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Opération Raclette – Burger - Les pérégrinations d'une famille savoyarde
Mexique

Veracruz

De la doudoune aux tatanes

En à peine 250 kms nous voilà passés de la poussière aride de Puebla à la végétation tropicale de Veracruz !

La traversée d’Orizaba et l’arrivée sur Veracruz n’était pas sans un petit stress. Selon les dires et actualités diverses, la tension sur cet état est bien moins paisible que sur les précédents, par précaution, les sous sont planqués, le matériel informatique aussi et la tête prête aux éventuelles surprises qui pourraient survenir sur le trajet ! Pour alterner le rythme, Clémentine prend ma place à l’avant et se perfectionne au co-pilotage. Valentine travaille avec une humeur égale table de multiplication et conjugaison…

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9 décembre 2017by Cécile
Mexique

Puebla

Le ton est donné en arrivant sur Puebla, ville de près d’1,5 million habitants  :

– A l’arrivée au péage, les vendeurs remontent la file de voitures, proposent comme à l’habitude cacahuètes, chips remballées, GI en parachute, et … des battes de baseball ! Je pense naïvement que c’est pour la pratique du sport, Rodolphe prétend l’usage d’une arme de défense… ah bon ?

– Droit dans l’axe, le volcan Popocatepl crache sa fumée. A l’arrière, en voyant le nuage s’agrandir au dessus du cratère Valentine crie des « Oh mon Dieuuuuuuu !!! ». Et nous trois, pété de rire, on lui lit la typologie et le scénario plutôt catastrophique de son éruption.

– Le camping où nous avons prévu de nous poser près de Cholula-Puebla est plutôt curieux. Un mélange de privadas, parking et planque pour les forces spéciales mexicaines. Des dizaines de gars armés se préparent à embarquer dans leur véhicule blindé. Avec des armes cachées dans une bien jolie coccinelle ! En restant positif, on se dit que l’on est plutôt en bonne sécurité ici !

Bref, ça promet à Puebla !

El Grande Pyramide de Cholula

Une visite de temple Maya sur fond de volcan réveillé, c’est plutôt mémorable pour une première !

Le récent séisme qui a frappé le sud de Mexico, a provoqué des dégâts qui rendent impossibles la visite de l’église perchée au sommet des pyramides Mayas. Le long tunnel qui se trouve sous la grande pyramide et les ruines archéologiques nous sera en revanche accessible. Et là, dans les méandres du tunnel, la crise de claustrophobie commence… Pendant que je cherche en vain la lumière qui indique la sortie du labyrinthe, les filles se font le remake d’Asterix et Cléopâtre : « Pano ? Obé ? Obé ? Pano ? ».

Nous prenons notion de l’ampleur du site à la sortie du tunnel. L’une des plus larges pyramides du monde est sous nos pieds, les fouilles ont dégagé de nombreux vestiges qui témoignent des civilisations successives depuis le début de sa construction avant Jésus Christ. C’est juste magique et vraiment très impressionnant. Et ce n’est que le début.

San André de Cholula est un Pueblo Magico, tout en parfaitement entretenu pour développer le tourisme et améliorer la vie des locaux. Ici, de nombreux sportifs profitent de ce superbe environnement en pleine ville.

Les effets de l’altitude

Depuis notre arrivée, le volcan Popo nous nargue avec ses quelques pets de fumée. Il est grand temps de s’en approcher de plus près et d’essayer de trouver un sentier de rando offrant une vue panoramique sur ce sommet culminant à plus de 5400m.

Comme d’habitude c’est long, mais désormais nous sommes tous habitués. Ça fait partie du jeu. Il faut intégrer très rapidement, au risque de péter un câble, qu’au Mexique soit la route est pourrie et on y met le double du temps, soit la circulation est atroce et c’est pareil.

En plus, les quelques kms qui nous séparent de Cholula traversent des zones complètement arides et désertiques. Des décharges à ciel ouvert font fleurir tout un tas de déchets sur les champs environnant et en bord de route. Trop souvent, la route qui mène au paradis laisse voir des conditions de vie bien moins glorieuses.

