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Opération Raclette – Burger - Les pérégrinations d'une famille savoyarde
Canada

Colombie-Britannique – 2

Partis de Port Hardy sur Vancouver Island, nous atteignons Prince Rupert qui annonce l’entrée sur un nouvel environnement encore plus sauvage. Depuis cette bourgade perdue au sud de la forêt de Tongass, nous prévoyons de faire un crochet en Alaska à quelques 500km d’ici avant de rejoindre les rocheuses canadiennes par Prince Georges. Au programme, remontée des saumons et immersion en territoire Indien.

Prince Rupert : port d’entrée sur le grand nord canadien

Déjà 23h30 et pourtant la nuit n’est pas encore tombée sur la ville animée par le feu d’artifice du Canada Day. Nous trouverons sans mal un bon point de chute pour se jeter au lit après cette longue journée.

Installés au départ d’un sentier de randonnée, les marcheurs sont déjà nombreux à notre réveil, pour eux c’est encore férié. Au Canada, le lundi qui suit un jour férié sur un weekend est offert ! Petit déjeuner à peine avalé, nous sommes interpellés par Marie et sa petite famille installée à Edmonton en Alberta. Ils sont sur Prince Rupert en vacances et ensemble nous partons arpenter le joli sentier de Butze Rapids Trail, alternant forêt humide, fjord et bord de mer. Trop heureux de faire un petite bande de potes, les enfants découvrent les joies de la pêche aux crustacés. Encore une fois, l’humidité de l’océan a participé à créer un écosystème surprenant. Ralliés par des canadiens et portés par cette ambiance simple et tranquille, on se croirait nous aussi en weekend !

Passé ces nouvelles rencontres, nous passerons un après-midi à observer le défilé d’hydravion depuis la Seaplane base de Prince Rupert, un des pilotes nous fera même un concerto à la cornemuse avant de décoller. L’organisation de la vie et des loisirs prend dans ces contrées une toute autre allure. Eloigné de tout, l’hydravion est un moyen de locomotion couramment utilisé et avec pour piste d’atterrissage le principal fjord de la ville, le décor est pour nous tout simplement magique.

A la fois port industriel, port de pêche et port d’excursion, Prince Rupert a tout pour séduire. C’est précisément à cet endroit que nous rencontrons le Canada authentique tel que nous l’avions imaginé avant de partir. La randonnée sur Tees Trail finira de parfaire cette impression avec une belle ascension offrant une vue à 360°C sur les îlots parsemant le côte déchiquetée.

Entre deux randonnées, nous profitons d’une bonne connexion pour checker les différentes réservations pour rentrer en France. Connaissant désormais la date de dépôt du véhicule au port d’Halifax, nous pouvons saisir un vol le 20 août et arriver en gare routière d’Aix les bains à 13h. Cette exactitude du retour nous rend à la fois joyeux et cafardeux !! Dépourvus de gaz dans le van depuis quelques jours, nous tentons ensuite de faire remplir la bouteille juste avant de quitter la ville. Il faudra essuyer deux échecs pour parvenir à trouver le gars qui ne s’oppose pas à mettre du propane dans notre bouteille de butane. Nous sourions rien qu’en repensant aux mexicains qui faisaient le boulot sans jamais discuter sur la sécurité. Bref, nous voilà équipés pour cuisiner à l’intérieur si jamais les hordes de moustiques viendraient à nous priver de soirées extérieures.

Passé ce sursaut d’organisation dans la cool attitude du voyage, nous reprenons désormais la route le long de la Skeena River. 

Seabase Plane de Prince Rupert
Prince Rupert
Seabase Plane de Prince Rupert
Tees Trail
Prince Rupert depuis le Tees Trail
Prince Rupert depuis le Tees Trail
Tees Trail
Tees Trail
Tees Trail
Butze Rapids Trail
Butze Rapids Trail
Butze Rapids Trail
Butze Rapids Trail
Butze Rapids Trail
Butze Rapids Trail

De la Skeena River à la Nisga’a Valley

La Skeena River est l’un des principaux points d’entrée du saumon Steelhead en eaux douces. Chaque été, ils remontent le courant pour venir frayer dans ses eaux avant de mourir dans le ruisseau qui les a vus naitre. A cette époque, les poissons sont encore peu nombreux, mais d’ici peu de temps, les pêcheurs à la mouche viendront les taquiner de près, en plus des ours, bald eagles ou autres prédateurs.

Nous saisissons une belle journée ensoleillée pour une farniente au lac de Lakesle à Terrace. Tandis que les petits canadiens profitent de leurs vacances toutes fraiches, les nôtres potassent leurs manuels scolaires. A avoir travailler si légèrement tout au long de l’année, les filles ne sont pas pour autant exemptées de cours jusqu’au retour !

Terrace devient un point de bifurcation pour atteindre juste au nord un des nombreux territoires indien du Canada où nous avons envie d’observer un lieu de maintien des traditions : la Nisga’a Nation. Lors de notre passage aux USA, nous avions constaté un clivage entre les américains et la communauté indienne. Au Canada, le sentiment est totalement différent. La communauté est intégrée dans l’histoire du pays sans tabou. Désormais dénommée « Native Nation » ou « First Nation », la communauté indienne fait complètement partie du paysage, que ce soit au travers des centaines de totems éparpillés dans les villes, la présence de musées ou la valorisation forte de leurs savoirs faire. L’histoire a tout de même laissé des séquelles, et les nations natives sont bien souvent les premières victimes de mal bouffe ou d’intégration sociale.

