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Opération Raclette – Burger - Les pérégrinations d'une famille savoyarde
Etats-Unis

California – 2

Nous laissons derrière nous San Francisco et la côte Pacifique pour la retrouver du côté de Portland d’ici fin juin… En attendant c’est avec un véritable collier de parcs nationaux que nous avons rendez-vous à commencer par Yosemite et la Death Valley pour terminer notre virée californienne. C’est précisément à ce moment que la Californie va nous séduire pour de bon entre ses sommets enneigés, ses sources chaudes et ses forêts à n’en plus finir. L’entrée sur Yosemite annonce aussi le retour de la fraîcheur… à bouger ainsi, le temps devient un vrai yo-yo !

L’entrée de ces grands territoires de l’ouest nous donne l’occasion de remercier Laurence et Tristan des Babzouk pour nous avoir transmis leur pass « American the beautiful » ! Grâce à cette carte, nous pouvons accéder gratuitement à tous les parcs et recreation area nationaux. Pour préciser la carte, valable 1 an, vaut 80$, et une entrée dans un parc peut coûter jusqu’à 30$.

National Park de Yosemite : un petit air de chez nous

Imaginez-vous un bon de 10 000 ans en arrière et vous devinerez aisément la taille du glacier qui occupait jadis cet espace. Ne reste aujourd’hui que la Merced River qui serpente au milieu d’une vallée fertile recouverte de majestueux pins. La vallée est encaissée par des falaises blanches et abruptes toutes bâties dans un solide granit et parsemées de hautes cascades. Le Half Dome et El capitan, deux géants monolithes, marquent l’entrée de cet immense terrain de 1450km de randonnée où nous sommes restés 4 jours.

Ce National Park est prisé des familles citadines venant trouver ici air frais et loisirs en plein air. Les accrocs de grimpe et de trails se mélangent parmi tout ce beau monde pour créer un public aussi diversifié qu’épanouit. A Yosemite, tout le monde à l’air heureux ! Par contre, pour s’assurer une place où dormir dans les campings du village, il faut s’y prendre des mois à l’avance…!! Ce qui évidement ne fût pas notre cas et sans surprise nous savons aussi qu’il est impossible de bivouaquer dans l’enceinte des Nationals Parks. Autant ne pas le tenter, l’amende est salée !

Usant un peu de notre expérience, nous profiterons d’un camping intérieur du parc, affichant complet, en sollicitant la gentillesse des hosts. Il est un peu tard et jouant sur la fatigue, il parvient à nous trouver une place libérée par des usagers partis avant l’heure. Pour le paiement, ça marche sur la parole, les Américains adorent ça ! Il nous remet un ticket qu’il nous faudra remettre le lendemain au bureau des réservation et s’acquitter de 26$. Camping sans eau et sans douche, autant dire que c’est pas donné. Nous occupons une place déjà payée alors nous n’allons pas verser le double du prix pour gonfler leur quantité de beurre dans les pop-corns ! Et si jamais, un campeur veut se laver, ça lui coutera 5$/douche !! Là aussi, nous avons un peu abusé en jouant à catimini. Après 3 semaines sans voir de l’eau clair, c’était une question de survie…

Pour les autres nuits, nous ferons l’effort de ne pas exagérer en dormant à l’extérieur du parc dans un coin de forêt. Là où se retrouvent tous les randonneurs dépourvus de camping. Notre nuit en camping, nous aura aussi permis de tester le box-food. Il est obligatoire de vider son véhicule de tout ce qui est odorant, surtout en sortie d’hibernation. En cette période, les ours ont la dalle et mieux vaut tout mettre à l’abri. Dans les consignes, il est même demandé de ranger crème solaire, dentifrice et rouge à lèvres… Les ours doivent aussi avoir envie de se refaire une beauté après tant de sommeil ? Bref, tout le monde se plie docilement à la règle, je ronchonne voyant là plus de temps perdu, mais Rodolphe s’y tient aussi et il ne souhaite pas voir les griffes d’une bête déchirer la toile du toit (avec les filles à l’intérieur).

Plus sérieusement, l’ours est bien présent dans la vallée, les signalisations et rangers ne cessent de rappeler à l’ordre avec des conduites de base à respecter : pas d’alimentation dans les voitures prioritairement (ils peuvent les défoncer), ne pas les approcher, ramasser tout son sac à déchets la nuit. Pour cela, les box-food sont même placées dans les parkings et surtout sur chaque emplacement de camping. Malgré tout ça, à chacun de nos pas, nous guettons impatiemment sa présence !

Après ces questions pratiques, attaquons enfin le vif du sujet : la randonnée !! Quelle joie de pouvoir arpenter à nouveau les sentiers de montagnes, cernés de cascades bouillonnantes chutant à plus de 1000m d’altitude. Préférant découvrir la diversité des paysages de Yosemite, nous avons opté pour trois randonnées moyennes sur près de 40km de randos plutôt qu’une grosse sportive :

  • Merced Grove et ses séquoias géants : randonnée A/R trop courte et seulement quelques séquoias égrainés en bout de sentier

  • Miror Lake et le fond du canyon de Tenaya pour se confondre dans un tableau d’artiste

  • Vernal et Nevada Falls : des cascades bouillonnantes

Le luxe des Nationals Parks est d’offrir une multitude de randonnées mais surtout de nombreux points de vue accessibles en voiture pour les moins marcheurs. A l’Américaine quoi ! Ainsi Glacier point, Tunnel view  et la cascade de Bravefield sont l’un des nombreux sites qui voient défiler tous les visiteurs du parc et qui franchement offrent des panoramas exceptionnels. Le regret, c’est de les découvrir saisi d’assaut par tous les amateurs de selfies et photographes, trépied au sol, attendant patiemment la meilleure lumière. Deux sports nationaux !

Pour quitter le parc, nous ne pourrons pas comme souhaité sortir par la Tioga Pass pour rejoindre directement Mammoth Lake. Et oui, entre Yosemite et Mammoth Lake, il y a la Sierra Nevada à traverser, chaine portant le mont Whitney, plus haut sommet des USA à 4000 m (hors Alaska et Hawaï). Ce col d’été, au centre du parc, n’est pas encore dégagé en cette saison. Nous voilà contraint à revenir sur nos pas pour une bonne journée de détour par le Nord sur le Sonora Pass. La bonne nouvelle, c’est qu’en partant nous aurons vu notre 1er ours ! A seulement 30m de nous, nous pouvons l’observer sans difficulté. Il a tout l’air d’un animal doux et paisible vers lequel nous aimerions nous lover pour se blottir le temps d’une nuit !!

Le Sonora Pass : un col à 3000m pour basculer de l’autre côté de la Sierra Nevada

Le passage de ce col d’altitude nous permet d’éviter les autoroutes et d’atteindre une région au passé volcanique et pour y arriver nous retournons directement en hiver ! Ce choix de la montagne nous coûtera malgré tout la visite de Sequoia National Park. Et oui, nous découvrons après coup qu’il n’y a pas d’accès au parc par l’est…

Quelques boules de neige, de magnifiques lacets, des sommets et vallées enneigés, le tout en tatane. Nous avions un tantinet oublié la sensation du froid. L’objectif de cette traversée par le nord est de se faire plaisir dans les sources chaudes de la région avec un passage par Mono Lake.

Les sources chaudes de Tavertine

Pour mieux apprécier le lieu, nous dormons sur place pour disposer des bassins à la fraîche à peine réveillés. Une légère odeur soufrée, une eau à 39°C, royal ! Le paysage semble torturé par une activité volcanique encore bien présente. Le sol bouillonne de partout, minéraux en abondance, quasi désertique avec la Sierra Nevada en toile de fond.