Bref, après une bonne piste cabossée, nous finissons par atteindre un lieu aménagé au pied du volcan. Et bien contents d’avoir négocié un prix pour passer la nuit au chaud dans une cabaña avec un bon feu de bois, Clémentine commence à se sentir mal, maux de tête, de ventre, pâlotte, vertiges, bref à deux doigts de tomber. Nous sommes à plus de 3400m et si on ajoute à ça les effets de l’alimentation, la suspicion du malaise est plausible. C’est déjà arrivé il y a peu de temps, alors pour le coup on prend le temps de réfléchir à la suite du programme de la journée. Aucun intérêt de se les geler si nous n’avons pas le plaisir de la marche. Tant pis pour le volcan, on se contentera de le regarder en redescendant dans la vallée qui est sous le nuage de pollution.

Cette nappe de pollution est posée sur le plateau à 2000 comme une chappe de béton. Nous l’avons déjà ressentie, l’effet de l’attitude et de la pollution n’est pas sans laisser quelques symptômes : irritation de gorge, maux de tête, lèvres sèches. Pour illustrer, dès le matin depuis notre mirador sur Puebla, l’horizon est complètement voilé et permet à peine de deviner les 3 volcans qui entourent la ville à plus de 5000m !!

Depuis le camping
Sur les toits…
En route vers le pied du géant !

Après ces quelques jours en ville, ça ne sert plus à rien d’attendre l’éruption. C’est seulement un gentil réveil pour notre Popo !

Il est maintenant temps de gagner la côte est du pays. Cap maintenant vers l’État de Veracruz qui promet de nous amener dans un tout nouvel environnement !

4 décembre 2017by Rodolphe
Mexique

Hidalgo

Après Quérétaro, nous prévoyons d’atteindre la côte Est et Veracruz par la traversée des Etats d’Hidalgo et de Puebla. Plateaux à 2500m, sommets à 5000, volcans et piscines naturelles sont au rendez-vous !

Quand Tolontango rime avec Paraiso

Des images vues dans les magazines de salon de coiffure, un nom qui reste facilement en mémoire, la liberté d’aller où l’on veut… et voilà que nous atteignons le petit paradis terrestre de Tolontango ! Une eau à 38°C qui s’écoule dans le Rio Termal, dans des piscines accrochées à la montagne, du haut de cascades ou encore dans de sombres cavernes…

Mais attention ça se mérite, Rodolphe ne fait que se réjouir d’avoir installé une réhausse et des pneus tous terrains sur le van. La piste est longue et chaotique, quand on croit être arrivé, il reste un second col à franchir puis 800m de dénivelé de descente raide. Finalement à Tolontango, nous serons à notre point le plus bas au Mexique depuis notre arrivée. Deux véhicules ne peuvent se croiser et l’on sert les fesses à chaque lacet pour ne pas avoir à stopper le van sur sa lancée. Mais une fois arrivé, quel enchantement !!

Sur la carte, deux sites « Tolontango » se font face, La Gloria et Las Grutas. Aucune route ne les connectent mais pourtant ils sont bien côte à côte dans la vallée, séparés par une rivière. Nous ne savons lequel abrite les fameuses piscines encastrées dans la montagne repérées en images. Nous optons pour la route qui mène à la Gloria et ce choix nous conduit sur un site bien moins prisé et beaucoup plus sauvage. Encore mieux, depuis la Gloria nous parviendrons même à rejoindre le site des Grutas par un pont suspendu (payant – sauf pour nous – qui passons entre les mailles du filet) !