Une fois en chemin, nous découvrons avec surprise un large territoire entièrement recouvert de lave : la Lava Bed. Nous apprenons qu’ici même un volcan s’est réveillé sous une montagne en 1770 pour vider son sac de lave. A la recherche des ours en pleine pêche, l’on s’égare le long du ruisseau sur ce champ de lave. Les bald eagle au dessus de nos têtes recherchent aussi leurs repas, ce n’est finalement pas très rassurant de se sentir potentiellement une proie face à des prédateurs invisibles.

Deux totems marquent ensuite l’entrée en territoire Nisga’a sur la rivière Nass. Détruit par les européens, la tradition des totems est maintenant ravivée. L’origine volcanique du terrain a laissé une source d’eau chaude à la forte odeur de sulfure. Entièrement rénové, en forêt, libre d’accès à tous, le site procure une pause bien agréable après la Lava Bed pour se relaxer et discuter entre promeneurs.

La visite se poursuit par le pont suspendu qui permettait l’accès au village de Gitwinksihlkw et enfin pour conclure, l’arrêt au musée de Laxgalts’ap s’impose pour comprendre la prouesse de cette nation qui a réussie à gagner son autonomie après des années de combat pacifique. Culturellement cueilleurs, chasseurs ou pêcheurs, ils ont dû devenir diplomates et politiciens pour revendiquer leurs terres et leurs droits et parvenir à signer un accord de paix en 1999. Ce traité historique est le premier signé en Colombie-Britannique qui offre un droit à l’autonomie gouvernementale d’une nation native.

La pêche au saumon reste toujours une activité pratiquée couramment surtout à Gingolx dans le fjord. Consommé séché ou en bocal, le poisson est très attendu dans la région. Le mauvais temps ne nous permet pas de tirer plus loin sur cette piste. 100km de trous nous attendent déjà pour sortir du territoire avec quelques ours sur les bas côtés…

Lava Bed
Lava Bed
Source chaude
Source chaude
Pont suspendu
Totem Nasg’a
Totem Nasg’a
1909…

Stewart, BC et Hyder, Alaska

La jonction de la piste avec la 37, nous mène sur la dernière ligne droite vers le petit bout d’Alaska. A regarder la carte de près, un boyau d’Alaska s’enfile entre l’océan et le nord de la Colombie-Britannique, une seule route, une seule ville, puis l’impasse face à l’immense territoire de la forêt de Tongass. La route est magnifique. Lacs, forêts, hauts sommets, glaciers, le décor est grandiose sous des nuages bas. Le Bear Glacier avant Stewart donne le ton et l’ambiance années 70 du village invite pour de bon au dépaysement. Rien de tel dans ce cas là pour se noyer dans le contexte local du petit café Toastwork. Tout est d’époque, de la machine à toast aux Cadillacs postées devant l’entrée. Les Beatles donnent le tempo et Valentine charge un maximum de Lucky Luke sur sa liseuse. Notre traversée des Etats-unis l’a rendue encore plus accro à la BD…

Bear Glacier peu avant Stewart
Bear Glacier peu avant Stewart

En montant sur le secteur Stewart – Hyder, nous avons espoir d’être spectateurs d’un phénomène naturel, la remontée des saumons jusqu’au ruisseau de leur naissance pour frayer en chemin et mourir. Evidement, les grizzlys sont au rendez-vous pour leur pick-up annuel. Cette merveilleuse chaine alimentaire s’observe depuis le Fish Creek de Hyder en Alaska. Seul problème, l’imprévisibilité de l’arrivée des saumons… L’année dernière, les premiers étaient là le 18 juillet, en 2016 ils sont arrivés le 1 juillet. Evidemment, ils n’envoient pas de recommandés pour prévenir de leur venue !

On se donne 4 jours pour tenter la chance. Entre les superbes spots de Salmon Glacier et de Clements Lake, l’attente est loin d’être pénible :

  • La piste déambulant le long de la Salmon River mène rapidement au glacier du même nom. Déferlant sur 18km de long, il est juste énorme, long, étiré, tout de blanc. On y reste deux jours à apprécier ce spot de fou. C’est aussi là que nous vivrons nos plus petites nuits noires. Le cercle polaire est encore haut pourtant les nuits raccourcissent à vue d’oeil !
  • Le lac Clément tout prêt de Stewart, ville frontière avec Hyder sur l’Alaska, s’avère un trésor de quiétude. Nous y resterons trois jours, seuls, dans la forêt… fraiche, trop fraîche même. Les filles y auraient bien installé leur camp de base pour encore des semaines !  Imaginez comme terrain de jeu, tout un lac avec une table flottante comme moyen de locomotion… Elles y passeront leurs journées entières à faire leurs bouillabaisses en tout genre. Loin de tout, elles s’amusent d’un rien. C’est aussi un des cadeaux de ce voyage.
Spécial japonnais ce soir…

Au final, l’attente est vaine. Au 11 juillet, toujours aucun saumon. L’absence de chaleur ne participe pas non plus à tirer l’attente plus loin. A raison de deux visites par jour sur le ponton de bois, les rangers du Fish Creek sont habitués à nous voir et donnent des explications aux filles sur la distinction entre ours noir et grizzly. Un castor fera la distraction avant de prendre la décision de repartir vers le sud. Hyder aura été notre point le plus septentrional, pas prévu au départ et très belle découverte ! D’autant, qu’à défaut de grizzlys et de saumons, nous avons vu de nombreux ours noirs directement depuis le bord des routes. Comme sortis d’un zoo, ils sont là à manger les baies abondantes en cette saison.

