à trinquer et se régaler avant de se réveiller au soleil levant face à la plage. Pour simplifier l’organisation, les 4 filles se serrent dans le van et nous serons pions de dortoir. La tente est plantée sur le sable du beach bar My Paradise. Joli nom pour une dernière nuit…
La petite famille n’aura pas été épargnée de la sortie de la zone du confort. C’est ça le meilleur ! Ils auront aligné les km, mangé du tacos de maïs, mis leurs papiers toilettes à la poubelle, vidé la cuvette au seau d’eau, fait la vaisselle par terre, senti l’odeur de fumée, pas pris de douche, dormi par terre tous les soirs, squatté des parkings, vomi du cheetos, empêché de dormir par les hurlements de singes et même été rationné sur la bouffe. Et l’ont ne parle même pas de la barrière de la langue. Le « It’s Re-me » irlandais peut désormais se coucher tranquille…
Ils ont vécu la vie de voyageurs au Mexique et c’était trop bon !! Merci de cette folie inoubliable…
Crêpes Nutella et chantilly !
Dortoir !
Et pour finir avant de partir du Mexique…
Dures émotions que de se quitter à l’aéroport, c’était si fort de se retrouver que l’on se sent bien seuls d’un coup. Fini de jouer au tour opérateur, ça laisse un sacré vide. La préparation de l’itinéraire à venir, les projections des grandes étapes, les copains de voyage, nous forcent à voir la suite avec un enthousiasme qui nous sort assez rapidement de notre torpeur. Force est de constater que la zone de confort et l’adaptation au changement se font rapidement après 4 mois sur les routes…
Avant de passer le Belize, nous voulons en profiter encore un peu et se poser quelques jours à Bacalar. En une semaine nous ne passerons aucune soirée seuls depuis ce matin du 7 janvier à l’aéroport. Quentin et Manon ont également délesté leurs proches à Cancún, on se retrouve une dernière fois à la cenote Azul avant de partager à nouveau l’expérience des tortues. A chercher ensemble un bivouac gratuit près de la plage d’Akumal, nous tomberons sur une famille française croisée quelques jours plus tôt sur Valladolid. Nous sommes forcément tout disposés à nous enivrer joyeusement ! Manu et Ludo sont bretons et voyagent avec leurs 3 enfants, dont un double de Valentine ! Avec eux un couple d’amis qui goute aussi aux joies de la courte itinérance pour encore 1 semaine. Entre toutes les bouteilles éparpillées dans nos véhicules et les fonds de frigos, c’est une grosse tablée de 12 qui met l’ambiance depuis le parking d’Akumal. C’est vraiment hors du temps comme à chaque rencontre !
Au lendemain dès 7h30, les plus courageux ont réussi à se lever pour aller snorkeler. Comme la 1ère fois, nous aurons la chance d’observer les tortues. Sauf que cette fois-ci, la plage est absolument déserte. Les vacances sont finies et ce n’est pas pour nous déplaire !
Encore des au-revoir au programme, et de nouvelles rencontres à peine installés sur Bacalar. Nous laissons Quentin et Manon, pour faire la rencontre de Juliette et Vincent puis de Simon et Sébastien. Le séjour à Bacalar prend des airs de colonie de vacances entre tous ! Le voyage rend libre et rien ne vient freiner ou parasiter les relations. Chacun est ouvert à l’autre et ça crée très rapidement des liens super sympa. On sera restés 5 jours sur la lagune à se remplir le ventre de liquide et d’un peu de solide, jouant comme des gosses avec un vrai festin de viandes grillés pour dernier repas. Nous avons même ressenti les secousses du tremblement de terre a à peine 200km d’ici, il ne fallait pas être moins 6 avant de se rendre compte que la terre tremblait vraiment !! Parmi tout ce beau monde des derniers jours, certains descendent comme nous par le Belize puis au Guatemala, on se reverra c’est sûr. D’autres retournent au nord, à Montréal. Il va falloir prévoir du temps sur août pour s’assurer de visiter chacun !
Cenote Azul
Akumal
Akumal
Akumal
Bacalar
Dernier couchant à Bacalar…
Il est maintenant temps de se décider pour la suite. Le temps à la fâcheuse tendance à passer trop vite !! Et il ne faut pas oublier d’en garder sous le coude pour s’assurer de remonter sans pression et au même rythme. Après longues et mûres réflexions, on décide de viser le Nicaragua et pas plus bas. Atteindre le Panama nous demandera d’écourter ou accélérer la découverte du Bélize, du Guatamala et du Nicaragua. Et un planning trop serré peut surtout nous brider dans l’envie de rester plus longtemps sur de belles places ou avec de belles personnes. Nous avons aussi envie de partager cette expérience avec notre prochain visiteur alors un minimum de projection s’imposait ! Prochain aéroport en vue à Managua 😉
Malgré ce bullage à Bacalar, nous avons tout de même réussi à nous remettre à niveau pour la suite du trip. Le Belize est cher, alors on charge le van en épicerie, tout le linge est propre, plié et rangé grâce au service à domicile de la lavanderia du pueblo, royal ! Plein de DEF, d’eau et de diesel, nous sommes fin prêt pour de nouvelles aventures au Bélize où nous resterons à peine 2 semaines avant le Guatemala.
