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Opération Raclette – Burger - Les pérégrinations d'une famille savoyarde
Guatemala

Alta Verapaz

Candelaria, un simple aller-retour

Depuis l’est du pays au Rio Dulce, nous souhaitons rejoindre les fameuses grottes de Candelaria au sud du Petén pour faire du tubbing dans l’immense rio souterrain. C’était sans compter sur la pluie qui reste scotchée sur nos têtes…

La route qui mène de Rio Dulce à Cobán par les caves de Candelaria est parsemée de monts recouverts de jungle, le peu d’espace libéré par la végétation permet de cultiver quelques parcelles agricoles. Sur la route, que des guatémaltèques mouillés, marchant machette à la main, seul outil nécessaire aux travaux des champs. Le vert éclate ces paysages de tableaux trempés, à croire que le peintre a fait tomber son verre d’eau sur sa palette de verts !

Une fois à Candelaria, c’est la mauvaise surprise, le niveau du rio est trop élevé et les grottes sont fermées, les averses ne se calment pas. Nous restons dormir sur place dans l’espoir d’une accalmie au lendemain, mais en vain. Au réveil c’est toujours pareil. Il ne reste plus qu’à se résoudre à descendre. La moisissure s’installe même dans les interstices du van, c’est pour dire comme tout est humide ! Un brin désespérés, nous amorçons notre descente vers le sud pensant même zapper le site de Semuc-Champey. Sauf que sur Cobán, un accès à Internet nous permet d’entrevoir une fenêtre météo pour viser Semuc. C’est le moment ou jamais !

Le rio aux eaux turquoises : Semuc-Champey

La route est sévèrement attaquée par les inondations mais le ciel est bien sec. Sourires aux lèvres, nous partons sans même percuter qu’après Lanquin les conditions de route seront impraticables pour notre van. Après déjà 15km cahin caha, nous continuons après le pueblo sur seulement 2km sans plus pouvoir avancer. Sans traction 4×4, le van ne parvient pas à garder son adhérence sur le mur qui nous fait face. Des villageois dont Juan viennent à notre aide. Et prenant ma place sur le siège passager, Juan ira pousser Rodolphe par son élan vocal « Te puede mi amigo, te puede ! » afin de nous mener chez lui quelques mètres plus loin. Nous passerons la nuit chez notre sauveur et sa famille, partageant avec nous tout ce qui lui appartient : 4 murs, éclairés à la bougie, dormant au sol avec sa femme enceinte et son petit garçon. Tandis que Juan nous expliquera tout sur le fruit du cacao et la culture de la cardamone, le petit Darbin découvre quant à lui les aventures de Mickey. Le soir venu ce sera fabrication de tortillas, tâche répétée à la force des bras trois fois par jour par Maria… son mari lui souhaite une fille pour l’aider au foyer…

Au lendemain, nous embarquons sur un 4×4 pour atteindre les cascades de Semuc. Dès la veille dans l’après-midi, tous les pick-up chargés de passagers s’arrêtaient en apercevant le van stationné au bord de la piste en nous lançant un « Semuc ? Semuc ? ». Tous prêt à négocier une future clientèle pour nous mener là-haut ! C’était alors facile de discuter le meilleur prix et de réserver notre taxi du lendemain matin !

A traverser ainsi les derniers kilomètres, nous nous sommes bien rendu compte qu’il était impossible pour le van de franchir davantage et c’est déjà un exploit (ou une connerie) qu’il ait bravé tout ce chemin ! La route pour arriver à Semuc est vraiment une aventure rien qu’à elle seule… Mais une fois sur place, quelle beauté cachée se dévoile sous nos yeux impatients ! Dire que nous avons failli passer à coté !

Le petit trail pentu de El mirador nous offre en 1er lieu une vue panoramique des bassins naturels, le sentier est tellement gras que les filles préfèrent marcher pieds nus, savattes à la main. De là haut, nous découvrons la succession de bassins aux eaux turquoises, c’est juste impressionnant ! Le sentier qui nous descend nous fait comprendre que le puissant rio s’enfonce avec fracas sous une formation géologique à l’origine des bassins naturels. Le rio disparait pour laisser place à des eaux invitant à la baignade avec une impressionnante profondeur. Il est tôt, personne en vue, on se délecte tout simplement avant de retrouver notre petite famille et de reprendre la route.

Futur Jamòn
Cuisson des tortillas

Cobán, entre orchidées et combi VW

De retour sur Cobán, nous passons la nuit dans une ferme d’orchidées chez un passionné de combi VW. Lieu improbable avec tout pour nous permettre de fêter la chandeleur à l’abri de la pluie qui fait son retour !

Panchete est collectionneur et s’amuse à voir réunit le 1er modèle VW et la dernière génération avec notre T6. Comme régulièrement, la nouveauté attire la curiosité des locaux, pas mal connaissent Westfalia et nombreux sont ceux qui visitent l’intérieur du camion. Le plus drôle c’est quand nous remplissons le réservoir avec les jerricans de 20L d’eau douce ! La région de l’Alta Verapaz signait notre dernière étape dans le nord du Guatemala. Il est maintenant temps de gagner le sud du pays afin d’y retrouver chaleur et plages…

1 février 2018by Cécile
Guatemala

Petén

Que c’est difficile de se lancer à écrire ce 1er article sur le Guatemala ! L’absence de Wifi n’est franchement pas une excuse valable…

Notre arrivée au Guatemala nous ramène dans la réalité du monde et de ses inégalités. La pauvreté est criante et le tourisme important. La qualité de certaines route, n’en parlons pas. Face à ce grand écart, il est bien difficile d’être ce que nous sommes vraiment même si l’on veut se convaincre du contraire. Au Guatemala cela devient évident, face à la population locale nous sommes des voyageurs touristes européens pouvant vivre sans travailler. Partant de ça, autant ne pas refouler notre statut et tenter de se frayer une discrète place pour vivre pleinement cette aventure humaine sans trop de consumérisme. Temps, simplicité, écoute et partage sont nos petits atouts pour réussir à aller à la rencontre des guatémaltèques hyper-accueillants. Pour nous aider, nous nous reposons aussi largement sur la culture sportive de Rodolphe et le cultissime Zinedine Zidane !

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27 janvier 2018by Cécile
Belize

Belize

Tout était fin prêt pour passer la frontière sans encombre mais c’était sans compter sur les privilèges que s’accordent certains agents frontaliers. Le van se fait fumiger, nous recevons nos tampons et l’autorisation d’importer notre véhicule, souscrivons à l’assurance obligatoire, tout se passe tranquillement jusqu’à ce qu’une main légère, nonchalante et gradée s’empare de notre pack de Corona lors de l’inspection du van… ! Un pack de 12 bières, un sacrilège ! Nous avions déjà perdu le demi-kg de Comté dévoré par un chien gourmand à Mahahual mais là c’est un second coup sur nos estomacs !! Heureusement que le douanier n’a pas fouillé le van jusqu’à trouver les bouteilles de Pontarlier…  Au passage, on se fait aussi refouler fruits et légumes. Bref, sachant la vie chère sur le pays nous avions anticipé un maximum de stockage au Mexique mais c’est foutu ! Par contre, la zone « libre » entre les deux pays nous a permis de faire l’achat d’un disque dur externe pour une autre forme de stockage, le disque actuel montrait des signes de fatigue…

A peine passé la frontière qui nous laisse encore un goût amer, nous filons cap au sud sans nous arrêter sur la très populaire Caye Caulker. Nous y préférons l’ambiance plus authentique de Sud qui est tout aussi bien pour plonger. De là, nous remonterons tranquillement le pays pour explorer sa culture et sa jungle.