Ghost town de Hyder !
Ghost town de Hyder !
Hyder
Fjord de Hyder
Fjord de Hyder
Castor sur Fish Creek
Un crâne d’ours noir
Castor sur Fish Creek

Entre Stewart et Smithers : saumons et cascades à gogo

L’itinéraire est maintenant simple, nous visons les Rocheuses Canadiennes par Prince Georges. La route compte près de 1000km pour atteindre Jasper.

Tandis que l’été s’installe en France, nous vivons confinés dans le van face à des lacs ou de superbes rivières. L’humeur n’est pour autant pas atteinte. Harry Potter nous sauve presque la vie ! Valentine dévore la saga et Clémentine la relis une seconde fois, ensemble elles se racontent les aventures de leur héros. Harry deviendrait presque le fils de la maison et Lucky Luke le bon vieux cousin.

Sur Meziadin Lake et Moricetown, la migration des saumons est en cours. Il est facile de les observer depuis les petits barrages et sites de recensement des poissons. C’est impressionnant de les voir sauter 1m de hauteur à contre courant poussés par une force inexplicable.

Fish ladder près de Mezidian Lake
Saumon en action
Contrôle des migrations en territoire indien
Twin falls près de Smithers

Topley : the place to be !

Prince Georges est presque en vue. Pour notre grand plaisir, Mathieu, Séverine et leurs garçons sont sur notre route en sens inverse. La rencontre est programmée pile poil pour visionner ensemble la finale du mondial de foot. Le Mexique, les Etats-Unis et maintenant le Canada, ils sont ce que l’on appelle des potes de route !!

Deux jours sur place avant le match seront bien nécessaire pour se préparer ne serait-ce que sur le plan logistique. Chance incroyable au bord d’un lac paumé dans un bled tout aussi paumé, nous avons une excellente connexion Internet via nos forfaits Free. Pour avoir cherché des lieux où regarder le match, le streaming était notre unique chance !! Le football n’est vraiment pas populaire au Canada et à 8h du matin, un dimanche, aucun bar n’est ouvert dans la ville la plus proche, à 30km de nous…

Le réveil est programmé, nous sommes tous décorés bleu/blanc/rouge et c’est avec le café à la main que l’on s’installe tout excité à l’idée de vivre ce moment à distance. Nos gamins chantent l’hymne national tandis que le streaming  fait des caprices, les commentaires jonglent entre le français et l’anglais, France Info vient en secours quand la connexion saute, le 3ème but est raté, mais le 4ème exaltés !!! Tout content, on s’en va au village, enfin dans la « main street », histoire de brailler et lâcher quelques klaxons. Et en guise de liasse populaire, nous rencontrerons un gars précisant qu’il n’a pas de télé et ne connait rien au football. Voilà, c’était notre 15 juillet au Canada. La vérité c’est que nous voulions surtout fêter ça avec des bulles au bord de notre paisible Sunset Lake !

Les enfants jouent au foot, se baladent en canoë, vivent au rythme du soleil, font des cabanes à l’aide de rondins de bois, tandis que les apéros s’enchainent, le temps passe sans le saisir, pour autant vient déjà l’heure de se quitter et pour de bon ce coup-ci…

Sunset Lake à Topley
Sunset Lake à Topley
Sunset Lake à Topley

Fort Saint James : au pays des trappeurs

Le Fort Saint James n’est qu’à un petit détour sur la highway menant à Prince Georges et cette reconstruction d’antan vaut largement le détour ! Les canadiens adorent mettre en scène des villages entièrement rénovés avec une parfaite simulation des habitudes de l’époque. Au Fort St James, tout y est, de la course de poules au troc de fourrures. Tout est fait pour s’imprégner de la vie des trappeurs dans cette vallée reculée du Canada.

L’ensemble du fort datant de 1896 est aujourd’hui animé par des personnes aux habits d’époque. Empruntant des rôles de trappeurs, commerçants, éleveurs ou femmes au foyer, ils nous font remonter le temps pour mieux se saisir de la vie de leurs ancêtres. Les filles vous racontent tout de leur côté !

Résultat après une journée sur le fort, nos poules ont gagné la course, le style de la famille Ingalls est devenu has-been et deux peaux de lapins décorent désormais notre petit intérieur sur roues…

Une cabane
Une cabane
27 juillet 2018by Rodolphe
Voyage des filles

Le Canada à travers les ours, les saumons et les trappeurs

Pendant le voyage, nous avons visité une hatchery, un village de trappeur et vu beaucoup d’ours au bord de la route. Nous allons vous raconter ce qu’est le Canada au travers de ces trois expériences :

Pour commencer : les ours

Ici au Canada, il y a plusieurs types d’ours : l’ours noir, le grizzly mais aussi l’ours spirit. Nous avons vu des ours noirs à Yosemite, Yellowstone, en Alaska, à Jasper et un grizzly à Jasper.

Les ours noirs peuvent être noirs ou marrons. Un femelle noire peut avoir une portée d’oursons noirs et brins par exemple. Les grizzlis pareil.