Pendant 2 jours, nous explorons de fond en comble toutes les merveilles naturelles qu’offrent la source de Tolontango. Les degrés ne dépassent pas les 15°C à l’extérieur en plein jour, l’eau chaude devient alors un vrai nid douillet. On grelotte entre chaque bassin pour ensuite s’y prélasser pendant des heures 😉

Les mexicains adorent faire la fête et profiter pleinement de leur weekend. Situées à seulement 3h de Mexico, les places de Tolontango sont prises d’assaut dès le jeudi soir ! Nous en ferons les frais vendredi soir où tout au long de la nuit des voitures chargées arrivent, radio à fond, pour squatter les meilleurs emplacements. Ici, il est possible de poser tout le barda de camping face aux piscines individuelles, et dans cet art les Mexicains savent y faire ! Devant ce succès, les deux sites ne cessent de se développer, mais ici encore, nous ne verrons aucun touriste étranger.

Cherchez bien…
Rio Termal
Rio Termal
Rio Termal
Cascade de la Gloria
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Parque national del Chico

Après un essai raté pour atteindre le parc depuis une piste 4×4 qui devient un sentier pour ânes, nous finissons par atteindre Del Chico depuis une superbe route, sans « toppe » ni pavé, ni rien pour ralentir notre vitesse. Incroyable ! On se croirait presque en Savoie. Situé au nord de Pachuca et en seulement quelques kms, nous avons quitté la végétation luxuriante de Tolontango, pour traverser un désert de cactus et enfin arriver à notre grande surprise dans une forêt de sapins à près de 2700m d’altitude !

Evidement à cette altitude, il fait froid. Doudoune, chaussettes et sous-couches sont de rigueur pour tenir les nuits à 5°C dans le van. Le feu nous réchauffe le temps de la soirée et grille les steaks par la même occasion. Cela fait bien longtemps que nous n’avions pas préparé de repas ! Entre les petits plats de Didier à Quérétaro et tous les petits boui-boui sur la route, on a plus cuisiné depuis notre arrivée au Mexique ! Frejoles, tacos, quesilladas, enchilidas font désormais partie de nos repas quotidiens ! Et quand y’a rien, il y aura toujours quelqu’un pour venir nous proposer des bières à vendre ou des encas qui nous suffisent bien. Pour seulement 15O$MEX (à peine 7€) on mange tous les 4 jusqu’à plus faim. Fini les courses, et surtout fini de se creuser la tête pour des idées menus. Fini aussi de partager une bière pour 2, désormais il est possible de prendre l’apéro 2 fois par jour !!

La nuit glace le sang et les filles habituées au froid préparent leurs « lits emmitouflés » à peine installés. Quel confort d’avoir des grands enfants en voyage ! Nichés dans une clairière au milieu des formations géologiques qui font la particularité de ce parc, nous n’aurons aucun chien pour perturber notre sommeil. Une nuit sans musique, sans bruit et sans réveil nocturne ! Il faut savoir que le mexicain aime la musique, où qu’il soit elle l’accompagne. C’est comme la télé, présente derrière chaque pas de porte, quelqu’il soit.

Nous l’avons constaté à maintes reprises depuis notre arrivée, un dimanche au Mexique c’est synonyme de famille, fête, musique et barbecue. Après une randonnée aérienne qui nous mène sur un sommet à 3000m, nous finissons l’après-midi dans l’un des parcs « recreactivo » autour d’El Chico pour découvrir toute l’animation dominicale. Tout est simple et tranquille, les vendeurs alpaguent joyeusement les badauds pour vendre leurs attractions ou leurs quesilladas. Rodolphe et Clémentine saisissent l’occasion pour se faire un tour de tyrolienne au dessus du lac. A rien comprendre à l’espagnol, nous nous retrouvons même avec un cocktail de Piña Colada dans un ananas entier alors que nous voulions simplement un verre de jus de fruit.

De retour à notre place pour la nuit, la clairière est envahie par les familles venues passer leur dimanche à faire des grillades. Du coup, on va se la jouer à la Mexicaine en faisant péter l’album de Queen dans notre enceinte tout en réveillant les braises de la veille.