Le pays est tout petit, 3 fois inférieur à la Région Auvergne-Rhône Alpes. Par contre, on y trouve une diversité culturelle assez surprenante serré entre deux pays à l’histoire coloniale hispanique. Ici, on parle anglais mais la plupart des personnes sont trilingues. Le pays est libéré de l’Angleterre depuis 1981. Créole, Mayas, Garifuna, Chinois et Mennonites se côtoient, l’eau redevient potable, le papier retrouve son toilette, la vie est chère, la pauvreté frappante, la population hyper accueillante et très fière de son pays. Avant nous n’y connaissions rien, maintenant un peu plus, alors on partage 😉

Placencia : Silk Caye et Monkey River !

Même si un peu balnéaire, Placencia apporte son compte de détente à la caraïbenne. Sur place, nous trouvons une excellente place en bord de plage pour apprécier piscine, douche, hamac, levé et couché de soleil, avec par contre des mitraillettes de moucherons mordeurs qui nous laissent encore des séquelles. En échange d’un plat, ce petit hôtel restaurant nous autorise à profiter de toutes les commodités de ses clients. En bon voyageur, nous ne commanderons que des salades vertes les deux 1er soirs et seulement un dessert pour le dernier !

Le temps est plutôt capricieux ces derniers temps, alors faute de sortie plongée annulée au petit matin, on s’embarque avec deux jeunes qui se proposent de nous faire découvrir la Monkey River. Plein de gazoil déjà avancé, les deux gars sont font désirer avant de débarquer après une heure avec un bateau qui sort d’on ne sait où. Ce sera le début d’une journée rebondissante à l’ambiance créole ! La visite nous embarque en mer, le long des mangroves avant d’atteindre l’embouchure de la Monkey River d’où nous rejoignons un guide et sa machette. Sa randonnée dans la jungle signera l’arrêt de mort de mes savattes qui avaient déjà été sauvées grâce à la technologie Maya de Valladolid. Les singes hurleurs sont sur nos têtes, les iguanes grimpés aux arbres, les oiseaux virevoltent tout autour, c’est une plongée dans une nature préservée !

Le lendemain, le temps est au beau fixe et c’est une autre plongée qui nous attend. Pas de singes dans la jungle, seulement des requins dans l’immense barrière de corail qui borde toutes les côtes du Belize. La mer est déchaînée et le petit hors-bord fait des bonds durant les 1h de navigation entre des îles paradisiaques. Mouillés de la tête aux pieds par des rafales d’eau, nous débarquons sur l’île (pas si) déserte de Silk Caye. Petit îlot de sable blanc surplombé de 4 cocotiers, au milieu des eaux turquoises… enchanteur ! Le tour de l’île se prête à un 1er tour de chauffe pour snorkeler parmi les poissons tropicaux du reef. Sans mentir, le vent rendait la mer et l’air si froid que nous avions les pieds crispés à ne plus pouvoir remuer les palmes ! Le barbecue sur l’île viendra à point pour nous réchauffer avant un second spot digestif. De là, à seulement quelques encablures de Silk Caye, le bateau s’arrête pour nous stopper au dessus d’un aquarium d’où l’on voit sans peine tortues, requins et raies… Il n’y a plus qu’à ! Même en sachant ces requins parfaitement inoffensif, ce n’est pas chose si évidente que de se jeter à l’eau. Mais alors là dessous, quel spectacle inoubliable !!

Silk Caye

Cockscomb Basin Wildlife Sanctuary

Rencontré lors de la sortie plongée sur Placencia, nous embarquons avec nous Antoine qui vient de Chateaubriand. Backpacker qui voyage en stop depuis le Canada. Ce n’est pas encore Nus et Culottés, mais il est pas loin de l’esprit en n’ayant vraiment pas grand chose sur lui afin atteindre son but en Bolivie ! Ensemble, nous explorons le sanctuaire de Cockscomb à la recherche de l’emblématique Jaguar et tant qu’à faire du très attendu Toucan.

Il y avait bien longtemps que nous n’avions pas fait de réelles randonnées et le dénivelé de ces montagnes Mayas aura réchauffé les mollets. C’est le compte de trop de farniente dans le Yucatán. Le Mexique avait cette petite pointe de regret à ne pas conduire à trop d’effort. Tout était quasi à portée de mains ou de roues alors que chacun sait comme la récompense est meilleure après l’effort 😉

Sur place, nous retrouvons des « voisins » canadiens, Terry et Ursula, croisés déjà plusieurs fois lors de bivouacs entre le Mexique et le Belize. Nous les découvrons en vrai botanistes à traquer chaque son pour identifier l’origine de l’oiseau. Il parait qu’ils ont vu des toucans en restant dormir sur place. Qu’à cela ne tienne, nous resterons dans cette jungle cette nuit pour être réveillés par le toucan aussi ! La soirée se finit tous ensemble sous les essais de guitare de Terry. Son âge certain aura même sauvé les garçons en charge de la popotte sur un feu d’un nouveau genre. Un tout petit foyer pour un maximum de chaleur, les tortillas n’en auront été que meilleures !

Même si la Ben’s Bluff mène à un beau panorama après une assez courte rando, le trail Tiger Fern Falls vaut largement la peine de cracher ses poumons pour se baigner dans la superbe cascade tout en contemplant la vue sur le Victoria Peak. La jungle est superbe mais impose d’être scrutée autant en haut qu’en bas avant de poser mains ou pieds quelque part !

Au final, toujours pas de toucan, ni de jaguar d’ailleurs, mais une quiétude garantie !

Dangriga et sa culture Garifuna

Pour s’imprégner de la culture Garifuna rien de mieux que de se confondre dans l’ambiance authentique des petits villages d’Hopkins ou Dangriga. Par hasard, nous optons pour Dangriga et y resterons quelques jours bien nichés au bord de la plage à l’abri des moustiques. De là, les écoliers en uniformes viennent jouer au basket après la classe, les sportifs les remplacent une fois la nuit tombée, cannes à sucre à la main pour puiser leur énergie. Juste à côté se trouve l’atelier de Daytha Rodriguez qui avec son père fabrique des tambours traditionnels (drum). L’ambiance est chaleureuse, les personnes sont curieuses et viennent toutes échanger avec nous, nous vantant les beautés de leur pays. « Check » et « Yeah Men » pour se saluer. Les gangs et Belize City font beaucoup de mauvaises presses au tourisme Belizien mais tous cherchent à nous démontrer comme il fait bon vivre ici.