Pour les reconnaitre, il suffit de regarder leur bosse sur le dos, voir la forme de la gueule qui est plus ronde avec un museau moins allongé sur le grizzly et la forme de ses oreilles qui sont plus arrondies. Mais c’est aussi grâce à leurs griffes qu’on les distingue, seulement si vous les voyez, c’est que vous êtes un peu trop proche !

Les ours spirits sont blancs, un peu beiges, mais sinon c’est pareil qu’un ours noir. Spirit veut dire esprit.

Quand tu vois un ours, il ne faut pas l’approcher à moins de 90 mètres mais surtout ne pas hurler ni courir. Il court à plus de 80 km/h !!!!!!!! Ne pas le regarder dans les yeux non plus, sinon il prend ça comme un défi et peut vous charger. Beaucoup de gens se baladent avec un bear spray pour se protéger. Nous n’en avons pas acheté, trop cher (50$) et pas utile selon nous.

Sur ton camp pour la nuit, il faut que tu ramasses tout ce qui a de l’odeur même le gel douche ou le parfum, enfin bref vraiment tout !!! Surtout la vaisselle sale !

Nous avons vu pas mal d’ours mais tous quand nous étions dans la voiture. En général les ours rencontrés dans les parcs nationaux ne sont pas du tout peureux. Parfois, ils passent à coté de la voiture ou devant ou bien ils mangent des baies alors qu’il y a 20 voitures qui peuvent s’arrêter devant lui. C’est vraiment du n’importe quoi !!!

Quand tu quittes les parcs nationaux, tu peux bien sûr encore voir des ours, mais ils partent en courant, sauf quand ils mangent. Ce sont de vrais gloutons. Nous en avons vu 18. Le 19 ème était mort sur la route, un ourson shooté par une voiture. Trop triste…

L’ours n’hiberne pas mais hiverne. La différence entre l’hivernation et l’hibernation est plutôt simple car hiverner signifie se tapir à l’abri du froid alors que l’hibernation consiste à ralentir le fonctionnement de son corps le temps que le printemps revienne. Pendant l’hivernation, l’ours peut sortir de sa tanière si il y a un danger. Il est juste en attente du retour de nourriture.

Les ours sont omnivores, comme nous et raffolent des saumons.

Un crâne d’ours noir
Peau d’ours noir et grizzly
Griffes de grizzly
Distinction entre les deux espèces
Grizzly (pas notre photo)
Ours noir à Yellowstone
Ours noirs à Jasper

Le saumon est un animal très intéressant, pourquoi ?

Déjà, il est existe plusieurs variétés de saumons :
– le pink salmon
– le sockeye salmon
– le chum salmon
Et beaucoup d’autres.

Chaque automne, à l’âge adulte, poussé par une force naturelle, le saumon remonte la rivière où il est né pour se reproduire.
Il nage en amont à travers des courants puissants, traversant des rapides et remontant des chutes d »eau. Pour parvenir à remonter la rivière, la nature fait en sorte de changer leur morphologie. Il grossit, sa couleur change parfois en rouge/rose et son bec devient crochu.
En plus de ça, les saumons doivent faire face à un tas de prédateurs : ours, aigles balbuzards et même pêcheurs.

Arrivé à sa frayère (site d’enfouissement des œufs aussi appelé gravière), le saumon dépose des milliers d’oeufs fertilisés dans le gravier. Environ 2000. Toutes les femelles creusent un nid en présence d’un mâle.
Elle utilise sa queue pour créer une dépression dans laquelle elle libère ses œufs. Le mal libère ensuite un nuage de laitance.
Puis la femelle commence son deuxième nid et recouvre son premier de gravier pour qu’il soit protégé des prédateurs.  Cette étape est répétée jusqu’à ce que la femelle n’ait plus d’œuf .

Leur voyage terminé, les saumons meurent et leurs carcasses nourrissent les insectes, les animaux et participent à fertiliser le sol.

En attendant, les œufs développent un œil, ce qui est le premier signe de la vie. Après quelque mois, l’embryon se développe et devient un alevin. Il porte un sac vitellin qui contient tout ce dont il a besoin pour se nourrir au cours des trois premiers mois de sa vie. Après ne lui reste plus qu’à redescendre de puissants courants pour atteindre l’océan.

Les quelques alevins qui y parviendront s’appelleront des saumoneaux. Ils reviendront dans le même ruisseau d’ici 4 ans pour frayer et mourir comme leurs parents. Sur 2500 œufs, seulement 2 reviendront. La hatchery que nous avons visitée à port Hardy contribue à augmenter le taux à 100 saumons. Les bénévoles récupèrent les oeufs et la semence des mâles et font la fécondation dans des cuves surveillées jusqu’à éclosion des oeufs. Ensuite, les alevins sont relâchés dans la rivière.

Le cycle de vie du saumon
La métamorphose du saumon
Saumon en action
Des différentes espèces de saumons
La migration des saumons du pacifique
La répartition des saumons dans l’océan pacifique

Les trappeurs, chasseur d’ours et mangeur de saumon. Pourquoi ?

Les trappeurs étaient des européens, généralement des français. Ce sont un peu nos ancêtres qui ont fait le choix de vivre en Amérique. C’était dans les années 1850. A l’époque, ils vivaient dans des petites cabanes et avaient décidé de s’installer dans le grand ouest canadien pas encore colonisé. De l’extérieur, elles paraissent toutes petites, mais pour en avoir visité c’était bien aménagé à l’intérieur. Celui qui gérait le commerce des peaux d’animaux, un peu comme le chef du village, avait la plus jolie maison. La décoration des cabanes est souvent faite à partir des animaux, comme des bald eagle empaillés, des têtes d’orignaux, de wapitis ou des peaux d’ours.