Le lac de Mono Lake

Pas bien loin de Tavertine, les tufas de Mono Lake surprennent à nouveau. Les tufas, sortes de concrétions calcaires, sont visibles suite à une baisse considérable du niveau d’eau du lac. Comme dirait Clémentine, le lac est beau et moche à la fois. Le temps capricieux nous offre une fenêtre pour se saisir de l’originalité de ce lac. Nous n’y ferons qu’un saut le temps d’une demi-journée.

La rivière chaude de Keough

Toujours en longeant la Sierra Nevada, les sources chaudes de Keough conjugue tous les critères pour être notre favorite. Van placé au bord du ruisseau, température du bain, eau transparente, fond sablonneux, silence et personne en vue.

Les Alabama Hills à Lone Pine : notre 1er vrai désert !

Avant d’entrer dans la Death Valley, nous passerons le weekend dans un site surprenant et complètement libre d’accès pour bivouaquer où bon nous semble au pied de toutes ces formations géologiques. Après un long travail d’érosion, se dévoile aujourd’hui un formidable terrain de jeu au milieu d’énormes roches à escalader face au Mont Whitney. Certaines sont particulières et attirent à elles les amateurs de photos pour saisir des clichés toujours plus inédits. D’autres font simplement la joie des filles qui partent en expédition sur cet immense terrain à la recherche de la cabane pour y passer la journée à observer l’horizon à la jumelle. C’est aussi pour nous le retour du soleil et de la chaleur.

Cuisine

La Death Valley : stock d’eau en prévision !

Valentine l’attendait avec impatience, et nous y voilà déjà. Pourtant… la vallée de la mort nous laisse un peu sur notre faim. Ce National Park, vu ses conditions extrêmes n’est avant tout qu’un trip voiture avec des vues à observer. En mai, les températures sont déjà très très élevées, du 39°C à l’ombre et des rafales de vents chauds. La chaleur sèche accable la lenteur de nos pas et aucune randonnée n’est faisable dans ces conditions. Plusieurs zones se distinguent malgré tout, c’est surtout la lumière du soleil qui transcende les palettes de couleurs sur ces paysages surprenants. Le meilleur moyen pour découvrir toute la beauté de ces lieux est donc de jouer de la montre dans son circuit et c’est ce que nous ferons ! Pour y arriver, nous dormons sur le camping du bled, arrivés tard et partis à l’aube, nous n’acquitterons aucun paiement.

Mesquite Flat Sand Dunes : 15h de l’après-midi. Une fournaise !

BadWater : 18h. Chemin de sel à perte de vue

Artists Palet : 20h. Silence et arc en ciel

Zabriski point : 5h30, les yeux encore collés

Une dernière source chaude pour quitter la Californie : Tecopa Hot Springs !

Et si nous allions nous rafraichir après cette cuisson dans le désert ? Rien de mieux que de tomber sur Tecopa Hot Springs. Ce spot est complètement improbable : un véritable oasis dans le désert, ou même mieux, une baignoire et le salon dans le désert !  Les cocotiers et palmiers sont mêmes de la partie pour nous apporter toute l’ombre nécessaire. Viendra se joindre à nous, Fanny et Philippe au début de leur trip et partis pour 1 an sur les routes des USA, du Canada et de l’Amérique du Sud. Depuis cet oasis, Rodolphe et les filles iront même se faire balader en quad par un Russe qui nous dit avoir trouvé une meilleure source plus loin. Au final, loin d’être mieux mais initiation quad réussit !

Valentine se transformera en chasseuse de taons malveillant en claquant pas moins de 17 bestioles qui viennent perturber notre paradis. A la nuit tombée, plus d’insectes, une myriades d’étoiles scotchés sur notre toit. L’ambiance est relax, c’est agréable de retrouver des compagnons de route, ça faisait longtemps ! Pour clore cette journée, nous filerons en douce à deux pour un bain de minuit, seul mouvement des dernières flammes du feu.

Rebelote au matin pour un réveil en douceur ! Chacun reprend ensuite sa route. De notre côté c’est le Nevada que nous visons pour le soir même. Après la baignade matinale, un deuxième cadeau viendra parfaire notre journée avant d’arriver à Las Vegas. Une halte importune pour rechercher une laverie et voilà qu’une salarié d’un camping nous offre deux machines à laver et deux séchages pour nos kilos de linge sale se cumulant depuis près de 2 mois… A ce stade, c’est une bénédiction !!

A la recherche de l’ombre

Ce spot à Tecopa immortalise notre séjour en Californie, cap maintenant vers Las Vegas ! Même si nous n’avons pas particulièrement d’intérêt pour ce parc d’attraction, il est cependant un point géographique incontournable pour accéder aux trésors géologiques de l’Utah…

28 mai 2018by Cécile
Voyage des filles

Nevada : Las Vegas, une ville de folie

Seule étape du Nevada, et non des moindres, nous voici à Las Vegas… Voilà bien le seul endroit pour lequel nous n’avions pas une grosse excitation à l’idée de s’y arrêter. Nous serons malgré tout rester deux nuits dans cette ville de dingues à dormir au pied de la grande roue du Linq sur le fameux Strip. Dans un pays de puritains, nous tombons ici dans leur paradis du péché et des excès. Tout est possible, même l’impossible. Rien ne les arrêtent et ce grand parc d’attraction au coeur du désert en est l’exemple même.

A dire la vérité, je n’ai pas vraiment accroché et vais laisser la parole à Valentine pour vous partager les impressions laissées par cette ancienne ville de mormons.

Les folies de Las Vegas

  • Les casinos géants par dizaine
  • Des fêtes de partout toute la journée et toute la nuit
  • Des restaurants buffet à volonté, mais ça on en a fait un c’était trop bon ! Avec même des candy coton (barbe à papa) en dessert
  • Des limousines partout, même des limousines 4×4. J’en ai compté 37 en deux jours
  • Des escalators pour monter sur les nombreuses passerelles qui permettent de traverser le boulevard
  • Des piscines sur, à côté, ou dans des hôtels, même sur plusieurs niveaux des immeubles
  • Des personnes droguées, à moitié nues, et d’autres sans logement à manger dans les poubelles
  • Des reproductions de ville en grand comme Rome, Paris, Venise, New York et même l’Egypte
  • Des spectacles fait par les hôtels casino, dans la rue ou à l’intérieur des centres commerciaux : un volcan en éruption, le combat du feu et de l’eau, les jets d’eau sous la musique dans la fontaine du Bellagio

Ce que j’ai pensé de Las Vegas ?

Je n’ai pas trop aimé. Il faut beaucoup marcher, le boulevard fait au moins 10km. Au bout des deux jours j’ai eu des courbatures au tibia. A part des casinos à traverser, des personnes un peu bizarres, il n’y a pas grand chose à faire. Heureusement il y a des très beaux spectacles comme celui du Bellagio, du Mirage mais celui du Caesar Palace est vraiment pas terrible. Beaucoup trop de monde, des mauvaises odeurs, ça pue la cigarette dans les casinos. Pas loin de Las Vegas, il y a un lac, le lac Mead. Toute l’eau du lac est pompée pour remplir les piscines, les fontaines et assurer le besoin en eau des gens (toilettes, douches…). Un jour, très bientôt, il n’y aura plus d’eau dans le lac et les personnes seront sans eau. Si les personnes doivent abandonner Las Vegas, il n’en restera plus que des ruines. Moins jolies que les ruines des Indiens ou des Mayas…

Comment faire pour aimer Las Vegas ?

Il faut aimer les grosses villes, la folie, les fous, les casinos, avoir et dépenser de l’argent, faire des fêtes tous les soirs, marcher plusieurs kilomètres sur du béton, subir la circulation, entendre les voitures, les motos, les limousines, les 4×4, être éblouis par les néons des hôtels-casino, de la grande roue, des lampadaires, faut aimer les femmes presque nues, être avec plein de monde, écouter la musique très fort, danser partout, ne pas être gêné par l’odeur de la drogue.