Le gardien du site bien trop content de recevoir des étrangers, trop rare ici, demande la pose photo avant de se quitter. Nous laissons maintenant ces belles montagnes derrière nous pour rejoindre la grosse ville de Puebla, un peu plus bas, dans le nuage de pollution…

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26 novembre 2017by Cécile
Mexique

Quérétaro

Comme à la maison

Voilà que sur notre route se trouve une petite famille arrivant tout droit de Tresserve, fraîchement installée à Quérétaro depuis cet été ! Ces retrouvailles à l’autre bout du monde étaient prévues bien sûr, mais retrouver des têtes connues en chemin fait tout de même un drôle d’effet, et c’est bien agréable !

Didier, Delphine, Alexis et Lisa nous accueillent chez eux comme à la maison et en plus de ce break confort, Clémentine est trop heureuse de retrouver sa copine de classe. Ensemble pendant 5 jours, nous allons vivre au rythme d’expatriés français épanouis dans une nouvelle vie. Le soutien entre français à l’étranger permet de créer très rapidement des liens amicaux et de faciliter l’intégration dans le pays, pour les Haecker c’est réussi ! Ils nous feront partager leurs expériences pour parfaire notre espagnol bien laborieux en plus de quelques leçons de conduite sur les routes mexicaines !

Notre immersion sur Quérétaro nous apporte un nouvel aperçu du Mexique. Jusque là nous n’avions traversé que des régions plutôt défavorisées. Sur cette grande ville dans l’Etat du même nom, nous découvrons la face développée, créant des écarts qui nous sautent aux yeux. A l’exemple des fameuses privadas où sont regroupés des résidences « protégées » par un gardien. Le pays repose sur 2 vitesses, voir même plus !

Nous profitons de ce repos et de l’accessibilité à de nombreux services pour gérer pas mal de petites choses dont notamment un forfait téléphonique sur le Mexique et un petit tour chez le coiffeur, il était grand temps ! Ricardo fera la coupe un peu courte mais la séance restera mémorable. Pour le reste du temps, nous ferons le plein de réjouissances en très bonne compagnie.

Centre ville
Arcades
Mercado
Mercado
Mercado
Mercado
Mercado
Tortillas…
Mercado
Mercado
Mercado
Soirée…
Pizzas !!
Souvenir pour les Haecker !

Bernal et San Miguel De Allende 

Une fois n’est pas coutume, on se laisse porter par nos hôtes pour visiter les alentours de Quérétaro et nous ne serons pas déçus !

Sur Bernal, la Peña, un monolithe de 300m de haut plante le décor et tout un centre piéton permet de déambuler au travers des échoppes toutes plus colorées les unes que les autres. Au Mexique, les « plus beaux villages » sont qualifiés de « Pueblo Mágico ». Et effectivement, ce village offre de quoi attirer les touristes sur ses rues pavées sans régularité, ses boutiques et tous les stands de spécialités mexicaines. Il fait bon vivre ici, et comme toujours la musique est omniprésente.

Bernal

San Miguel de Allende nous surprend par ses couleurs et son agitation. La ville est grimpée à flanc de montagne et les rues pavées nous collent le nez au pare-brise tellement elles sont pentues. Datant du 16ème siècle, cette ville fortifiée est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.

La Sagrada de San Miguel

C’est frais comme des gardons, pleins d’odeurs fraîches, les ventres remplis et bien enrobés de confort que nous retournons sur les routes. La reprise va être dure d’autant plus que le rythme de sédentaire était bien différent de notre vie de nomade : grasse matinée, repas à 15h, couché après minuit, en gros bien loin du rythme du soleil qui nous guide sur les routes !

22 novembre 2017by Rodolphe
Mexique

Nuevo León et San Luis Potosi

Leçon de patience : passage de la frontière mexicaine

Un passage de frontière ça se prépare… et oui même en voyage, il faut un minimum de préparation ! Et dans notre cas, nous n’avons pas été très bon ! A commencer par la souscription à une assurance véhicule obligatoire pour entrer sur le Mexique. C’est seulement le matin même que l’on boucle cette affaire en souscrivant à GNP Seguros. Nous n’avions pas pris d’assurance pour les USA et la Canada, pas malin, juste fainéants mais cela devient maintenant un problème puisque l’assurance mexicaine est censée être complétée par une autre assurance pour couvrir au mieux les dommages. Tant pis, finalement ça passera à la frontière.

