León

Ascension du Telica : un volcan fumant !

Une fois Mamie dans les bagages, nous mettons le cap au nord dans le département de León, et plus précisément au pied de son volcan actif, le Telica. Bien décidés à taper dans le dur et à mériter la vue de ce cratère, nous attaquons l’ascension depuis San Ignacio à 4h du matin. Le soleil va se lever doucement dans notre dos et nous avons devant nous 3h30 de montée encore à l’abri d’une chaleur assommante. Nous sommes accompagnés par Miguel et son cheval. En partant en nocturne, nous avons préféré nous abstenir de la préoccupation de chercher notre chemin en l’absence de balisage. Résultat, nous avons un guide à cheval qui donne la cadence au trot et ça ne traine pas ! De temps en temps, il laissera une place sur sa selle pour divertir ou redonner du souffle aux plus demandeurs et ses yeux aiguisés nous permettrons d’observer silencieusement un hibou bien perché.

L’intérêt du Telica revient surtout à son magma fumant. Le meilleur moment pour l’apprécier se fait en fin de journée quand la tombée de la nuit révèle la rougeur de la lave. En arrivant à 7h du matin à son cratère, la fumée a déjà obstrué le magma insoupçonnable dans sa gueule géante. Nous le savions et ne sommes pas déçus. Randonner à l’aurore est tout aussi magique, et le volcan Massaya à venir prochainement va nous réserver ce spectacle de la nature.

Presque 11kms, à peine 1000m de dénivelé sur 3h30 et une récompense qui vaut les gouttes de sueurs, de là haut, nous surplombons toute la chaine volcanique du Telica, le Santa Clara, le Cerro Negro, et au fond un de plus actif du Nicaragua, le San Cristobal. Le vent nous pousserait jusque dans les méandres de la terre si nous ne gardions pas les pieds bien harnachés au sol de scories. Une banane vite avalée et recyclée en un rien de temps, nous repartons par le même chemin pour endolorir nos genoux sur la descente. Après ça, il nous reste plus qu’à nous vautrer dans les hamacs pour une sieste bien méritée avant de trouver les plages du Pacifique !

Las Peñitas ou Somar ?

Les belles plages authentiques de Las Peñitas et de Somar sont situées non loin de León. Beaucoup d’excursion à la journée y sont organisés pour les backpackers logeant sur la ville. Nous prévoyons d’y passer plusieurs nuits pour explorer les recoins de ces longues et larges plages. Les immenses rouleaux s’offrent aux surfeurs tandis que les lanchas partent au large ramener le poisson qui se retrouvera dans nos assiettes. Depuis Las Peñitas, à défaut de relâcher à nouveaux des bébés tortues, nous filons explorer la mangrove, et de là commencera la course aux crocodiles !

L’ambiance est un mélange de beach club de surfeurs et petites cuisines locales. Tout le monde peut y trouver son compte dans un cadre relaxant ! Clémentine prendra d’ailleurs une leçon de surf depuis le temps que cela la titille.

Sur la plage de Somar, même peine ! Hamac, surf, couché de soleil et cette fois-ci piscine en prime. Le voyage prend des aires de vacances et ce n’est pas pour nous déplaire !

Sur le toit de León

De León, nous gardons en mémoire les nombreuses églises et fresques marquant l’histoire coloniale espagnole et révolutionnaire du Nicaragua. Mais c’est surtout la basilique royale Marie qui fera notre image de León depuis son toit blanc immaculé. Nous sommes charmés par son empreinte baroque et sa pureté. La construction de la basilique a duré un demi siècle vers les années 1800 et est aujourd’hui inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est pieds nus que l’on marche sur ce blanc encore frais, la teinte vierge doit garder son éclat et rien ne doit la souiller. Nous ne sommes pas tant à fouler la basilique à cette heure de la journée et de là haut, nous retrouvons le calme et la sérénité que nous avions si bien apprécié depuis le Telica à quelques km de là. En bas, c’est une fourmilière active, brassées par les camions de livraison, les tuk-tuk et les innombrables motos. Après quelques fruits et légumes au marché, nous retournons rapidement buller entre plages et piscine !

Et sinon, comment fait-on pour vivre à 5 dans le van ?

Pout tout ceux qui se demandent bien comment on gère avec une personne de plus dans le camion, et qui plus est la belle-maman et bien voici quelques éléments de réponses 🙂

Déjà, maman avait pour consigne d’apporter le strict minimum, soit un sac maximum ! Bon, je dénonce, sur ce coup-là Clémentine a cafté sa grand-mère qui avait pris de la laque dans les affaires de toilettes ! Le sac vide est désormais fixé sur la galerie de toit et les petites affaires glissées dans le coffre à jeux des filles. Autre consigne, apporter seulement une assiette et un couteau, tout le reste on assure ! La popote se fait comme d’habitude avec les vivres stockées dans le camion et des petits resto pour apprécier la cuisine locale.

Ensuite, sujet vital. Le couchage. Avant même d’essayer, on a convenu de chercher systématiquement une chambre à proximité d’un bivouac pour que chacun dispose de son intimité et puisse s’accorder des moments de répit. On sait combien le H24 peut être source de tension, alors autant éviter ce qui peut l’être. On s’assure ainsi que Maman ne se réveillera pas avec nos fesses blanches sous les yeux ! C’est assez facile de trouver des places où combiner chambres et stationnement autorisé pour dormir dans le van. Sur ces trois semaines, nous avons tout de même réservé 3 hôtels pour gagner en confort entre la plage, l’île d’Omotepe et la lagune Apoyo. Les filles ont pris l’habitude dès le 1er jour d’abandonner leur parent et leur lit pour dormir sur de meilleurs matelas avec leur mamie. En dormant seul sur le couchage du toit, le van devient un loft pour nous deux !!

Ensuite pour le reste, rien ne change et on fait en sorte de bien préserver notre hôte pour lui garantir des vacances mémorables !

Written by Rodolphe