Qu’on se le dise tout de suite, dans cet article ce sera surtout des photos ! Le Yucatán c’est comme une cour de récré où tu passerais tes journées en maillot de bain ! Et pas une minute pour arrêter de jouer…
Les ruines d’Uxmal
Uxmal sera notre seule étape « éducative » sur le Yucatán ! Arrivés la veille sur le site, nous sommes dans les starting-block pour visiter les ruines en premier au petit matin en mode seul au monde. Les ruines sont très prisées des circuits touristiques alors autant bien prévoir son coup, et l’avantage des « overlanders » comme nous est d’avoir un coup d’avance en dormant sur place. Les tickets d’entrée sont les plus chers que nous n’ayons jamais eu jusque là. La proximité, l’accessibilité et la beauté du site font grimper la plus-value ! Les pyramides sont superbes, une précision et une conservation incroyable des sculptures de chaque bâtiment du site. Des ruines à ne pas rater en étant dans la péninsule !
Celestún et ses flamands roses
La route nous mène ensuite au Nord-Ouest pour viser le petit village de pêche de Celestún. Au delà du plaisir de retrouver la côte, le crochet à Celestún est principalement dû à sa colonie de flamands rose. La ville possède une biosphère abritant des milliers d’oiseaux dans ses mangroves. Les eaux foisonnent de krills, minuscules crevettes roses à l’origine de la couleur, et les flamands en sont friands ! Nous poserons le van pour quelques jours sur le terrain d’Umberto. Un de ces hommes prêt à tout pour que tu t’éclates. A peine arrivés, il nous ouvre grand ses bras et nous explique comment passer entre la horde de touristes venus faire comme nous… Dès le levé du soleil, c’est avec son tuk-tuk que nous irons à la rencontre de ces formidables créatures. On est comme privilégiés dans cette biosphère à observer ainsi des flamands roses dans leur milieu naturel. Umberto nous mène dans des chemins à perdre nos tatanes dans la vase, loin des sentiers battus, son tuk-tuk affronte potholes et topes jusqu’à faire péter une bougie du moteur. Rien ne l’arrête, ni même les kilogrammes de déchets et carcasses de poissons entassés à l’entrée du site naturel. Juste à la sortie du port de pêche traditionnel, l’entrée dans la biosphère est une déchèterie à ciel ouvert !
Pour la 1ère fois depuis notre arrivée au pays, nous avons rencontré nos premiers voyageurs au Mexique (depuis on ne se quitte plus d’ailleurs…!). Quentin et Manon sont descendus depuis Montréal en octobre dernier et se font un joli trip jusqu’au Mexique avant de remonter au Canada au printemps prochain. Haut-savoyards d’origine, ils ont obtenu un permis de travail sur le Canada pendant 2 ans. Comme beaucoup de jeunes ils préfèrent voyager avant de bosser ! Dès les premières minutes le courant opère et les filles nous surprennent à parler sans fin. Dans les conversations, elles racontent en monologue leurs « aventures » ! On se rend compte seulement maintenant qu’elles n’avaient pas encore eu l’occasion de pouvoir parler ainsi en français et de partager leurs souvenirs. D’autant qu’ils évoquent le même circuit que les jeunes. La tête déborde et les voilà surexcitées !
En résumé sur Celestún, compte-tenu des apéros entre français, des petits plats cuisinés, de l’accès à la douche et du superbe terrain d’Umberto, nous avons bien pris le temps d’apprécier la brise du bord de mer. Nous avions battus notre record de jours sans voir une goutte d’eau, il était grand temps de se poser avec une douche !
En mode accéléré
Notre visite de Merida a été bien rapide. Quelques belles places où apprécier l’ambiance mexicaine mais pas de réelle tranquillité avec une circulation et une horde incessante de passants. La chaleur et le bruit nous ont rapidement chassé pour trouver refuge au frais… au cinéma ! Rodolphe et les filles n’avaient pas la patience de découvrir le dernier Star Wars à notre retour. A 2€ la place de cinéma, nous avons eu une leçon d’anglais et d’espagnol en plus du plaisir à voir le dernier de la saga. La vie sur les routes n’empêche pas un quotidien et des plaisirs simples comme à la maison !
Autre fuite à l’un des prétendants aux 7 merveilles du monde : Chichen Itzà. L’erreur à ne pas commettre : un samedi, veille de réveillon de Noël, levé tard, gros p’tit dej, baignade entre copains et enfin débarquer la fleur au fusil sur le site le plus visité au Mexique. Nous n’avions absolument pas idée de la taille du site en arrivant. L’entrée est immense, sans même atteindre le parking, un bouchon de cars et de voitures de locations nous bloque la route. Un regard croisé et c’est évident pour nous, il faut partir d’ici !! Nous avons foulé des sites remarquables, grandioses en tout intimité et pas besoin de faire toute la série des ruines archéologiques du Mexique. C’est fou comme nous avons vraiment gagné en relâche pour ne pas avoir de regret.
Noël international à Las Coloradas
Pour les fêtes de Noël, on s’établit à Rio Lagartos au nord de Valladolid. Dans la lagune et à proximité d’un lac salé rose, une seconde colonie de flamands rose vit ici. L’endroit est idéal pour rendre mémorable ces fêtes de Noël loin de nos proches. C’est tout naturellement que l’on prépare ce réveillon avec Quentin et Manon, et sur place nous ferons aussi la rencontre d’autres couples de voyageurs, argentins, américains et espagnols. Les fêtes s’annoncent internationales ! Les filles comprennent vite que l’on va parler anglais pour communiquer et qu’il n’y aura pas de partie de Times’up ce soir en français ! Entre une excursion bien négociée en lancha pour tous, une douche à l’argile et un décor royal sur notre palapa, l’ambiance est là pour rendre ce Noël exceptionnel. Les jeunes nous ont en plus réservé une surprise en offrant une piñata aux filles, leurs yeux pétillent, le Père Noël ne pouvait pas mieux trouver pour leur faire plaisir.
On est dans la place !
Le décor s’installe
Au menu crêpes et galettes
La pignata de Noël !
