Chiapas – 1

Palenque : Pluie, vomi et crevaison

A choisir entre shooter un chien ou nettoyer le vomi de son enfant qui a visé droit dans les packs de bières pendant son sommeil, vous choisissez quoi ?

Et bien, pour nous, ça sera les deux mon capitaine !

Rodolphe a évité de peu l’accident sur autoroute. Entre le truck et le chien, il s’est rabattu sur le dernier… La France pleure Johnny et nous on pleure ce pauvre chien abandonné à son sort sur la route. Derrière le prétexte de l’instruction aux enfants, nous écouterons le soir même « Je te promets »… (on a pas fait exprès…).

Et pour la seconde, Valentine a été malade pendant quelques jours et ne sait toujours pas se maitriser dans les situations d’urgence ! Malaises, maux de têtes, fièvre et pour finir vomissements. Bref, de quoi patienter gentiment sous la pluie pendant 3 jours. Pour varier le rythme dans l’attente d’un temps meilleur, nous avons alterné les coins nuits autour de Palenque. Finalement entre baignade sous les gouttes, footing, sieste hamac et marché artisanal, chacun trouve son compte pendant que la petite dort couchée, assise et debout.

Le van en a aussi profité pour faire sa 1ère réparation. Depuis plusieurs jours, un pneu donne des signes de fatigue et malgré le gonflage au compresseur, rebelote. Dans ces cas là quand il y a un doute, il vaut mieux en être certain en allant voir un réparateur de pneu sur la ville. C’est confirmé, il est crevé et en moins de 15min chrono, le gars aura retrouvé le morceau de métal de 5cm de long, réparé le pneu pour ensuite le replacer à sa place. Le tout pour 2€ et avec le sourire !!

Premiers pas en Terre Maya

Gros changement par rapport aux étapes précédentes, les touristes sont de retours : Américains, Russes, Allemands, Canadiens, et Français mais pas du 1er âge. La Terre Maya raisonne avec Terre touristique et autant s’y préparer rapidement puisque ce n’est que le début en étant si près de la péninsule du Yucatàn. En attendant nous jonglons entre l’anglais et l’espagnol en fonction des rencontres, surtout quand il faut entretenir la conversation en auto-stop sur de long km. C’est que l’on deviendrait bientôt trilingue ??? Les filles améliorent leurs oreilles, mais côté langage c’est encore bien trop timide.

Les ruines archéologiques de Palenque nous on fait languir d’impatience et l’attente en valait vraiment la peine ! N’étant pas pressés, nous pouvions facilement attendre des jours meilleurs pour visiter ce site exceptionnel qui requiert une bonne journée d’exploration. Palenque est l’une des cités maya les plus impressionnants de cette civilisation, elle fait aujourd’hui partie du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Le temps s’est dégagé doucement dans la matinée pour dévoiler toutes les richesses de ce site qui apparaît progressivement sous la lumière du soleil. C’est grandiose, des pyramides, des temples, et des plazas immenses au coeur d’une forêt tropicale.

Beaucoup de monde cependant pour apprécier le silence de la nature qui siècle après siècle a évolué sans retenue sur ces constructions ancestrales. Tout est immense et donne le vertige ! Clémentine aura compté les marches gravient toute la journée, pour au final atteindre un total de 1200. Là encore, des tunnels et des labyrinthes relient une pyramide à une autre, il n’y’a pas mieux en terrain de jeux pour les enfants.

 

Autant de touristes attirent forcément les vendeurs de souvenirs, il est impossible d’échapper aux appels des vendeurs qui font leurs petits revenus avec les visiteurs.

Agua Azul ou plutôt Agua Brown…

Les fameuses cascades d’Agua Azul sont à 1h de Palenque, le soleil est revenu pour de bon alors on décide de faire un crochet pour nous enfoncer dans le Chiapas en sachant que l’on reviendra dans cet état au printemps prochain.

Nous n’aurons jamais vu autant de cortèges de la vierge Maria de Guadalupe que sur ce tronçon entre Palenque et Agua Azul. C’est normal, cette route fait partie du circuit de pèlerinage. Flambeau à la main, les personnes courent pieds nus, en savatte, en chaussette ou même sandalettes et de 7 à 77 ans sur un parcours bien défini partant de Mexico. Pendant que l’un d’entre eux court, le pick-up le suit avec le reste des pèlerins à l’abri de la météo sous la bâche du véhicule. Après quelques recherches, nous constatons être le 12 décembre, jour de fête de cette figure religieuse emblématique ! Pas surprenant qu’ils soient autant à courir quand on sait que cette fête attire plusieurs millions de pèlerins sur Mexico, et que c’est un des événement religieux les plus important au monde. Pour faire grandir les filles dans leur regard sur le monde, rien de mieux que de doubler une petite fille de 5 ans, pieds nus sous la pluie brandir fièrement et douloureusement son flambeau au ciel.

Une fois aux cascades, les achalandages posés aux pieds des ruines de Palenque ne sont rien à côté du site ultra-touristique d’Agua-Azul ! En chemin, femmes et enfants dressent des filets pour stopper les véhicules et vendre gâteaux, fruits ou légumes. Et une fois sur place, tout est aménagé pour se restaurer ou rapporter son souvenir.

Le Mexique est un pays avec beaucoup d’enfants, le site d’Agua Azul est encore plus révélateur d’un taux de natalité important sur le pays. Comme d’habitude, les bébés sont emmitouflés dans des couvertures, à moto ou à pieds, ils baroudent dans le dos des grands.

Tout ces bébés, aux yeux si ronds, si noirs, nous (me) font craquer. La comparaison avec les chiens et chats n’est pas entendable mais nous rions beaucoup à discuter de notre retour en France entre l’adoption d’un chien, d’un chat ou l’arrivée d’un bébé dans la famille ! Soit le stérilet saute, soit un bébé mexicain fait le retour avec nous. Ou bien on récupère un chat en rentrant…

Blague à part, les chutes valent vraiment le détour. Sur plus d’un km, une succession de cascades et bassins se déversent dans un large lit au coeur de la forêt pour permettre la baignade et la détente. Malheureusement, les pluies des derniers jours ont rendu les eaux, normalement bleu azur, complètement troubles. Nous n’aurons pas de séances balnéo aujourd’hui mais c’est désormais sûr, il faudra revenir ici au printemps prochain !

Written by Rodolphe