Nous saisissons cet heureux hasard pour rencontrer Daytha et s’initier à la fabrication d’un mythe de la musique Garifuna. Nous y passerons une journée entière à apprendre l’histoire de cette culture peu connue et bien présente sur l’arc caraïbéen. Les filles vous racontent tout dans leur article ! Comme si nous en avions la place, nous avons désormais un beau « drum » dans le van, à peine trop petit pour servir de tabouret. En contre-partie, Rodolphe arrachera avec le toit du van un câble reliant un poteau de la ville à l’antenne télé du père de Daytha ! Une maladresse qui n’offusquera personne sur place ni même le bénéficiaire de la dite-télé… Cherchant à solutionner le problème, même si personne ne s’en inquiète, on finit par apprendre par Daytha qu’en tant que locataire du terrain, c’est à eux de payer et que c’est notre choix de l’aider ou non. Forcément on prend en charge la dépense, mais c’est assez fou dans un tel contexte de vie de croiser des personnes qui tellement hospitalières et généreuses, garderons le sourire sans rien réclamer.

Belmopan ou l’arrivée de la pluie…

La remontée par l’ouest du pays s’engage rapidement, le Belize est vraiment tout petit et le mauvais temps ne fait rien pour nous retarder. Belmopan, capitale du pays n’est qu’à moins d’une heure de la frontière avec le Guatemala et face à la pluie, c’est au centre « Belize Bird Rescue » que l’on fait naufrage au milieu de ces centaines d’oiseaux en réhabilitation. Un endroit improbable pour passer au sec deux jours de repli plutôt que de patienter face à l’épreuve de la pluie serrés dans le van !

De là, nous passons nos journées à observer les perroquets, pics vert, hiboux et petits toucans en liberté dans ce petit paradis vert « thérapeutique » à la cacophonie joyeuse. Ils font des poses mannequins face à l’objectif de Rodolphe et volent à ras de nos têtes. Ce lieu est un refuge pour oiseaux qui sont réhabilités dans leur milieu naturel après une longue et douloureuse vie domestique. Il est un excellent écho à notre volonté de ne visiter aucun lieu « touristique » où l’animal est dressé et/ou en captivité. Depuis le départ, nous tenons à vivre ce voyage pour découvrir chaque animal dans son espace naturel à force de patience, d’observation, d’effort et de contemplation. Ces passionnés gèrent ce centre avec énergie et conviction, c’était une belle découverte qui ne fait que sensibiliser davantage les filles à la préservation naturelle.

San Jose Succotz et ses ruines de Xunantunich

Dernière étape au Belize, les ruines de Xunantunich. Nous avions envie de passer par Caracole, Rio Frio, Rio on Pool mais la pluie en a décidé autrement. Les pistes sont longues et sans équipement motorisé ça peut vite devenir un plan foireux. Le Guatemala juste derrière amènera son lot de consolation et puis il faut se résoudre à ne pas pouvoir tout voir, tout faire en voyage ! C’est d’ailleurs l’une des réflexions en cours… le consumérisme du voyageur…

Mis à part cette pensée sophiste, on a beaucoup apprécié les ruines de Xunantunich ! Situées sur l’autre rive de la rivière, il faut emprunter un bac pour atteindre les ruines. Le site n’est pas très étendu mais il a la particularité de posséder une magnifique fresque restaurée sur la grande pyramide principale. De là haut, la vue domine toute la vallée et les pyramides sont toutes accessibles, autant de bons point pour bien classer ces ruines dans notre top 5 ! C’est aussi depuis cette même rivière que Rodolphe et Clem auront été récupérés par de jeunes Belizéens. A faire les malins dans le courant, ils ont échoué sur une île de la rivière sans pouvoir regagner le rivage à contre-courant. Les gamins connaissent leur coin, et amusés de la scène ils auront rapatrié père et fille sur la terre ferme !

La pluie est partie pour nous suivre, et après deux jours paisibles à patienter à San Jose Succotz nous allons quand même passer le Guatemala. Espérant seulement qu’une éclaircie survienne au dessus de Yax’ha et de Tikal afin de visiter ces grandioses sites Maya au levé de soleil…

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Chacun s’occupe au sec
20 janvier 2018by Cécile
Mexique

Campeche

Le 4ème contrôle de police depuis notre arrivée au pays est celui qui nous délestera de quelques billets… Autant les fois précédentes, les gars cherchaient bien la faute pour nous escroquer mais nous arrivions toujours à bien nous en tirer, que ce coup-ci nous étions fait au 1er coup d’oeil vers dans l’intérieur du van. Les filles ne portent pas leurs ceintures, le flic retient un sourire avant de réclamer direct 2500$Mex, soit pas moins de 125€ !! A défaut de paiement sur le champ c’est retrait de permis. Armes au poing, un gars de chaque coté de nos fenêtres, ils font tout pour nous intimider mais pas question de lâcher. Petit sermon aux enfants devant les escrocs histoire de faire bien puis mensonges enrobés de promesses pour enfin trouver un compromis à 500$Mex. On se croirait sur le marché sauf que là nous repartons sans achat.

Bienvenue dans la péninsule du Yucatan, terre d’accueil des billets blancs sur pattes.

La Jungle de Calakmul et Balamku

Le site archéologique de Calakmul était pour nous un incontournable. Il est difficile d’accès, la dernière portion de route se finit sur 60km de pistes dans la jungle, de potoholes tous les 3 mètres, des branches et des lianes qui viennent cabosser la carrosserie, le tout rythmé par trois « péages » de droits d’entrée. Qu’à cela ne tienne, ce site a la réputation d’être remarquable, authentique et plongé au fin fond de la jungle quasiment à la frontière du Guatemala.

En résumé, Calakmul se mérite mais il sait récompenser ses explorateurs ! Il faut bien compter 3h pour découvrir toute la cité pétrifiée par la forêt tropicale. Endormie pendant des siècles, les arbres sont encore partout et nombreux sont ceux qui ont poussés à même la pierre. A l’époque de son apogée courant IIIème siècle après J.C. Calakmul était une des cités majeures de la civilisation Maya. Les pyramides sont immenses, certaines se font face, d’autres se superposent pour atteindre au plus près les Cieux. Cette fois ci, il est même possible de grimper jusqu’au sommet de chacune d’entre elles. De là haut, nous dominons la canopée et paraissons soudain au bout du monde. Déjà qu’en bas nous étions seuls avec les singes araignées mais alors là haut on se demande bien comment et par où nous avons bien pu arriver ! Cette visite prend des allures de trek dans la jungle et même si il est interdit de manger, nous allons braver la règle pour nous offrir un pique-nique mémorable au pied d’un site absolument grandiose.

Le tout petit site de Balamku, sur la route principale avant la longue piste de Calakmul mérite aussi qu’on y fasse une halte. La grande citée lui fait de l’ombre mais nous avons largement apprécié un lieu où construction humaine et végétation ne font plus qu’un.

La jungle de Calakmul
La végétation recouvre tout

Un zoo dans la cenote

Après ces quelques jours autour de Calakmul, nous faisons la rencontre de notre premier Cenote. Celui d’Aguazul à Miguel de Colorado. Bien différent des images de rêves aux palettes bleues, celui-ci prend plutôt l’allure d’un lac rond au milieu de la forêt. Sans tout comprendre encore une fois, on se retrouve embarqué pour une rando tatane à monter et descendre autour des multiples miradors des deux cenotes du site alors que nous avons hâte de piquer une tête. Finalement la couleur de l’eau inspire plus au kayak qu’à la nage ! C’est que l’on devient capricieux sur la translucidité des eaux…

Rodolphe et Clem apprécieront, en tyrolienne, une vue du dessus pendant que nous les observerons d’en bas depuis notre kayak. Seuls à la surface de l’eau, nous glissons au milieu de ce zoo à observer iguanes, tortues et singes araignées.