Le Strip
Linq promenade
Highroll
Escalator
Venise avec une eau turquoise
Piscine du flamingo
Hall du Bellagio
Buffet à volonté
Dessert à volonté
Candy coton à volonté
Photos des anciens cabarets
Machines à sous
Des gens qui vont en fête
Papa a joué 1$ et gagné 0,36cts
Fontaine du Bellagio
Vue depuis les nombreuses pacerelles qui traversent le strip
Là où on a dormi
25 mai 2018by Valentine
Etats-Unis

Californie – 1

Adaptation…

Il est tôt dans l’après-midi quand nous franchissons la frontière Mexique / USA. Après avoir plié le repas avec Robert et Michelle, nous traversons la forêt rase de Cleveland pour rechercher un bivouac comme nous les aimions en octobre dernier : forêt / coin feu / table pique-nique / silence. En chemin, tout est si propre que quelque chose semble clocher. Les abords de route, la route elle-même, les jardins des habitants, la qualité de l’environnement, tout est si différent en si peu de temps que s’en est déstabilisant ! Au campement de la forêt, eau potable à disposition et propreté intégrale, la zone est passée en revue tellement l’adaptation est longue. Comment sur si peu de distance, un même territoire géographique peut devenir si radicalement différent ?  Deux gouvernements, deux cultures, et un nouveau choc dans le sens retour ce coup-ci ! Ceci dit, le poste de frontière de Tecate est vraiment confortable. Les extrêmes étaient encore plus prononcés entre le Texas et Nuevo Laredo à l’automne dernier. Seulement 2 sec suffisaient pour être propulsés dans un nouveau monde.

Depuis la forêt de Cleveland, nous prendrons presque deux journées pour nous réhabituer à notre nouveau terrain de jeu des prochains mois. Ah si, Alléluia, nous avons eu la souris ! Elle ne fera pas sa conquête de l’Ouest avec nous…

Si tu n’as pas vécu les bouchons de Los Angeles, alors tu as raté ton voyage !

Se frotter à la circulation de Los Angeles… quelle drôle d’idée ! Nous voulions simplement remonter au plus vite sur San Francisco… Et puis, pour être encore plus sots, la folie nous a pris de vouloir nous rendre sur Venice Beach pour frimer avec une sortie roller au milieu des bodybuilders. Juste histoire de toucher le kitch du bout des orteils ! Au final rien de tout ça, seulement 5h de bouchon sur les autoroutes qui s’emmêlent sur 12 voies chacune et à notre grande surprise, la trottinette (électrique) a évincé les mythiques rollers ! A errer ainsi, nous découvrons dans notre grande ignorance ce qui fait la popularité de la plage, le fameux Pier de Santa Monica marquant la fin de route 66. A l’autre extrémité de cette plage, nous arrivons jusqu’à Venice Beach repère de toxicomanes et SDF fantomatiques. Avec ça, il ne reste plus qu’à regagner le van, Los Angeles c’est pas pour nous et définitivement nous n’avons aucune envie d’y passer du temps.

Nous dormirons sur la driveway de Carole en boondocking avant de reprendre la route le lendemain… avant un petit détour dans l’immense mégapole. Nous sommes partis pour nous engager sur de nombreux kilomètres dans les 4 mois à venir et les filles ont épuisé leurs stocks de livres depuis un moment. Nous craquons pour un outil qui nous manque depuis le début du voyage : une liseuse. Pas de bol, la boutique Amazon se trouve en plein coeur de Beverly Hills ! Saisis par la chaleur de la région et un peu désarmé par toutes ses proportions, on se laisse glisser dans cette folie traversant  Hollywood et Beverly Hills au frais dans l’habitacle à l’air climatisé. Mais alors quelle récompense de voir les fille si heureuses du cadeau et désormais à pouvoir avaler un livre tous les 3 jours.

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Break mérité à Laguna Moutain

Afin de se diriger sur San Francisco, nous faisons le choix de la route intérieure plus que la Highway 1 pour apprécier un bivouac en pleine forêt. La route côtière n’a pas bonne réputation, entre ses nombreux tronçons fermés et l’absence de spot gratuit, nous ne voulons pas être pris au dépourvu. Mieux vaudra assurer un crochet vers Garrapata State Park pour apprécier les beautés de la côte sans se pénaliser. Les pompes à pétrole et les champs agricoles s’étendent à perte de vue sur notre axe autoroutier. Nous retrouvons les mexicains en plein travail dans une agriculture intensive et le mot est faible…

Rapidement, la forêt gagne du terrain et les passages de petits cols nous mènent droit dans les reliefs de Laguna Mountain. Bien heureux, nous trouvons un coin idéal pour passer un weekend hors des sentiers battus en Californie. Grasses matinées, pulls et chocolats chauds après randonnées, nous sommes comme à la maison, la présence des crotales en plus ! Tout le monde s’occupe tranquillement, le silence est incroyablement roi et chacun le savoure. Nous en profitons pour travailler les grandes lignes de notre itinéraire sur les Etats-Unis en reliant tous les bons plans repérés et collectés. Le pays est immense, alors mieux vaut prendre de la hauteur en traçant notre fil rouge.

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Highway 1 : Aller / retour entre Monterrey et Byxbee Bridge par Garrapata State Park

La Highway est souvent fermée pour dégâts naturels, nous optons pour la rejoindre sur une de ses portions les plus réputées entre Carmel Highland et Big Sur par le Garrapata State park. Nous ferons un petit aller / retour de 20km pour nous faire une idée de cette côte si célèbre avant de remonter pour de bon sur San Francisco.

Ce crochet valait largement le détour ! En cette saison, le printemps se réveille et les fleurs tapissent les mousses et plantes marines accrochées aux falaises. La côte est déchirée, en étant située sur la faille de San Andréa et percutée par les houles de l’océan, elle nous offre un magnifique spectacle visuel. Le temps est clément, le pique-nique sur la plage bucolique à souhait, les otaries sont à l’eau sous le fameux pont photogénique de Byxbee. On ne cesse de se répéter à quel point c’est trop joli !

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San Francisco : The City by the Bay

Au loin les deux piles rouges du Golden Gate signalent notre arrivée imminente sur la city. Ce soir, nous dormirons au pied du Golden Gate ! A le voir ainsi, tout le monde est excité, San Francisco reste un mythe sans pouvoir nous l’expliquer. La ville charme de suite. Depuis le port de Sausalito, nous avons une vue imprenable sur le pont. Baleines et dauphins occupent la baie sous nos yeux, tous les matins nous aurons droit à un véritable ballet. Les températures sont par contre beaucoup plus fraiches, les soirées se finirons à l’abri du van !!

Au matin, un épais brouillard colle le pont. Les vents chauds des terres viennent rencontrer la fraicheur de l’océan Pacifique créant ce brouillard qui fait la joie des photographes. Rodolphe est lui aussi comme tombé amoureux du pont rouge. Il se met en quête de le prendre sous toutes ses coutures à la recherche du meilleur angle de vue.

Bivouac bien panoramique…

Au delà de la visite à pied de San Francisco dans ses quartiers populaires et sur ses piers, ce sont aussi ses rues pentues qui participent à sa réputation. Impossible alors de ne pas se faire un trip-van pour se saisir pleinement de cette impression si unique  en ville, d’autant que la circulation est réellement fluide ! Dans le quartier de Russian Hill, les rues sont inclinées à plus de 45 %, l’accès aux bus et vans carrément interdit. Nous nous en apercevrons après coup ! Idem, sur la mythique Lombard Street qui en plus est serrée en lacet de chaussure ! Clémentine nous fera remarquer que toutes les voitures sont stationnées avec les roues avant braquées côté trottoirs, mieux vaut être prudent !