Il y avait un potager pour le village entier. Par contre, il y avait de la neige 6 mois de l’année sur la plaine, alors il ne falait pas trainer pour préparer les cultures et travailler les récoltes. Tout le reste de l’année, les villageois mangeaient du saumon, séché. Il parait que c’était cher et pas très bon, pas ragoûtant.

Le travail du trappeur consistait à tuer les animaux pour leur peau. Il y avait des trappeurs moins sympas qui tuaient beaucoup d’animaux pour leur peau et rien d’autre. Une fois qu’ils avaient finis, ils pouvaient troquer les peaux pour s’acheter à manger, généralement du saumon ou du matériel pour vivre. A aucun moment, le commerce ne se faisait avec de l’argent. Ils avaient bien raison de ne pas utiliser de l’argent. A troquer sans échange d’argent, les gens ne s’achetaient que le nécessaire.

Dans la commerce, une bonne peau de qualité se vérifie du côté sans poil. Il faut qu’il soit lisse, doux et bien blanc. Sinon, ça baissait la valeur de la peau. Par exemple, avec une peau d’ours de bonne qualité, on pouvait acheter deux paires de bottes fourrées, et une peau d’ours de mauvaise qualité, une seule paire de bottes.

Les animaux recherchés pour leur peau étaient les castors, les ours, les kit-fox, les loups, les loutres, les écureuils, les lapins, des furet d’hiver ou encore des coyotes. Les peaux servaient à plusieurs choses :

  • A troquer
  • Les peaux de castors pouvaient servir de cartes, solide et facile d’écrire dessus
  • A se réchauffer, couvertures, manteaux, bottes, habits, bonnets. Il faisait très très froid l’hiver là haut
  • Faire des sacs
  • Décoration en tapis
  • Fabriquer des attrapes-rêves
  • Faire des poupées, jeux pour enfants

Les trappeurs étaient amis avec les indiens, ils entretenaient de bonnes relations. Dans un Lucky Luke, il y a un trappeur amis avec des indiens et d’un coup un indien à crêtes s’en est pris à eux. En fait, il y avait une bonne entente entre indiens et trappeurs, mais il existait aussi des indiens méchants qui voulaient juste scalper les blancs pour revendiquer leur terre et repousser les colons. Il y a eu beaucoup de métissage entre indiens et trappeurs, qui se mariaient et avaient des enfants métiss. Ces enfants métiss, indiens et trappeurs, étaient très doués pour se repérer dans la nature, ils la respectaient et l’aimaient. Ils étaient respectés pour leurs connaissances et avaient la chance de pouvoir passer partout sans être repérés.

Pour finir, les trappeurs pouvaient être bons ou mauvais. Ils font partie de l’histoire américaine et canadienne.

Le magasin d’échange
En plein troque
La course de poule
Le magasin d’échange
Des fourrues
Une cabane
Une cabane
Saumon séché
Dans une cabane

 

1er chapitre écrit à deux, second par Clem, dernier par Valentine. 

26 juillet 2018by Clémentine
Canada

Colombie-Britannique – 1

La Colombie-Britannique est une province très étendue du Canada. Nous la découvrons dans un 1er temps par Vancouver Island, accessible uniquement en ferry depuis plusieurs ports et étirée sur près de 460km de long. Aussi appelée l’île aux ours, Vancouver Island est un paradis pour les amoureux de la nature : faune abondante, diversité de la flore, sommets alpins, forêts tropicales, fjords, plages de surf, lacs et rivières indénombrables !! Cet écosystème unique résulte de la rencontre entre montagnes et océan pacifique formant un habitat pour de nombreuses espèces : baleines, orques, phoques, bald eagle, saumons et ours noir entre autres. Un peu trop en avance sur la saison et avec un temps automnal nous n’avons pas pu saisir tout le potentiel de Vancouver Island, ça n’a pas empêché de raffoler de son charme et de son intimité.

Victoria : capitale de la Colombie Britannique

Quelle bouffée de fraicheur en débarquant sur Victoria. La ville présente les vestiges de la présence britannique, loin des baraques en bois de l’autre côté, aux Etats-Unis. On se pose autour de la marina près de la piste d’amerrissage des hydravions et face au Parlement. Festivals reggae et indigènes animent le boarderwalk de la ville, les totems jalonnent les rues, l’histoire des natifs se confond dans le style victorien, il règne ici un sentiment de paix et de respect vis à vis du passé.

Aucun feu rouge dans le centre ville, j’adore ! Pas besoin d’attendre longuement son tour pour traverser, la priorité est donnée aux piétons ! Le break pique-nique dans l’un nombreux parcs, nous fera constater la mort de l’appareil photo de Rodolphe. Il avait chuté la veille sans que l’on prête attention à des dégâts particuliers… Même histoire qu’en Suède ! Ce coup-ci impossible de faire sans cette extension membranaire de notre photographe, c’est pour lui un indispensable du voyage. Coup de bol, après de brèves recherches sur le net, un boitier est en vente sur le continent et une boutique photo peut assurer la livraison d’ici 4 à 5 jours. Il ne reste plus qu’à patienter en se trouvant une bonne place nature pas trop loin de Victoria. La tâche n’a pas été facile et à défaut de bon spot gratuit où s’installer, nous jetons notre dévolu sur le camping de Sooke Potholes sur les conseils avertis d’un gars du pays. Franchement, nous ne pouvions pas mieux tomber. La Sooke River laisse place par endroits à de larges bassins appelés Potholes. Les filles investissent aussitôt l’endroit et nous ne les verrons que le temps des repas au coin du feu…