La petite équipe qui s’occupe de ce site, s’amuse à nous laisser ici après leur journée de boulot et nous on se délecte à l’avance d’une nuit sans un bruit. Nous allons très vite apprécier ce type de bivouac à proximité des cenotes !

En chemin, nous aurons même cuisiné des empalapas depuis le jardin avec 3 générations de femmes. A chaque requête, le Mexicain tiendra toujours à apporter une réponse et la plus positive possible. Aussi dans le pueblo, quand tu demandes un coin pour manger, c’est la porte qu’on t’ouvre avec toute la chaleur et l’hospitalité qui va avec.

Un détour par Edznà

Autre temple, autre ambiance. Une cité jadis florissante avec près de 70 000 habitants ! Parce qu’il faut bien savoir que toutes ces ruines ne sont pas seulement des pyramides mais bien des cités avec de multiples bâtiments de vie collective, du terrain de jeu jusqu’au cimetière. Et à Edznà, nous mesurons bien la diversité de ces constructions. La visite est tranquille et ludique à la fois. L’herbe coupée si ras et aucun arbre sur le chemin invite à la course mais cette nudité enlève du charme aux ruines. A cumuler les sites archéologiques, on se permet le luxe de lister nos préférences.

La ville colorée de Campeche

Pour finir notre petit tour dans l’état, on s’en va flâner dans la citadelle espagnole et colorée de Campeche. Cette ville à l’emprunte coloniale a conservé toute l’architecture espagnole. C’est trop joli !! même si la pluie et la grisaille se sont invitées. Placée au bord du Golfe du Mexique, la ville fut le plus grand repère de pirates du Golfe. Les fortifications qui encerclent le quartier historique rappellent les nombreuses batailles qui ont rythmés la ville. Il aura fallu cette muraille de plus de 2km et 8 miradors pour la protéger des assauts des corsaires.

Aujourd’hui, vu d’en haut, ce ne sont plus les pirates que l’on observe mais les deux mondes qui séparent la fortification. A l’extérieur des remparts, l’animation bouillonnante de la vraie ville et à l’intérieur des rues pavés propres, brossés et foulées par les nombreux visiteurs de la péninsule. Les coccinelles se confondent parfaitement dans ce décor d’époque. Les façades des maisons sont toutes colorées aux teintes pastels, d’en haut pour certaines, il n’en reste que l’illusion crée par le mur.

Les portes des maisons sont toutes magnifiques, l’ambiance relaxe, le port de pêche a tout autant d’intérêt, la ville est vraiment agréable ! Un vrai coup de coeur « urbain » depuis le Mexique. Et c’est d’ici que nous sentons l’arrivée imminente de Noël ! Des spectacles animent la ville le soir, l’immense sapin illumine l’une des portes d’entrée à la citadelle, les enfants portent des bonnets de Père Noël… pour nous il ne manquera juste que la neige ! A l’intérieur du van, nous avons fini par fabriquer notre mini sapin en bois de bambou ! C’est parti, les filles décomptent les jours de leur calendrier en barrant d’un trait chaque jour passé avant le(s) grand(s) jour(s). Et oui, nous avons deux grandes dates sur décembre puisque le 27 une trop belle surprise nous attend puisque nous avons rendez-vous à l’aéroport de Cancùn accueillir la petite famille Mariette qui va triper le Mexique avec nous pendant quelques jours !!

Après ces bons moment en ville, les festivités de Campeche auront eu raison de nous après une nuit blanche sous la sono d’un DJ déchaîné sur calle 59. Maintenant direction les eaux bleues du Yucatàn pour se décrasser un peu !

Malecon de Campeche
Malecon de Campeche
Malecon de Campeche
Malecon de Campeche
Malecon de Campeche
Noël au chaud
Ambiance !!
21 décembre 2017by Cécile
Mexique

Veracruz

De la doudoune aux tatanes

En à peine 250 kms nous voilà passés de la poussière aride de Puebla à la végétation tropicale de Veracruz !

La traversée d’Orizaba et l’arrivée sur Veracruz n’était pas sans un petit stress. Selon les dires et actualités diverses, la tension sur cet état est bien moins paisible que sur les précédents, par précaution, les sous sont planqués, le matériel informatique aussi et la tête prête aux éventuelles surprises qui pourraient survenir sur le trajet ! Pour alterner le rythme, Clémentine prend ma place à l’avant et se perfectionne au co-pilotage. Valentine travaille avec une humeur égale table de multiplication et conjugaison…

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9 décembre 2017by Cécile
Mexique

Hidalgo

Après Quérétaro, nous prévoyons d’atteindre la côte Est et Veracruz par la traversée des Etats d’Hidalgo et de Puebla. Plateaux à 2500m, sommets à 5000, volcans et piscines naturelles sont au rendez-vous !

Quand Tolontango rime avec Paraiso

Des images vues dans les magazines de salon de coiffure, un nom qui reste facilement en mémoire, la liberté d’aller où l’on veut… et voilà que nous atteignons le petit paradis terrestre de Tolontango ! Une eau à 38°C qui s’écoule dans le Rio Termal, dans des piscines accrochées à la montagne, du haut de cascades ou encore dans de sombres cavernes…

Mais attention ça se mérite, Rodolphe ne fait que se réjouir d’avoir installé une réhausse et des pneus tous terrains sur le van. La piste est longue et chaotique, quand on croit être arrivé, il reste un second col à franchir puis 800m de dénivelé de descente raide. Finalement à Tolontango, nous serons à notre point le plus bas au Mexique depuis notre arrivée. Deux véhicules ne peuvent se croiser et l’on sert les fesses à chaque lacet pour ne pas avoir à stopper le van sur sa lancée. Mais une fois arrivé, quel enchantement !!

Sur la carte, deux sites « Tolontango » se font face, La Gloria et Las Grutas. Aucune route ne les connectent mais pourtant ils sont bien côte à côte dans la vallée, séparés par une rivière. Nous ne savons lequel abrite les fameuses piscines encastrées dans la montagne repérées en images. Nous optons pour la route qui mène à la Gloria et ce choix nous conduit sur un site bien moins prisé et beaucoup plus sauvage. Encore mieux, depuis la Gloria nous parviendrons même à rejoindre le site des Grutas par un pont suspendu (payant – sauf pour nous – qui passons entre les mailles du filet) !

Pendant 2 jours, nous explorons de fond en comble toutes les merveilles naturelles qu’offrent la source de Tolontango. Les degrés ne dépassent pas les 15°C à l’extérieur en plein jour, l’eau chaude devient alors un vrai nid douillet. On grelotte entre chaque bassin pour ensuite s’y prélasser pendant des heures 😉

Les mexicains adorent faire la fête et profiter pleinement de leur weekend. Situées à seulement 3h de Mexico, les places de Tolontango sont prises d’assaut dès le jeudi soir ! Nous en ferons les frais vendredi soir où tout au long de la nuit des voitures chargées arrivent, radio à fond, pour squatter les meilleurs emplacements. Ici, il est possible de poser tout le barda de camping face aux piscines individuelles, et dans cet art les Mexicains savent y faire ! Devant ce succès, les deux sites ne cessent de se développer, mais ici encore, nous ne verrons aucun touriste étranger.