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Les piers 39 et 42 voient converger tous les touristes de la ville autour de leurs attractions phare : le départ pour l’île d’Alcatraz et les otaries qui ont élu domicile précisément sur le pont 39.  C’est à se tordre de rire que de regarder leur cirque, un animal qui n’a de grâce que dans l’eau. Pour Alcatraz, personne n’est emballé à l’idée d’aller visiter la prison alors que tout le monde n’en dit que du bien. Depuis le début du voyage, nous avons toujours été guidé par nos envies plus que les devoirs, ce qui fait que nous ne pourrons pas décrire en image la vie des prisonniers d’Alcatraz !

Depuis le quartier de Balmy Alley dans Mission District, nous marchons vers les fresques murales qui rendent hétéroclite le style de San Francisco. Plus loin, les maisons de style victorien s’offrent aux habitants plus aisés. Même le quartier financier qui se confond avec le quartier chinois reste agréable. C’est pour dire comme San Francisco est vraiment agréable. Il persiste cependant un clivage fort dans la société. Nous avions vu beaucoup de pauvreté au Mexique et en Amérique centrale, mais là, les grandes villes de l’ouest des Etats-Unis nous mettent face à une misère humaine. L’homme ne devient plus qu’un fantôme de lui-même et une ombre dans la société.

Le vent froid devenant saisissant et la douche désormais un impératif, nous reprenons la route après trois jours sur San Francisco pour rejoindre notre 1er national parc à Yosemite. Avant de quitter la ville, nous faisons un détour par Sausalito et ses maisons flottantes à Marin City, un quartier où l’on se verrait tous vivre.

22 mai 2018by Cécile
Voyage des filles

Sentiments, sens et perception

Définition de la perception : Réunion des sensations en images mentales 

Travail du jour : A partir de cette définition, exprimer ses sens et ses sentiments pour développer sa perception du monde à travers l’expérience du voyage. Travail d’écriture et de réflexion réalisé seules et en binôme. Il ne nous reste plus qu’à assumer !

1- Nos sentiments en image

Joie : Découvrir de nouveaux paysages, de vivre en famille 24/24h, 7j/7, 1mois/mois, 1an/an

Tristesse : Quitter des pays et des amis de voyage

Angoisse : Nous n’avons jamais été angoissé à part Papa et Maman le 1er jour au Mexique. Nous avions roulé tard la nuit avant de trouver où dormir.

Culpabilité : On a juste une belle vie, c’est pas de notre faute !

Honte : Quand on fait pipi dans les jardins des personnes qui nous accueillent. Quand Papa et Maman ne payent pas les campings ou les douches.

Peur : Etre attaquées par un ours la nuit

Excitation : Savoir que l’on peut vivre des choses magiques, merveilleuses, magnifiques, ect…

Jalousie : Quand nos parents se baignent dans de l’eau chaude pendant que nous sommes obligées de bosser.

Fierté : D’avoir fait un voyage en Amérique et des photos de mon papa.

Colère : Quand on ne réussit pas à travailler comme on le devrait.

A la Nouvelle Orléan
Besoin de coiffeur !
Au Nicaragua
Les copains de voyage
Sources chaudes à Mammoth Lake
Drive way à Los Angelex
Papa et ses photos
Classe
Alabama Hills
Nager avec un requin baleine !

2- Nos sens en image

Le goût : Les épices mexicains qui t’enflamment la bouche, les nouvelles saveurs (tortas, tortillas, tacos, huevos, poutine, fruits de mer…)

Le toucher : La carapace molle des bébés tortues, les poissons fraichement péchés et visqueux, la peau des souriceaux

La vue : Animaux, paysage, les signes de la richesse tout comme de la pauvreté

L’odeur : Une colonie d’otarie, les épices relevées, les pâtisseries mexicaines qui puent, la pollution des villes, l’horrible chicharrón (peau de cochon frit), et les bonnes odeurs de la nature

L’ouïe : Les cris des toucans, singes hurleurs et otaries, le son des cascades, la circulation des villes et les secousses et grondements du volcan Acatenengo.

Bébé tortue au Guatemala
Circulation à Los Angeles
Tortas
Singe hurleur au Chiapas
L’Acatenengo de jour
Cascade d’El Chiflon
Chicharròn
Nevada Falls à Yosemite
L’odeur des otaries !
Les fruits de mer
Des souriceaux dans le van !

3- Perception du monde

Nature et environnement

La nature, il faut la protéger, la nettoyer, la respecter et ne pas en faire une déchèterie. En voyageant, nous avons découvert que le Mexique et les pays d’Amérique centrale avaient de super beaux paysages mais malheureusement personne ne les respectent. Il y a beaucoup de déchets et les déchèteries à ciel ouvert n’aident pas. Quand nous savons qu’il y a du vent pour faire s’envoler les plastiques et la mer pas loin, nous pensons à tous les animaux marins.

Comparés au Mexique et l’Amérique centrale, les Etats-Unis et le Canada ont des paysages beaucoup plus propres grâce aux parcs nationaux qui sensibilisent les personnes. Des rangers aménagent, nettoient les lieux, sensibilisent les enfants et les adultes et protègent les animaux. Mais bien sûr, l’entrée des parcs est payante et il y a plus de monde.

Nous avons aussi remarqué que les Etats-Unis  et le Canada n’ont pas de déchets qui se voient mais beaucoup plus de consommation et il y a de nombreuse pompes à pétroles. Ce n’est pas vraiment bon pour la planète non plus. Au  final, nous ne savons pas vraiment lesquels sont les plus pollués.

La population

Au cours du voyage, je me suis rendue compte que la pauvreté et la richesse n’ont pas le même rapport selon le pays où l’on vit. J’ai vu des personnes pauvres mais heureuses et d’autres personnes pauvres et malheureuses :

  • Au Guatemala, nous avons rencontré une famille très pauvre mais très heureuse, ils nous ont acceuilli, nous ont offert à manger, nous ont aidé, alors qu’ils dorment sur de la terre.
  • A Los Angeles, nous avons vu des personnes très pauvres et très très malheureuses. Nous avons remarqué que personne ne faisait attention à eux, ils étaient comme des fantômes dans la rue.

Les personnes riches se servent de leur argent juste pour s’acheter des choses et rien d’autres. Ils ont tellement d’argent qu’ils sont hypnotisés. Mais le problème c’est qu’il y a trop d’argent pour une personne et rien pour les autres. Les personnes qui ont le plus vont acheter, acheter, acheter et les prix vont augmenter, des centres commerciaux vont continuer à se construire et il n’y aura plus de place pour cultiver des champs.

Déchets au Mexique
Famille de Juan au Guatemala
On a sauvé Jésus
16 mai 2018by Clémentine
Mexique

Baja California

La frontière de la Baja-California Sur se trouve juste après Guerrero Negro, nous changeons encore de fuseau horaire, à présent 9h nous sépare de la France. La Baja-California (nord) va maintenant nous mener droit sur les Etats-unis par le petit poste de frontière de Tecate en passant par la Bahia Los Angeles en mer de Cortez, la côte Pacifique et la route des vins.

Côté mer de Cortez : la Bahia Los Angeles, baie sous le vent

  • Ecocamping Archelon

La nuit difficile de la veille a fait ressentir le besoin de sieste à l’ombre et surtout de douche chaude après tant de jours sans eau douce. Une fois n’est pas coutume, nous irons nous poser dans l’éco-camping de la Bahia Los Angeles pour bien récupérer. Le palapa est si grand et si protecteur des vents que l’on s’y installe comme à la maison. Condition idéale pour se remettre d’aplomb et rejoindre les copains qui montent en notre direction. Une seule route traverse ce désert, c’était quasiment impossible de ne pas se revoir.