Le monde merveilleux des cenotes
Le cenote, c’est le truc dont tout le monde te parle en projetant un voyage sur le Yucatán. Tu essayes tant bien que mal d’imaginer le décor avec quelques descriptions. C’est alléchant forcément. Mais alors quand le fameux « trou d’eau douce » est sous tes yeux, c’est une toute autre histoire qui s’installe dans tes souvenirs pour toujours !!
Pas un cenote n’est identique à l’autre, tantôt des grottes, des caves, des trous, des puits ou bien des bassins à ciel ouvert. Quand ce ne sont pas les racines d’arbres qui pendent du ciel, ce sont des forêts de stalactites et stalagmites qui plantent le décor. Le bleu de l’eau varie en fonction de la couleur de la roche, de la végétation, de la profondeur ou de la pénétration de la lumière du soleil. A chaque coup, c’est stupeur et émerveillement. Nous avons commencé une jolie collection et à ce stade, nous sommes maintenant en mesure de faire notre liste des bests-of !! Le must en tant que voyageurs est de pouvoir dormir sur place quand c’est possible et de pouvoir apprécier le cenote en solo. Y’a pas mieux comme bain pour démarrer la journée. La négociation fait toujours partie du jeu, mais on s’est mis sans difficulté dans la peau du « pobre francès » !
Histoire de situer les cenotes que nous avons visités, nous allons quand même dresser une liste par secteur. A chacun ensuite, d’essayer de se faire une idée des lieux même si les photos sont loin de refléter l’ambiance qui se dégage de ces lieux.
Sud ouest de Mérida
Kankiriché
Pour notre 1er vrai cenote, nous ne pouvions pas rêver mieux. Il est tellement incroyable que l’on dort sur place pour nager encore et encore. La grotte n’est pas spectaculaire mais en revanche le puit de lumière offre un jeu exceptionnel dans les profondeurs de l’eau. Les rayons du soleil transpercent l’eau bleu azur sous plus d’une vingtaine de mètres, plus bas c’est le noir. A la nuit tombée avec les chauve-souris, les oiseaux virevoltent dans la grotte vide, les poissons chats reprennent leurs droits dans des eaux redevenues plates et silencieuses… C’est foutu nous sommes tombés fan des cenotes !
X-batùn et Dzonbakal
En quittant le cenote de Kankiriché, on poursuit l’exploration de ces eaux « sacrées » maya en allant explorer d’autres puits aux eaux translucides. Celle de X-batùn est un plaisir pour les yeux ! L’ensemble est envahit par la végétation, racines plongeantes dans l’eau et nénuphar à la surface. L’air de rien, elle est d’une profondeur incroyable en s’enfonçant sous la falaise. Nous avons droit à la fish-pédicure avant la quantité de petits poissons sur nos pieds. A moins d’1km de X-batùn, Dzonbakal offre une baignade moins grandiose mais à la fraiche en grotte.
Sud-est de Mérida
Depuis Mérida, il est facile d’atteindre quantité de cenotes tous différents les uns des autres. Plutôt que de gagner le bord de mer, nous préférons tracker les cenotes entre le sud de Merida et Valladolid. Nager dans ces eaux translucides est un régal, les plages nous attendrons dans le Quintana Roo.
Chelentun, Santa Cruz et Tzapakal à charrette tractée à cheval. A Homún, aucun échappatoire n’est possible, à peine arrivés les jeunes rabatteurs te sautent dessus pour te guider aux cenotes. Nombreux sont les cenotes accessibles à charrette ou via des chemins tortueux. Dans ces cas là au Mexique, la place est ouverte aux petits boulots et dans ce registre là ils savent y faire ! Les cenotes sont une aubaine pour les habitants des villages. Tous ont moyen de travailler autour de ces attractions touristiques. Conducteur de tuk-tuk, rabatteur, agitateur de foulard pour identifier le cenote, location de gilets de sauvetage, petite bouffe, la caisse de paiement, le contrôleur de tickets payés, les entretiens des abords, bref tout un tas de petits boulots qui fournissent quelques pièces au maximum de personnes. Et c’est toujours ainsi au Mexique. Dans les commerces, deux personnes emballent les courses en sortie de caisses, toujours un pour chercher à laver le pare brise, un autre pour te dire où te garer, la pompe à essence on y touche plus. En gros, soit tu as de la petite monnaie soit tu passes ton temps à refouler les personnes. Quand tu as compris le business, tu finis par entrer dans le système. On s’embarque alors avec deux jeunes qui avaient transpirés à nous courser à vélo pour proposer leur service. Ils nous guident jusqu’à une hacienda d’où part une charrette à cheval. De là, ils resteront avec nous sur le parcours des 3 cenotes souterrains. L’un d’entre eux casse sa pédale en route, qu’à cela ne tienne, il pédale d’une seule roue sur la piste cabossée sans relâcher jusqu’à ce qu’on lui propose de s’accrocher à la vitre pour le tracter.
Tza-Ujun-Cat : Grand cenote situé en plein centre de Homún. Beaucoup de monde, mais très belle grotte avec une ouverture circulaire dans le plafond donnant une belle fenêtre sur le ciel.
Oxala : Depuis ce superbe cenote abandonné, on comprend tout l’intérêt de l’entretien assurée par toutes les personnes du village. Ici, la piste de 10km n’est plus débroussaillée, le chemin semble impraticable et une fois au cenote, la végétation a dominé tout l’environnement. Malgré tout, l’eau reste aussi bleue azur. Nous y passerons une nuit au milieu de rien, seul un feu en repère dans cette nuit noire.
Dos 3 Oches : nos plus beaux cenotes sur Homùn et les moins chers ! A titre d’info, l’entrée peut aller de 1€ à 30€ ! Un puit où l’on rejoint l’eau par une échelle dressée contre la paroi verticale et juste en face sur le même terrain, une « faille » minuscule et ultra profonde pour faire des sauts de fou !