Cherchez bien…
Rio Termal
Rio Termal
Rio Termal
Cascade de la Gloria
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Parque national del Chico

Après un essai raté pour atteindre le parc depuis une piste 4×4 qui devient un sentier pour ânes, nous finissons par atteindre Del Chico depuis une superbe route, sans « toppe » ni pavé, ni rien pour ralentir notre vitesse. Incroyable ! On se croirait presque en Savoie. Situé au nord de Pachuca et en seulement quelques kms, nous avons quitté la végétation luxuriante de Tolontango, pour traverser un désert de cactus et enfin arriver à notre grande surprise dans une forêt de sapins à près de 2700m d’altitude !

Evidement à cette altitude, il fait froid. Doudoune, chaussettes et sous-couches sont de rigueur pour tenir les nuits à 5°C dans le van. Le feu nous réchauffe le temps de la soirée et grille les steaks par la même occasion. Cela fait bien longtemps que nous n’avions pas préparé de repas ! Entre les petits plats de Didier à Quérétaro et tous les petits boui-boui sur la route, on a plus cuisiné depuis notre arrivée au Mexique ! Frejoles, tacos, quesilladas, enchilidas font désormais partie de nos repas quotidiens ! Et quand y’a rien, il y aura toujours quelqu’un pour venir nous proposer des bières à vendre ou des encas qui nous suffisent bien. Pour seulement 15O$MEX (à peine 7€) on mange tous les 4 jusqu’à plus faim. Fini les courses, et surtout fini de se creuser la tête pour des idées menus. Fini aussi de partager une bière pour 2, désormais il est possible de prendre l’apéro 2 fois par jour !!

La nuit glace le sang et les filles habituées au froid préparent leurs « lits emmitouflés » à peine installés. Quel confort d’avoir des grands enfants en voyage ! Nichés dans une clairière au milieu des formations géologiques qui font la particularité de ce parc, nous n’aurons aucun chien pour perturber notre sommeil. Une nuit sans musique, sans bruit et sans réveil nocturne ! Il faut savoir que le mexicain aime la musique, où qu’il soit elle l’accompagne. C’est comme la télé, présente derrière chaque pas de porte, quelqu’il soit.

Nous l’avons constaté à maintes reprises depuis notre arrivée, un dimanche au Mexique c’est synonyme de famille, fête, musique et barbecue. Après une randonnée aérienne qui nous mène sur un sommet à 3000m, nous finissons l’après-midi dans l’un des parcs « recreactivo » autour d’El Chico pour découvrir toute l’animation dominicale. Tout est simple et tranquille, les vendeurs alpaguent joyeusement les badauds pour vendre leurs attractions ou leurs quesilladas. Rodolphe et Clémentine saisissent l’occasion pour se faire un tour de tyrolienne au dessus du lac. A rien comprendre à l’espagnol, nous nous retrouvons même avec un cocktail de Piña Colada dans un ananas entier alors que nous voulions simplement un verre de jus de fruit.

De retour à notre place pour la nuit, la clairière est envahie par les familles venues passer leur dimanche à faire des grillades. Du coup, on va se la jouer à la Mexicaine en faisant péter l’album de Queen dans notre enceinte tout en réveillant les braises de la veille.

Le gardien du site bien trop content de recevoir des étrangers, trop rare ici, demande la pose photo avant de se quitter. Nous laissons maintenant ces belles montagnes derrière nous pour rejoindre la grosse ville de Puebla, un peu plus bas, dans le nuage de pollution…

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26 novembre 2017by Cécile
Mexique

Nuevo León et San Luis Potosi

Leçon de patience : passage de la frontière mexicaine

Un passage de frontière ça se prépare… et oui même en voyage, il faut un minimum de préparation ! Et dans notre cas, nous n’avons pas été très bon ! A commencer par la souscription à une assurance véhicule obligatoire pour entrer sur le Mexique. C’est seulement le matin même que l’on boucle cette affaire en souscrivant à GNP Seguros. Nous n’avions pas pris d’assurance pour les USA et la Canada, pas malin, juste fainéants mais cela devient maintenant un problème puisque l’assurance mexicaine est censée être complétée par une autre assurance pour couvrir au mieux les dommages. Tant pis, finalement ça passera à la frontière.

Autre complication, prouver notre sortie du territoire aux agents d’immigration américains. Nous voulons l’assurance de pouvoir bénéficier à nouveau d’une autorisation de séjour de 90 jours au prochain printemps et il nous faut donc une preuve de sortie pour ne pas que le décompte continue sur un pays frontalier. Après 2h perdue au mauvais guichet, nous remettrons finalement nos cartes vertes détachées du passeport à un agent avant les douanes mexicaines. Nous verrons bien dans 6 mois…

Une fois au Mexique sur Nuevo Laredo, les douaniers nous serrent à droite histoire de bien contrôler que nous n’avons rien à déclarer. Une fouille rapide et nous voilà au Mexique. Seulement attention, c’est vicieux, puisque rien n’indique et rien n’interdit de continuer sa route vers la sud. Sauf que pour circuler dans le pays, il faut faire une demande d’autorisation de séjour pour nous et d’importation temporaire pour le van. Les bureaux sont à l’autre bout de la ville, sans GPS et sans rien comprendre, forcément on se perd ! La circulation nous déstabilise déjà et la gestion aléatoire de ces procédures administratives n’est pas sans stress.

Une fois dans les locaux, c’est une nouvelle épreuve de maitrise sur soi qui s’annonce. Nous ramons vraiment à comprendre, à nous faire comprendre et l’accueil dans ce type d’administration n’est jamais très convivial. Bref, un bureau avec succès, un second juste pour faire des photocopies, puis un 3ème où nous resterons 3h à faire le piquet dans un total sentiment d’impuissance. Après la saisie informatique de quelques papiers, l’agent bloque rapidement pour nous laisser dans l’expectative, sans un mot, sans rien faire. Il attend. Nous aussi. Qui gagnera ? En fait, notre van est un modèle inconnu au Mexique et dans le système informatique… Il faudra attendre patiemment sans s’énerver ni faire accélérer le travail. A 15h, nous sommes enfin libre. Il reste 4h de route.

Accueil à la mexicaine

Au Mexique, nous tenions à respecter des principes de précautions de base, à commencer par ne pas rouler de nuit. Evidemment, ce 1er jour dérogera à la règle. Rapidement la nuit nous tombe dessus avec seulement nos yeux de chat et toute l’appréhension générée par les moults conseils. Rien de pire ! Chacun se gère mais la tension est palpable. Les filles regardent un film et ne captent rien à notre état ! La route nous mène sur des pistes sans fin, des petits bleds sans éclairage, des camions et des motos qui nous brassent comme un radeau en pleine mer. Nous finissons pas trouver notre refuge à Hidalgo. Les chiens nous accueillent, l’endroit est calme, on relâche enfin toute la fatigue de la journée. Rapidement on croise des jeunes qui contacteront le gardien pour nous. Ils embarqueront ensuite Rodolphe avec eux dans leur pick-up pour chercher des bières au village. Ils finiront pas nous les offrir ! Toute la tension inutile retombe tel un soufflé au fromage !