  • Playa La Gringa

Ensemble, nous testerons les meilleurs bivouacs « pieds dans l’eau » sur la pointe de la Gringa. Dauphins au réveil, myriade de mouettes et goélands à nos côtés, l’ambiance de la baja est réellement extraordinaire. Nous jouissons ici de nos meilleurs spots mexicains malgré un vent capricieux et intense qui balaye la baie en permanence. Ce vent venant du Pacifique ne nous aura pas épargné, et c’était devenu classique de chercher à lui faire obstacle avec le positionnement de nos véhicules.

La différence d’âge des enfants n’empêchent pas les jeux et explorations en tout genre. En grandissant pendant le voyage, Clémentine a gardé plaisir à s’amuser avec les tout petits. Elle aimera tout autant partir pêcher en kayak avec Mathieu, que jouer à cache-cache avec Paul et Louis. Pour Valentine, rien n’a changé elle reste la même joueuse !

A l’image d’un désert, les journées sont chaudes, le vent souffle en rafale, et les soirées sont fraiches à peine le soleil tombé. Notre dernier spot à la Gringa aura été celui du répit permettant de clôturer notre passage à la chaleur du feu.

Campo Archelon
2 poissons pêchés chacun !

Côté Pacifique : de San Quintin à Tecate

  • San Quintin

Sans surprise de retour sur l’océan, le froid est au rendez-vous depuis la plage de San Quintin. Pulls et pantalons sont portés par tous les mexicains habitués à des températures moins favorables que plus au Sud. L’hôtel de la Mision Santa Maria, face à la plage, nous accueille gracieusement le temps d’une nuit. Plan idéal pour disposer d’un espace intérieur au chaud et éviter ainsi de subir les affres d’un hiver imprévu pour nos corps habitués au soleil. Hôtel chic et clientèle américaine, on se sent déjà de l’autre côté de la frontière de plus en plus proche. Ce répit est favorable pour une paperasse dont nous ne ferons pas l’exception : les impôts !

La plage est magnifique, recouverte de petites dunes aux variances de sable noir et blanc et parsemée de coquillages caractéristiques présentant une rosace en son centre. Ils sont partout par centaines, pas difficile de les dénicher.

Au cours d’une nuit fraîche, nos sens seront réveillés par un curieux petit bruit. Après inspection intérieur et extérieur du van, plus de doute, un rongeur s’est invité dans le moteur. A la lumière de la frontale, Rodolphe parvient à dénicher deux petits souriceaux bien lovés sur une mousse isolante de la batterie transformés en nid. Mettre les petits dehors pour attirer la mère n’y fera rien. Chauffage dans le système d’aération et moteur allumé non plus. On se rendort, boule quies à l’appui, en espérant juste que la souris ne s’attaque pas au système électrique. Au lendemain matin, la bestiole est toujours là. En attendant de trouver une tapette à souris on l’emmène malgré nous vers les Amériques en laissant ses petits au Mexique…

Des souriceaux dans le van !
  • La Ruta del Vino

Afin d’éviter l’une des plus grosses frontières terrestres au monde, nous prenons l’option d’une petite frontière voisine en empruntant la route des vins. En chemin, nous observons silencieux le travail d’une main d’oeuvre sous-payée dans des serres gigantesques qui nourrissent les supermarchés américains. Tout ce qui est produit ici est directement acheminé à la frontière, croisant en même temps le nombre considérable de migrants qui recherchent un eldorado.

Nous avons quant à nous une dernière nuit à célébrer en quittant le Mexique. Pays qui nous a totalement enchanté malgré ses dysfonctionnements coutumiers de tous.

Le hasard nous mènera sur les 8ha du domaine de Castillo Ferrer. Seule vinicola ouverte à 18h ! A peine arrivés, il nous ravit par ses arbres fruitiers et ses aménagements en bois. Les fleurs de pommiers, d’orangers, de mandariniers ou de citronniers embaument le domaine et les vins ravissent nos palais. Pour finir la dégustation, Evenado nous laissera dormir près de ses vignes et dans le courant de la soirée, il viendra nous chercher pour nous joindre à sa famille, échange précieux d’une dernière soirée que nous voulions mémorable.

Nous discuterons vignes et travail. Les faibles pluies d’hiver offrent des conditions de culture idéale pour la vigne, à elle seule elle occupe 85% de la production mexicaine, un bon chef d’équipe peut espérer 300 à 500€/mois.

Si près de la frontière nous pouvons parler du mur de Trump actuellement en cours. Pour eux, il ne servira à rien même si il faut réguler cette immigration dangereuse pour l’homme lui même. La majorité est issue de l’Amérique centrale et tous recherchent un improbable meilleur aux Etats-Unis. Ces clandestins meurent dans les trains de marchandise contrôlés par la mafia, séjournent en prison du mauvais côté de la frontière ou tombent simplement dans la misère.

Passage de frontière : retour aux States et adios Mexico !

Nous passerons la frontière avec Michelle et Robert, couple de retraité amoureux du voyage en Defender et présent en même temps que nous au poste de frontière côté Mexique. Autant il y a un grillage de 3m de haut sur des km de long qui coupe la ville de Tecate en deux, autant les agents d’immigration ne sont absolument pas regardant sur notre venue aux USA. Un passeport européen est un sésame facilitateur dans ce monde. Le passage Mexique / Etats-Unis aura été le passage de frontière le plus simple que nous ayons fait ! Aucune importation du véhicule à faire, 6$/personne, une adresse au pif à 20km d’ici et les voilà satisfait pour nous accorder de nouveau 3 mois de séjour à la conquête de l’Ouest. Heureusement qu’un ultime contrôle de police mexicaine nous aura fait vivre une dernière fois l’ambiance hors-cadre avant de retrouver la rigueur américaine. Le policier en question nous force à nous rabattre toute sirène hurlante. Nous sommes soi-disant à 110km/h au lieu des 60 réglementaire. Absolument impossible, nous lui tenons tête et proposons de discuter plutôt que de payer comme demandé. Une fois sur le bas côté, nous ne reverrons même pas le corrompu qui a préféré gagner son temps ailleurs. Ils vont nous manquer ceux là !

La Baja fût une excellente porte de sortie pour quitter pleinement le Mexique, intense et reposant à la fois. C’est un trésor de faune terrestre et marine. Les bains de mer font office de douches et permettent de s’auto-suffire sur des bivouacs exceptionnels.  L’heure est maintenant venue de conquérir l’ouest des Etats-Unis. Nous sommes parfaitement dans notre tempo et nous donnons 2 mois pour atteindre l’île de Vancouver au Canada. Les filles s’étaient mises à l’espagnol avec plaisir et facilité. Nous espérons qu’elles remettront la même volonté sur l’anglais ! L’adaptation sera certainement difficile, l’arrivée dans les grandes mégapoles américaines risque de bousculer… L’aventure va changer de goût !

13 mai 2018by Cécile
Mexique

Baja California Sur

La péninsule de la Baja California est en réalité séparée en deux états : La Baja California Sur et la Baja-California. Plus de 1600km séparent les deux extrémités de la péninsule : Cabo San Lucas et Tijuana, ville frontière avec les Etats-Unis. Nous prendrons près de 3 semaines pour remonter vers le nord en serpentant sur la seule route principale qui traverse la Baja, la Mex 1. Longue et désertique route qui sillonne à travers tous les recoins de ce qui fût pour nous un paradis du nomade ! L’intérieur de la Baja n’a pas d’intérêt autre que son désert et le panorama offert en roulant, mais c’est surtout sur le long des côtes que se dévoile tout le potentiel du trip. Les plages côté mer de Cortez sont absolument superbes, toutes d’un bleu turquoise sous un soleil de plomb, et le côté Pacifique embarque directement en hiver sur des côtes déchiquetées par la houle.

Les plages côté mer de Cortez sur la Baja Sur

Entre La Paz, la Bahia Conception et la Bahia Los Angeles, il y en a pour tous les goûts !