Entre Merida et Valladolid
Ikil : immense, à deux pas de Chichen itza et un parking digne d’un supermarché. Autrement dit, trois raisons de ne pas y aller ! La curiosité nous y a tout de même poussés et puis ça reste l’occasion d’un rafraichissement. Profondeur et dimension impressionnante, tout est aménagé sur cette poule aux oeufs d’or. On se croirait presque dans une piscine municipale !! Curiosité faite, nous repartons au galop pour la laisser aux autres.
Yokdzonoy : Comme Ikil en mieux !
A l’est de Valladolid sur la highway Cancun « libre »
Puebla fantasma : Roche rouge et orangée, eau émeraude. Encore une nouvelle ambiance et une bonne crise de rire le soir où nous restons dormir sur place. Les gardiens nous autorisent une visite en nocturne et pour les remercier on les garde avec nous à l’apéro autour de quelques bières. Les boissons avalées, ils ne quittent plus la table tout en restant parler entre eux en Maya. Forcément nous n’y comprenons plus rien, alors on leur sert à manger. Certains nous quittent, d’autres reviennent, ils se partagent le bon plan et tout le monde s’en amuse. Au final, nous finissons par comprendre que les jeunes arrivés sur le tard n’avait pas donné un petit billet pour payer la nuit et aucun des gars n’osaient le réclamer. La soirée se terminera sous un « cinéma en plein air » !
Choj-ha : Moment de grâce… Tout est éteint quand l’on entre dans le cenote, le générateur déconne et il fait nuit noire. Et là, seuls dans la grotte… une fois les projecteurs en marche, la magie opère. Un lac souterrain, fantastique et incroyable ! Les lumières illuminent la grotte et un lac d’eau bleue azur nous invite illico à la baignade ! C’est de loin notre plus beau cenote souterrain… Immense et rien que pour nous 6, on est comme des gosses à faire du surf dans un cenote !
Ce sera notre dernière nuit dans le Yucatán avant d’arriver à l’heure à Cancùn. Avec les jeunes, nous avons rendez vous à la même heure et au même endroit sur Cancún ! C’est tous ensemble que l’on squatte un super spot sur une plage de Puerto Morelo dans le Quintana Roo. Après un magnifique 1er levé de soleil sur la mer des Caraïbes, nous traçons à l’aéroport pour partager avec excitation et émotion de nouvelles aventures avec nos proches.
PS : Nous n’aurons jamais été aussi propres qu’au Yucatán !
A choisir entre shooter un chien ou nettoyer le vomi de son enfant qui a visé droit dans les packs de bières pendant son sommeil, vous choisissez quoi ?
Et bien, pour nous, ça sera les deux mon capitaine !
Rodolphe a évité de peu l’accident sur autoroute. Entre le truck et le chien, il s’est rabattu sur le dernier… La France pleure Johnny et nous on pleure ce pauvre chien abandonné à son sort sur la route. Derrière le prétexte de l’instruction aux enfants, nous écouterons le soir même « Je te promets »… (on a pas fait exprès…).
Et pour la seconde, Valentine a été malade pendant quelques jours et ne sait toujours pas se maitriser dans les situations d’urgence ! Malaises, maux de têtes, fièvre et pour finir vomissements. Bref, de quoi patienter gentiment sous la pluie pendant 3 jours. Pour varier le rythme dans l’attente d’un temps meilleur, nous avons alterné les coins nuits autour de Palenque. Finalement entre baignade sous les gouttes, footing, sieste hamac et marché artisanal, chacun trouve son compte pendant que la petite dort couchée, assise et debout.
Le van en a aussi profité pour faire sa 1ère réparation. Depuis plusieurs jours, un pneu donne des signes de fatigue et malgré le gonflage au compresseur, rebelote. Dans ces cas là quand il y a un doute, il vaut mieux en être certain en allant voir un réparateur de pneu sur la ville. C’est confirmé, il est crevé et en moins de 15min chrono, le gars aura retrouvé le morceau de métal de 5cm de long, réparé le pneu pour ensuite le replacer à sa place. Le tout pour 2€ et avec le sourire !!
Où est charlie ?
Palenque
Cimetière de Coccinelle (pour Benoit F. !)
Cimetière de Coccinelle (pour Benoit F. !)
Remede contre le mauvais temps, Pancake !
Premiers pas en Terre Maya
Gros changement par rapport aux étapes précédentes, les touristes sont de retours : Américains, Russes, Allemands, Canadiens, et Français mais pas du 1er âge. La Terre Maya raisonne avec Terre touristique et autant s’y préparer rapidement puisque ce n’est que le début en étant si près de la péninsule du Yucatàn. En attendant nous jonglons entre l’anglais et l’espagnol en fonction des rencontres, surtout quand il faut entretenir la conversation en auto-stop sur de long km. C’est que l’on deviendrait bientôt trilingue ??? Les filles améliorent leurs oreilles, mais côté langage c’est encore bien trop timide.
Les ruines archéologiques de Palenque nous on fait languir d’impatience et l’attente en valait vraiment la peine ! N’étant pas pressés, nous pouvions facilement attendre des jours meilleurs pour visiter ce site exceptionnel qui requiert une bonne journée d’exploration. Palenque est l’une des cités maya les plus impressionnants de cette civilisation, elle fait aujourd’hui partie du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Le temps s’est dégagé doucement dans la matinée pour dévoiler toutes les richesses de ce site qui apparaît progressivement sous la lumière du soleil. C’est grandiose, des pyramides, des temples, et des plazas immenses au coeur d’une forêt tropicale.