Nous sommes à Hidalgo dans les montagnes de Monterrey, au pied du Portrero Chico. Le lendemain, nous verrons que le site est prisé par les grimpeurs et nous rencontrons des québécois venus passer ici les 2 mois d’automne pour faire de l’escalade. Le soleil finit par dévoiler les immenses montagnes au pied desquelles nous dormons. Sans le savoir, nous avons atterri sur la Mecque de la grimpe ! C’est grandiose et l’on comprend mieux l’attrait pour tous ces jeunes.

En chemin pour le marché hebdomadaire, une mythique coccinelle sans âge nous prend en stop, pas de siège passager à l’avant, moteur coupé dans les descentes, le conducteur qui nous chante du Edith Piaf. Les gens sont souriants, enjoués, de la musique partout, des fruits, des légumes, des senteurs parfumées… Bienvenido a Mexico !

Le pays déstabilise complètement tellement le changement est radical en à peine 10m depuis les USA, il est impossible de passer à côté de la pauvreté, de la saleté, et des déchets en étant si près de la frontière. Les fast-food américains sont par contre toujours là… La région est censée être à risque sur les cartes de vigilances du gouvernement français. Parait qu’en 5 ans cela à beaucoup changé. Ca risque bien d’être ainsi pendant 6 mois : savoir que les pays ou régions sont dits « à risques », garder des précautions, tout en vivant pleinement l’énergie qui se dégage partout autour de nous. Il va nous falloir reprendre de nouvelles habitudes, un nouveau rythme, mais alors quel sentiment nouveau nous vivons là !

Portero Chico
Bronzage…
Cherchez le grimpeur
Adopte moi…
Nuée de Mariposa (papillons !)
En veux tu, en voilà
Tout se mange dans le cochon
Brassage de tacos fris
Loto !

En route vers Quérétaro, en passant par Real de Catorce

Après 4 jours à Hidalgo, nous nous rendons sur Real de Catorce dans un désert montagneux de la région de San Luis Potosi. Pour atteindre la région, la route s’élève progressivement mais surement sur des plateaux allant à plus de 2000m, avec pour seule végétation des cactus et des palmiers. Le peu d’herbe en bord de route est broutée par les troupeaux de vaches, moutons ou chèvres que les bergers surveillent tout en maniant le téléphone portable pour passer le temps.

Le village perché de Real de Catorce est connu pour être relié à la vallée par un tunnel étroit de 1.5km, deux véhicules ne peuvent s’y croiser. Avant d’atteindre ce tunnel, sans aucune issue, il faut endurer 24km de pavés qui font trembler tout l’électronique du van !!

Datant de l’an 1639, le village se situe à 2750m d’altitude. Si on ne prête pas attention aux déchets qui jonchent  le sol, le village est vraiment remarquable. Des dizaines d’échoppes jalonnent la rue principale. Pas seulement faite pour les touristes, ces boutiques alimentent aussi les besoins des villageois qui ne trouvent rien d’autres à des dizaines de km à la ronde. Les gamins vont à l’école à la fraîche en pull et bonnet, avant de revenir à 14h en tee-shirt sous 30°C. Chevaux, ânes, chiens, poules égayent la nuit pour être sûr de pas trouver un sommeil profond ! Tout est simple, apaisant, et vivant à la fois.

Premières impressions rapides après

  • Les autoroutes sont payantes – pas loin de nos prix en France. Mais la route est de qualité
  • On retrouve des marques de voiture française : Renault / Peugeot et Coccinelle sans âge
  • Une technologie très avancée, plus qu’en France ! Fibre optique, du wifi sur les grandes places…
  • Plein de VW T5 et quelques T6 ! Rodolphe est soulagé question moteur électronique !
  • Ca double dans tout les sens pour se retrouver à 4 véhicules sur une deux voies.
  • Manger pour seulement 4 à 10€ pour nous 4, boissons comprises et quitter la table le ventre plein
  • Il faut compter le double voir le triple du temps indiqué pour atteindre l’objectif
  • La vitesse réglementaire qui n’excède jamais les 110km/h
  • Essence à la hausse – 17 $MEX/L
  • Retour aux unités métriques plus familières
  • Le trafic routier est dense, très très dense
  • Les forces armées sont omniprésentes
  • La police fédérale est omniprésente
  • Les tacos peuvent être vraiment très épicés !!
  • Les papiers ne se jettent pas dans les toilettes, il y a toujours une petite poubelle tout près !
19 novembre 2017by Cécile
Réflexions

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir !

Beaucoup d’entre vous nous demandent « mais le quotidien ça se passe comment ? ». Le voyage inspire la liberté, l’aventure, la tranquillité… Mais il y a derrière tout ça une face cachée, personne n’en doute…

Un voyage en van dans 4m2 avec deux filles, l’une pré-ado et l’autre « inqualifiable »… c’est loin d’être facile tous les jours et nous allons en partager un bref aperçu via notre liste de nouvelles compétences !

Le top 11 des compétences du voyageur en van

 

Optimiser l’utilisation d’eau 

L’eau est une denrée rare même si aux USA et au Canada nous arrivons à remplir les réserves facilement et gratuitement. L’important est de toujours garder en tête de la stocker et de la valoriser. Dans le van, nous disposons d’un réservoir de 30L et 2 bidons de 15L et nous ne stockons aucune eau grise, cela évite les contraintes de dumping. En l’absence de toilette, c’est encore plus facile ! La vaisselle est faite à n’importe quel point d’eau croisé quand on peut économiser notre réserve, l’eau de cuisson des pâtes sert à dégraisser la poêle du bacon, on passe toujours par un nettoyage à sec avant tout chose, la technique de la « marche en avant » est maitrisée sur l’usage des lingettes (du visage vers la table, et pas le contraire)… bref, économiser l’eau devient un jeu où tout s’anticipe pour optimiser encore plus ! D’autant que pour la suite du voyage, il vaut mieux s’entrainer avant de ne plus disposer d’eau potable aussi facilement.

 

Recycler les déchets trouvés 

Pas besoin de trop charger les bagages ni d’acheter des jeux de plage, la planète est bien assez chargée d’objets en tout genre oubliés ou jetés n’importe où. A ce jeu là, Rodolphe excelle systématiquement. A chaque voyage, nous revenons avec nos souvenirs! Et pour celui-ci, nous avons déjà une nouvelle paire de tatane pour Clem, une pelle, un seau, des ballons, du shampoing, des serviettes, du liquide vaisselle, et j’en passe. En plus d’autres choses prévues, nous aurons matière à donner aux gamins que nous croiserons plus tard !