La Paz : Balandra, Tecolote et les requins baleines

Une fois débarqués du bateau sur La Paz, nous filons avec Mathieu et Séverine sur la magnifique plage de Balandra. En pleine après-midi, les baigneurs sont nombreux et les nuées de mosquitos (sunfly) s’installent rapidement à la tombée du jour. Nous ne resterons pas longtemps sur cette crique où l’eau se retire à marée basse créant une immense piscine pour enfants !

Les sunflly nous feront quitter cet oasis aux eaux turquoises pour trouver refuge sur une plage voisine à Tecolote. Ici pas de mangrove, donc pas d’assaut de moustiques cannibales. La plage est si belle que nous y resterons 3 jours sans dépenser un sous. Les enfants se régalent et nous nous délectons de cette vie paisible bercée par les vagues !!

La baie de La Paz est réputée pour la présence de requins-baleines. Tous ensemble nous sortons de la plage le temps d’une après-midi pour aller nous frotter à la bête. Les enfants sont sur-emballés et nous croisons les doigts pour être sûr d’en croiser au cours de l’excursion rudement discutée avec les nombreux rabatteurs sur le port de La Paz. Nous partons en mer avec deux gars qui semblent bien maitriser leur affaire, et après une petite demi-heure de naviguation ils nous pressent direct à nous équiper, les requins sont déjà à nos côtés ! A partir de là, vont s’enchainer plus de 2h de plongées successives par groupe de 3. Le mammifère est ultra-rapide sous l’eau et à chaque interception nous ne parvenons qu’à le suivre sur 5 min. Mieux valait être bon nageur pour apprécier toutes ces poursuites aquatiques ! Se retrouver nez à nez avec la gueule béante d’un requin-baleine procure une sensation énorme, un mélange d’appréhension mêlée à une grosse dose d’excitation. Vraiment sensationnel. Sur le retour, les filles n’en reviennent toujours pas d’avoir nagé avec un requin-baleine !

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Bahia Conception : make your choice !

  •  Playa Juncalito (avant Loreto)

Peu avant d’arriver sur Loreto et la Bahia Conception, nous faisons un arrêt le temps d’une nuit sur la plage sauvage de Juncalito : crique de sable noir encerclée de cocotiers.

  • Playa Armenta

Playa Armenta c’est notre plage favorite sur la bahia. Grande crique isolée des snow-birds et une eau translucide pour snorkeler. Un gars un peu spécial assure son « entretien ». Nous le paierons à coup de bière pour rester ici au coin d’un bon feu. Il nous parle de meurtre ayant eu lieu ici, de lumières rouges tombant du ciel et de flammes sortant du sable, à 1ère réflexion les filles ne sont pas emballées de rester ici ! Dans la foulée, un petit couple s’ensable bien proprement sur la plage, c’est l’occasion de rapprocher les véhicules éparpillés sur la plage pour aider les malheureux et finir avec un apéro collectif.

  • Playa Requeson et Santispac

Deux belles plages très prisées de la Bahia. Elles n’auront pas su nous retenir… un effet parking trop important à notre goût. Ces plages font souvent le choix des fameux snow-birds et de leurs imposants RV. La Baja-California, réputée pour ses conditions climatiques ultra-favorables, favorise la ruée vers le soleil des canadiens et des américains. Préférant passer leur hiver au chaud, ils migrent comme les baleines vers une destination ensoleillée pendant plusieurs mois. Le Mexique s’est parfaitement adapté à cette migration en affichant des prix en dollars, en aménageant des palapas en bord de plage et en développant un tourisme orienté sur la mer et l’océan. En cette saison, beaucoup d’entre eux sont remontés et les plages sont quasiment désertes.

  • Playa El Coyote

Plage à quadruples intérêts !!

  • Plusieurs requins-baleines ont élu domicile dans la crique. Il est très facile d’aller les taquiner à la nage ou depuis ses propres embarcations. Avec nos petits matelas gonflables nous sommes bien moins rapides que des canoës ou paddles, mais quand à 6h du matin, un aileron se détache hors de l’eau, il devient irrésistible de ne pas tenter la filature. Et à grand coup de brasses, nous aurons réussi !
  • Sous la nuit noire, les plancton (pêché-mignon des requins baleines) deviennent fluorescents, rendant aussi lumineuses Les éclaboussures des poissons, magiques ! L’effet est garantie en courant dans l’eau.
  • Habituellement payante, elle offre du confort d’installation avec de beaux palapas mais en arrivant après 18h et en repartant avant 12h, nous pouvons profiter de la plage sans payer. Astuce d’habitués de la Bahia Concepcion !
  • Les pêcheurs proposent d’embarquer sur leur bateau pour découvrir les îlots voisins. Nous partons avec Bernardo qui sans s’en douter ira nous pêcher des coquillages et noix de St Jacques pour nous préparer un festin dans la lancha !! La noix fond dans la bouche, c’est un régal sans nom. Seulement à l’aide de sauce salsa, soja et citron dans un fond de bac en plastique. Bernardo peut plonger jusqu’à 10m sans bouteille et ramasser 10Kg de coquillages en 3h de temps. Vendue pour environ 2000 pesos (100€), cette pêche à risque rapporte autant qu’un salarié de station service en deux semaines.
Nager avec un requin baleine !
Les fruits de mer
  • Playa Escondido

Nouvelle plage aménagée en camping avec palapas au bord de l’eau. Personne à qui remettre le coût de la nuit, on s’en tire encore une fois pour rien. Très belle plage, sans aucun déchet, ni PQ volant accroché aux épines de cactus, éloignée de la route et isolée du vent. Pour la 1ère fois, nous dormirons ici toute porte ouverte sans un brin de vent qui jusque là avait l’habitude de se lever la nuit pour secouer le van. Nous sommes bien loin des vents déchainés de playa Tecolote qui avaient fait s’envoler les matelas gonflables au milieu de la nuit. Nous rencontrons plusieurs américains qui vont nous aider à tracer notre parcours sur les USA, jusqu’à nous donner des cartes routières et un atlas de l’Utah. Le must vu la quantité de National Park de cet état. Ils nous conseillent sur les meilleures scenics road de l’ouest américain pendant un apéro à la Bud. Ce soir là, ce sera même hot-dog et whisky sur la plage avec Kyle, de Los Angeles, qui voyage en moto ! Clémentine gardera surtout en souvenir sa terrible nuit d’indigestion de coquillages… Une nuit entière à vomir et à gérer courageusement ses nausées pour ne pas refaire la toiture du van.

La vie côté océan Pacifique

Guerrero Negro : pas de baleines mais des lions de mer

De la Bahia Conception sur la mer de Cortez à Guerrero Negro sur le Pacifique, nous perdons 15°C au cours d’une longue traversée du désert. Conduire sur la Baja s’est aussi jouer avec les distances, c’est classique de pas voir de stations essences sur plusieurs centaines de kilomètres.

La lagune Ojo de Liebre, juste au sud de Guerrero a la particularité d’accueillir chaque année des centaines de baleines venant d’Alaska mettre bas dans ces eaux chaudes et peu profondes. Elles y restent jusqu’à fin mars / début avril. Il est un peu trop tard dans la saison pour avoir la chance d’en observer mais optimistes nous tentons quand même de nous enfoncer vers le fond de la lagune au cas où des bateaux proposeraient encore des sorties… Pour atteindre la lagune, nous traversons d’immenses marais salants aux cristaux blancs, et une fois au campement, tout est désert. Rien, pas une âme qui vive, mis à part des nids de rapaces trouvant ici la tranquillité pour leur petits.