Beaucoup de monde cependant pour apprécier le silence de la nature qui siècle après siècle a évolué sans retenue sur ces constructions ancestrales. Tout est immense et donne le vertige ! Clémentine aura compté les marches gravient toute la journée, pour au final atteindre un total de 1200. Là encore, des tunnels et des labyrinthes relient une pyramide à une autre, il n’y’a pas mieux en terrain de jeux pour les enfants.
Autant de touristes attirent forcément les vendeurs de souvenirs, il est impossible d’échapper aux appels des vendeurs qui font leurs petits revenus avec les visiteurs.
Agua Azul ou plutôt Agua Brown…
Les fameuses cascades d’Agua Azul sont à 1h de Palenque, le soleil est revenu pour de bon alors on décide de faire un crochet pour nous enfoncer dans le Chiapas en sachant que l’on reviendra dans cet état au printemps prochain.
Nous n’aurons jamais vu autant de cortèges de la vierge Maria de Guadalupe que sur ce tronçon entre Palenque et Agua Azul. C’est normal, cette route fait partie du circuit de pèlerinage. Flambeau à la main, les personnes courent pieds nus, en savatte, en chaussette ou même sandalettes et de 7 à 77 ans sur un parcours bien défini partant de Mexico. Pendant que l’un d’entre eux court, le pick-up le suit avec le reste des pèlerins à l’abri de la météo sous la bâche du véhicule. Après quelques recherches, nous constatons être le 12 décembre, jour de fête de cette figure religieuse emblématique ! Pas surprenant qu’ils soient autant à courir quand on sait que cette fête attire plusieurs millions de pèlerins sur Mexico, et que c’est un des événement religieux les plus important au monde. Pour faire grandir les filles dans leur regard sur le monde, rien de mieux que de doubler une petite fille de 5 ans, pieds nus sous la pluie brandir fièrement et douloureusement son flambeau au ciel.
Une fois aux cascades, les achalandages posés aux pieds des ruines de Palenque ne sont rien à côté du site ultra-touristique d’Agua-Azul ! En chemin, femmes et enfants dressent des filets pour stopper les véhicules et vendre gâteaux, fruits ou légumes. Et une fois sur place, tout est aménagé pour se restaurer ou rapporter son souvenir.
Le Mexique est un pays avec beaucoup d’enfants, le site d’Agua Azul est encore plus révélateur d’un taux de natalité important sur le pays. Comme d’habitude, les bébés sont emmitouflés dans des couvertures, à moto ou à pieds, ils baroudent dans le dos des grands.
Tout ces bébés, aux yeux si ronds, si noirs, nous (me) font craquer. La comparaison avec les chiens et chats n’est pas entendable mais nous rions beaucoup à discuter de notre retour en France entre l’adoption d’un chien, d’un chat ou l’arrivée d’un bébé dans la famille ! Soit le stérilet saute, soit un bébé mexicain fait le retour avec nous. Ou bien on récupère un chat en rentrant…
Blague à part, les chutes valent vraiment le détour. Sur plus d’un km, une succession de cascades et bassins se déversent dans un large lit au coeur de la forêt pour permettre la baignade et la détente. Malheureusement, les pluies des derniers jours ont rendu les eaux, normalement bleu azur, complètement troubles. Nous n’aurons pas de séances balnéo aujourd’hui mais c’est désormais sûr, il faudra revenir ici au printemps prochain !
Le ton est donné en arrivant sur Puebla, ville de près d’1,5 million habitants :
– A l’arrivée au péage, les vendeurs remontent la file de voitures, proposent comme à l’habitude cacahuètes, chips remballées, GI en parachute, et … des battes de baseball ! Je pense naïvement que c’est pour la pratique du sport, Rodolphe prétend l’usage d’une arme de défense… ah bon ?
– Droit dans l’axe, le volcan Popocatepl crache sa fumée. A l’arrière, en voyant le nuage s’agrandir au dessus du cratère Valentine crie des « Oh mon Dieuuuuuuu !!! ». Et nous trois, pété de rire, on lui lit la typologie et le scénario plutôt catastrophique de son éruption.
– Le camping où nous avons prévu de nous poser près de Cholula-Puebla est plutôt curieux. Un mélange de privadas, parking et planque pour les forces spéciales mexicaines. Des dizaines de gars armés se préparent à embarquer dans leur véhicule blindé. Avec des armes cachées dans une bien jolie coccinelle ! En restant positif, on se dit que l’on est plutôt en bonne sécurité ici !
Bref, ça promet à Puebla !
El Grande Pyramide de Cholula
Une visite de temple Maya sur fond de volcan réveillé, c’est plutôt mémorable pour une première !
Le récent séisme qui a frappé le sud de Mexico, a provoqué des dégâts qui rendent impossibles la visite de l’église perchée au sommet des pyramides Mayas. Le long tunnel qui se trouve sous la grande pyramide et les ruines archéologiques nous sera en revanche accessible. Et là, dans les méandres du tunnel, la crise de claustrophobie commence… Pendant que je cherche en vain la lumière qui indique la sortie du labyrinthe, les filles se font le remake d’Asterix et Cléopâtre : « Pano ? Obé ? Obé ? Pano ? ».
Nous prenons notion de l’ampleur du site à la sortie du tunnel. L’une des plus larges pyramides du monde est sous nos pieds, les fouilles ont dégagé de nombreux vestiges qui témoignent des civilisations successives depuis le début de sa construction avant Jésus Christ. C’est juste magique et vraiment très impressionnant. Et ce n’est que le début.
San André de Cholula est un Pueblo Magico, tout en parfaitement entretenu pour développer le tourisme et améliorer la vie des locaux. Ici, de nombreux sportifs profitent de ce superbe environnement en pleine ville.