Autre complication, prouver notre sortie du territoire aux agents d’immigration américains. Nous voulons l’assurance de pouvoir bénéficier à nouveau d’une autorisation de séjour de 90 jours au prochain printemps et il nous faut donc une preuve de sortie pour ne pas que le décompte continue sur un pays frontalier. Après 2h perdue au mauvais guichet, nous remettrons finalement nos cartes vertes détachées du passeport à un agent avant les douanes mexicaines. Nous verrons bien dans 6 mois…

Une fois au Mexique sur Nuevo Laredo, les douaniers nous serrent à droite histoire de bien contrôler que nous n’avons rien à déclarer. Une fouille rapide et nous voilà au Mexique. Seulement attention, c’est vicieux, puisque rien n’indique et rien n’interdit de continuer sa route vers la sud. Sauf que pour circuler dans le pays, il faut faire une demande d’autorisation de séjour pour nous et d’importation temporaire pour le van. Les bureaux sont à l’autre bout de la ville, sans GPS et sans rien comprendre, forcément on se perd ! La circulation nous déstabilise déjà et la gestion aléatoire de ces procédures administratives n’est pas sans stress.

Une fois dans les locaux, c’est une nouvelle épreuve de maitrise sur soi qui s’annonce. Nous ramons vraiment à comprendre, à nous faire comprendre et l’accueil dans ce type d’administration n’est jamais très convivial. Bref, un bureau avec succès, un second juste pour faire des photocopies, puis un 3ème où nous resterons 3h à faire le piquet dans un total sentiment d’impuissance. Après la saisie informatique de quelques papiers, l’agent bloque rapidement pour nous laisser dans l’expectative, sans un mot, sans rien faire. Il attend. Nous aussi. Qui gagnera ? En fait, notre van est un modèle inconnu au Mexique et dans le système informatique… Il faudra attendre patiemment sans s’énerver ni faire accélérer le travail. A 15h, nous sommes enfin libre. Il reste 4h de route.

Accueil à la mexicaine

Au Mexique, nous tenions à respecter des principes de précautions de base, à commencer par ne pas rouler de nuit. Evidemment, ce 1er jour dérogera à la règle. Rapidement la nuit nous tombe dessus avec seulement nos yeux de chat et toute l’appréhension générée par les moults conseils. Rien de pire ! Chacun se gère mais la tension est palpable. Les filles regardent un film et ne captent rien à notre état ! La route nous mène sur des pistes sans fin, des petits bleds sans éclairage, des camions et des motos qui nous brassent comme un radeau en pleine mer. Nous finissons pas trouver notre refuge à Hidalgo. Les chiens nous accueillent, l’endroit est calme, on relâche enfin toute la fatigue de la journée. Rapidement on croise des jeunes qui contacteront le gardien pour nous. Ils embarqueront ensuite Rodolphe avec eux dans leur pick-up pour chercher des bières au village. Ils finiront pas nous les offrir ! Toute la tension inutile retombe tel un soufflé au fromage !

Nous sommes à Hidalgo dans les montagnes de Monterrey, au pied du Portrero Chico. Le lendemain, nous verrons que le site est prisé par les grimpeurs et nous rencontrons des québécois venus passer ici les 2 mois d’automne pour faire de l’escalade. Le soleil finit par dévoiler les immenses montagnes au pied desquelles nous dormons. Sans le savoir, nous avons atterri sur la Mecque de la grimpe ! C’est grandiose et l’on comprend mieux l’attrait pour tous ces jeunes.

En chemin pour le marché hebdomadaire, une mythique coccinelle sans âge nous prend en stop, pas de siège passager à l’avant, moteur coupé dans les descentes, le conducteur qui nous chante du Edith Piaf. Les gens sont souriants, enjoués, de la musique partout, des fruits, des légumes, des senteurs parfumées… Bienvenido a Mexico !