 

Performer à Tetris dans les rangements 

Nouvelle optimisation, celle du rangement. La contorsion et la patience sont des aptitudes hautement nécessaires au développement de cette compétence. Pour certains rangements, on fait appel à plusieurs sens à défaut de la vue. C’est mon jeu par excellence ! Tous les emballages sautent, les denrées sont stockées en boite, aucun sac non plus, chaque chose à sa place. C’est surtout important pour rendre chacun autonome et éviter d’entendre « Maman, elle sont où mes lunettes », « le tire-bouchon il a encore disparu ?? »,« il est où le PQ ? ». Prenons le papier toilette justement, pour éviter de stocker de la place inutile (lot vendu par 15 rouleaux), nous allons faire en sorte de ne jamais en acheter pour en trouver au gré des rencontres.

Question place pour les vêtements, nous avons opté pour la route du soleil afin d’en avoir le moins possible à stocker. Nous tenons sans lessive pendant 2 à 3 semaines, avec une bonne maîtrise familiale du slip retourné ! Mais alors quand c’est le jour du linge, c’est toujours une épopée ! A force, on s’améliore, et désormais nous avons comme tout bon RViste qui se respecte, un stock de quarters sur nous. Les machines fonctionnent aux pièces de 25cts, à raison de 2 à 5$ par lessive, ça fait toujours un joli tas de pièces. A défaut, l’absence de monnaie, crée toujours une occasion de discussion avec un plus doué que soi.

Créer des artefacts participe aussi à diminuer la place inutile. Un seau deviendra tantôt un aquarium, un moule à château de sable, une poubelle ou bien un urinoir. Un tupperware devient un récipient pour pâte à crêpes. On en a plein les tiroirs des idées de détournements de ce type !

Des boites, des boites, des boites..
Les Babzouk ont fourni le n°3 !
Une machine qui fait des heureux

 

S’engueuler sans fracas

Les situations électriques sont fréquentes en voyage. La fatigue, l’attente, l’envie, la frustration, la déception, la crainte… autant de contextes à ne pas sous-estimer et qui peuvent mettre les nerfs d’un couple à rude épreuve. Intégrer ces difficultés, facilite largement le chemin à venir pour toujours mieux les anticiper. Avec le temps, nous apprenons à mieux nous écouter, mieux nous comprendre, mieux nous décoder pour tirer le meilleur de nous et éviter les conflits. Ceci dit, il ne faut surtout pas les craindre, ils sont parfois inévitables !

Par contre, certains le sont tout de même. A commencer par ne pas demander à l’autre ce qu’il ne sait pas faire ! Sur ce point, nous avons parfaitement reparti deux rôles. Rodolphe est excellent pilote et moi bien meilleur au co-pilotage. Les rares fois où nous avons interverti les rôles, nous avons frisé la catastrophe !

L’harmonie passe aussi par des temps solo, Rodolphe prend le temps de relâcher en allant courir le matin ou pendant la classe. Moi, j’écris quand tout le monde dort ! Côté intimité, indispensable, nous battons le tempo sur la bande son de Charlie Chaplin, il arrive aussi de se faire le remake du petit Chaperon rouge dans les bois…

 

Apprivoiser le poil

L’absence de douche présente l’avantage d’éviter la queue à la salle de bain, cependant il demande un accoutumance à certains désagréments. Quand l’occasion d’une douche à la plage ou en marina ne se présente pas, nous allons à peu près 1 fois par semaine en camping. Seulement quand elle est payante à 1$ les 4 min, nous n’avons pas pour autant le temps de se chouchouter sous l’eau ! A défaut on vit très bien sans. Entre filles, on adore ces moments dans les toilettes publiques quand il faut faire un peu de place à ces dames entre notre sac de toilette et notre vaisselle sale qui dégraisse dans l’évier voisin !

C’est sans compter aussi sur l’hospitalité de toutes nos rencontres qui proposent toujours de mettre à disposition une salle de bain pour nous. Ca parait assez souvent inconcevable pour certains de nous voir vivre dans le van sans sanitaire…

 

Faire du lâcher prise son leitmotiv

Sans le mesurer, il était difficile pour chacun au début du voyage de trouver l’équilibre, en particulier pour les filles qui perdaient en autonomie à tout nous demander. Avec le recul, nous comprenons qu’il s’agissait là uniquement d’un manque de repères, d’un nouveau quotidien, d’un temps nécessaire à de nouvelles habitudes. Et nous étions sûrement trop impatients de ne pas intégrer cette étape incontournable. A lâcher-prise sur nos impatiences, nous avons trouvé naturellement un équilibre familial. Il a bien fallu un mois quand même. Après des débuts formatifs, les filles ont fini par gagner en autonomie et participent dorénavant de façon spontanée à tout ce qui fait notre quotidien.

Ne pas travailler et laisser nos collègues bosser à notre place, n’est pas si évident non plus. Pour ma part, le décrochage mental n’est pas encore acquis. Disons qu’il reste une pointe de culpabilité, en revanche ne pas avoir d’obligation ni de pression, là aucun souci, le lâcher prise est complètement acquis ! Mieux vaut ne pas penser à la reprise…

Côté inquiétudes, incertitudes, risques, le quotidien nous force à relâcher beaucoup de questions sans réponse. Le lâcher-prise devient encore une fois une nécessité pour avancer sereinement dans l’inconnu. L’apéro du soir et les réveils langoureux du matin y aident bien.

 

Digérer la journée plate

Dans un road trip, il y a parfois des journées « sans », celles où l’on ne fait rien de ce que l’on aurait voulu faire initialement. Nous avons adopté le terme de journée « plate », terme québécois parfaitement adapté à la situation. Il s’agit concrètement de la journée où l’on a le sentiment de ne pas avoir profité pleinement. Du genre : faire les courses, rechercher un médecin, galèrer pour un bivouac, rebrousser chemin par mauvais temps, un peu trop de route, recherche de gaz, d’essence, journée pluie, ou parfois mauvaise humeur… Aujourd’hui, nous avons appris que ces journées font pleinement partie du voyage et que la notion de profit n’existe plus. Le simple fait d’être ensemble apporte tout le plaisir souhaité, et quel bonheur de ne plus avoir l’impression de rater ces précieuses minutes qui transforment nos bébés en ados ! C’est d’autant plus savouré qu’avec l’arrivée de l’adolescence c’est vraiment un bon moment pour partir, l’itinérance aide réellement à relativiser et c’est vraiment un plus en pleine adolescence.

 

Dénicher du Diesel et du DEF

Dans les pays du tout essence, toutes les stations ne fournissent pas de diesel, et je ne parle pas de l’Adblue (DEF) ! Rodolphe a des antennes branchées en permanence. Il est aux aguets de ses jauges, s’assure de la proximité des stations, repère les points de vente et s’amuse à toutes ces conversions numériques en même temps (galons, miles, pieds, pouces, dollars). Par contre une fois trouvé, le diesel n’est vraiment pas cher, comptez 2$50 pour 1 galon. Je vous laisse convertir, nous avons notre dose !

Les deux fois où nous avons eu à remplir la réserve de propane, le volume semblait tellement ridicule que le remplissage nous était offert… Par contre, c’est difficile à trouver. 