Les effets de l’altitude
Depuis notre arrivée, le volcan Popo nous nargue avec ses quelques pets de fumée. Il est grand temps de s’en approcher de plus près et d’essayer de trouver un sentier de rando offrant une vue panoramique sur ce sommet culminant à plus de 5400m.
Comme d’habitude c’est long, mais désormais nous sommes tous habitués. Ça fait partie du jeu. Il faut intégrer très rapidement, au risque de péter un câble, qu’au Mexique soit la route est pourrie et on y met le double du temps, soit la circulation est atroce et c’est pareil.
En plus, les quelques kms qui nous séparent de Cholula traversent des zones complètement arides et désertiques. Des décharges à ciel ouvert font fleurir tout un tas de déchets sur les champs environnant et en bord de route. Trop souvent, la route qui mène au paradis laisse voir des conditions de vie bien moins glorieuses.
Bref, après une bonne piste cabossée, nous finissons par atteindre un lieu aménagé au pied du volcan. Et bien contents d’avoir négocié un prix pour passer la nuit au chaud dans une cabaña avec un bon feu de bois, Clémentine commence à se sentir mal, maux de tête, de ventre, pâlotte, vertiges, bref à deux doigts de tomber. Nous sommes à plus de 3400m et si on ajoute à ça les effets de l’alimentation, la suspicion du malaise est plausible. C’est déjà arrivé il y a peu de temps, alors pour le coup on prend le temps de réfléchir à la suite du programme de la journée. Aucun intérêt de se les geler si nous n’avons pas le plaisir de la marche. Tant pis pour le volcan, on se contentera de le regarder en redescendant dans la vallée qui est sous le nuage de pollution.
Cette nappe de pollution est posée sur le plateau à 2000 comme une chappe de béton. Nous l’avons déjà ressentie, l’effet de l’attitude et de la pollution n’est pas sans laisser quelques symptômes : irritation de gorge, maux de tête, lèvres sèches. Pour illustrer, dès le matin depuis notre mirador sur Puebla, l’horizon est complètement voilé et permet à peine de deviner les 3 volcans qui entourent la ville à plus de 5000m !!
Depuis le camping
Sur les toits…
En route vers le pied du géant !
Après ces quelques jours en ville, ça ne sert plus à rien d’attendre l’éruption. C’est seulement un gentil réveil pour notre Popo !
Il est maintenant temps de gagner la côte est du pays. Cap maintenant vers l’État de Veracruz qui promet de nous amener dans un tout nouvel environnement !
Voilà que sur notre route se trouve une petite famille arrivant tout droit de Tresserve, fraîchement installée à Quérétaro depuis cet été ! Ces retrouvailles à l’autre bout du monde étaient prévues bien sûr, mais retrouver des têtes connues en chemin fait tout de même un drôle d’effet, et c’est bien agréable !
Didier, Delphine, Alexis et Lisa nous accueillent chez eux comme à la maison et en plus de ce break confort, Clémentine est trop heureuse de retrouver sa copine de classe. Ensemble pendant 5 jours, nous allons vivre au rythme d’expatriés français épanouis dans une nouvelle vie. Le soutien entre français à l’étranger permet de créer très rapidement des liens amicaux et de faciliter l’intégration dans le pays, pour les Haecker c’est réussi ! Ils nous feront partager leurs expériences pour parfaire notre espagnol bien laborieux en plus de quelques leçons de conduite sur les routes mexicaines !
Notre immersion sur Quérétaro nous apporte un nouvel aperçu du Mexique. Jusque là nous n’avions traversé que des régions plutôt défavorisées. Sur cette grande ville dans l’Etat du même nom, nous découvrons la face développée, créant des écarts qui nous sautent aux yeux. A l’exemple des fameuses privadas où sont regroupés des résidences « protégées » par un gardien. Le pays repose sur 2 vitesses, voir même plus !
Nous profitons de ce repos et de l’accessibilité à de nombreux services pour gérer pas mal de petites choses dont notamment un forfait téléphonique sur le Mexique et un petit tour chez le coiffeur, il était grand temps ! Ricardo fera la coupe un peu courte mais la séance restera mémorable. Pour le reste du temps, nous ferons le plein de réjouissances en très bonne compagnie.
Centre ville
Arcades
Mercado
Mercado
Mercado
Mercado
Mercado
Tortillas…
Mercado
Mercado
Mercado
Soirée…
Pizzas !!
Souvenir pour les Haecker !
Bernal et San Miguel De Allende
Une fois n’est pas coutume, on se laisse porter par nos hôtes pour visiter les alentours de Quérétaro et nous ne serons pas déçus !
Sur Bernal, la Peña, un monolithe de 300m de haut plante le décor et tout un centre piéton permet de déambuler au travers des échoppes toutes plus colorées les unes que les autres. Au Mexique, les « plus beaux villages » sont qualifiés de « Pueblo Mágico ». Et effectivement, ce village offre de quoi attirer les touristes sur ses rues pavées sans régularité, ses boutiques et tous les stands de spécialités mexicaines. Il fait bon vivre ici, et comme toujours la musique est omniprésente.
Bernal
San Miguel de Allende nous surprend par ses couleurs et son agitation. La ville est grimpée à flanc de montagne et les rues pavées nous collent le nez au pare-brise tellement elles sont pentues. Datant du 16ème siècle, cette ville fortifiée est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.
La Sagrada de San Miguel
C’est frais comme des gardons, pleins d’odeurs fraîches, les ventres remplis et bien enrobés de confort que nous retournons sur les routes. La reprise va être dure d’autant plus que le rythme de sédentaire était bien différent de notre vie de nomade : grasse matinée, repas à 15h, couché après minuit, en gros bien loin du rythme du soleil qui nous guide sur les routes !