Rien ne sert de rester plus longtemps sur Ojo de Liebre, le lendemain nous filons sur Morro Santo Domingo, sur les conseils d’un artisan coutelier. Parait-il qu’après quelques km de marche nous pouvons trouver une colonie de lions de mer après le village de Jésus-Marie. Nous arrivons sur un minuscule port de pêche en pleine mer, désertique et très bon spot en bord d’océan ! Il nous aura fallu 3km de marche dans un territoire aride bordé par les eaux bleues de l’océan. Peu à peu, les cris des lions nous mettent sur la bonne piste, ils sont tout près ! Il leur a suffit de nous entendre pour se glisser dans l’eau et s’ébattre comme des enfants sous nos yeux. Nous aurons passé un long moment à les observer s’amuser ainsi.

S’en suivra après cette rencontre sauvage, une de ces nuits d’hiver malade que personne ne souhaiterait vivre. Une nuit de ce type, à se vider littéralement sans aucune commodités, reste une illustration parfaite des difficultés rencontrées en voyage itinérant ! Avec Valentine, nous occuperons le lit du bas pour être au plus près de ce qui sera pour nous nos toilettes, tout habillé pour résister au froid extérieur. Heureusement, au lendemain, ce sera une vieille histoire. L’intoxication était sûrement dû à un brossage de dents avec une eau datant du Salvador… Autant dire qu’après ça, le terrain était miné tout autour du van et mieux valait partir vers d’autres horizons !

L’odeur des otaries !
13 mai 2018by Cécile
Mexique

De Mexico à Sinaloa

Une fois n’est pas coutume, cet article traitera non pas d’un état mais de 6 petits états traversés tous assez rapidement. La remontée vers la Baja California est clairement amorcée et la route est encore longue pour atteindre Mazatlán, port d’embarquement vers la péninsule.

Mexico : Ruines de Teotihucan et Tulla de Allende

Méconnaissants encore le Mexique lors de notre 1er passage en novembre dernier, nous étions passés à côté d’un site majeur de la civilisation précolombienne ! Ce site archéologique se situe à un carrefour vers deux régions touristiques de choix, le sud à Oaxaca et l’est du pays sur la côte caribéenne, il est un passage normalement inratable ! Ce coup-ci, Teotihuacan ne nous échappera pas et c’est pour fêter mes 38 ans que nous gravirons les mythiques pyramides du soleil et de la lune. Nous ferons une tarte aux pommes au réchaud pour compléter un bon plat de pâtes ! Les filles sont heureuses de m’offrir chacune un bracelet qu’elles ont réussi à négocier gratuitement et secrètement auprès des vendeuses du site. Les élèves dépassent le maître !! Dois-je aussi dénoncer Rodolphe qui m’offrira une nouvelle paire de solaire échangée contre mes anciennes usées au Décathlon de Querétaro ? A ça, il ajoute même de nouvelles savates trouvées sur la plage, à ma taille, quelle chance ! La famille ne manque vraiment pas de ressources…

Pour en revenir à Teotihucan, la ville aux quartiers résidentiels a été construite vers les 200 avant J.-C. pour rester habitée jusqu’au VIIème siècle. A sa grande époque la cité pouvait compter 200 000 habitants. Aujourd’hui, le site est superbement bien restauré, proposant musées, observations de fresques colorées, multiples tunnels menant à la citadelle et possibilité même de gravir les principales pyramides et contempler la cité dans toute ses dimensions.

Pour apprécier au mieux la visite, nous mettons le réveil au petit matin pour franchir ses portes avant l’arrivée en masse de tous les visiteurs à venir. En dormant à 5 min à pieds de l’entrée 2, nous gagnons en temps de sommeil 😉 A cette heure-ci, il est aussi possible d’assister à l’envol d’une bonne dizaine de montgolfières qui offrent une vue imprenable sur le site au levé du soleil.

Historiquement, la pyramide du Soleil haute de 65m a été construite sur une grotte d’origine volcanique, symbolisant ainsi l’accès au monde des morts. Pour rejoindre la seconde plus haute pyramide du site, il faut déambuler sur la très large allée des Morts, artère principale de Teotihucan où tout est quasi parfaitement symétrique. Pour rejoindre la pyramide de la Lune et La Citadelle à l’autre bout de l’allée, compter pas moins de 3km !

Pour parfaire cette journée, on enfile quelques km afin d’atteindrer un autre site archéologique connu pour ses célèbres guerriers à Tulla de Allende. Il est finalement tôt dans l’après-midi, tout le monde se sent de continuer dans cette lancée pour finir la soirée les pieds sous la table conviviale de Didier et Delphine à Quérétaro à seulement une heure de Tulla.

Quérétaro : break chez les Haecker

Cinq mois plus tard, nous revoilà déjà à Querétaro chez les Haecker qui nous avaient si bien chouchouté en novembre dernier. Les enfants sont heureux de se retrouver, nous aussi et le van a besoin d’une révision chez volkswagen après 25 000 km de bons et loyaux services. Juste un changement d’huile sous l’oeil du pilote et un sacré coup de propre : le voilà comme neuf. Entre les soirées, les rencontres, les p’tits déjeuners piscine et les repas gourmands c’est tout le monde qui est regonflé à bloc au final !

La route vers Guanajuato nous appelle, ce coup-ci on se sépare pour de bon. L’installation mexicaine de nos voisins de Tresserve se passe plus que mieux, on est pas prêt de les revoir de si tôt !

Guanajuato : la ville aux milles couleurs

Ce retour dans le van après quelques jours de « repos » nécessite une adaptation de l’humeur générale. Fini les filets mignons et les lasagnes de Didier, c’est l’heure de retrouver notre pain de mie « bimbo » favori pour l’encas de la journée… difficile de s’habituer au confort !

Mais voilà à peine arrivés, la ville accrochée à la montagne, nous saute aux yeux par ses couleurs chaudes et unies ! C’est superbe et le regain tant espéré nous gagne pour serpenter dans cet arc en ciel qui s’est éclaté sur toutes les façades !

Au coeur de la ville, les parcs accueillent familles, musiciens et orchestres pour apporter une atmosphère douce et chaleureuse. Guanajuato est jeune, dynamique, surprenante et fascinante même ! La ville est sur deux niveaux. Les véhicules circulent en sous-sol entre tunnels et chaussées serrées. La vie s’anime à la surface entre les ruelles colorées et bâtisses ancestrales. Seulement, se  promener sur Guanajuato sous-entend faire souffrir ses mollets. Tout est construit à flanc de montagne et des escaliers sont aménagés pour se faufiler entre les maisons chatoyantes.

A se perdre dans ce dédale de petites rues, nos pas nous mènerons dans le musée le plus horrible jamais visité : le musée des momies. Juste un cauchemar. Pour l’histoire : dans le courant du 19ème siècle, les familles ont eu à payer un impôt pour conserver leurs défunts dans le cimetière municipal. Les plus pauvres ont du se résoudre à les exhumer. A l’ouverture des tombes, il est apparu nombre de corps momifiés naturellement. Petit à petit, ils ont fait l’objet de la curiosité des visiteurs pour quitter les catacombes et se retrouver dans un musée. Aujourd’hui, il est possible de s’offrir un porte-clé de fœtus momifié en guise de souvenir à Guanajuato… La visite du musée consiste à se retrouver face à face avec une bonne cinquantaine de cadavres séchés, à en voir tous les poils des pubis persistants. Tout est dit ! Nous aurons largement préféré faire nos emplettes dans le vieux mercado de la ville datant de 1810. Les plus connaisseur reconnaitront la main de Gustave Eiffel, pas nous… Le retour à la maison se fera à l’aide du funiculaire, disons que c’était pour jouir d’une vue unique plus que pour reposer nos pieds.

Toutes les couleurs et toute l’énergie de Guanajuato viennent réveiller notre âme de nomade qui s’était endormie dans le confort moelleux de Querétaro. Ce soir, nous dormirons face à un superbe panorama depuis le belvédère de Pipila. Ok, nous obéirons et ferons pipi là avant de nous coucher.