Depuis ce petit coin tranquille au coeur de la forêt, nous sommes rejoins par deux jeunes français, Junior et Pauline, en road-trip en Amérique du Nord. Comme beaucoup de jeunes, ils profitent d’un PVT au Canada pour voyager. Accompagnés de leur chien, ils sont véhiculés par un 4×4 équipé d’une tente de toit. Le rêve de Rodolphe ! Ils envisagent de se rendre jusqu’au Mexique, forcément on se fait un plaisir d’échanger sur les merveilles de ce pays. Arrivent ensuite Claude et Nelly, deux retraités français vivant au Canada depuis près de 40 ans et voyageant en VW T4. Il y avait longtemps que nous n’avions pas rencontré du monde, ça fait du bien de pouvoir échanger à nouveau.

Au final, nous n’avons quasiment pas de photos de Victoria mais nous quittons le sud de l’île après une petite semaine de vacances et un nouvel appareil photo !

Totem devant Parlement
Marina
Fisherman

Campbell River et Strathcona Provincial Park

Nouvel appareil photo en main, nous prenons cap au nord et plus précisément à Campbell River. Le hasard a voulu mettre sur notre route, Philippe et Fanny que nous avions rencontrés en Californie. C’est toujours un grand plaisir de retrouver des copains de route avec qui raconter les dernières histoires et partager les bons plans. Nous décidons de filer ensemble sur le Provincial Park de Strathcona afin de randonner sur le sentier de Bedwell Lake. La route nous emmène dans la région de Buttle Lake, un long lac cerclé de sommets enneigés et de forêts tropicales. A oublier que nous sommes sur une île. De là, des cascades à perte de vue et un silence de roi. Ce parc est niché au coeur de Vancouver Island et vaut vraiment le détour, seul regret est de ne pouvoir trouver de bon spot gratuit à moins d’avaler des kilomètres.

Buttle Lake
Buttle Lake
Bedwell Lake trail
Bedwell Lake trail
Bedwell Lake trail
Bedwell Lake trail
Elk Provincial Park
Elk Provincial Park
Buttle Lake
Campbell River
Fishpier Campbell River
Marina Campbell River

Telegraph Cove et Port Hardy : la partie la plus reculée et la plus sauvage de l’île

Quitte à être dans ce secteur de l’île, nous visons encore plus au nord, repoussant à plus tard la traversée A/R vers l’ouest à Tofino, le spot à surfeurs et parait-il les plus belles plages de la Colombie-Britannique depuis Pacific Rim. Sans y paraitre, l’île est grande et le peu d’axe routier force à optimiser les distances pour ne pas noyer son temps au volant.

La grisaille fait partie du quotidien depuis notre arrivée au Canada, quand la pluie n’est pas de la partie… La progression dans la vaste forêt du nord se fera sous les averses obstruant les multiples crêtes. Toujours aucun ours ni retour encourageant quant à l’arrivée des saumons dans les eaux douces de l’île. Objet de notre curiosité depuis plusieurs jours… Sur Telegraph Cove, c’est plutôt les orques qui sont attendus. Parait-il que depuis ce village de pêcheurs, les orques viennent se frotter sur les galets de la baie. Un spectacle pour le moins prometteur ! Arrivés sur place, nous apprenons que c’est un peu trop tôt dans la saison. Les orques n’arrivent pas avant août à moins de tenter la chance avec un tour organisé à près de 100€/pers ! Le whale-watching devient un gros business…

Le village ne manque pas pour autant de charme avec ses maisons sur pilotis. Cette région très reculée vit au rythme de la pêche, de l’industrie du bois et un peu du tourisme. L’hiver, le village abrite seulement 7 personnes, la quasi totalité de la population insulaire vit dans la pointe sud. Le nord semble toutefois épargné des rigoureuses conditions hivernales. Climat plutôt tempéré, il pleut toute l’année, des températures assez douces et presque jamais de neige.

Après Telegraph Cove et ayant perdu tout espoir d’observer une faune marine, nous partons sur Port Hardy, toujours plus au nord, tenter l’approche de l’ours depuis la hatchery de Quatse River. La visite de l’association dévoile les secrets de la migration des saumons du pacifique. Nouveau constat sur la saison, les poissons n’arriveront pas avant août-septembre. Et à moins d’un hasard, il est vraiment difficile d’observer les ours en bord de rivière. Le ciel toujours aussi gris, la pluie toujours aussi présente, la déprime viendrait presque à nous cueillir !

Vancouver devient une île intime, qui ne se dévoile pas en un coup d’oeil. Elle ne se traverse pas, mais se découvre avec lenteur et patience. Cependant pour nous, le sablier du retour se vide doucement mais surement. Soit on rebondit, soit on attend tandis que le temps d’écoule au risque de courir sur les dernières semaines. Un passage à la compagnie BC Ferry de Port Hardy va complètement retourner la situation. Un bateau de croisière part en direction de Prince Rupert le lendemain matin. Dernier bateau non complet avant des semaines. Là haut, c’est l’entrée de l’Alaska et le sanctuaire des Grizzly… Vient alors le dilemme et toutes les interrogations qui vont avec : on a pas tout visité sur Vancouver Island et Tofino qu’on a pas vu ? fera t’il plus beau là bas ? et si les saumons n’y sont pas ? C’est un gros budget, pourquoi ne pas rester ici et remonter doucement par Vancouver et viser Jasper ? Pourquoi se précipiter, c’est pas raisonnable ! Et si c’était un signe ???