Notre séjour au Texas va carrément casser toutes les représentations que nous pouvions avoir sur cet Etat ! Des vignes, des rivières aux eaux turquoises, des oliviers, le tout dans un paysage vallonné. Bien loin du désert et des chaleurs accablantes. Ceci dit, il n’a pas fait très beau cette semaine mais au moins on a pas eu à se plaindre de la chaleur ! Et comme dans Lucky Luke, les charognards sont partout, ils nettoient avec efficacité les biches écrasées sur le bord des routes. D’ailleurs elles sont réellement partout, dans les villes, jardins, champs, forêt, bord de rivières, et du coup peu farouches.
Nous sommes dans le Hill County à Wimberley, le pays des collines et du vin, précisément entre San Antonio et Austin. Pour cette dernière étape aux USA, nous avons choisi de nous parker dans un ranch histoire de découvrir au mieux le pays des cowboys ! Le Texas devait être une courte étape avant le Mexique, il en a été tout autre après la rencontre de notre couple de texan préféré.
Robert et Andrea, en tant que boondockers, sont juste censés nous offrir leur « driveway » : une allée de stationnement ou un bout de terrain. Nous avons plus d’une fois reçu bien plus, mais là… nous entrons dans une autre dimension ! Celle de Robert qui se prend d’affect pour nous, pour le voyage, et qui devient prêt à tout pour nous rendre le séjour inoubliable. Et c’est réussi !! Ensemble, nous passerons nos journées à échanger, rire, apprendre de nos langues et cultures respectives, à déguster de bons vins, à cuisiner et à nous régaler de cuisine Texane. Croyez-moi, c’est simple mais c’est un plaisir inestimable en voyage. Ils mettront même à notre disposition (enfin nous n’avions plutôt pas intérêt à refuser !), salle de bain, machine à laver, et même leur RV à côté du van pour disposer des toilettes. C’est tout juste un accueil hors norme et aussi gonflé que le coeur de la famille qui nous reçoit. On arrête plus le bonhomme qui dans ses élans, ira jusqu’à nous accompagner dans un collège qui nous avait été conseillé lors d’une dégustation dans une rhumerie. Pendant notre intervention en classe, il se prend vraiment au jeu et pousse les jeunes dans leur curiosité. Son côté pédagogue se ressentira aussi dans sa façon d’échanger sur l’apprentissage de l’anglais avec les filles.
Nous profitons de ce séjour sur Wimberley pour aller visiter et déguster du vin texan dans l’une des « winery » de la région sur le Domaine de Driftwood. Gros avantage pour une fois de la rigueur américaine, les enfants n’ont pas le droit d’entrer dans la salle de dégustation. Elles seront contraintes à rester dehors pendant que nous prenons bien notre temps avec nos papilles !!
Bref, au Texas nous nous sommes régalés et dans tous les sens du terme. Nous quittons nos hôtes sous le froid mais le coeur chaud… c’est sûr on se reverra dans le Michigan ou ailleurs !
Depuis la natural area de Jacob’s well, nous découvrons un puit géant aux eaux bleues transparente. Il s’agit d’une grotte sous-marine sans fin qui part sous plus de 1600m de profondeur !! En cette saison, la baignade est interdite pour restauration de la végétation, c’était vraiment très très difficile de résister à cette tentation tellement le puit est incroyable et inédit !!
En filant au Nord de Wimberley, le State Park de Pedernales Falls invite au repos sous ses couleurs d’automne.
Cardinal
Phacochère
Tatou 9 bandes
Bienvenue dans le pays des cowboys !
Il est une douce pause avant d’arriver dans le pays des Cowboys à Banderas ! Jusqu’à présent nous avions bien remarqué un goût certain pour le chapeau et les santiags mais avec Banderas, capitale mondiale du Cowboy, nous entrons dans la science fiction où se croisent chevaux et trucks, bikers et cowboys, devanture de western aux étalages de souvenirs touristiques. La culture du cowboy est une fierté qui est bien entretenue et le tourisme participe à bien rôder l’attraction « culturelle » ! Ici, on danse le country, dévore des BBQ et enfile des Lone Star entre amis. Nous y verrons plus de cajuns ici qu’en Louisiane. Clémentine se fera même embarquer sur la piste de danse, c’est parti pour un cours de country en anglais, et dans le genre pas discret encore, le groupe entonnera « Le lion est mort ce soir », version country évidement, rien que pour nous … !
Longhorn
Charogne
Cette côte Est des Etats-Unis a été une très belle surprise, un sentiment de découverte nouveau d’un pays à la mauvaise image. En étant en immersion dans des coins moins prisées, nous avons vraiment eu plaisir à nous faire notre propre regard sur les Américains. Le pays est jeune, à peine il savait marcher que déjà il est entré dans la cour des grands pour le dominer, un boom qui n’a pas permis de prendre du recul sur les choix sociaux, économiques et politiques. Beaucoup de choses nous choquent, nous déplaisent, mais d’autres nous rassurent. Nous n’avons jamais cherché à donner des leçons mais au contraire à rencontrer des individualités, échanger, partager sur ce qui fait nos différences et nos souhaits pour un avenir meilleur.
C’est l’heure maintenant d’attaquer la descente, pour les Etats-Unis ce n’est qu’un au-revoir, retour courant mai/juin l’année prochaine. Nous tenons vraiment à garder 4 mois sous le coude pour la côte ouest et surtout les Rocheuses du Canada !