 

Transformer le quotidien en salle de classe

Nous pensions bêtement avoir peu de difficultés sur le homeschool vu le plaisir et les bonnes aptitudes scolaire des filles. Mais c’était sous estimer la nuance de perception pour un enfant entre son enseignant et ses parents. Prendre un costume d’instit pour 2h ça ne marche pas, ils ne sont pas dupes et notre naturel reprend le galop. Pour les filles, négocier avec la maitresse ne se pense même pas, mais alors avec nous c’est monnaie courante. Autant Clementine se prend en main par sa propre motivation à être à la hauteur en 5ème l’année prochaine, que Valentine s’oublie complètement. Et faut préciser qu’en classe, il n’y a pas de fourmis mordeuses, de moustiques ou d’écureuils qui viennent perturber son cours. Sans une extrême patience couplée à un peu de pédagogie, il y a aurait du sang sur les murs. La classe n’est donc pas systématique et n’excède jamais les 2h.

Mis à part ce contexte, l’espace extérieur est bien trop exigu et nous contraint à travailler dehors. Le matin au p’tit dej, on discute des envies, du programme de la journée, des difficultés de la veille, et puis on avise. A défaut de travail sur table, le vécu et les échanges de la journée feront le reste. L’idéal reste les musées !! Depuis peu nous testons l’apprentissage par impression visuelle, les tables de multiplication sont épinglées sur nos appuis tête ! Clémentine se charge de faire réviser sa soeur… C’est un peu draconien voir comportementalisme, mais tout se tente avec Valentine ! Même la classe à la demande.

 

Développer son propre style de communication

Notre anglais est loin d’être « fluent ». Le mien ne décollait pas le niveau collège mais le contact est rendu si facile par la curiosité des gens qu’il n’y a plus qu’à se laisser porter sans complexe. En étant Français, c’est gagné d’emblée. L’image de la France est vraiment positive outre atlantique, elle attire et apparement elle nous colle à la peau. Même pas besoin de parler, on est flairé de suite! Et alors que nous pourrions voyager solo, nous cherchons désormais la difficulté en allant chez l’habitant quand le bivouac en milieu naturel n’est pas possible. Notre langage s’améliore par la pratique, l’expérience, et ce mode de voyage est un bon accélérateur social pour les filles. Les américains s’amusent à parler quelques mots de français, adorent l’entendre et tous sont très pédagogues vis à vis de nous, surtout des filles. Nous avons aussi installé sur nos téléphones l’application Duolingo qui leur permet un entraînement écrit, visuel et ludique en plus de la communication orale. Elles se préparent désormais avec l’espagnol !

Flairer le bon bivouac

Se réveiller dans un endroit de rêve demande de le trouver la veille ! Sortir des sentiers battus, se perdre à la nuit tombée, se faire refouler par le shérif, braver les interdits, dégoter le bon spot pour enfin se détendre devant un magnifique couché de soleil, ce n’est pas du repos à chaque coup, au risque de parfois échouer sur un parking.

Nos bivouacs sont bien souvent trouvés à l’entrée des parcs nationaux, fédéraux ou dans les forêts nationales ou sur la plage. Dans notre monde moderne, le voyageur connecté peut s’appuyer sur d’autres outils que son flair :

– L’application iOverlander alimentée par les voyageurs, propose de très bons points de chute quand on manque d’inspiration.

– Le site « Boondockers Welcome » permet de dormir sur les propriétés des habitants, bien souvent eux-mêmes camping-caristes. Les personnes sont hypers réactives et font toujours preuve de gentillesse et d’implication pour nous aider. Dans le Maryland, chez Rita, nous étions accueilli à table deux soirs de suite. Tous sont pleins de bons conseils sur les lieux à explorer et nous avons rencontré la perle dans le Texas. Des coups de coeur, qui donnent une autre dimension au voyage…

– Le site « Harvest Host » quant à lui offre un accueil à la ferme. A proximité des grandes villes, c’est le must pour se détendre après des visites chargées en journée. C’est aussi le moyen d’acheter des produits locaux et de remercier nos hôtes.

Sans flair, ni application, il y a aussi le hasard… celui qui fait les rencontres inoubliables, les amis d’amis, bref un monde peuplé de personnes qui ont grand plaisir à échanger, partager, accueillir. Nous étions loin d’imaginer une telle hospitalité sur notre route.

A chaque fois, les départs se terminent par des accolades et des photos ! Par contre, un détail et non des moindres, à dormir chez l’habitant (jardin ou ferme), nous devons apprendre à gérer nos vessies !! Avant chaque arrivée, nous prévoyons une halte dans une station ou des toilettes publiques, et le lendemain matin il faut patienter jusqu’au départ, le temps de s’arrêter à nouveau en chemin. Nous raffolons tout de même des petits pipis inévitables et cachés en pleine nuit.

Depuis quelques semaines, nous avons mis en place une feuille de route pour se donner une vue sur 10-15 jours. En fonction de l’itinéraire retenu et des impossibilités de bivouac nature, nous planifions les spots chez les locaux. Après, il ne reste plus qu’à profiter tout en ayant déjà anticipé le point de chute. On peut résumer ces mots derrière un seul : organisation ! Mais en toute souplesse, rien n’est figée… Non avions pensé quitter les USA le 8 novembre, et finalement nous y sommes toujours !

Dans les jardins, il y a toujours un grand frère au p’tit van
Le boondock, c’est comme à la maison !

 

En gros, c’est facile de voyager en van au Canada et aux USA 😉

Mais nous allons tout de même confronter tout ça au Mexique puisque le changement risque bien d’être radical. Et oui, passage de frontière prévu vers le 13 novembre !

12 novembre 2017by Cécile
Etats-Unis

Louisiana

Waouh… quel changement et quel coup de coeur !!

La Floride est maintenant derrière nous avec un petit pincement qui persiste sur la route. Ses plages, le calme… Nous sommes un peu cafardeux au départ de Pensacola, mais voilà, d’autres aventures nous attendent, c’est ça le voyage, un changement au quotidien !

Les autoroutes sont toutes surélevées, c’est comme un enchevêtrement de serpents bitumés au dessus des innombrables bayous. De l’eau partout !! De ci, de là persistent des cultures de cannes à sucre et de cotons largement irriguées par toute cette eau. Le fantôme de l’ouragan Katrina est encore très présent, et vu toute cette eau il est très facile d’imaginer à quel point les villes ont pu être si rapidement immergées par les inondations.

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3 novembre 2017by Cécile
Etats-Unis

Florida

Du soleil toute l’année, des kilomètres de plages aux eaux turquoises, des alligators… la liste des représentations est longue, mais bien réelle ! Le choix de rester sur la Panhandle est le bon, nous sommes servis sur un plateau et en prenons plein les mirettes ! En terme de changement vis à vis des autres Etats, aucune balade ne se fait sans un panneau « Caution – Alligator » ou « Do not feed the alligators », des parcs d’attractions aquatiques (fermés) plein les routes, les publicités vantant la chirurgie esthétique rivalisent avec celles des avocats, les maisons sont grimpées sur des pilotis de 3m de haut. Aucun doute, nous sommes bien en Floride !

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2 novembre 2017by Cécile
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“Courir le monde de toutes les façons possibles, ce n'est pas seulement la découverte des autres, mais c'est d'abord l'exploration de soi-même, l'excitation de se voir agir et réagir. C'est le signe que l'homme moderne a pris conscience du gâchis qu'il y aurait à rendre passive une vie déjà bien courte.”

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