Le pays déstabilise complètement tellement le changement est radical en à peine 10m depuis les USA, il est impossible de passer à côté de la pauvreté, de la saleté, et des déchets en étant si près de la frontière. Les fast-food américains sont par contre toujours là… La région est censée être à risque sur les cartes de vigilances du gouvernement français. Parait qu’en 5 ans cela à beaucoup changé. Ca risque bien d’être ainsi pendant 6 mois : savoir que les pays ou régions sont dits « à risques », garder des précautions, tout en vivant pleinement l’énergie qui se dégage partout autour de nous. Il va nous falloir reprendre de nouvelles habitudes, un nouveau rythme, mais alors quel sentiment nouveau nous vivons là !

Portero Chico
Bronzage…
Cherchez le grimpeur
Adopte moi…
Nuée de Mariposa (papillons !)
En veux tu, en voilà
Tout se mange dans le cochon
Brassage de tacos fris
Loto !

En route vers Quérétaro, en passant par Real de Catorce

Après 4 jours à Hidalgo, nous nous rendons sur Real de Catorce dans un désert montagneux de la région de San Luis Potosi. Pour atteindre la région, la route s’élève progressivement mais surement sur des plateaux allant à plus de 2000m, avec pour seule végétation des cactus et des palmiers. Le peu d’herbe en bord de route est broutée par les troupeaux de vaches, moutons ou chèvres que les bergers surveillent tout en maniant le téléphone portable pour passer le temps.

Le village perché de Real de Catorce est connu pour être relié à la vallée par un tunnel étroit de 1.5km, deux véhicules ne peuvent s’y croiser. Avant d’atteindre ce tunnel, sans aucune issue, il faut endurer 24km de pavés qui font trembler tout l’électronique du van !!

Datant de l’an 1639, le village se situe à 2750m d’altitude. Si on ne prête pas attention aux déchets qui jonchent  le sol, le village est vraiment remarquable. Des dizaines d’échoppes jalonnent la rue principale. Pas seulement faite pour les touristes, ces boutiques alimentent aussi les besoins des villageois qui ne trouvent rien d’autres à des dizaines de km à la ronde. Les gamins vont à l’école à la fraîche en pull et bonnet, avant de revenir à 14h en tee-shirt sous 30°C. Chevaux, ânes, chiens, poules égayent la nuit pour être sûr de pas trouver un sommeil profond ! Tout est simple, apaisant, et vivant à la fois.

Premières impressions rapides après

  • Les autoroutes sont payantes – pas loin de nos prix en France. Mais la route est de qualité
  • On retrouve des marques de voiture française : Renault / Peugeot et Coccinelle sans âge
  • Une technologie très avancée, plus qu’en France ! Fibre optique, du wifi sur les grandes places…
  • Plein de VW T5 et quelques T6 ! Rodolphe est soulagé question moteur électronique !
  • Ca double dans tout les sens pour se retrouver à 4 véhicules sur une deux voies.
  • Manger pour seulement 4 à 10€ pour nous 4, boissons comprises et quitter la table le ventre plein
  • Il faut compter le double voir le triple du temps indiqué pour atteindre l’objectif
  • La vitesse réglementaire qui n’excède jamais les 110km/h
  • Essence à la hausse – 17 $MEX/L
  • Retour aux unités métriques plus familières
  • Le trafic routier est dense, très très dense
  • Les forces armées sont omniprésentes
  • La police fédérale est omniprésente
  • Les tacos peuvent être vraiment très épicés !!
  • Les papiers ne se jettent pas dans les toilettes, il y a toujours une petite poubelle tout près !
19 novembre 2017by Cécile
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“Courir le monde de toutes les façons possibles, ce n'est pas seulement la découverte des autres, mais c'est d'abord l'exploration de soi-même, l'excitation de se voir agir et réagir. C'est le signe que l'homme moderne a pris conscience du gâchis qu'il y aurait à rendre passive une vie déjà bien courte.”

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