« Il était une fois un voyageur qui était venu avec sa fiancée espagnole dans les années 1700 pour démarrer une plantation près de la ville de Charleston. Elle était une belle future mariée avec de longs cheveux noirs comme l’ébène. Comme le couple marchait près de la forêt et faisait des projets concernant leur avenir, ils furent soudainement attaqués par des indiens Cherokee qui étaient mécontents de partager la terre de leurs ancêtres avec des étrangers. En guise d’avertissement final de rester loin de la nation Cherokee, ils coupèrent les longs cheveux noirs de la future mariée et les jetèrent dans les branches d’un vieux chêne. Lorsque les gens sont revenus jour après jour et semaine après semaine, ils ont remarqué que les cheveux avaient flétri, étaient devenus gris et avaient commencé à s’étendre d’arbre en arbre. Au cours des années la mousse espagnole s’est diffusée de la Caroline du Sud à la Géorgie et la Floride. Depuis ce jour, si on est debout sous un chêne vivant, on verra la mousse espagnole sauter d’arbre en arbre et se défendra avec une grande armée de scarabées« .
C’était la dictée du jour depuis une belle plage de Géorgie…
Je trouve que New York City est une ville très peuplée de personnes qui travaillent dans des gratte-ciels, le pire c’est à Time-Square. Là bas il y a des écrans géants de partout. Sur New York il y a beaucoup de circulation.
J’ai appris qu’il y a eu un attentat horrible. Il y a eu deux avions qui ont foncé dans les Twin Towers. Nous sommes allés voir le mémorial des Twin Towers il y avait un musée mais nous y sommes pas allés. Nous sommes aussi allés à Central Park. Et ce n’est pas comme je l’avais imaginé. Tout le monde disait qu’il y avait beaucoup d’écureuils et je n’en ai vu que 10. Nous sommes aussi allés voir la statue de la Liberté en bateau. Je trouve qu’elle est grande et elle est sur une petite île et à côté il y a une autre île où les migrants sont venus en attendant qu’ont leurs disent d’entrer à New York.
Je trouve que de vivre à New York ne doit pas être super, c’est beaucoup trop grand et bruyant.
Les Amish de Pennsylvanie c’est une autre histoire à côté des New Yorkais !
Ils utilisent aucun outil à moteur, ni de voitures, de téléphones, de télé, d’électricité… En gros, ils rejettent tout ce qui est du monde d’aujourd’hui. Et ils vivent avec tout ce qui est du monde d’avant. A la place des voitures, ils se déplacent avec des buggy. Des buggy se sont comme des calèches. On les voient sur la route rouler à coté des voitures, mais ils roulent sur le côté de la route pour qu’il y ait moins d’accident. Ils sont presque tous fermiers. Ils sont tous habillés pareils : pas besoin de demander comment s’habiller le matin ! Les enfants vont à l’école jusqu’à 14 ans et après ils travaillent dans la ferme pour aider leurs parents.
J’ai fais plein de photos si vous voulez comparer ces deux mondes qui sont très très très différents.
Qu’est ce qu’on se sent bien dans cette capitale ! Washington n’est située dans aucun état fédéré du pays mais dans un district, elle a réussi à garder ses perspectives et ses horizons qui ont fait sa renommée. Ici, aucun building ! Retenez que D.C. signifie « District of Colombia » en référence à Christophe Colomb. Au 18ème siècle, le pays était encore appelé le Pays de Colomb.
En arrivant le week-end, tout parait tourner au ralenti. Les parkings près de la gare, réservés aux agents administratifs en semaine, sont gratuits. De nombreuses institutions siègent ici dans un périmètre bien gardé. C’est impressionnant comme tout est rassemblé au même endroit. Beaucoup de rues sont fermées, surveillées, sécurisées, alors que tout parait paisible !
Quasiment tous les musées sont gratuits à Washington. Cela est dû au don d’un scientifique britannique qui a légué sa fortune à l’Etat afin de promouvoir la savoir à tous. En revanche, une fois à l’intérieur beaucoup d’animations deviennent payantes.
Sur ces deux journées, nous aurons visité le Botanic Garden pour un 1er pique nique au vert. Puis en arrivant au Space Museum, retraçant fièrement la conquête de l’espace, nous comprenons mieux où est passée la foule. La plupart des musées sont équipés de portiques de sécurité, nos Opinels sont donc cachés dans des massifs fleuris à proximité des entrées !
Donnant sur le Mall, nous visiterons également le National Museum of the Natural History et le National Museum of the American Indian. De superbes collections, des espaces agréables, des expositions ultra-pédagogiques, tout y est pour y passer un bon moment et s’instruire en famille. Par contre, tout est en anglais (voir en espagnol 😉 Au bout d’un temps, j’avoue ne plus chercher à lire quoi que ce soit !
Mis à part le Mall, incontournable, nous n’aurons visité que le Washington Monument en terme de patrimoine bâti. Sans oublier le Capitole parfaitement aligné dans ce gigantesque axe horizontale dirigé vers le Potomac. Nous n’avions aucune envie de faire le gué devant la Maison Blanche ! Chaque mémorial honore un président ou un événement de guerre à l’image du Reflecting Pool en hommage à Abraham Lincoln. Il est exactement comme dans Forrest Gump et le soleil couchant rend la soirée mémorable. Définitivement, nous ne nous sentons pas du tout dans une capitale !
Pour agrémenter le séjour en ville, nous avons adoré l’accueil à la ferme avec Lori et Doug (Cabin Creek Heritage Farm). Lori tient une exploitation de cochons élevés dans des bois. Et leurs poules sont grimpées aux arbres pour se protéger des renards… Chien et chats se chargent de nous tenir compagnie de jour comme de nuit. Valentine est heureuse à souhait entourée de tous animaux !
A côté de New York, c’est le jour et la nuit, ces deux villes sont absolument incomparables !!