On se rend compte que nous sommes maintenant dans le mouvement et la curiosité d’explorer. L’occasion d’une telle croisière dans les fjords ne se représentera pas et toucher du doigt l’Alaska non plus d’ailleurs. L’excitation prend le dessus et ni une ni deux, on craque avec un high-five familial ! La petite dame de la compagnie se fait une joie de nous faire des billets avec un prix d’amis (nous avions tenté la négociation avançant le cadeau de nos 10 ans de mariage).  « C’est sûr » nous dit-elle, « vous ne le regretterez pas !! »

Voilà, comment nous nous sommes retrouvés à 23h, 1er sur la ligne 6, prêts à embarquer à 5h du matin avec pour berceuse le doux ronronnements des moteurs de camions réfrigérés voisins de ligne.  Avec en prime, quelques doutes persistants révélateurs d’une bonne dose d’impulsivité…

Telegraph Cove
Telegraph Cove
Telegraph Cove
Bald Eagle
Bald Eagle sur Port Hardy
Hatchery Quatze River à Port Hardy
Hatchery Quatze River à Port Hardy

Alaska Marine Highway : en route vers un bout d’Alaska

L’aube se lève face au ferry en plein chargement. Nous prenons place à bord d’un magnifique bateau et découvrons les nombreux ponts entièrement vitrées depuis de confortables lodges. Nous sommes le 1er juillet, jour du Canada Day. Hot-dogs, pop-corn, gâteaux et café offert à bord et lors de la seule escale du bateau à Bella Coola, sans comprendre pourquoi nous, un inconnu nous offre la carte de sa cabine, avec lits et douche… Si tout ça n’est pas un signe…! Cet homme ne pouvait pas trouver meilleurs sujets pour faire un cadeau !! Une douche et un lit… complètement improbable et inespéré. Autant le dire, notre anniversaire de mariage a été immortalisé !

Et que dire de cette traversée ? Complètement dingue ! Baleines, orques, dauphins, phoques, les mammifères marins sont à la fête ! Les 18h de croisière entre fjords et ilots parsemés sur l’océan, nous en mettent plein les yeux sans jamais trouver le temps long. L’onglet « itinéraire » du blog donne une bonne idée du trajet en zoomant sur la zone géographie. Le tracé de l’Alaska Marine Highway est trait pour trait la voie empruntée par les bateaux.

Evoluant près des côtes protégées de la houle par les îles, le panorama est à couper le souffle. Le temps est changé, alternant les couleurs et ambiance du paysage. Nous scrutons l’océan sans cesse à la recherche d’une nageoire ou d’un jet révélant une baleine.  Par contre, trop difficile d’en saisir des clichés, c’est juste le plaisir des yeux qui compte. Les nombreuses cascades rivalisent en taille et débit, la forêt s’étend à perte de vue. Par moment le passage est si étroit que les deux côtes pourraient s’atteindre à bout de bras. Ces contrées reculées et sauvages sont absolument magnifiques et impénétrables. Le spectacle se termine jusqu’au soleil couchant, nous ne perdrons pas une goutte de sa lumière rouge et intense. Sans même être arrivés à Prince Rupert, nous savons déjà que ce choix n’est en rien regrettable.

8 juillet 2018by Rodolphe
Réflexions

Brèves de voyageurs

Quel changement après 10 mois ?

Nous sommes devenus nomades. Le mouvement s’inscrit dans notre quotidien. Il est inhérent à chacune de nos journées, rythmant nos découvertes et diversifiant le paysage qui nous réveille.

Nous traçons une direction à vue d’oeil sur une dizaine de jours, nous laissant toute la liberté d’être portées par les conseils et propositions des personnes rencontrées. L’adaptation est une nouvelle forme de vie. Un peu à l’image des caméléons qui se confondent dans un décor. Nous sommes adaptables à tout. Nous sentant chez nous dans n’importe quel environnement. Deux jours à la même place, et c’est comme si nous y avions toujours vécu.

Le quotidien s’anime malgré tout de tâches régulières et désormais bien respectives. Le bivouac est pour nous l’un des essentiels du voyage. Les lieux où nous dormons sont investis comme un lieu de vie où l’on aime s’installer. La recherche du bois pour le feu, l’installation du matériel extérieur, la popotte, les jeux familiaux sont autant d’activités que nous pratiquons avec un systématisme nouveau. Chacun investit son lieu pour réaliser naturellement sa mission. Ainsi Valentine peut partir une heure explorer la forêt et la rivière en quête de bois, Clémentine passera des heures à écrire et à lire tandis que son père s’attellera à débiter le bois ramené par sa cadette.

L’arrivée aux USA et au Canada a ainsi marqué de nouvelles habitudes de vie directement liées au retour à la nature isolée. Inévitablement, le contact avec les locaux devient beaucoup plus ponctuel. Pour entretenir une connexion, nous n’hésitons pas à aller à la rencontre des gens ou de temps en temps dans un camping. Dans ces derniers cas, la sympathie des campeurs favorise toujours les échanges. Mais c’est évident, que nous sommes bien loin du Mexique et de l’Amérique Centrale. Et c’était vraiment là bas, le meilleur !!

