Percé et le parc national de l’île de Bonaventure

Avant de partir, nous n’avions rien préparé de notre itinéraire et la découverte de l’île de Bonaventure qui fait face à Percé est une vraie belle surprise. Vu l’activité touristique (morte en cette saison) nous devinons que le coin vaut le détour. Le centre d’accueil touristique du site est fermé, le camping annexé au centre d’accueil s’offre à nous… rien n’interdit le passage, nous voyons d’ici les douches qui nous narguent et la proximité du débarcadère du bateau. Nous n’y résistons pas ! Et c’était tellement bien que le lendemain nous réitérons le laisser-passer. La vie en van, c’est aussi se trouver des coins où se poser chaque soir, et dans ce registre nous n’aimons vraiment pas bâcler la tâche !

Partis sous un brouillard à pas voir le bout de ses doigts, nous restons tout de même plein d’espoir. Il fait bien plus chaud que les jours passés, le soleil ne semble pas être très loin… Sans le savoir, nous vivrons ce jour un vrai srip-tease de la nature !

Le bateau nous embarque pour une croisière d’une heure avant d’être débarqué sur l’île de Bonaventure, petit caillou de 4km2.

L’île a dévoilé ses trésors les uns après les autres… Du Rocher Percé complètement insoupçonné, noyé sous le brouillard, aux Fous de Bassan accrochés à la falaise, en passant par les phoques en pleine mer, toujours sous le brouillard, et enfin aux requins pèlerins qui tournent autour du bateau. L’arrivée sur l’île est palpitante.

La rando de la journée se passera sous nos yeux ébahis, le soleil fait son apparition tout en douceur, dévoilant petit à petit la faune et la flore préservées de ce parc fédéral du Québec. Ce que avons ressenti ne se décrit pas, en revanche les photos témoignent des merveilles de la nature. Nous sommes au coeur d’un lieu choisi par une colonie de 110 000 Fous de Bassan qui se reproduisent ici d’avril à octobre. Nous arrivons juste avant la grande migration vers le Mexique. Les phoques ont également élus domicile sur ces côtes riches en poissons.

Un renard nous regardera quitter l’île pour la rendre déserte le temps de la nuit. Personne n’habite ce joyau. Il semble trôner ici en gardien des lieux. En voyage, nous aimons définitivement nous sentir comme une plume…

Written by Rodolphe