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Jalisco : Rio Caliente, la rivière multifonction

En quittant Guanajuato, nous apercevons quantité d’usines japonaises, coréennes et allemandes. Beaucoup d’industries de l’automobile font le bassin de l’emploi avec nombres d’expatriés installés dans la région. Pour ne pas bousculer tout ce petit monde, les panneaux de signalisation sont traduits en trois langues…

Avant de viser la côte, nous faisons escale au bord du Rio Caliente pas bien loin de Guadalajara. L’eau chaude de cette rivière a un effet radical et relaxant sur nos corps !  L’eau du Rio est chauffée par l’activité volcanique de la région de Jalisco. Elle s’est montrée multi-fonctionnelle pour notre quotidien : vaisselle, douche, massage, sieste.

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Nayarit : San Blas et sa mangrove

Pour atteindre les plages de San Blas, nous devons nous résoudre à quitter notre bain. La direction nous fait emprunter la route touristique de la Tequila en traversant la ville du même nom. Des champs d’agaves à perte de vue ! Ne s’appelle Tequila que les alcools issus de cette région. A savoir tout de même que la majorité de cette production est exportée pour une consommation étrangère. Bière ou autres boissons bon marchés sont préférées des mexicains les plus modestes.

La chaine volcanique du Jalisco est également clairement perceptible par les coulées de lave et minis cônes qui fleurissent entre les cultures de cactus et de cannes à sucre. La route vers San Blas, nous mène vers des paysages verdoyants. Les manguiers sont partout et largement irrigués par les eaux de la mangrove. L’océan est tout proche !

Perla et sa fille Perlita nous ont réservé un superbe accueil depuis leur terrain en bord de plage. Comme beaucoup d’autres places de ce type déjà faite, elles mettent à dispo tables et palapas pour profiter de la plage à l’abri du soleil. Les yeux bleus de Valentine font encore fureur, comme ses cheveux. Nombreuses sont les personnes qui flattent Valentine (et son papa). Rassurez vous cela ne participe pas à l’enorgueillir, bien au contraire ! Nos hôtes connaissent d’autres copains de route s’étant déjà arrêtés ici et nous racontent tout sur la ponte de tortues vu qu’une petite association est acollée à leur terrain. La seule ombre à ce tableau est toute petite et vorace : le fameux sunfly, les chiquitos comme ils les appellent ici. Nous on parle de moucherons mordeur, une armée cannibale qui sort au soleil couchant.

Venir sur San Blas, c’est aussi découvrir une mangrove et une faune incroyable, crocodiles, aigrettes, spatules rosées, etc. même pas besoin de faire une sortie en lancha pour observer cette vie animale. En remontant au nord, nous passerons une dernière nuit dans le Nayarit à Teacapa, soleil couchant et piscine avant d’arriver au port de Mazatlàn. En même temps que nous, séjourne sur l’hôtel un séminaire religieux. Le groupe s’enlace, danse, se masse, chante : la foi rend heureux ! Le groupe devait quitter l’hôtel vers 17h « mas o menos », à minuit ils sont toujours à faire des slows au bord de la piscine, la ponctualité mexicaine dans toute sa splendeur. L’histoire ne nous dira pas où ils ont dormi, mais au petit matin c’est un hôtel fantôme que nous avons quitté. Avant de partir, Clémentine apprendra en discutant avec une salarié de l’hôtel qu’il est possible d’être mère de 4 enfants dont un ainé de 17 ans à seulement 30 ans. Une réalité ordinaire au Mexique qui fera bien rire notre jeune femme à voir les yeux ahuris de Clémentine.

Sinaloa : Mazatlán, embarquement immédiat !

Se rendre en Baja California nécessite d’embarquer pour 18h de traversée sur la mer de Cortès. Deux options sont au choix du voyageur véhiculé : Baja Ferries le plus cher, bateau de croisière avec obligation de cabine et TMC, cargo pour le frêt avec possibilité de dormir dans le van. On saisit forcément la 2ème option moins couteuse. Seul inconvénient,  rien ne garanti une place sur le pont supérieur, hors de la cale et des pots d’échappement. La règle c’est « premier arrivé, premier servi ». Autant dire qu’à ce jeu là, nous ne sommes pas les derniers. Un bateau TMC est prévu pour le lendemain après 3 jours sans avoir eu de traversée. Le prochain est prévu dans 3 jours. Il ne faut pas le rater. Sans réservation et pour assurer toutes nos chances, nous dormons sur le parking du port. De la ville, des buildings pointent vers le ciel, la plage les borde sur des km, même le maleçon à l’américaine est là pour visiter Mazatlán.

Nous craignions une nuit bruyante rythmée par les va-et-vient des trucks, mais rien, juste du silence et de la fraicheur pour être frais et dispo à la pesée de 8h. Le café n’est même pas avalé que nous sommes déjà devant la balance obligatoire attendant le gars de service. Au guichet ça s’annonçait mal, le bateau était soit disant complet. Après avoir suivi toutes les procédures, nous arrivons finalement à obtenir nos tickets d’embarquement. Maintenant, il ne reste plus qu’à faire le pied de grue pour s’assurer de stationner sur le pont supérieur du bateau et avoir une vue qu’aucune cabine n’aurait pu nous offrir !

Nous nous étions préparés à passer une longue journée, mais pas à ce point. Il aura fallu pas moins de 8h d’attente entre la pesée obligatoire et l’embarquement. Rodolphe sur la zone de chargement, et nous dans un 2m x 2m à l’ombre dans l’espace extérieur réservé aux passagers. Hugo et sa femme, missionnaire de Dieu, nous tiennent compagnie et entretiennent ainsi notre espagnol. A 16h, de l’agitation enfin, le balai de camions ouvre une place pour le van. Rodolphe peut alors venir nous chercher avant d’entrer à son tour dans l’antre du cargo. Un ascenseur monte le van avec nous à son bord et mieux qu’en rêve, quelques manoeuvres vont le faire se caler dans un minuscule costume taillé sur mesure. La cabine avec vue sur mer est installée. L’excitation fait oubliée les heures de patience, les routiers nous partage leurs bières et offrent des glaces aux filles. La croisière peut démarrer ! Au même moment, nous recevons un message d’une famille française qui sait que nous embarquons pour la Baja, la magie des réseaux sociaux ! Elle souhaite quelques renseignements sur les modalités de traversée. Ils sont à 30 min de Mazatlán. Le retard du bateau est en leur faveur, ni une, ni deux, nous opérons avec brio une négociation avec le capitaine et en moins de temps qu’il n’en faut, leur camping-car occupera les derniers mètres carrés de libre qu’il restait dans la cale. Nous faisons ainsi connaissance avec Mathieu, Séverine, Paul et Louis. Avant de nous coucher serrés à 4 en bas dans notre chambre avec terrasse, nous passerons une excellente soirée avec nos nouveaux potes partis pour un tour du monde sur 4 ans.

Au réveil, sur les flots, c’est avec le sourire aux lèvres que tout le monde ouvre ses yeux pour admirer la vue. La bateau nous a bercé sur un matelas bleu pour nous mener à La Paz sans aucune perturbation. C’était une nuit incroyable où dans les petits réveils nocturnes chacun se réjouissait de pouvoir admirer la myriade d’étoiles dans la nuit noire d’une nouvelle lune. Juste grandiose. Baja California, nous sommes là !!

S’agirait pas de glisser du lit !
Mer de Cortès
Où est caché le van ?
7 mai 2018by Cécile

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“Courir le monde de toutes les façons possibles, ce n'est pas seulement la découverte des autres, mais c'est d'abord l'exploration de soi-même, l'excitation de se voir agir et réagir. C'est le signe que l'homme moderne a pris conscience du gâchis qu'il y aurait à rendre passive une vie déjà bien courte.”

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