A deux mois du retour, que se passe t’il dans nos têtes ?

Clairement, nous sommes contents de rentrer par le Canada. C’est une excellente transition tout en douceur. Le choix d’une boucle sur l’Amérique du Nord et Centrale s’apprécie encore plus à ce stade du voyage. Le Canada vient comme une bouffée de fraicheur et de simplicité après les USA. Ce pays est surtout un retour dans un monde plus voisin du nôtre avec une nature éclatante. Il nous émerveille et va encore nous surprendre jusqu’au dernier jour.

La remontée de la côte ouest des USA nous a offert des paysages incroyables, notamment en Utah et dans le Wyoming. Mais il a surtout révélé un désaccord vis à vis d’une société en décalage avec les besoins du monde actuel. Un système santé créant une pauvreté alarmante, une consommation alimentaire dramatique, une politique irresponsable, une sur-exploitation des ressources naturelles et la liste peut facilement s’allonger… Ne cherchant pas seulement la beauté des paysages, nous sommes devenus sensible à un environnement global. Et ici, il marche sur la tête.

Dans une dimension plus resserrée, à l’échelle de l’unité familiale, nous vivons une harmonie assez troublante ! Les filles de 10 et 12 ans partagent le même lit et se réveillent chaque matin par un câlin afin d’émerger en douceur. Des réveils sans contrainte d’horaire permettent d’engager de nombreuses discussions, aucune limite de temps. Il est maintenant notre allié, il est tout à nous, contribue à estomper des douleurs, à comprendre. La facilité de voyage en Amérique du Nord prépare totalement nos esprits au retour. Ces derniers mois sont presque les meilleurs de l’aventure tant les automatismes sont installés, tout étant totalement fluide. Savoir aussi que nous allons retrouver amis, familles et petits plats cuisinés, ne manquent pas de nous réjouir à l’avance !

Soyons encore plus pragmatique !

Cette vie sur un nuage ne nous fait pas perdre pied pour autant. Ignorer la réalité serait du caprice et nous ne pouvons nous le permettre, tant pour des raisons financières que pour le besoin exprimé des filles à vouloir retrouver amis et scolarité « normale ». Elles nous le répètent «Vous aviez dit un an, alors on ne part que un an ». Aucune rallonge envisageable. Le deal convenu par elles deux est de rentrer 1 an avant de repartir à nouveau sur les routes de l’Amérique du Sud (et du Costa Rica !) …

Le retour est donc clairement programmé avec un minimum d’organisation. Le bateau est booké pour le 23 août. Obligés de le déposer au port le 20, nous prenons un vol dans la foulée et serons sur Aix les bains le 21 août. L’échéance est à moins de deux mois maintenant.

La seconde priorité est pointée par nos filles : la reprise de la scolarité. Les directeurs de chaque établissement ont été plus que facilitant et pour chacune d’entre elles l’affaire est réglée : CM2 pour Valentine avec l’aide de Tonton Vincent sur la paperasse et 5ème pour Clémentine qui a choisi avec évidence ses propres options. Les parents de ses amies ont même rédigé un courrier au collège pour favoriser le rapprochement dans la même classe. Elle voit sa reprise comme une aventure avec beaucoup d’excitation. Quant à Valentine, je m’en remettrai totalement au sort de sa future enseignante espérant qu’elle lui fasse retrouver sa mémoire. Le voyage a eu un effet totalement surprenant sur mon élève d’un an, elle a tout oublié, à commencer par le sens du mot effort.

Nos employeurs sont aussi avertis d’un retour promis l’été dernier. Après mûre réflexion, nous préférons reprendre nos postes respectifs. L’idée de les quitter n’est pas passée bien loin de nos esprits. Rentrer avec un nouveau changement, un nouveau défi professionnel aurait pu permettre un retour dynamique fait de challenges… mais finalement, tout bien pesé, rentrer auprès des nôtres sera largement plus appréciable.

Reste ensuite le logement. Pour l’heure, il est bien trop tôt pour s’y pencher. La recherche se fera à distance avec visite de missionnaires volontaires sur place. Dans l’idéal, après un an de co-sleeping et de nombreuses années de cohabitation dans la même chambre, les filles rêvent d’un T4. Pourtant on leur a offert un beau T6 pendant un an sur les routes…! Il nous faudra juste réapprendre à uriner dans des toilettes et à se laver quotidiennement, en plus de la douce mélodie d’un réveil…

Voilà, en gros, on garde les pieds sur terre se réjouissant même d’une semaine de vacances sur Aix les bains avant de reprendre le taf 🙂

Couteau de cuisine
Cuisine
Salon
Petite main
Cuisine
Terrasse
Aide cuisinier
Petite femme
Cheminée
Cuisine
Salle à manger
Cheminée
Terrasse
Salle de bain
Salon
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Nuisible incruste – la 5ème !
Bucheron
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Robinet
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Robinet
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Sèche-linge
Jardin
3 juillet 2018by Rodolphe

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“Courir le monde de toutes les façons possibles, ce n'est pas seulement la découverte des autres, mais c'est d'abord l'exploration de soi-même, l'excitation de se voir agir et réagir. C'est le signe que l'homme moderne a pris conscience du gâchis qu'il y aurait à rendre passive une vie déjà bien courte.”

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